jeudi 19 avril 2012

Lettre ouverte à la SADC


MADAGASCAR : Mise en garde contre les manœuvres politiciennes de la France pour éliminer le Président Ravalomanana

A la veille de l'examen du cas de Madagascar par la Troïka, il est de notre devoir de vous alerter sur la situation nationale désastreuse qui devient de plus en plus insupportable voire désespérante pour l’ensemble de la population.

Alors que plus de 500 000 personnes sont sans emploi et 8 Malagasy sur 10 vivent avec moins de 1 EUR par jour (selon le PNUD), les conséquences sont tout simplement dramatiques:
  • le niveau de pauvreté atteint actuellement 77% de la population, le plus élevé en Afrique (une augmentation de 20% depuis 2008 d’après la Banque Mondiale),
  • 57% de la population ne mangent plus à leur faim (selon le quotidien La Gazette de la GI dans son édition du 6 mars 2012),
  • un million d'enfants ne peuvent plus être scolarisés faute de moyens pour les parents,
  • de plus en plus d'enfants souffrent de malnutrition,
Il faut ajouter à cette triste énumération, une corruption généralisée, l'insécurité quotidienne, des pratiques mafieuses diverses.

Actuellement, la France, qui a n’a jamais caché son soutien très actif aux putschistes, mène une campagne tous azimuts auprès de la Communauté Internationale en général et le Parlement européen en particulier, pour empêcher les trois présidents élus (Mrs Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana) ayant une légitimité certaine de se présenter aux élections. Nous exprimons notre indignation car cela constitue une insulte à la Démocratie et au peuple Malagasy déjà meurtri par plus de 36 mois de régime totalitaire.

Fort de l'appui de la France, Rajoelina et sa clique continuent, non sans arrogance, de défier la Communauté Internationale en persistant dans leur unilatéralisme habituel confirmé par plusieurs faits :  
  • la mise en place unilatérale de toutes les institutions de transition,
  • le recours à de faux partis politiques pour “gonfler” la liste des participants aux Institutions de la Transition et donner ainsi l’impression d’une adhésion massive à la politique de la HAT,
  • la violation continue des articles 16 et 20 de la feuille de route, permettant l’apaisement et stipulant l’arrêt des poursuites judiciaires, des répressions et le retour des exilés politiques, notamment du président Ravalomanana et sa famille,   
  • la volonté unilatérale et précipitée d’organiser des élections pour cette année et ce, avec le concours de la France à travers l'OIF et la COI, deux organismes à très forte influence française,
  • l'adoption sans aucun amendement de la loi d'amnistie en l'absence des membres des mouvances de l'opposition.
Tout ceci fait partie de la stratégie mise en place par le pouvoir de fait, obsédé par la recherche de la reconnaissance internationale, de vouloir induire en erreur la Communauté Internationale.

Aussi, nous demandons urgemment à la Troïka :
  • de contraindre les autorités de transition à mettre en œuvre sans délai les mesures d'apaisement prévues, à savoir l’ouverture des médias de l’opposition, la liberté d’expression et la libération des prisonniers politiques,
  • d'exiger des autorités de fait l'application stricte de l'article 20 de la  Feuille de Route pour permettre le retour des exilés politiques notamment celui de Marc Ravalomanana,Président élu démocratiquement, avec toutes les mesures de sécurité nécessaires,
  • de ne pas se laisser séduire par les arguments fallacieux des putschistes et de refuser toute reconnaissance officielle à ce régime totalitaire,
  • de s'opposer aux manœuvres politiciennes de la France qui n'ont d'autres objectifs que l'élimination politique du Président élu Ravalomanana,
  • d’exiger un vrai gouvernement de transition inclusif et consensuel où toutes les mouvances sont équitablement représentées. C'est la seule garantie pour des élections libres et transparentes,
  • de confirmer l’application effective des sanctions décidées par l’Union Africaine à l’encontre des auteurs du coup d’Etat,
  • de garantir le respect des droits civiques et politiques de tous les Malagasy sans exception surtout le droit de participer  librement aux élections,
  • d’assurer le respect des droits fondamentaux pour tous les Malagasy sans exception, plus particulièrement ceux de pouvoir entrer et sortir librement du territoire,        
  • de se porter caution pour l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles et ne pas la laisser à d’autres organismes à la solde de l’ancienne puissance coloniale dont l’objectivité et la neutralité sont douteuses.
Enfin, en 3 ans de combat contre ce régime dictatorial, le peuple Malagasy, exténué par une si longue crise qu'il n'a pas choisie, attend de vous FERMETE ET INTRANSIGEANCE vis à vis de ce régime voyou qui tue son propre peuple à petits feux, il y va de la crédibilité de la SADC.
C'est quand même la vie de 20 millions de personnes qui est en jeu.




GTT INTERNATIONAL – Collectif de la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève – SUISSE
collectifgtt@gmail.com


samedi 14 avril 2012

Lettre ouverte à la Communauté Internationale


MADAGASCAR : halte aux manœuvres politiciennes de la France pour éliminer le Président Ravalomanana

Madagascar souffre actuellement, après 3 ans de crise, d’une situation socio-économique désastreuse qui devient de plus en plus insupportable pour l’ensemble de la population. Insécurité permanente, braderie illégale du patrimoine national, corruption à tous les niveaux, flambée des prix (le riz, l'électricité, le carburant) et violations graves des droits de l’Homme (intimidations, assassinats d’opposants,...) sont autant de situations graves auxquelles les Malagasy sont confrontés quotidiennement depuis le coup d’Etat de mars 2009.

Alors que 8 Malagasy sur 10 vivent avec moins de 1 EUR par jour (selon le PNUD), les conséquences sont tout simplement dramatiques:
  • le niveau de pauvreté atteint actuellement 77% de la population, le plus élevé en Afrique (une augmentation de 20% depuis 2008 d’après la Banque Mondiale),
  • 57% de la population ne mangent plus à leur faim (selon le quotidien La Gazette de la GI dans son édition du 6 mars 2012),
  • de plus en plus d’enfants ne peuvent plus être scolarisés faute de moyens pour les parents.
Rappelons par ailleurs que, contrairement à l’attitude de la France qui n’a jamais caché son soutien -très actif- aux auteurs du coup d’Etat du 17 mars 2009, les autres Etats membres de l’UE ont choisi la fermeté et l’intransigeance vis-à-vis des putschistes en qualifiant la prise de pouvoir par Andry Rajoelina de «violation flagrante de la démocratie et de l’Etat de droit ».

Actuellement, la France mène une campagne tous azimuts auprès de la Communauté Internationale en général et le Parlement européen en particulier, pour empêcher les trois présidents élus (Mrs Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana) ayant une légitimité certaine de se présenter aux élections. Nous exprimons notre indignation car cela constitue une insulte à la Démocratie et au peuple Malagasy déjà meurtri par plus de 36 mois de régime totalitaire.

Fort de l'appui de la France, Rajoelina et sa clique continuent, non sans arrogance, de défier la Communauté Internationale en persistant dans leur unilatéralisme habituel confirmé par plusieurs faits :  
  • la mise en place unilatérale de toutes les institutions de transition,
  • le recours à de faux partis politiques pour “gonfler” la liste des participants aux Institutions de la Transition et donner ainsi l’impression d’une adhésion massive à la politique de la HAT,
  • la violation continue des articles 16 et 20 de la feuille de route, permettant l’apaisement et stipulant l’arrêt des poursuites judiciaires, des répressions et le retour des exilés politiques, notamment du président Ravalomanana et sa famille,   
  • la volonté unilatérale et précipitée d’organiser des élections pour cette année et ce, avec le concours de la France à travers l'OIF et la COI, deux organismes à très forte influence française.
  • l'adoption sans aucun amendement du Projet de loi d'amnistie en l'absence des membres des mouvances de l'opposition.
Tout ceci fait partie de la stratégie mise en place par le pouvoir de fait, obsédé par la recherche de la reconnaissance internationale, de vouloir induire en erreur la Communauté Internationale.

Aussi, nous demandons à la Communauté Internationale:
  • de ne pas se laisser séduire par les arguments fallacieux des putschistes et de refuser toute reconnaissance officielle à ce régime totalitaire,
  • d’œuvrer pour exiger un vrai gouvernement de transition inclusif et consensuel où toutes les mouvances sont équitablement représentées. Ce sera la seule garantie pour des élections libres et transparentes,
  • de confirmer l’application effective des sanctions décidées par l’Union Africaine à l’encontre des auteurs du coup d’Etat,
  • de veiller à l’application stricte des articles 16 et 20 de la  Feuille de Route, notamment la libération des prisonniers politiques et le retour sécurisé de M. Marc Ravalomanana, Président élu démocratiquement, seul gage d’une paix sociale durable pour le pays,
  • de garantir le respect des droits civiques et politiques de tous les Malagasy sans exception surtout le droit de participer  librement aux élections,
  • d’assurer le respect des droits fondamentaux pour tous les Malagasy sans exception, plus particulièrement ceux de pouvoir entrer et sortir librement du territoire.        
  • de se porter caution pour l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles et ne pas la laisser à d’autres organismes à la solde de l’ancienne puissance coloniale dont l’objectivité et la neutralité sont douteuses.
    Enfin, en 3 ans de combat contre ce régime dictatorial, le peuple Malagasy, exténué par une si longue crise qu'il n'a pas choisie, a besoin de la Communauté Internationale. Nous n’oserons pas imaginer un seul instant que vous puissiez l’abandonner dans sa lutte pour recouvrer la liberté et la démocratie. C'est quand même la vie de 20 millions de personnes qui est en jeu.



GTT INTERNATIONAL GENEVE



vendredi 13 avril 2012

Le GTT INTERNATIONAL-GENEVE demande la démission collective de la Mouvance Ravalomanana


Nous, GTT International-Genève, prenons acte de l'annonce faite par la Mouvance Ravalomanana de se retirer du débat pour l'adoption de la loi d'amnistie mais aussi de suspendre toute sa participation aux Institutions de la Transition et faisons la déclaration suivante.

Le passé nous incite au scepticisme. Ce n'est pas la première fois, en effet, que les membres de la mouvance ont manifesté et annoncé leur retrait des Institutions de la Transition mais nous n'avons droit qu'à des effets d'annonce destinés à manipuler l'opinion légaliste et à enchanter la HAT. A tel point que nombre de militants se posent légitimement la question sur la véritable intention des leaders de la mouvance vis à vis du Président RAVALOMANANA.

Cela fait presque 6 mois que des leaders de la mouvance ont choisi d'intégrer ce régime de transition dominé par des putschistes et la mouvance Ravalomanana n'a strictement rien obtenu. Les causes avec lesquelles vous aviez amadoué les légalistes pour justifier votre participation au système ne sont que des promesses non tenues, voire plus grave, des mensonges. Avez-vous pu obtenir la libération des prisonniers politiques ? Avez-vous pu gagner l'ouverture des médias d'opposition ? Et, enfin et qui n'est pas la moindre, qu'avez-vous fait contre les Notam à répétition qui ont empêché le Président et sa famille de revenir au pays ? Au contraire, vous avez contribué à la reconnaissance de ce régime criminel sur la scène internationale.

Aussi, nous réitérons notre appel en direction de la mouvance Ravalomanana quidoit refuser tout texte favorisant l’impunité qui met en danger le peuple de Madagascar et la République Malagasy. Toute autre démarche n'allant pas dans ce sens équivaut à une collaboration avec la HAT ». Et ce refus doit se traduire par une démission et non par un simple retrait de courte durée.

Actuellement, le temps n'est plus aux calculs et manœuvres politiciens ni aux tergiversations. Nous attendons de vous une décision ferme contre cette politique de Rajoelina et ses alliés qui ne vise que l'élimination politique du Président Ravalomanana, notre Chef de file et ça vous le savez parfaitement !! Un retrait – effectif et définitif bien entendu- des Institutions de la Transition, salutaire soit-il, ne suffit pas mais il faut aussi vous atteler par tous les moyens à l'application de l'article 16 et l’article 20 de la Feuille de Route à savoir l’arrêt des poursuites et le retour sans conditions du Président pour œuvrer au redressement du pays.

Mesdames et Messieurs, ayez l’audace et l’honnêteté de quitter ce gouvernement et les deux institutions parlementaires, prenez vos responsabilités citoyennes et armez-vous de courage et de pugnacité pour accomplir le voeu de la Population Malagasy pour le retour du President Marc Ravalomanana.

Vous n’avez pas le droit de sacrifier la vie des 20 millions de Malagasy pour des considérations et intérêts personnels.




GTT INTERNATIONAL – GENEVE
15, rue des Savoises
1200 GENEVE (CH)



samedi 7 avril 2012

Radio RNA Toamasina - Vendredi 06/04/2012

  • Famelabelaran'ny GTT INTER GE momba ny volavolan-dalàna Amnistie
  • Taratry ny tsy fandriam-pahalemana ao Toamasina

VAOVAO  RNA Vendredi 06 Avril 2012


mardi 3 avril 2012


Projet de loi portant amnistie pour la réconciliation nationale
Recommandations du GTT INTERNATIONAL – GENEVE





En tant qu'observateur de la situation politique à Madagascar et acteur œuvrant au sein de la mouvance Ravalomanana pour la recherche de solution durable à la longue crise qui met à genoux le pays, le GTT International – Genève estime qu'il est de son devoir d’exprimer son point de vue sur le projet de loi portant amnistie à travers les recommandations suivantes.

Rappelons d’abord les principes de base suivants:
  • L'amnistie, selon la lettre et l'esprit de la Feuille de Route (FDR), doit être conçue comme étant une des mesures d’apaisement prévues par l'article 16 qui exige notamment la libération de tous les PRISONNIERS POLITIQUES et l’arrêt des poursuites judiciaires.
  • L’amnistie doit être relative à deux événements : 2002 et 2009 (et non une période) et ne doit concerner que les prisonniers d’opinion.
  • L’amnistie ne doit  être ni un instrument de chantage ni un outil qui permet l’impunité pour les criminels et les ennemis de l’humanité.
  • L’amnistie ne doit pas servir de moyen pour légaliser les multiples violations des droits humains, les pillages organisés  du patrimoine national ou des biens privés et  les assassinats.
  • L’amnistie ne doit empêcher ni toute enquête relative aux crimes, ni la condamnation à des peines appropriées, ni la réparation des préjudices subis par les victimes même si l’auteur est une personnalité politique.

Concernant le Président Marc Ravalomanana:

Primo, le Président Ravalomanana n’est nullement concerné par une quelconque amnistie pour la simple raison qu’il n’est coupable de rien. Plusieurs arguments viennent appuyer cette affirmation :
  • dans les faits, aucune poursuite pénale ne peut être engagée contre le Président. La Justice qui l'a condamné à la suite des événements du 7 Février 2009 (une trentaine de décès devant le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra) est issue d’un régime de facto, putschiste, ayant commis un crime de haute trahison au regard de la loi malagasy. Ce régime ne bénéficie jusqu'à présent d'une quelconque reconnaissance internationale. Donc, elle  n'a ni la compétence ni la légitimité pour juger le Président élu.
  • La seule juridiction compétente pour juger le Président de la République en exercice au moment des faits, selon la Constitution en vigueur, est la Haute Cour de Justice d’un gouvernement légal.
  • Comme tout citoyen, le Président élu jouit de la PRESOMPTION D'INNOCENCE, l'un des principes fondamentaux de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l’ONU du 10 décembre 1948 que Madagascar a ratifiée.
Secondo, il faut  donc appliquer strictement les dispositions de l’article 20 de la Feuille de Route dont la mouvance Ravalomanana est signataire. Aussi, le “retour sans conditions” du Président Ravalomanana s’impose sans qu’il soit condamné ou arrêté.

Tertio, le projet de loi stipule que « l'amnistie couvre les actes et faits commis entre 2002 et 2009 ». Ce cadre limitatif nous surprend à bien des égards:
  • L’amnistie doit concerner deux événements et non une période (cf principes de base énoncés plus haut).   
  • Nous nous interrogeons également sur le  sort des  personnes emprisonnées après décembre 2009 car la HAT n'a jamais cessé les violations des droits humains, les interpellations, les répressions et les emprisonnements. Pourquoi le projet de loi les a-t-il exclues du bénéfice de l’amnistie ?
  • Réconciliation nationale et recherche d’apaisement ne doivent pas faire l’objet d’une interprétation biaisée. Les personnalités politiques condamnées pour crimes et délits par la justice légale, et qui ont intégré la HAT actuellement doivent purger leur peine. C’est non seulement un signal fort contre tout sentiment d’impunité mais aussi une meilleure image de la justice à laisser aux générations futures ?
Il est clair qu’à travers ce projet de loi, se cachent des manœuvres sournoises de la HAT pour :
  • empêcher le Président de revenir au pays bien sûr mais surtout de se présenter aux élections présidentielles. Les tenants du pouvoir actuel sont effectivement conscients du danger que représente le Président Ravalomanana qui possède encore une base populaire importante, solide, fidèle et prête à le plébisciter.
  • tenter d’effacer délibérément les crimes perpétrés par ses membres le 26 janvier et 7 février 2009.
La mouvance Ravalomanana doit refuser tout texte favorisant l’impunité qui met en danger le peuple de Madagascar et la République Malagasy. Toute autre démarche n'allant pas dans ce sens équivaut à une collaboration avec la HAT.

GTT INTERNATIONAL - GENEVE


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".