mardi 29 janvier 2013

Madagascar : L’Union africaine souhaite le retour de Marc Ravalomanana


Madagascar : L'Union africaine souhaite le retour de Marc Ravalomanana



Exilé en Afrique du Sud depuis 2009, l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, a reçu hier le soutien de l'Union africaine, qui souhaite son retour dans les plus brefs délais à Madagascar. 

Après l’Afrique australe, médiatrice dans la crise, et les Etats-Unis, c’est donc à l’Union africaine d’exiger à nouveau le retour et l’amnistie de Marc Ravalomanana. Seule la France s'y était opposé la semaine dernière par la voix de son ambassadeur, qui avait estimé que le retour de l'ancien président avant les prochaines élections,"n'était pas souhaitable". 

L'Union africaine s'inquiète des retards pris par les autorités malgaches concernant l'organisation des élections, un scrutin qui rappelons-le, se tiendra dans seulement trois mois et demi. 

Elle souligne également que le processus de recensement des électeurs est "très en retard" et que seulement 8 millions de dollars ont été récoltés sur les 71 nécessaires, ce qui de facto, pourrait -une nouvelle fois- conduire à un report des présidentielles...

Source:



jeudi 24 janvier 2013

Lettre ouverte à la communauté internationale: Nous condamnons les actes de provocation répétés de la France envers les Malagasy




Lettre ouverte  à la communauté internationale

Nous condamnons les actes de provocation répétés de  la France envers les Malagasy



Toutes les solutions de sortie de crise proposées jusqu’ici ont été sabotées par Rajoelina sur les conseils en coulisse de la France et ce, depuis le premier Sommet de Maputo en 2009.

En effet, une fois de plus, la France via son nouvel Ambassadeur à Madagascar, François Goldblatt,  réagit de manière contradictoire face aux communiqués de la SADC (du 16 janvier 2013) et de l’Union Européenne (du 19 janvier 2013). Ces derniers, comme la Communauté Internationale, ont conditionné, à raison, le financement de la préparation des élections à l’application intégrale de la feuille de route.

Or, les  propos tenus par le nouvel ambassadeur -lors de la présentation de sa lettre de créance- sonnent comme une provocation et mettent en pleine lumière le soutien de la France aux putschistes en:
  • gardant le Président Ravalomanana en exil contrairement aux stipulations de  l’article 20 de la feuille de route,
  • mettant à disposition des putschistes un financement de 11,9 Millions d’euros pour organiser une mascarade d’élection qui ne sera ni libre ni transparente et encore moins acceptable pour les Malagasy.

Nous rappelons qu’en l’espace de quatre ans, le régime putschiste et criminel a mis Madagascar dans une situation chaotique indescriptible où règnent :
  • une misère extrême où 77% des Malagasy vivent, ou plutôt survivent dans la pauvreté, selon le magazine Forbes ;
  • une insécurité généralisée, de nuit comme de jour, où les malfaiteurs utilisent de plus en plus des armes de guerre,
  • des violations graves et répétées des droits de l’homme avec les intimidations et assassinats d’opposants
  • des pillages permanents des richesses nationales par des trafics à grande échelle en tout genre en particulier les bois de rose, espèce endémique à Madagascar.

Aussi, nous tenons solennellement à avertir la Communauté Internationale que le peuple Malagasy ne reconnaitra aucune élection tant que la feuille de route n’est pas appliquée dans son intégralité et notamment:
  • le retour immédiat de tous les exilés politiques sans exception SURTOUT le Président Ravalomanana et ce,  conformément aux stipulations de l’article 20 de la dite feuille de route,
  • la réouverture effective de toutes les stations radio et audio-visuelles,
  • la libération de tous les prisonniers politiques,
  • le respect des droits civiques et politiques de tous les Malagasy sans exception.

Au vu de tous ces éléments,
  • nous dénonçons avec vigueur les ingérences et les manœuvres insidieuses de la France autour de cette sortie de crise,
  • nous demandons formellement à ce que la France, étant donné ses intérêts économiques  à Madagascar, soit  exclue avec effet immédiat du processus de sortie de crise,
  • nous demandons le soutien de l’Union Européenne et de la Communauté Internationale pour l’application des sanctions individuelles à l’encontre de tous les acteurs qui manœuvrent délibérément contre la sortie de crise.



Genève, le 25 janvier 2013



Destinataires :
SADC
UA
ONU
UE
Représentations diplomatiques à Madagascar




dimanche 20 janvier 2013

Communiqué de l'Union Européenne

Bruxelles, le 19 janvier 2013 A 27/13 Déclaration du porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l'UE, concernant Madagascar Le porte-parole de Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, a fait ce jour la déclaration suivante: "La Haute Représentante salue la décision prise par le Président de la Transition M. Rajoelina et par l'ancien Président M. Ravalomanana selon laquelle ils ne se présenteront pas aux prochaines élections. Cette décision constitue une démarche importante pour assurer un environnement politique apaisé permettant la tenue d'élections crédibles en mai et juillet 2013. Elle appelle tous les acteurs politiques malgaches, et en particulier les autorités de la transition, à poursuivre sans relâche les efforts dans la mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de la crise et à 'accélérer les préparatifs des élections. La Haute Représentante réitère l'important soutien politique et financier de l'UE conditionné au respect de la feuille de route, y compris l'appui pré et post-électoral, incluant la possibilité de déployer, à la demande de Madagascar, une mission d'observation électorale. L'UE poursuit son appui aux populations vulnérables à Madagascar dans les secteurs sociaux, économiques et alimentaires ainsi que des appuis d'urgence post cycloniques pour un montant de plus de € 160 millions. La Haute Représentante tient à remercier la SADC pour ses efforts soutenus et réaffirme le plein appui de l'UE à sa médiation. Elle se félicite du communiqué du 16 janvier de l'Union africaine qui envisage la tenue dans les meilleurs délais de réunions du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA et du Groupe International de Contact sur Madagascar."

samedi 19 janvier 2013

Fanambarana avy amin’ny Gadra politika

Mizotra any amin’ny làlan’ny fahaverezana i Madagasikara ary vonoina tsikelikely ny Malagasy.


Very tanteraka ny SOATOAVINA maha-Malagasy dia ny « FIHAVANANA », fifandrafesana no misy eo amin’ny samy vahoaka “zanak’ity Nosy ity”, izay anjakan’ny :
- fitiavan-tena
- fahefana
- vola
Izany rehetra izany no mahatonga fizirizirina. Koa ankehitriny dia mihenjan-droa ny tady, zary fahafaham-baraka no mahazo ny Firenena Malagasy. Hita taratra amin’izany ny zava-misy hatrizay fa lainga avokoa no afahana ny vahoaka : fandàvana ny fifanekena sy ny fifanarahana efa vita sonia, tsy ilaza isika afa-tsy ny “Tondrozotra”, mahamenatra!

Mbola namafisina izany fomba ratsy feno fahafaham-baraka izany tamin’ny kabary natao teny Iavoloha tamin’ny 09 janoary 2013 raha sahy nilaza ny mpitondra ankehitriny fa “milamina eto amin-tsika ary tsy ilaina ny fifandraisana amin’ny fianakaviam-be irasam-pirenena”. Fahajambana ve hoy izahay sa toetran-jiolahimboto ka tsy miraharaha ny fiainam-bahoaka no anton’izany rehetra izany ?
Maha-talanjona!

Tsy araky ny nandrasan’ny vahoaka ny kabary nataon’ny filohan’ny Tetezamita teo Iavoloha iny fa tora-po ara-politika miendrika fifandirana.
- Avy aiza marina ny fiavian’ny vola nanaovana ireo foto-drafitr’asa ireo ?
- Tsy fantatry ny CT, ny CST ary ny governemanta akory ny niaviany.
- Ny vahoaka dia miaina tanteraka ao anatin’ny tsy fisiana, zara raha mihinana, ny tsy fandriam-pahalemana efa tsy lazaina intsony na ambanivohitra na an-drenivohitra.
- Tsy andraikitry ny tetezamita ny fanaovana foto-drafitr’asa toy izao. Ny famoahana ny Firenena amin’ny alàlan’ny fifidianana mangarahara (Filoha sy solombavam-bahoaka) izay hitondra ho any amin’ny Repoblika vaovao no tokony imasoany.
- Mazava loatra fa izao zava-misy eto amin’ny firenena ankehitriny izao dia midika ho famonoana ny vahoaka Malagasy.

Mahita vola hanaovana foto-drafitr’asa “manara-penitra” izay “hanara-penitra” ihany koa ny sarany hidirana amin’izany.
Ho an’iza izany ? Tsy ny hoavin’ny sarambabem-bahoaka velively,  fa ho an’ireo manana tombotsoa amin’izao fitondrana izao.

- Miha-mahantra andro aman’alina ny vahoaka Malagasy.
- Mitombo andro aman’alina ny harenan’ireo eo amin’ny fitondrana, izany indrindra no maha-saropiaro azy ireo ankehitriny  mba hiarovany ny tombotsoany manokana.
Izay milaza ny marina ka manelingelina dia gadraina avokoa.
- Tambazana mariboninahitra (Grade) ny miaramila hampaharitra ny fitondrana misy ankehitriny, ary lasa hery iray fiarovana ny tombotsoan’olom-bitsy.
Herim-pamoretana sy biby fampitahorana ny vahoaka ny foloalindahy.
- Ry Miaramila : « miovà ho amin’ny fanavaozana ny saina » dia ny « Fitiavana ny Tanindrazana » sy ny « Fiarovana ny Tombotsoan’ny vahoaka ».

Aiza ny fampanantenana natao ?
- Vary 2.500 fmg/kg
- Menaka 10.000 fmg/l
Nanjavona, vonjy tavan’andro daholo. Inona no anton’izany rehetra izany ?
Fampandriana adrisa fotsiny fa ny tena marina dia natao izay hahavery saina ny vahoaka, raharahan’ny karana sy ny fitondrana ankehitriny izay miara-misôsy amin’ny harem-pirenena no anton’izao fahantrana izao.

Porofo :
- Ny fampidirana ny menaka tsy voadio, ny lafarinina “farine”, sns, dia tsy misy vola miditra ao amin’ny kitapom-bolam-panjakana na kely aza. Fifanarahana fotsiny amin’ireo karana sy ny fitondrana no misy, izany hoe : ireo karana ireo dia mandoa vola mitentina 12.500.000.000 isam-bolana ho an’ireo mpitondra, izany no zava-misy.
- Manondrana volamena milanja “250 kg” (lingots) isan-kerinandro mankany ivelany ireo karana.
 Izany no zava-misy, zary “tantely afa-drakotra ny fanananao ry vahoaka”.
- Nolazain’Ingahy Ratsirahonana, mpanolo-bato-mahamay fa “efa tanteraka ny andraikitry ny tetezamita amin’ny fanatanterahana ny tondrozotra amin’ny apaisement” fa tsy misy gadra politika intsony any “amponja”. Iza moa ireo mbola any “am-ponja ireo”, jiolahy ve? Mpamaky Banky ve? Sa ireo tsy manaiky ny tsy fahamarinana nataon’ity fanjakana misy ankehitriny ity ?
- Ny loza, dia mbola ahitana fanavakavahana ihany koa ny famoahana ireo gadra politika sisa aty am-ponja. Misy votsorana ny sasany, misy mbola tazonina, inona no antony?
Mila fanazavana izany.

MBOLA HITOHY!!!

Ny Gadra politika


Madagascar, une démocratie en péril : honni soit qui « Mali » pense

par Jacques Brouillet*
D.R.

La France et les Français sont certes préoccupés par des questions d’actualité graves, telles celles concernant le Mali ou Le Mariage pour tous.
Il y a cependant bien d’autres domaines pour lesquels le relai des media semble insuffisant alors que les enjeux sont tout aussi inquiétants. Ainsi, en est-il de la situation de Madagascar qui s’enlise  depuis 4 ans dans une dérive institutionnelle alarmante et largement ignorée, alors qu’il s’agit d’une ancienne colonie a l’égard de laquelle nous ne pouvons rester indifférents.
Certes, Louis de Courcy vient de donner aux lecteurs de La Croix, le 7 janvier dernier, une information sur  la  situation économique tragique de l’Ile de Madagascar, qui appelle des précisions sur l’environnement politique… Ainsi, depuis quatre ans, ce pays n’a connu aucune élection !  Il vit dans un blocage politique complet, résultant surtout de la prolongation indéfinie de la HAT, haute autorité de transition, instaurée à la « hâte, début 2009 et donnant l’illusion   d’un  Etat  de  droit  grâce à  un referendum  sur une nouvelle constitution, tardivement organisé en novembre 2010. Ce dernier a battu des records d’abstention qui devraient suffire à le discréditer, même si un résultat de  90 %   nous  aurait sans doute également laissés sceptiques !
Par la suite une « feuille de route », conçue en accord avec la SADC, a tracé la voie vers une sortie de crise et facilité la formation d’un gouvernement plus consensuel. Mais la situation n’est toujours pas débloquée. Elle s’aggrave au contraire, laissant présager le pire.
Depuis 2009, la justice, les finances, l’armée, l’appareil gouvernemental sont sous la coupe de personnages ambigus, lancés tels un TGV avec un jeune aventurier autoproclamé Président de la HAT (soutenu dit-on par la France et l’Eglise catholique  ?) contre l’ancien Président élu, protestant, lié à l’Afrique du Sud et empêché de revenir dans l’Ile, au grand dame de ses partisans et d’une large majorité de l’opinion. Ceux-ci manifestent chaque jour pacifiquement dans une enceinte privée de la capitale. La confusion règne partout entre le domaine des affaires et l’arène politique. Cette situation sert, comme d’habitude, les intérêts d’une minorité  de nantis, mais a des conséquences économiques et sociales dramatiques pour l’ensemble de la population. L’article de La Croix indique bien les chiffres d’une paupérisation accrue, la dégradation des équipements et des services publics. Il aurait pu citer aussi le boum anarchique de l’immobilier, le pillage des ressources naturelles (trafics de bois de rose ou autres, multinationales extrayant des minerais en polluant l’environnement)  et le délitement accéléré des institutions, locales, régionales et nationales, gangrenées par une insécurité et une corruption généralisées.
Pour en revenir au blocage politique, il a des causes très objectives qu’il convient de rappeler brièvement à nos concitoyens, dès lors qu’elles concernent une ancienne colonie française, dont l’avenir ne peut pas nous laisser indifférents, en raison même de notre passé et de nos enjeux communs. Toute remonte au coup de force de militaires putschistes proches de l’Amiral  Ratsiraka,  le 17 mars 2009 à l’Episcopat, siège de la CEM (conférence des évêques de Madagascar), à l’occasion d’une médiation organisée par le FFKM (conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar). Après quoi le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, suite à de nombreuses manifestations violentes contre le Président Marc Ravalomanana, parvint à obtenir la destitution  de ce dernier, qui a du se réfugier en Afrique du Sud. Les circonstances de ces évènements tragiques ne sont pas toutes éclaircies. Cependant ces manifestations étaient dirigées contre  un président régulièrement  élu ;  les pillages et incendies dans toute l’Ile étaient ciblés d’abord contre les intérêts du groupe agro-alimentaire TIKO, fondé et dirigé par Marc Ravalomanana. Il ne s’agissait pas de foules en colère, mais de groupes orchestrés dans un dessein précis. La fusillade du 7 février 2009 devant le palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, qui a fait une trentaine de morts, est sujet à polémiques. L’un des témoins les plus autorisés indique aujourd’hui de manière claire, au risque de sa vie, que les tirs ne provenaient pas du palais, d’ailleurs inhabité depuis quelques temps, mais de milices privées postées en embuscade aux alentours ; il cite les vrais instigateurs de la tuerie…
En outre, pendant quatre ans se sont multipliés arrestations et détentions arbitraires, jugements sans fondements juridiques, dont a même été victime un éminent juriste malgache, ancien Vice-Président de la CIJ. Le simulacre du procès de Ravalomanana, « prouvant » en son absence sa responsabilité directe dans la tuerie du 7 février 2009 en est un exemple flagrant. Les médias sont bâillonnés ou sous haute surveillance. Cependant, il y a plus grave. Les évènements de l’automne dernier dans le Sud de l’Ile, dénoncés par Amnesty International, annoncent une  dérive  dangereuse. Sous prétexte de contrer un mal endémique, le vol de zébus,  l’armée  est intervenue dans des villages, pillant, détruisant, violant, multipliant les exécutions sommaires au mépris de toutes les règles des droits humains. Ces faits sont révélateurs d’un pouvoir qui s’est installé par la force, contre le droit et qui s’y maintient depuis quatre ans de la même manière, au risque de fragiliser une société marquée par le respect des ancêtres et attachée à la non violence. Elle est désormais profondément divisée et traumatisée, livrée au banditisme et à la paupérisation.
Des instances nationales et internationales ont tenté de faire dialoguer les parties en présence. Des accords ont été signés, mais pas vraiment appliqués, de part l’unilatéralisme récurrent de la HAT. La dernière étape voudrait amener les deux principaux protagonistes à se retirer de la candidature aux présidentielles, annoncées pour le mois de mai prochain. Si Marc Ravalomanana a accepté cette recommandation, Andry Rajoelina ne l’a toujours pas fait, tout en se comportant à l’évidence comme le candidat providentiel. On peut s’interroger en outre sur la capacité des autorités de fait à préparer des élections transparentes, puisqu’elles sont issues d’un  coup  de  force  militaire !   Les listes électorales et la mise en place de la logistique de cette élection ne font pas l’unanimité. Beaucoup invoquent maintenant l’avènement d’une transition nouvelle incontestée, présidée par une personnalité intègre et compétente, reconnue aux niveaux national et international, qui serait une garantie pour l’organisation du processus électoral et la refondation de la nation sur des bases pérennes.
Il semble, dès lors, que le FFKM ait une carte à jouer, pour autant que le veuille bien la partie catholique, réputée proche de la HAT. En tout cas on ne peut que l’espérer, en dépit des fortes oppositions internes qui ont discrédité cette institution œcuménique ces dernières années et compromis son influence. On peut souhaiter aussi que la France manifeste davantage son soutien à ceux qui œuvrent sincèrement pour sauver une démocratie en péril. Il faut sortir maintenant de l’ambigüité et du double langage qui font  le lit de la crise malgache. Est-ce possible, dans un pays où traditionnellement toute vérité n’est pas bonne à dire ? L’histoire nationale de Madagascar est faite de retours aux sources et d’étonnants rebondissements, qui devraient inspirer tous les vrais acteurs d’une sortie de crise, à condition que la priorité soit laissée au dialogue (le fihavanana), non à la force des armes et de ces monstres froids que sont les Etats (Vatican compris), dont la raison peut confiner aux pires dénis de justice.
Mais je  voudrais conclure sur une  note optimiste, confiant dans « le bon sens du peuple malgache  » (on prête ce jugement à Jacques Chirac).
Spectateur extérieur, nullement mêlé au grand débat politique qui agite la Grande Ile, la SADC et diverses instances internationales, je fais le constat suivant, en dehors de tout parti pris : Madagascar est dans une impasse, qui invite à changer les aiguillages pour ne pas courir à la catastrophe et remettre sans plus tarder, le cap dans la bonne direction, attentif cette fois au « moramora  malagasy ».
L’histoire est faite de retournements spectaculaires, qui sont le charisme des grands hommes d’Etat. De Gaulle en est un exemple illustre. Bien des noms pourraient sûrement être cités dans le cas malgache. La voie la plus sûre de la politique est loin du sectarisme ou des certitudes partisanes, mais dans le rassemblement, autre mot cher à la fois à de Gaulle et à Jaurès, cites comme références pragmatiques par Georges Pompidou. Ce serait sûrement une vraie porte de sortie pour la présente crise malgache.
Encore faudrait-il que l’Etat Français, et ses citoyens mieux informés, expriment davantage leurs attentes dans ce domaine
« Etre capable dindifférence cest être coupable de complicité » (1)
Note :
1 – « Du Droit d’ingérence au devoir de tolérance » – « Editions de l’Aube J. Brouillet  1999  »
* Jacques Brouillet est avocat au barreau de Paris



mardi 15 janvier 2013

Message d'un patriote

Nous publions le message suivant de la part d'un de nos sympathisants patriotes à l'adresse du peuple Malagasy en cette nouvelle année:

"Oui, que cette année soit la fin de la diplomatie hypocrite de la Communauté Internationale, donc la fin du règne du putschiste qui a dirigé notre Cher Pays malgré la majorité des Malagasy ( se référer aux innombrables mouvements de contestation populaire matés soit par la force militaire ou policière, soit par des arrestations arbitraires dans la rue ou à domicile, contestation conduite et suivie par ceux plus téméraires et plus directs dans la manifestation de leur opposition au coup d'état de 2009, se référer également aux diverses formes de prise de position contre les dirigeants putschistes : grèves sans fin et dans tous les secteurs d'activités, insécurité tant urbaine que rurale dont la gravité est sans précédent, attaques des dahalo contre spécialement les forces dites de l'ordre etc...). Oui fin de l'installation du bureau permanent de la Communauté Internationale  dans le Pays, qui si au début a été sollicité de tout coeur par tous les opprimés du régime autoritaire issu du coup d'état de 2009, est maintenant considéré comme encore une (une de plus) occasion pour cette Communauté Internationale de narguer et même de se foutre de la tête des millions de Malagasy patriotes. Alors n'attendez pas Messieurs et Mesdames  représentants de la Communauté Internationale, les soit disant donneurs de leçons sur cette Chère bonne vieille Terre que le Peuple Malagasy viennent soutenir votre, parait il, extrême indignation devant l’intransigeance du Président de la Syrie à sauvegarder son trône jusqu'au bout! Si la Terre est actuellement si divisée sur les grandes questions de l'heure, c'est que vous devriez sérieusement vous demander si les N.U, les autres grandes organisations régionales comme la SADEC, COI, UA ainsi que OIF et COMMONWEALTH ont encore leur raison d'être en la forme actuelle et surtout avec leur mode de fonctionnement."

Vive Madagascar. Vive le peuple Malagasy.





lundi 14 janvier 2013

Lettre ouverte aux Autorités israéliennes - Protestation contre l’accueil et la rencontre avec M. Rajoelina


Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

Lettre ouverte aux Autorités israéliennes
Protestation contre l’accueil et la rencontre avec M. Rajoelina



Nous exprimons notre vive désapprobation à propos de la rencontre que SEM. Shimon Peres, Président de la République d’Israël, a eue avec M. Rajoelina.

Vous  n'êtes pas sans savoir que Madagascar vit actuellement la pire crise de son histoire aussi bien dans sa durée que dans son ampleur. Cela fait maintenant presque quatre ans que les Malagasy se battent pour se libérer du joug des putschistes dont Rajoelina est le chef. Et à ce titre, lui et ses amis sont sous le coup des sanctions internationales décrétées par la SADC et confirmées par l’Union Africaine. Ils font partie, en effet, des 109 personnes frappées d’interdiction de séjour à l’étranger et ce depuis 2009.

Force est de préciser que Rajoelina a toujours défié la communauté internationale. Il n’a jamais respecté les engagements et les décisions pris lors des différentes rencontres de sortie de crise. Il a toujours manifesté une attitude arrogante et méprisante tout au long du processus et n’a nullement l’intention de collaborer pour trouver une issue à la crise. Rajoelina est bel et bien le principal blocage à toute recherche de solution à la crise.

Permettez-nous de vous rappeler que Madagascar se trouve actuellement dans une situation chaotique indescriptible et le peuple s’enfonce chaque jour dans une misère profonde dont Rajoelina est le principal responsable:
·         Pauvreté très importante : 77% de la population, le plus élevé en Afrique (une augmentation de 20% depuis 2008 d’après la Banque Mondiale),
·         57% de la population ne mangent plus à leur faim,
·         Corruption généralisée et pillages permanents des richesses nationales par des trafics à grande échelle en tout genre en particulier les bois de rose, espèce endémique à Madagascar,
·         Violations graves et répétées des droits de l’homme avec les intimidations, arrestations voire assassinats d’opposants,
·          une insécurité généralisée, de nuit comme de jour, où les malfaiteurs utilisent de plus en plus des armes de guerre dont le trafic a considérablement augmenté sur tout le territoire selon la Gendarmerie Nationale (Source : http://www.newsmada.com/index.php/la-une/6356-proliferation-darmes-et-actes-de-banditisme-un-bilan-tres-lourd-pour-lannee-2012#.UO_xCh2zKSo),
·          massacres à grande échelle et exactions en tout genre de la population civile dans la région du sud de l’île. Sous-couvert, effectivement, de l’opération spéciale « Tandroka » qui consiste à traquer les bandits voleurs de zébus (dahalo), les forces de l’ordre ont commis des violences et exactions graves et massives avec comme conséquence : plusieurs centaines de victimes civiles, plusieurs dizaines de villages entièrement incendiés provoquant un déplacement massif de population, le rapport d’Amnesty International ainsi que les nombreux témoignages locaux sont accablants (http://www.amnesty.org/fr/news/madagascar-must-end-mass-killings-and-investigate-security-forces-2012-11-20).

C’est dans ce contexte que SEM. Peres a accueilli, le 02 janvier 2013, M. Rajoelina, le fossoyeur de la démocratie et de la liberté à Madagascar.

Nous ne pouvons pas imaginer un seul instant que cette rencontre ne soit une reconnaissance implicite par l’Etat d’Israël de ce pouvoir illégalement installé. En tout cas, elle constitue surtout une insulte au peuple Malgache épuisé par 46 mois de régime totalitaire.

Si Israël voulait « accompagner et soutenir Madagascar », comme SEM. Le Président Peres l’avait déclaré (selon le communiqué de la Présidence de la Transition), il faudrait au contraire :
·         se solidariser avec la Communauté internationale afin de contraindre les putschistes à respecter les engagements pris et soutenir le dialogue malgacho-malgache pour mettre fin à cette longue crise. A ce propos, notons l’absence remarquée de la diplomatie américaine lors de la cérémonie des voeux, le mercredi  9 janvier au palais présidentiel d'Iavoloha, en signe de non-reconnaissance de ce régime illégal. Toujours, lors de cette cérémonie et, fait rare dans le monde diplomatique, toutes les délégations étrangères ont quitté ensemble la salle et le doyen qui devait faire le discours, l'ambassadeur algérien en l'occurrence, a donc refusé de prendre la parole. Et ceci, pour manifester leur désapprobation après avoir entendu Rajoelina déclaré, avec arrogance et sans discernement, que « Madagascar peut se passer de la Communauté Internationale »,
·         s’abstenir de tout soutien et aide directe ou indirecte, civile ou militaire ou toute autre forme à ce régime criminel. Nous faisons allusion notamment à l’offre de service proposée par le groupe MER pour soi-disant lutter contre le terrorisme et le banditisme, en l’occurrence les voleurs de zébus (Source : Matv.org),
·          cesser toute coopération et approvisionnement en matériels d’armement qui risquent d’être détournés de leur objectif et d’entraîner le pays vers une guerre civile. A ce sujet, le Chef d’Etat-Major putschiste a confirmé l’acquisition d’hélicoptères auprès de l’Etat d’Israël (http://www.lexpressmada.com/cooperation-avec-israel-madagascar/39968-acquisition-d-helicopteres-en-vue.html),

Doit-on vous rappeler que ce régime est sous sanctions internationales et ne peut, à ce titre, conclure des contrats ou passer des conventions qui engagent l’avenir de Madagascar.

Enfin, nous demandons à Israël d’user de son influence pour faire appliquer les dispositions de la Feuille de Route notamment son article 20 qui stipule le retour sans délai ni conditions du Président élu démocratiquement Marc RAVALOMANANA ainsi que tous les exilés politiques, seul gage d’une paix et une sécurité durables pour le pays.

Au  nom de tous les Malagasy épris de Justice, de Dignité et de Liberté qui luttent pour recouvrer leurs droits fondamentaux.



GTT INTERNATIONAL – Genève




Destinataires:
Autorités israéliennes
SADC
UA
UE
Parlement Européen
ONU
Représentations étrangères





mercredi 2 janvier 2013

NOUVELLE ANNEE 2013




Excellente  année  à  tous  les  Patriotes.


Que 2013 soit une année de LIBERATION pour Madagascar et les Malagasy !








Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".