mercredi 12 janvier 2011

Madagascar : Un gouvernement de mafieux pour des mafieux

La France a acheté les militaires et ils ont pris le pouvoir.

Depuis 2009, Madagascar est en proie à une crise sans précédent. En premier lieu, la démocratie a été foulée au pied avec l'éviction de Marc Ravalomanana au profit d'Andry Rajoelina. Ce coup d'État a permis une libéralisation de nombreux secteurs économiques. Normalement, une libéralisation engendre une concurrence loyale, mais on assiste à une mainmise et un monopole sur les marchandises et les prix. Autrefois, l'huile alimentaire était fabriquée par l'usine TIKo, propriété de Marc Ravalomanana. Tous ses concurrents étaient poursuivis pour de faux prétextes, mais les entreprises actuelles font bien pire. En décembre 2010, un magasin dans la ville Tuléar a vendu de l'huile périmée depuis plus de 3 mois. Le résultat est qu'environ 16 personnes ont été intoxiquées avec des symptômes de brûlures d'estomac jusqu'aux éruptions cutanées. La ville de Tuléar localisée dans le sud de Madagascar est abandonnée par le gouvernement central. Les autorités n'ont pas le temps, ni les moyens de contrôler tout ce qui se passe. C'est pourquoi, des secteurs tels que le tourisme, l'alimentation ou la prostitution sont aux mains de quelques opérateurs économiques qui ressemblent à des groupes mafieux.

L'année dernière, une aire protégée abritant des palétuviers et des arbres centenaires a été rasée pour construire une plage de jet-ski. Le propriétaire, un hôtelier français utilise des méthodes de racket envers les populations locales. Ces derniers ont envoyé une lettre au chef de région qui n'a jamais répondu. Le contenu de cette lettre concernait des spoliations illégales à des paysans qui ne connaissaient pas les procédures juridiques. L'une des pires méthodes utilisées par les opérateurs économiques est de prêter de l'argent à un taux exorbitant à une classe défavorisée. Ensuite, le prêteur demande des terrains en guise de garantie. Pendant que la personne tente de s'acquitter de sa dette, le prêteur crée de faux papiers lui prouvant que le terrain lui appartient désormais. Généralement, la dette n'est jamais acquittée, car les intérêts sont trop élevés. Cette manière abjecte a permis à de nombreux opérateurs de posséder des terrains de plusieurs dizaines d'hectares. En conséquence, les populations locales développent une haine et une xénophobie à l'égard de tous les étrangers. Plus d'une dizaine de meurtre d'Européens et de chinois ont été rapportés pour la seule année 2010.

Généralement, ces groupes mafieux sont proches du gouvernement actuel. Plusieurs opérateurs et trafiquants de bois de rose ont prétendu connaître le premier ministre Camille Vital. Une preuve évidente est son implication sur le trafic de bois de rose qui détruit l'une des plus belles forêts de Madagascar. La gendarmerie a récemment confisqué 15 camions remplis de bois de rose. Mais les trafiquants ont montré une lettre et une signature du premier ministre Camille Vital qui autorisait le transport de ce bois de rose. Les entreprises étrangères pillent sans vergogne les ressources telles que le pétrole. Total a réalisé l'une de ses plus belles affaires en obtenant 99 % des bénéfices pour son exploitation de sables bitumés à Madagascar. Le gouvernement malgache doit se contenter du 1 % restant. Mais le président Andry Rajoelina n'a pas à s'inquiéter, car son père est un conseiller spécial de la société Total pour un salaire de 8700 euros par mois. La Haute Autorité de Transition (HAT) abrite les pires magouilleurs de l'époque Marc Ravalomanana. En effet, ce dernier avait emprisonné bon nombre d'opposants, et ces derniers sont sortis après l'accession d'Andry Rajoelina au pouvoir. Ils ont emmené avec eux certains des pires criminels accusés de détournement de fonds. Ces personnes qui devraient purger leur peine se baladent dans des voitures flambantes neuves. Le premier ministre Camille Vital est l'un des grands gagnants puisqu'il paraît que sa nouvelle villa dans le quartier d'Ivandry est l'une des plus belles de la ville.

Mais la corruption n'est jamais rassasiée, car désormais ces groupes mafieux s'intéressent à l'alimentation. Des producteurs de riz à Ambatolampy et Antsirabe ont été sommés de faire une pénurie artificielle. 3 opérateurs du nord de Madagascar font une spéculation monstre ce qui a fait monter le prix du riz. Selon l'aveu de certains producteur, la production de riz est suffisante pour la consommation. Mais ces opérateurs veulent gagner des bénéfices en important du riz des pays comme le Pakistan ou l'Indonésie. Les aliments industriels sont introduits à Madagascar sans aucun contrôle. Un laboratoire indépendant a décelé des traces de benzène dans des biscuits et du chocolat en provenance de Malaisie. Le Ministère de la Santé s'est dépêché d'étouffer l'affaire en publiant un certificat de conformité. On comprend mieux quand on sait que le propriétaire de ces aliments avait eu une audience avec ledit ministre quelques jours plus tôt.

On peut dire que Madagascar est en train d'être vendue et massacrée en morceaux ! Et c'est à ce moment que des organisations comme l'ONU veulent reconnaître ce régime mafieux de Madagascar. C'est comme si la communauté internationale donnait sa bénédiction pour que les groupes de mafia continuent leurs magouilles. La classe pauvre subit patiemment toutes ses attaques contre ses droits fondamentaux. La malnutrition, le manque d'éducation font des ravages. L'UNICEF vient de publier un rapport affirmant que le manque d'éducation touchait 78 % de la population. Il y a environ 3 ans, le taux d'alphabétisation était de 80 % sur tout le territoire. La conclusion est que ceux qui ont fait ce coup d'État ont simplement volé l'avenir de toute une génération !


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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".