mercredi 28 novembre 2012

Communiqué ACP-UE - MADAGASCAR: Il faut agir

M. Louis MICHEL, co-Président de l'Assemblée mixte paritaire ACP-UE, a été très claire à propos de la crise malgache dans sa Déclaration lors de la 24ème session de l'Assemblée qui s'est tenue à Paramaribo (Surinam).


Madagascar: il faut agir


Des élections libres, crédibles et démocratiques à Madagascar ne seront possibles que si la neutralité de la transition politique, le retour des exilés, et la participation de tous à l'élection présidentielle seront garanties, a dit M. Michel. Il a exhorté la SADC à "prendre toutes les mesures nécessaires", y compris le "recours aux sanctions", pour une application intégrale de la feuille de route.




dimanche 25 novembre 2012

Déclaration de la SADC par le Bureau de liaison à Tana

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Traduction libre

Le Bureau de Liaison de la SADC souhaite réaffirmer que la SADC, en proche coopération avec ses partenaires internationaux, demeure saisie par la nécessité critique de trouver une solution durable à la crise politique à Madagascar. A cet égard, il continue à communiquer et à pousser toutes les parties prenantes et signataires de la Feuille de route à la mettre en œuvre en totalité et donner le respect nécessaire à sa lettre et à son esprit. Ainsi, les élections à venir à Madagascar requièrent que toutes les parties prenantes travaillent sans relâche à la création des conditions nécessaires pour des élections libres et justes reflétant la volonté du peuple Malagasy. 

Il est donc important que les mesures de confiance et la réconciliation nationale comme indiquées dans la Feuille de route soient appliquées et respectées. L’article 15 indique clairement le rôle critique des Institutions de la Transition et la neutralité qu’on attend d’elles, spécialement dans le processus et en période électorales. Cela demande un accès égal pour toutes les parties et mouvances aux médias publics. Comme mentionné dans l’article 17, le peuple Malagasy doit avoir les libertés fondamentales d’expression, d’opinion, d’association et de manifestation. Dans ce contexte, les journalistes doivent être autorisés à travailler sans peur, intimidation et menace d’arrestation, comme cela doit être le cas dans tout système démocratique. Ainsi, des cas récents de menaces et de harcèlement à l’encontre de certains journalistes ne sont pas bons signes de l’instauration d’un environnement serein et paisible. 

En outre, la SADC a aussi noté avec préoccupation les évènements qui se sont déroulés dans le Sud de Madagascar. La perte de vies et la destruction de propriétés dans n’importe quelle circonstance est regrettable. A cet égard, nous appelons les dirigeants de Madagascar et les forces de sécurité à faire preuve de retenue et à se conduire de manière mesurée proportionnellement avec sa responsabilité constitutionnelle de protéger le pays et ses citoyens conformément aux articles 16, 17 et 24 de la Feuille de route car ils mentionnent clairement la protection et promotion des droits humains et la nécessité de mesures de confiance. Ainsi, la situation dans le Sud, si elle n’est pas résolue de manière appropriée et conformément à la loi, et bien entendu en prenant en considération les obligations internationales du pays en termes de respect des droits humains, aurait des conséquences négatives pour tout le processus électoral. La mise en œuvre complète de la Feuille de route dans sa lettre et son esprit ne peut plus être repoussée car c’est la seule voie viable pour sortir de l’impasse actuelle. Les dirigeants de la SADC sont engagés pour son application et lancent un appel aux partenaires continentaux et internationaux à rester déterminés dans cette mise en œuvre complète et à rester vigilants en particulier durant cette période. 

Publié par le Bureau de Liaison de la SADC 

23 novembre 2012 

mercredi 21 novembre 2012

Madagascar doit mettre fin aux massacres et enquêter sur les forces de sécurité



Madagascar doit mettre fin aux massacres
et enquêter sur les forces de sécurité


         Il faut maîtriser les forces de sécurité malgaches, qui se livrent à des actes de violence aveugle dans le sud du pays, a déclaré Amnesty International, à la suite d'exécutions de masse de civils pour des vols de bétail et de l’inaction des autorités, qui se sont abstenues de protéger des centaines de personnes de véritables massacres.
Certaines sources officielles ont affirmé que l’Opération Tandroka, lancée en septembre, s’est pour l’instant soldée par l'homicide de 40 voleurs de bétail (dahalos) et l’arrestation de 76 autres dans la région de l’Anosy (sud du pays). Des bandes de voleurs de bétail auraient tué 14 membres des forces de sécurité nationales plus tôt cette année.
Des témoins ont cependant signalé à Amnesty International que des personnes âgées, des handicapés moteurs, des enfants et d’autres personnes se trouvant dans l'incapacité de fuir leur domicile ont été brûlés vifs quand les forces de sécurité ont incendié des villages sans aucun discernement dans le cadre de cette opération militaire.
 « Nous entendons parler de personnes et de populations sanctionnées et persécutées dans le sud. Ces mauvais traitements pourraient constituer des atteintes aux droits humains d’une ampleur choquante », a indiqué Christian Mukosa, chercheur au sein du programme Afrique d’Amnesty International, qui vient à peine de rentrer de Madagascar.
 « Le gouvernement doit maîtriser ses forces de sécurité et diligenter une enquête indépendante sur ces allégations. »
Selon des témoins, lors d’une des nombreuses descentes effectuées dans des villages en septembre, des membres des forces de sécurité ont brûlé 95 maisons dans la commune d’Elonty, et tué au moins 11 personnes dont une fillette âgée de six ans.
Des récoltes ont été réduites à néant et au moins une école a été rasée pendant ces attaques. Des représentants des autorités ont affirmé que seules des exploitations pratiquant la culture du cannabis ont été détruites par les forces publiques.
Par ailleurs, d’après les informations recueillies par Amnesty International, les forces de sécurité ont exécuté des suspects de manière extrajudiciaire lors de ces descentes, notamment une personne souffrant de handicaps physiques dans le village de Numbi, en septembre, et les parents et l’épouse d’un suspect bien connu dans la commune de Mahaly, en octobre.
Parmi les unités impliquées dans ces exécutions extrajudiciaires présumées figurent les forces d’intervention spéciales.
Au moins 250 autres personnes ont été tuées cette année aux alentours de la ville de Fort-Dauphin (sud du pays), dans le cadre de ce que les autorités décrivent comme des affrontements entre villages déclenchés par des vols de bétail. Amnesty International craint que ce chiffre ne soit bien en-deçà de la réalité.
Au moins deux témoins ont expliqué à Amnesty International que les autorités avaient été informées de l’imminence d’une attaque contre un village par des personnes vivant à proximité ; les autorités n’ont rien fait, et au moins 86 personnes ont été tuées à coups de machette.
 « Les responsables présumés de ces violations massives, parmi lesquels des membres hauts gradés des forces de sécurité, doivent être traduits en justice », a expliqué Christian Mukosa. « Le gouvernement doit demander à la communauté internationale, en particulier aux Nations unies, d’aider à mener une enquête véritablement indépendante ».
Les violences de ces derniers mois font craindre le pire pour la sécurité des civils de la région à l’approche de l’élection présidentielle, prévue pour mai 2013.

20 novembre 2012
Christian Mukosa,
Amnesty International's Africa Programme Researcher


mercredi 7 novembre 2012

Charles Andrianasoavina : double-révélation sur sa situation à la Réunion, l’affaire 7 février et les tentatives de corruption



Charles Andrianasoavina : double-révélation sur sa situation à la Réunion, l’affaire 7 février et les tentatives de corruption

 A
Monsieur Le Responsable de la Ligue des Droits de l’Homme
Saint Denis De La Réunion
Objet : Doléance sur les agissements du régime de la transition dont
Le Président de la Transition de Madagascar
Le Consul de Madagascar à La Réunion
Monsieur,
J’ai l’honneur de solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir recevoir mes doléances contre Monsieur Andry Nirina Rajoelina Président de la Transition de la République de Madagascar et Monsieur Virapin Ramamonjisoa Consul Honoraire de Madagascar à La Réunion, Monsieur Haja Resampa Secrétaire Général de la Présidence pour tentative d’assassinat, tortures physique et morale.
En effet,depuis mon refus de collaborer avec les putschistes dont MOI-MÊME en faisais partie et mon refus de cautionner les ASSASSINS du 07 Février 2009, on a tenté de m’intimider, de me corrompre et de m’éliminer ; ma vie ainsi que celle de mes proches sont menacées constamment jusqu’à présent.
J’ai été détenu à la Maison de force de Tsiafahy depuis le 26 Novembre 2010 pour tentative de coup d’état après l’affaire BANI à Ivato.
Dès le début de ma garde à vue ,des hommes de la présidence ont contacté mon frère Charlot Ratovonirina et mon oncle Roland Ranaivo leur demandant de me conseiller d’accuser le Général Raoelina comme responsable de la tuerie du 07/02/2009 contre ma liberté, proposition que j’ai refusée qui m’a valu ma situation actuelle.
Sans parler des conditions de détention, j’ai subi des insultes quotidiennes et je sens une fatigue progressive, inhabituelle et je me sentais de plus en plus faible comme si on m’empoisonnait.
Pendant cette période, trois tentatives de corruption ont été essayées :
- Le premier avant mon instruction au Tribunal d’Anosy, des éléments du FIS dont l’officier de police Mahery sur ordre du Président de la transition disait-il me demandant toujours d’accuser le Général Raoelina comme responsable du massacre du 07/02/2009, contre ma liberté et ma nomination à un Poste en France.
- Le deuxième, toujours sur ordre de la présidence, le lieutenant ZO du FIS PROPOSE MA LIBERATION ET UN POSTE A L’EXTERIEUR si je fais paraître un démenti sur l’aveu écrit concernant le déroulement du coup d’état de Mars 2009.
- Le 13 Août 2011 vers 15 h, Mr Virapin Ramamamonjisoa à l’époque Ministre dans le gouvernement de transition me transmet un message venant directement de Mr Andry Rajoelina qui avait promis de me libérer si j’accepte d’occuper un poste à responsabilité à la chancellerie de Madagascar à Paris.
Il avait promis aussi d’emmener avec moi toute ma famille ainsi que ma soeur qui s’occupe de mes trois enfants et que cette dernière aura un travail. Le rendez vous était prévu à l’Aéroport International d’Ivato le jour de départ plutôt par un vol ce nuit, dès que j’aurai accepté leur offre. Heureusement pour moi qu’un membre de la famille lui-même inspecteur pénitentiaire m’avait prévenu qu’en fait il s’agit d’un piège pour M’ELIMINER qui sera justifié par une tentative d’évasion.
Par ailleurs j’avais posé comme condition la libération de tous les prisonniers militaires.
Je suis de plus en plus fatigué et l’administration pénitentiaire refuse à ma famille de me rendre visite en leur racontant que je suis devenu fou et dépressif et pour eux, la solution c’est de m’envoyer ma copine c’était le 11/12/2011. Cette dernière en me voyant dans un état léthargique a prévenu mon frère Charlot.
Le 13/12/2011, il a fait toutes les démarches afin de me transférer à l’Hôpital Universitaire d’Antananrivo.
J’ai été transféré avec difficulté car mon frère est arrivé le matin à 8h à la maison de force de Tsiafahy et l’autorisation n’a été confirmée que vers 15 heures donc avec un retard de 7 heures où j’aurai pu décéder.
Il est certain que j’ai subi des agressions physiques pendant cette période de perte de connaissance ce qui a été confirmé par les examens complémentaires médicaux effectués à la Réunion.
Arrivé à l’Hôpital, mon frère me racontait que malgré mon état comateux, des pressions émanant de la Présidence et de La Ministre de la Justice Razanamahasoa Christine obligent les médecins à me renvoyer en prison, ce qui signifie ma mort certaine, mais ces derniers ont refusé et m’ont transféré à l’HJRA où j’ai subi la première de mes cinq interventions ainsi qu’un drainage (évacuation de liquide ou du sang dans le poumons) effectué par le Pr Fidison.
Malgré tout cela, mon état s’empirait et c’est sous la pression des officiers de ma Promotion et de quelques hommes politiques que mon évacuation a été acceptée par la Présidence de la transition et le Ministère de la santé qui se sont engagés à prendre en charge tous mes frais ainsi que les moyens financiers de subsistance de mon accompagnateur qui est mon frère.
Au départ l’évacuation est prévue pour Maurice mais pour des raisons que nous ignorons, le pilote d’Assistance plus refuse d’y aller et qu’après avoir demandé l’avis de ma famille le transfert à la Réunion a été décidée.
Entre temps, mon procès s’est déroulé me condamnant à des travaux forcés à perpétuité par contumace.
Le 17/12/2011, j’ai été admis au CHU de Saint Denis pendant 5 mois jusqu’au 16/05/2012, d’abord en Réanimation pendant plus de 2 mois puis en chirurgie digestive où j’ai subi deux interventions sur l’abdomen et une partie du thorax.
C’était des périodes très difficiles pendant lesquelles, j’étais entre la vie et la mort.
En Mars 2012, les Médecins du CHU souhaitent me transférer à l’Hôpital Val de grâce mais l’Etat Malagasy n’a pas voulu payer la somme de 20 000 euros montant du transfert par le SAMU et la caution demandée par l’Hôpital parisien.
Après plus de 5 mois d’hospitalisation, on m’a envoyé en convalescence pour 2 mois au Groupe Hospitalier Est Réunion (GHER) à Saint André où des complications sur mes pieds sont apparus.
Les problèmes financiers commencent à apparaître.
En effet, des lettres de l’administration hospitalière me demandent de régler mes factures d’hospitalisation d’un montant de 325 416 euros pour le CHU de Saint Denis et de 24 053 euros pour le GHER.
Nous avons sollicité le Consulat de Madagascar qui nous répond que ce n’est pas de leur ressort et que c’est la Présidence et le Ministère de la santé qui en sont responsables.
Des courriers ont été adressés à ces institutions mais aucune réponse de leur part et du coup mes frais d’hospitalisation n’ont pas été réglés.
Il se trouve que la dégradation de l’état de mes pieds nécessitent une nouvelle intervention chirurgicale. Mais n’ayant pas de couverture sociale ni de réactualisation de la prise en charge et avec des factures impayées j’ai hésité à rentrer. Mais les chirurgiens respectueux de leur déontologie m’ont opéré malgré mon insolvabilité et nous en mis en contact avec les assistantes sociales pour trouver une solution.
Ma demande de moyens de subsistance auprès de l’Etat Malagasy n’a pas été considéré.
Les moyens de subsistance attribué à mon frère sont payés selon la bonne volonté du Consul Ramamonjisoa Virapin ; ils sont payés avec plusieurs semaines de retard nous mettant dans des situations dramatiques telles que je suis dans l’impossibilité de payer le prix du transport en commun.
D’ailleurs, mon Médecin traitant m’a déconseillé le transport publique compte tenue du risque d’infection, de ma fragilité et du fait que je me déplace avec un déambulateur ou avec deux cannes béquilles.
Malheureusement, n’ayant pas les moyens fmanciers nécessaires ni de prise en charge en bonne et due forme je suis obligé et ne peux me déplacer qu’en bus tous les jours vers le CHU de Bellepierre soit pour effectuer mes soins quotidiens soit pour mes suivis avec les autres spécialistes.
Mon frère a contacté le Secrétaire Général de la Présidence, Haja Resampa, lui suppliant de nous aider. Il a promis de nous octroyer 100 000 euros à condition que je ne divulguerai pas des secrets sur le coup d’état de 2009 et le massacre du 07 Fevrier 2009 et dans le cas contraire je serai immédiatement rapatrié et emprisonné à la Maison de Force de Tsiafahy ou la menace de s’attaquer à mes proches.
D’ailleurs, il a déjà menacé de rapatrier mon frère qui travaille au foyer Malgache de Cachan à Paris.
Les assistantes sociales de la commune ont fait les démarches pour une demande couverture sociale et nous ont demandé de constituer un dossier. Il nous manquait un extrait d’acte de naissance et nous avons ramené une copie d’acte d’état civil traduite en français nécessitant seulement le visa d’une autorité compétente en l’occurrence le Consulat de MADAGASCAR mais Mr Virapin Ramamonjisoa a refusé sous prétexte qu’il doit se référer au Ministère de la justice Malagasy. Du coup, mon dossier incomplet n’a pas pu être traité.
Mon frère à Paris a fait la demande auprès de l’Ambassade de Madagascar à Paris et on lui a délivré le document.
L’état de mon pied s’est encore dégradé avec une infection quasi inguérissable et j’ai du subir une nouvelle intervention chirurgicale le 30/10/2012 toujours sans couverture sociale ni prise en charge.
A ma sortie d’Hôpital j’ai reçu la facture de ma précédente hospitalisation en MON NOM PERSONNEL D’UN MONTANT DE 45 830 euros que je ne pourrai jamais honorer étant donné que je suis complètement démuni et j’attends avec appréhension encore la facture de la dernière hospitalisation du 27/09/2012.
Enfin je tenais à signaler le fait rapporté par mon père qui s’est déroulé à Manakara le 29/03/2012 : LE PRESIDENT DE LA TRANSITION ANDRY NIRINA RAJOELINA A RECU MON PERE A L’HOTEL MAGNEVA SEUL ET REFUSANT TOUT TEMOIGNAGE : « IL A CONSEILLE A MON PERE DE ME RAISONNER AFIN DE NE PAS DIVULGUER DES SECRETS DU COUP D’ETAT DE 2009 ET DU MASSACRE DU 07 FEVRIER 2009 CONTRE DES SOMMES D’ARGENT ENORME, DE MA LIBERATION SANS CONDITITION ET MA NOMINATION SUR UN POSTE INTERESSANT A L’EXTERIEUR ». Mon père a refusé toutes ces offres. En plus il a le culot de mentir en disant que ma peine a été plus que sévère car le magistrat en charge du dossier était proche du régime de RAVALOMANANA.
En conclusion, je suis un détenu politique mais je suis un homme.
Même si j’ai commis des actes, répréhensibles vis à vis de mon pays, dont je serai prêt à assumer les conséquences je ne mérite pas d’être traité de telle façon. Entre les tortures physiques, toutes les tergiversations retardant ma prise prise en charge alors que j’étais à l’article de la mort, tous les plans machiavéliques afin de m’éliminer physiquement, toutes les tentatives de corruptions et de pressions morales à mon égard et vis à vis de mes proches, toutes les manipulations et les chantages et le blocage à tous les niveaux de l’instance dirigeante de la transition, dont j’étais victime je ne pourrai plus me taire.
Avant mon incarcération j’étais en très bonne santé et pesais 82 kilos et actuellement je ne pèse plus que 62 kilos avec des séquelles à vie dont des mutilations de mes orteils et que dorénavant je devrai prendre des médicaments à vie.
Trois ans de souffrance morale pendant lesquelles je n’ai pas vu mes enfants où chaque nuit je n’arrive pas à dormir craignant le pire pour les miens avec le problème de mes factures d’hospitalisation impayées en mon nom, et toujours dans l’incertitude de guérison définitive.
Je vous prie de condamner vivement L’INSTANCE DIRIGEANTE DE LA TRANSITION A MADAGASCAR DONT LE PRESIDENT ANDRY NIRINA RAJOELINA, LE SECRETAIRE GENERAL DE LA PRESIDENCE HAJA RESAMPA ET LE CONSUL RAMAMONJISOA VIRAPIN.
De tels acharnements sur ma personne est tout simplement dû au fait que je ne partage plus leurs opinions.
Aussi après mure réflexion j’ai décidé de dévoiler la vérité au PEUPLE MALAGASY et à LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE afin que ce régime soit dénoncé et sanctionné.
Saint André le 05 Novembre 2012
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Révélations sur l’affaire 7 février et l’affaire BANI.
Je soussigné, Charles Andrianasoavina, né le 27 Juillet 1968 à Manakara
Fils de Charles Ramanantsoa et de Moma Suzamie Adeline
Officier d’active dans l’armée Malagasy portant le grade de Lieutenant Colonel dans le corps du 1er Régiment de Transmissions et de Services et détaché à l’EMGAM (Etat Major Général de l’Armée Malagasy), ne souffrant d’aucune maladie psychiatrique pour ainsi dire saint d’esprit, sans aucune
contrainte ni corruption décide après mure réflexion par la présente de dévoiler au Peuple Malagasy et à la Communauté Internationale les faits auxquels j’ai assisté sur le coup d’état de Mars 2009, l’aifaire BANI et le rapport d’expertise concernant la tuerie du 07/02/2009.
Je précise qu’au cours de mes longs mois d’hospitalisation, je n’ai jamais été vu ni par un Neurolgue ni par un neuropsychiatre encore moins par un Psychiatre.
J’avoue que je faisais partie de ceux qui ont participé activement aux manoeuvres de déstabilisation depuis Janvier jusqu’à la prise du pouvoir le 17 Mars 2009 en précisant d’emblée que le commanditaire de ce coup d’état est le Président de la Transition actuelle Andry Nirina Rajoelina.
Je reconnais la gravité de telle déclaration mais ayant perpétré un acte répréhensible vis à vis de mon pays je suis prêt à en assumer les conséquences.
Il a été convenu entre Monsieur Rajoelina et moi-même avant de perpétrer notre acte que la transition ne dure pas plus de 24 mois.
J’ai contraint Monsieur Rajoelina à signer l’accord de Maputo mais qu’il ne l’a pas du tout appliqué
Par ailleurs, j’ai appris que le massacre du 07 Février a été exécuté par des éléments du Commandant Lylyson René. J’ai manifesté mon indignation à Monsieur Rajoelina qui m’a simplement répondu que c’est le prix à payer.
Lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina
AFFAIRE MASSACRE DU 07 FEVRIER D’AMBOHITSIROHITRA
Saint André le 05 Novembre 2012
Vu la fonction que j’occupais au sein de l’Etat Major Général de l’Armée Malagasy,
Vu ma proximité directe avec le Président de transition,
Tous les documents stratégiques d’ordre militaire et de sécurité transitaient à mon bureau
Concernant la tuerie d’Ambohitsirohitra du 07 Fevrier 2009 je persiste, confirme et signe que la déclaration du Lieutenant Colonel de la Gendermerie Rabe Jules, Directeur d’Enquête au sein de la Commission Nationale Mixte d’Enquête (CNME) au moment des faits sont vrais.
En effet , il n’est pas nécessaire d’être un expert en balistique pour conclure que des impacts de balles sur la façade avant de la clôture du palais présidentiel d’Ambohitsirohitra ne peut pas venir de tirs provenant de l’intérieur du palais et lors cette expertise j’étais présent sur le lieu.
Par ailleurs, le Commandant René Lylison de Rolland Urbain, au moment des faits adjoint du commandant de Groupement de Gendarmerie de Tsiroanomandidy était présent à Antaninarenina le 07 fevrier 2009 avec des gendarmes armés ne faisant pas partie de l’EMMONAT;
Ces éléments armés commandés par le commandant Lylyson se sont postés dans tous les bâtiments entourant le Palais d’état d’Ambohitssorohitra : Ex Siège du PSM, Trésor Publique, Ministère des Finances et Hôtel du Louvre et ont tiré sur les Manifestants par derrière et de flanc expliquant les impacts découverts sur la façade avant de la Clôture du palais.
Le Dimanche 08 Fevrier ce même Commandant Lylyson a été aperçu de bonne heure (vers 6 heures ) à Anosy, roulant à vive allure direction Ouest comme pour rejoindre son groupement à Tsiroanomandidy.
Ainsi au vu de tous ses éléments, l’accusation contre le Président Ravalomanana d’être à l’origine de ce massacre n’est que pure calomnie pour le discréditer vis à vis du peuple Malagasy et de la Communauté internationale.
Lieutenant Colonel Charles Andrianasoavina

mardi 6 novembre 2012

Marc Ravalomanana : « Arrêtez les exécutions sommaires dans le Sud »

Lundi, 05 Novembre 2012 00:00 051112une L’ancien président a lancé un appel à l’endroit des Chefs d’Eglises afin de prendre leurs responsabilités pour solutionner la déstructuration de la société malgache actuelle. L’ancien président Marc Ravalomanana est intervenu par téléphone au Magro Behoririka samedi dernier. Une occasion pour lui de démentir la déclaration de l’avocat sud-africain de l’Association des victimes du 7 février (AV7), Maître David Eirleigh qui a annoncé lors d’une conférence de presse que l’ancien président est frappé d’une interdiction de sortie du territoire de l’Afrique du Sud. « C’est un mensonge visant à semer la zizanie au sein de mes partisans », estime-t-il. En tout cas, l’ancien président était clair, il n’entend pas céder malgré les manœuvres dilatoires qui ont pour objectif de l’écarter du processus électoral. « Je me présenterai à l’élection présidentielle et personne ne pourra empêcher ma candidature », a-t-il réitéré. Et de soutenir au passage que l’organisation d’élections libres et stables est conditionnée par son retour au pays. « A ce sujet, nous faisons confiance à la SADC ». Verdict. Afin d’exiger des éléments d’éclaircissement sur les rumeurs relatives à cette interdiction de sortie, Marc Ravalomanana réclame des justifications de la part de l’AV7. « Où sont les preuves et quand est-ce que le tribunal sud-africain a sorti ce verdict », demande-t-il. Par ailleurs, « Dada » est contre le projet des victimes du 7 février qui réclament la saisie des avoirs de l’ancien président pour leur indemnisation. « Marc Ravalomanana n’est pas l’Usine Tiko, alors pourquoi souhaitent-ils piller mes biens », a-t-il annoncé. L’ancien président de rappeler au passage qu’il a toujours séparé la gestion de ses avoirs avec l’administration des affaires de l’Etat. Répressions. Le président en exil a également touché mot des répressions effectuées par les Forces de l’ordre dans le Sud de la Grande île. Il considère en effet que les éléments de l’Armée et de la Gendarmerie qui assurent le maintien de l’ordre dans cette localité agissent dans le non respect de la loi et des normes en vigueur. « Une réalité qui reflète l’inexistence de l’Etat de droit à Madagascar ». Tout en déplorant cette situation, Marc Ravalomanana a lancé un appel à l’endroit des Forces de l’ordre et de tous les citoyens conscients de la gravité de cette situation afin de prendre leurs responsabilités et d’arrêter les exécutions sommaires. En quelque sorte donc, le président en exil partage l’avis de Maître Willy Razafinjatovo qui considère l’opération « Tandroka » comme un « génocide ». D’après « Dada », « ce qui se passe actuellement dans le Sud dépasse la crise politique, c’est plutôt une manœuvre visant à détruire le pays et la société malgache en général ». Dans la foulée, il a exhorté les Chefs d’Eglises à prendre leurs responsabilités et trouver une solution à cette « déstructuration de la société ». Consigne a également été donnée aux leaders du mouvement au Magro afin de laisser de côté les attaques dans leurs agissements et leurs déclarations. Et ce, dans le but de ne pas bousculer le processus de sortie de crise.

Spécial SUD Gazety taratra, opération Tandroka

Résumé en français  (traduction libre du malgache)  Article du quotidien malgache « TARATRA » du 05 Novembre 2012 (en bas de ce résumé)  Un journaliste a été envoyé pour enquêter dans le Sud . ECHO DES FORCES DE SECURITE Pour les forces de sécurité, les objectifs sont atteints . L’opération « TANDROKA  » ( Corne en malgache) arrive à son terme. Elle a vu 350 hommes à l’oeuvre, dont 79 qui étaient vraiment au front, de plusieurs régiments, conduits par le Général Iamy Radafy. Ils remontent après demain sur la capitale et Tuléar. Le compte rendu sera bientôt fait mais par les médias officiels,  les déclarations fusent  :  » Nous avons anéanti les malaso (bandits) et leurs villages sont en quarantaine désormais. » Des armes d’une violence élevée ont été utilisées pour cela. Le sieur Remenabila qui était l’un des objectifs , n’a pas encore été attrapé. CONSTATS 21 villages composés de quelques 400 toits ont été anéantis par le feu. Les habitants ,  dont les bébés et les femmes enceintes ont été obligés de se réfugier dans la forêt. Le paludisme et la toux sévissent actuellement . Les animaux d’ élevage ont tous été tués. C’est humainement insoutenable. NOUVELLES DISCORDANTES Les nouvelles émises officiellement et qui sont transmises dans la capitale, sont contredites par les propos des habitants qui veulent bien s’exprimer : il en est ainsi des Alarongony (littéralement forêt de drogue). Certains militaires ont violé les tombeaux d’une ethnie dénommée Zafindravala et ont emporté les ossements, sans que personne ne sache ce qu’ils en ont fait. Il y a aussi des actes de violence qui ne sont pas cohérents avec la situation. C’est ainsi qu’un Roi traditionnel âgé a été agressé violemment et se trouve actuellement entre la vie et la mort. ECHOS DE LA POPULATION : désespoir total Les habitants  qui sont dans la  détresse la plus extrême ( mot-à-mot : ont  perdu leur âme alors qu’ils sont encore en vie)  demandent de l’aide d’urgence à l’Etat central pour la reconstruction de leurs toits, les semences perdus dans les incendies, ect… Les habitants qui s’expriment déclarent qu’ils n’avaient nullement l’intention de fuir . Il n’y a même pas eu d’enquête préliminaire sur l’existence des malaso. Les forces de l’ordre  ont fait pire que les malaso (bandits) : «  Les militaires ont été envoyés pour la sécurisation et malheur, dès qu’ils sont rentrés dans les villages, ils ont tiré tout de suite, utilisé des grenades et des canons, et nous avons du fuir, » rapporte une mère de famille. «  Nous les aurions considérés comme des représentants de l’Etat s’ils étaient rentrés calmement . Ils pouvaient enquêter, surtout au niveau des hommes. Nous pouvions coopérer avec eux si nous avions des malaso chez nous. Rien de tout cela, dès qu’ils ont ravagé les villages, ils sont partis. » , déclare ce père de famille habitant le village d’Amboadenlaky composé de 26 toits. » Les forces de l’ordre n’ ont jamais rendu compte officiellement ou informé des sinistres  et de ce que la population a enduré. Ils se sont contentés de parler de dire que les villages brûlés étaient des refuges des bandits. (fin du résumé).

Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".