samedi 29 septembre 2012

Interview de Henri Roger Ranaivoson

INTERVIEW – L’HEBDO DE MADAGASCAR Henri Roger Ranaivoson, ex-Chief of Staff Quelle lecture faites-vous des débats autour du retour au pays du Président Marc Ravalomanana? Devant la situation générale qui prévaut actuellement à Madagascar, en particulier les débats sur le retour du Pdt Marc Ravalomanana, j’explore les vertiges de l’irréalisme. Les débats demeurent statiques et la position des 2 parties, clan HAT et clan Pdt Ravalomanana, reste diamétralement opposée et irréconciliable. La HAT, de par de ses paroles et ses agissements, refusent catégoriquement le retour du Président Ravalomanana quelque soit le prix, car elle pense avoir « la raison du plus fort » et le monopole de la vérité. La SADC dans son communiqué de Sandton le 11 juin 2011 et avec la signature de la FDR le 17 septembre 2011 a demandé avec insistance au Président de la Transition et au Gouvernement de créer un environnement sécuritaire et apaisé pour garantir le retour sans conditions des exilés politiques, y compris le Pdt Marc Ravalomanana. Rien n’est fait. Ils ont plutôt créé un vide sécuritaire sans nom dans toute l’histoire du pays, d’où leur inaptitude, leur incapacité, leur mauvaise foi et manque de volonté d’aller dans la bonne direction. La Présidence de la Transition sait pertinemment que Marc Ravalomanana, candidat à la magistrature suprême, est pratiquement imbattable devant la dégradation de la vie socio-politico-économique engendrée par le coup d’État du 17 mars 2009. Le Président RAVALOMANANA, de par son droit inaliénable, espère un retour sans conditions sous l’égide de la SADC et la communauté internationale. L’article 20 de la FDR est têtu tandis que l’article 45, alinéa 2 et 3, n’est pas applicable à cause de l’instrumentalisation de la justice dans un État de NON DROIT, JUSTICE des vainqueurs. En effet, quoiqu’on dise, il y avait bel et bien un COUP D’ÉTAT le 17 mars 2009 à Madagascar avec l’aide des forces armées : mutinerie au CAPSAT, sortie des armement lourds (tanks, lance roquettes, mutins prêts à tout à Ambohitsorohitra et à Iavoloha), forcing inconstitutionnel à l’Episcopat d’Antanimena. Il n’existe pas de jurisprudence en matière constitutionnelle car l’effondrement de l’État de droit est le principal caractéristique d’un coup d’État. Ce n’est pas à force de raconter des mensonges qu’on finit par en faire une vérité, loin de là; le coup de force du 07 février a été prémédité avec une intention criminelle, donc condamnable. Les événements du 26 janvier 2009 avec les pillages et l’incendie de Tiko, Magro, RNM et TVM, ont été organisés pour préparer le coup du 07 février. La nuit du long couteau du 06 février à Ambatobe abondait dans le sens qu’il faut que le sang coule pour espérer savourer la victoire (Cf Reportage de France 24). Les gardes présidentielles n’ont pas besoin de l’avis du Pdt Ravalomanana pour protéger les biens de l’État en cas de force majeure. Bref, tout a été conçu pour éliminer même physiquement Marc Ravalomanana mais heureusement Dieu est le seul maître de la vie. Vous ne croyez donc pas au retour de Marc Ravalomanana? Tant que la SADC tergiverse dans ses décisions de prendre le taureau par les cornes, Tant que les seules compétences partisanes du PT Andry Rajoelina sont aux commandes de la Transition, Tant que les Forces Armées entrent dans la danse, je suis sceptique et j’ai des doutes raisonnables sur un possible retour du Pdt Marc Ravalomana au pays de ses ancêtres dans un délai raisonnable. A la lecture des événements, on n’a pas besoin d’être un futurologue pour y croire. 25% des résultats se situent actuellement au niveau des lobbys extérieurs mais 75% se passent sur le terrain, et sur le terrain la HAT tient les rênes du pouvoir et le nerf de la guerre pour nuire à toute avancée vers une paix durable, car Madagascar et ses 20 millions de population ont besoin de solutions durables. Si la SADC et la CI traînent sur le RETOUR de Marc RAVALOMANANA, Président élu démocratiquement, ils sont en train de légitimer le coup d’État de mars 2009. J’ose même dire qu’un plan machiavélique aurait été concocté au plus haut niveau pour plonger le pays dans un chaos pour empêcher le retour de l’ancien Président et les membres de sa famille. Votre interprétation de la position des forces armées. Depuis le début de la crise, une partie des Forces Armées, se disant « tandroka aron’ny vozona », s’aventuraient dans un terrain « miné ». Elles ont fait fausse route en s’engageant comme partenaires et partie prenante du coup d’État. A mon humble avis, « they are not the right people at the right place » en bloquant la sortie de crise prônée par la CI. Les gangrènes de la corruption au sein de la Grande Muette sont archi-connues, si bien que redorer le blason et la confiance des Forces armées dans le vécu collectif des citoyens sera difficile tant qu’il n’y aurait pas une véritable révolution et un retour aux vraies valeurs au sein des Forces armées, entre autres le changement de mentalité, le sens du devoir et le véritable amour de la patrie. Ou elles sont utilisées par les politiciens pour pouvoir rester éternellement au pouvoir ou elles utilisent les politiciens pour s’enrichir ou les deux à la fois. Qu’attendez-vous de la prise de décision de la Troika de la SADC la semaine prochaine? Pour secouer la SADC de sa torpeur, j’ose vous dire que je n’attends aucune prise de décision de la SADC sinon le vieux refrain d’antan. La lenteur et la non fermeté de la SADC depuis le début ainsi que ses communiqués ambigus et sans suite ont nui à la crédibilité de l’organisation. Quand son Secrétaire exécutif, Dr Tomaz Salomao a mal interprété les décisions des 14 Chefs d’État et de Gouvernement à Sandton le 11 juin 2011 et a rendu public ses excuses seulement le 14 septembre 2011, il y a un grave problème. Étant mozambicain, il avait engagé des compatriotes (Dr Joakim Chissano et Dr Simao) incapables de faire sortir notre pays de l’auberge. Ces Docteurs ont aggravé la « maladie » qui ronge le pays. Ils auraient dû être relevés depuis belle lurette de leurs fonctions en jouant sur la vie des 20 millions de malgaches. Si l’Afrique du Sud, première puissance régionale et continentale, n’a pu faire grand’chose en tant qu’ancien leader de la Troika, je vois mal la Tanzanie, nouveau responsable de la Troika depuis le 17 août dernier, mieux faire. Souhaitons-la quand même bonne chance! Peut-on craindre de l’allongement de la Transition dans le temps? La Transition supposée être terminée en 24 mois a perduré jusqu’à son 43e mois en ce mois de septembre 2012 et rien ne dit qu’elle va se terminer en mai 2013. Le régime y trouve son compte au sens propre comme au figuré. N’oublions pas que la Grèce des années 1960 a connu une transition de 15 ans qui ont abouti à la dictature des colonels de 1967 à 1974. Les élections à venir seront-elles reconnues par la Communauté internationale? La prescription criée sur tous les toits pour sortir de cette impasse n’est autre que les élections. Andry Rajoelina lui-même a déjà fait des déclarations tonitruantes 5 fois en voulant organiser des élections. Rien n’y fait et ses promesses n’on jamais été tenues. Mais les élections à elles seules ne résoudront pas la crise. Il faudrait des préalables incontournables: apaisement, retour des exilés sans exception, réconciliation nationale et grand pardon. La position des États-Unis d’Amérique annoncée la semaine dernière par Johnnie Carson, sous-secrétaire d'État américain, laisse entrevoir la non reconnaissance des élections si les principes universellement reconnus ne sont pas respectés entre autres l’inéligibilité du responsable d’un coup d’État (cf Charte africaine de la démocratie, des élections et de la Gouvernance, Article 4, UA le 30/07/2007) mais aussi sur le droit de tout un chacun de se présenter aux élections entre autres la candidature de l'ex-Président. Il n’y a pas que les Étas-Unis qui posent des conditions pour financer ces élections. Les Bailleurs donnent toujours des promesses sous conditions et jusqu’à nouvel ordre, rien n’est acquis sauf la date et quelques miettes. Le Canada soupçonne la HAT de raquetter Sherrytt pour les 71 millions de $ prévus pour l’organisation des élections et pour pouvoir se passer de la CI. Mais le Canada n’est pas Wisco (Chine) qui a octroyé 100 millions de dollars sans droit de regard. Sherrytt, sous pression, a reservé 100 millions de $ mais pas pour les élections : 75 millions pour préserver l’environnement et 25 millions de $ pour des engagements sociaux. 100 millions de $, une coincidence de chiffres inquiétante n’est-ce pas? Le budget alloué pour ces élections n’est-il pas trop élevé par rapport à la pauvreté de la population? Plus on est pauvre, plus on a besoin d’argent et les responsables en profitent. Plus la situation est compliquée, plus on a besoin de plus de moyens. Des fois, on essaie de gonfler la facture. C’est courant dans les pays en voie de sous-développement. Rien que pour les salaires bruts, chaque membre du CENI-T gagne 2 500 $ par mois, soit 30 000 $ par année sans les avantages y afférents (voiture, carburants, indemnités diverses, déplacements…). Juste pour les 22 membres et ses gardes rapprochées, il faut 1 million de $, soit 10 milliards de Fmg. Sans compter les membres dans toutes les régions, districts et communes. Les experts internationaux doivent être aussi payés par ce budget et ils coûtent vraiment chers. L’arrivée de contingents des Nations Unies pour superviser les élections n’est pas à écarter; en Côte d’Ivoire, il y avait plus de 700. Bref il y a des dizaines de milliers de personnes impliquées dans ces élections. Les moyens pour couvrir tout Madagascar ne sont pas de reste et mieux vaut avoir plus de moyens financiers que d’en manquer. La mouvance Ravalomanana peut-elle maintenir sa cohésion entre ses entités qui la composent? Comme les autres, le virus séparatiste s’est emparé de la mouvance depuis le départ calculateur des Raharinaivo, Yves Aimé Rakotoarisoa et leurs cliques. Mais la base est solide et les autres partis qui composent l’entité comme le MFM, le Teza et le PSD de Mme Ruffine Tsiranana, malgré son départ imminent du Gouvernement, restent ancrés dans la mouvance. Des éléments qui ont suivi les dissidents commencent même à revenir au bercail. Le PM Jean Omer Bereziky incarne-t-il encore le consensus une année après la signature de la Feuille de route. Beaucoup pensent qu’il n’est plus l’homme de la situation à cause de son altermoiement sur la défense de la FDR dont il dit être son patron. Aucune station de radio fermée n’a pas été ouverte pour citer un exemple. Mise à part le partage des chaises au niveau des Institutions, la FDR reste un document virtuel. JF Kennedy dans son allocution à Dublin, Irlande, en février 1963 disait : « Nous avons besoin d’homme qui fait rêver et des choses crédibles » et dans la situation de braise que nous traversons, Madagascar a besoin d’un homme ou d’une femme de caractère capable de frapper sur la table pour redresser notre cher pays. Avec tous les respects que je dois au Premier Ministre, il est capable de se ressaisir et d’avancer. Il a les moyens et le pouvoir octroyés par la CI L’État pourrait-t-il mater les dahalo par les forces? Ce qui se passe dans le Sud de Madagascar fait partie du plan machiavélique concocté pour créer un vide sécuritaire et diviser ce pays. La force appelle la force et je vois mal ce régime de Transition réussir à éradiquer le phénomène dahalo dans le sang. L’inimitié des gens envers les Forces armées va créer une autre tension difficilement résolvable et cela va atteindre la HAT et le peu de crédibilité qui lui reste. Pour la première fois dans l’histoire, les Forces armées appellent au secours (Grand titre de L’Express de Madagascar ce mois-ci). Si la force a réglé tout conflit, nous n’en sommes pas là et le phénomène peut ressurgir tôt ou tard. Il faut appliquer la stratégie des Nations Unies appelée DDR qu’elles utilisent dans tous les pays instables et en guerre : Désarmement, Démobilisation et Re-insertion. Il faut en faire de même pour les milices, car il y en a des milices créées de toute pièce chez nous pour entretenir un environnement non sécuritaire. Croyez-vous à la faisabilité de la réconciliation nationale? La réconciliation nationale est une condition sine qua none pour sortir de cette crise, elle est incontournable et nous devons la faire sans tarder sinon ce sera trop tard. Elle n’a pas pu se faire jusqu’ici à cause de l’intransigeance des uns et l’irresponsabilité des autres. Qu’en est-il de l’accord secret entre les 2 protagonistes? Si un accord signé sous l’égide de la CI a été bafoué et non respecté après Addis Abeba et Maputo, croyez-vous que l’un des protagonistes en question va se soucier et respecter un accord soi-disant secret? Il ne faut pas se leurrer!

mercredi 19 septembre 2012

MADAGASCAR: Lettre d’interpellation des pays membres de la SADC et de la Communauté Internationale





Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

Lettre d’interpellation des pays membres de la SADC
et de la Communauté Internationale

Vous n’êtes pas sans savoir que la Cour de Justice de Gauteng (Afrique du Sud) a décidé dans une ordonnance en date du  07 septembre 2012, d’assigner à résidence le Président Marc Ravalomanana et ce, suite à une plainte de citoyens malgaches contre ce dernier pour conspiration et tentative d’assassinat sur la personne d’Andry Rajoelina par des agents à Madagascar.

A l’évidence, nous sommes toujours face à un régime dictatorial qui ne cherche pas la solution à la crise et qui ne veut jamais se soumettre aux résolutions de la Communauté Internationale. La Troïka de la SADC a pourtant réaffirmé, lors du Sommet de Maputo du 17 et18 août 2012,  que seule l’application de la Feuille de Route permette à Madagascar de sortir de la crise. Cette décision doit donc s’imposer à toutes les parties y compris à Rajoelina et son équipe. Mais, ces derniers obéissent manifestement  à une autre logique, celle d’empêcher par tous les moyens,  le retour de Marc Ravalomanana à Madagascar et ce, au mépris de toute la Communauté Internationale et du peuple Malagasy qui, rappelons-le, réclame le Président qu’il a élu.

Si une telle décision judiciaire, fondée sur des allégations mensongères graves, venait à être appliquée, elle serait lourde de conséquence pour Madagascar. Elle entraînerait non pas l’apaisement et la réconciliation tant recherchées, mais au contraire une amplification des tensions existantes dans un environnement socio-économique déjà très chaotique. Le peuple Malagasy, à qui la victoire lui a déjà été volée en mars 2009 n’accepterait jamais une nouvelle injustice. 

Conscients et respectueux de la souveraineté de la justice sud africaine, il ne s’agit point pour nous de critiquer la décision dans sa forme mais plutôt l’esprit et l’intention qui ont animé opportunément les plaignants à engager leur action.
Outre l’extrême pauvreté et l’insécurité dans lesquelles sont plongés les Malagasy, les évènements qui secouent le Sud du pays sont très inquiétants et présentent dangereusement les signes d’une guerre civile en préparation. Des témoignages audio-visuels font preuve de massacres et d’atrocités insoutenables qui rappellent le début du génocide rwandais.  Les villageois se font piller et massacrer par les forces de l'ordre ou des bandes armées. Précisons que le grand sud malgache est une immense  région dont le sous sol est riche en ressources minières. Il y aurait donc une volonté manifeste des tenants du pouvoir et leurs complices de « nettoyer le terrain » de ces villageois afin d’avoir le champ libre pour piller le sous-sol. La SADC et la Communauté Internationale prendront-ils le risque de voir un nouveau Rwanda ? 

Nous demandons donc à la SADC en particulier qui est en charge de conduire le processus de sortie de crise, de prendre ses responsabilités et faire preuve de grande fermeté et de cohérence vis à vis de ces putschistes et de leurs complices (Groupes d’intérêt privés ou puissance étrangère) qui ne se soucient point des intérêts du peuple Malagasy et qui ne cessent de torpiller toute recherche de solution malgacho-malgache. Vous êtes témoins, de la mauvaise foi et de l’arrogance de Rajoelina durant ces 42 mois de crise. Vous ne devez plus vous laisser berner par les manœuvres des putschistes.

La SADC, en tant qu’organisation supranationale et garant de l’application de la Feuille de Route, doit mettre urgemment en œuvre toutes les mesures qui s’imposent pour permettre dans les plus brefs délais le retour du Président Ravalomanana. La paix sociale en dépendra. Le peuple Malagasy attend que vous preniez des mesures strictes pour éviter d’être considérés comme complices des putschistes criminels, assassins de la Démocratie et pilleurs de leur propre pays.

 
Genève, le 19 septembre 2012

 


lundi 10 septembre 2012

Journées du 26 janvier et du 7 février 2009: Le GTT International-Genève va porter plainte




 

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara


COMMUNIQUE
 Journées du 26 janvier et du 7 février 2009: Le GTT International-Genève va porter plainte

 Nous, GTT International – Genève, allons engager des actions judiciaires auprès des Tribunaux national et internationaux pour assassinat commis en bande organisée contre les instigateurs nommément identifiés (1) de la journée noire du 26 janvier 2009 et du massacre devant le Palais présidentiel d’Ambohitsorohitra du 07 février 2009.

Cette décision est motivée par l’accumulation par notre Collectif de preuves suffisantes à travers  des documents importants et des témoignages avérés de participants aux deux réunions préparatoires de l’exécution de ces événements criminels. La première réunion s’est effectivement déroulée au domicile de M. Ranjivason à Ambatomainty, le 19 janvier 2009 et la seconde, au domicile d’Andry Rajoelina à Ambatobe, le 06 février 2009.

Nonobstant le côté politique, nous insistons surtout sur le caractère répréhensible et criminel de droit commun de leur projet macabre et sa mise en exécution se soldant officiellement par une centaine de victimes pour ces deux journées du 26 Janvier et 07 Février 2009.


Genève, 10 septembre 2012


GTT International - Genève


FANAMBARANA
Raharaha 26 janoary 2009 sy 07 febroary 2009 : Hametraka fitoriana ny GTT International – Genève

Ny GTT International – Genève dia hametraka fitoriana eo anivon’ny Fitsarana malagasy sy iraisam-pirenena noho ny famonoan’olona maty paika tamin’ny 26 janoary 2009 sy 07 febroary 2009, izay niarahan’andian’olona fantatra anarana nikotrika.(1)

Noho ireo atotan-taratasy mafonja miampy ny petra-tsoratra avy amin’ny vavolombelona nanatrika sy nandray anjara tamin’ireo fivoriana anankiroa nikonokononana ny vono-olona (19 janoary 2009 tao an-tranon’Atoa Ranjivason ao Ambatomainty sy 06 febroary 2009 tao an-tranon’Atoa Rajoelina ao Ambatobe), dia porofo ampy sy feno eto am-pelatananay izany ka nahatonga anay nandray izao fanapahan-kevitra izao.

Na dia mifono lafiny politika lehibe aza ireo raharaha ireo, dia tsindrinay etoana fa noho ny heloka bevava nataon’izy ireo  tamin’ny fanomanana ny vono-olona mahatsiravina izay nahafaty Malagasy aman-jatony no nitondranay ny fitoriana eo anivon’ny Fitsarana.


Genève, faha 10 septambra 2012


GTT International - Genève




(1) Personnes présentes à la Réunion du 19 janvier 2009 à Ambatomainty / Ireo nanatrika ny Fivoriana 19 janoary 2009 tao Ambatomanty :
 Général en retraite Rasolosoa Dolin - Mr Alain Ramaroson - Mr Sareraka - Mr Ny Hasina Andriamanjato - Mr Reboza Julien - Mr Lahiniriko Jean - Mr Patrick Monibou - Mr Rolland Ratsiraka - Mr R. Phillipe dit Ralipobe - R. Marcellin dit Ramarcellin  (Chefs des gros bras) - 20 gros bras.

(1) Personnes présentes à la Réunion du 06 février 2009 à Ambatobe / Ireo nanatrika ny Fivoriana 06 febroary 2009 tao Ambatobe:
  Général en retraite Rasolosoa Dolin - Alain Ramaroson - Monja Roindefo - Cyrille Rasamizafy - Patrick Monibou - Général en retraite Ramakavelo Désiré Phillipe - Ny Hasina Andriamanjato - Lahiniriko Jean - Reboza Julien - Lieutenant-colonel Fidimalala - Lieutenant-colonel Sondrotalata 


samedi 1 septembre 2012

IL FAUT SUPPRIMER LA H.C.C.


Par Fanomeza RAZAFIMANDIMBY
Chef de détachement de la Police Nationale et Chef d’escorte, Adjoint du Directeur de Sécurité à la HCC
Incarcéré du 06/05/2009 au 11/08/2011 à Tsiafahy


 
D'emblée, on peut affirmer que la HCC est à l'origine des problèmes politico-constitutionnelle que Madagascar connaît actuellement. Il y a au sein de cette institution certains membres, au nombre de trois, quasiment inamovibles qui y siègent depuis 1992, parmi eux l'actuel Président.

En effet, le renversement du Président Zafy Albert a été le fruit d'un complot bien organisé destiné à porter au pouvoir M. Ratsirahonana qui, rappelons-le, était l'ancien Président même de la Haute institution.

En 2001-2002, ce sont ces hauts responsables eux-mêmes qui avaient organisé les fraudes électorales à l'origine de la crise opposant les Présidents Ratsiraka et Ravalomanana.

Ensuite, ces hauts magistrats, sous la conduite de l'actuel Président, ont procédé à la proclamation des résultats et à l'investiture du Président Ravalomanana, le 22/02/2002. Après quoi, M. Rajaonarivony est devenu Président de la HCC.

Lors des législatives de 2006, la HCC avait ordonné la tenue de nouveaux scrutins, dans des conditions assez floues, dans les circonscriptions de Mananara-Nord et Maintirano car Zakahely Boniface et Voninahitsy Jean-Eugène l'avaient « dérangé ». Les résultats du premier scrutin furent confirmés.

La HCC provoque le désordre, elle ne fait que diviser et attiser la haine entre les Malagasy.

Le 17 mars 2009, vers 19h, deux des hauts magistrats cités plus haut se rendent au domicile de Andry Rajoelina. Dès le lendemain, ils sortent l’Arrêt qui accorde les pleins pouvoirs à ce dernier en tant que Chef de la Transition et ce, au mépris de la loi qui permet à la HCC de disposer d'un certain délai pour analyser la situation avant de prendre une décision définitive.

De plus, la HCC, en parfaite connaissance de cause, a délibérément accepté qu'un non-élu, Andry Rajoelina, porte l'écharpe du pouvoir suprême et prête serment.

Lorsque Andry Rajoelina dissout les deux chambres élues du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat), la HCC n'a pas cherché à l’empêcher. En fait, Rajoelina a donné l'assurance aux trois hauts magistrats de pouvoir rester à leurs postes jusqu'à la fin de la Transition, tel est l’accord secret à Ambatobe (domicile de Andry Rajoelina).

L’attitude partisane de la HCC pose problème. Lorsque la situation se présente négativement pour la personne qu'elle soutient, la HCC s'esquive en prétextant son incompétence. Et, au contraire, elle n'hésite point à prendre une décision, abusive ou inopportune soit-elle, pour favoriser son allié.

Au moment où certains de ses membres sont injustement jetés en prison, la HCC a brillé par son silence, elle n'a pas daigné à réagir. La Haute institution, sous la coupe de ces trois hauts magistrats, a sacrifié l’intérêt national et la vérité au profit de l’intérêt personnel.

La seule et unique motivation des ces personnes est l'argent et nullement le sentiment patriotique, contrairement aux autres membres abusivement emprisonnés en faveur desquels le tribunal a pourtant prononcé la relaxe. C'est la preuve que la vérité et la loyauté ont triomphé.

Lors du dernier référendum (Novembre 2010) sur la Constitution,  la HCC n’a émis aucune objection malgré les graves irrégularités flagrantes constatées. Les simples cartes de la commune (sans la photo du titulaire) furent acceptées à la place de la carte d'identité nationale (le jour du vote). Des plaintes et requêtes furent déposées mais considérées comme irrecevables, malgré les avis critiques du KMF/CNOE. Ce dernier avait noté que c'étaient les pires consultations populaires que Madagascar ait connu. La CENI avait approuvé les résultats.

Lors d'une rencontre entre les partis politiques à Ivato, la HCC était présente, sans tenir compte du caractère d'impartialité que devrait adopter cette institution.

Quand la Feuille de Route fut signée, la HCC n'était pas sollicitée,  aucun rôle donc, même minime. On se demande alors, pourquoi cette institution reste une référence alors qu'elle n'est d'aucune utilité réelle. Nul article ne mentionne la HCC comme acteur dans la Feuille de Route. Pourtant, on la laisse commettre des actes répréhensibles et regrettables pour le pays.

Actuellement, la HCC n'accepte point les lois parlementaires "députés et sénateurs non élus". En clair, la HCC veut que ce soit ce Président traître et indigne qui dirigera aussi la CES. La CES, créée à l'occasion par la Feuille de Route, devrait encadrer les futures élections avec le CENI. Une interrogation de plus sur la crédibilité et surtout l'intégrité de la HCC.

Ces membres de la HCC n'ont aucune notion du patriotisme. Ils ne voient et ne vivent que pour leurs intérêts individuels. Quand, bien même, le pays vit dans le chaos et au bord d'une guerre civile, ils ne s'en soucient guère.

A l'heure actuelle, on assiste à des querelles et à de graves dysfonctionnements entre les institutions. La HCC s’éloigne de son rôle d’arbitre et préfère se taire.

L'appât du gain est au dessus de toute autre considération patriotique pour les membres de la HCC. Ce ne sont pas les institutions qui sont mauvaises, ce sont toujours les membres qui le sont.

Pour garder leurs acquis, places et privilèges, les militaires font maintenant de la politique. Ainsi, le CMDN vient de convier les politiciens et journalistes pour expliquer leur position face aux événements actuels.

Ce ne sont point les politiciens qui instrumentalisent l'armée, ce sont en fait les officiers de l'armée qui s'accrochent à leurs places. Les politiciens utilisent l'armée en les réduisant à une force de répression. L'armée n'est plus le défenseur ni le garant des institutions du pays, elle défend ses propres intérêts, ainsi que ceux des hommes du pouvoir.

Les officiers supérieurs font de la politique car ils participent activement aux débats et actes politiques. L’armée n'est plus "une force exécutoire" car à l'origine, elle fut dépendante des décisions politiques. Le CMDN ne devrait pas participer à des réunions politiques, ni créer des liens avec des partis, comme ce fut le cas lors de la Réunion à Ivato (pacte politique).

S'agissant de l'application de la Feuille de Route, le CMDN devrait refuser toute implication directe ou indirecte, et rester neutre. Il devrait respecter les décisions prises et veiller à leurs applications.

A vrai dire, dès la mise en place du CMDN, les dissensions apparurent pour aboutir  à plusieurs  conflits internes graves au sein des Forces de l'ordre. Ce fut le cas pour les "affaires" du FIGN, BANI, et RFI dernièrement. Les positions "politiques" du CMDN ont entrainé ces conflits, car ce dernier n'a pas pris ses vraies responsabilités. Ou pire, ses membres sont des "incapables", d'où le désordre qui règne au sein de l'armée actuellement.


Antananarivo, le 01er septembre 2012




                                           
Fanomeza RAZAFIMANDIMBY




Listes des sigles :

HCC :              Haute Cour Constitutionnelle
CES :               Cour Electorale Spéciale
CMDN :          Comité Militaire pour le Développement National
FIGN :             Force d’Intervention de la Gendarmerie Nationale
BANI :            Base AéroNavale d’Ivato
RFI :                Régiment des Forces d’Intervention
CENI :             Commission Electorale Nationale Indépendante
KMF/CNOE :  Comité National pour l’Observation des Elections.


Liens utiles sur la HCC :





HCC





Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".