mardi 29 mars 2011

INNOCENTS POURTANT DEPOUILLES DE LEURS DROITS

Accusés, à la suite d’une dénonciation anonyme, d’ être les auteurs d’un tract non signé, RAKOTOMIANDRISOA Jean Ernest, député élu à Antsirabe I, RANDRIANARISON Olivier, enseignant et chef du Fokontany d’Atsimontsena et SAHONDRANIRINA Jeanne Aimée, directrice de l’EPP Ambalavato 401 ont été convoqués puis enquêtés par la gendarmerie le 23 février 2011.

Ils ont été déferrés au parquet du Tribunal d’Antsirabe le mardi 01 Mars 2011 pour « outrage par écrit rendu publique, tendant à porter atteinte à l’honneur de la HAT ».

Quand bien même, ils avaient clamé leur innocence et soutenu mordicus n’avoir jamais vu le tract incriminé durant l’enquête préliminaire à la gendarmerie et l’audition au parquet, ils ont été mis sous mandat de dépôt ce jour-même, très tard le soir.

Le dossier traitant leur cas ayant été transmis au Ministère de la justice pour on ne sait quelle raison, leur avocat n’a pas pu procéder à la demande de mise en liberté provisoire prévue être statuée depuis le 08 mars 2011.

Devant ces faits, on est en droit de se poser moult questions :

Une dénonciation anonyme à partir d’un tract non signé suffit-elle pour priver de leur liberté des personnes dont le statut social et professionnel mérite un certain égard ?

Pourquoi leur demande de mise en liberté provisoire n-a-t-elle pas été respectée sous prétexte que leur dossier a été transmis en haut lieu ?

Qu’en est-il de leurs familles privées de leurs êtres chers pour un acte qu’ils n’avaient point commis ?

Que dire des élèves préparant leurs examens auxquels on a soustrait leur professeur et de l’établissement scolaire sans directrice pour on ne sait combien de temps ?

Va-t-on procéder à leur remplacement sous on ne sait quel prétexte alors même qu’ils n’ont pas encore été jugés et condamnés ?

Si le cas se présenterait, qu’en est-il de « l’habeas corpus » et de la présomption d’innocence qui stipule que quiconque n’a pas encore été jugé et condamné est considéré innocent ?

Ils seront traduits devant le Tribunal d’Antsirabe le 31 mars prochain, date significative pour la nation malgache et particulièrement pour la population d’Antsirabe. La justice saura-t-elle réparer les préjudices dont ces personnalités de la Ville d’Eaux ont été victime ?
Wait and see.

Les légalistes d'Antsirabe

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