samedi 29 juin 2013

Réaction du GTT INTERNATIONAL–GENEVE à la position du GIC-Madagascar, Addis-Abbéba 26 juin 2013: « C’est un échec pour la médiation internationale »

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

Réaction du GTT INTERNATIONAL – GENEVE à la position du GIC-Madagascar,
Addis-Abbéba 26 juin 2013

« C’est un échec pour la médiation internationale »

Nous voulons exprimer notre vive indignation contre la position prise par le Groupe International de Contact (GIC-M) lors de sa réunion à Addis-Abéba, ce 26 juin 2013, et selon laquelle il réitère la nécessité du retrait des candidatures des deux seuls représentants de l’opposition: Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka pour soi-disant résoudre l’impasse actuelle.

Précisons d’abord que les deux candidats, contraints à l'exil politique, ont eu gain de cause auprès de la Cour Electorale Spéciale (CES) qui a validé leur candidature. La Constitution Malagasy n’exige pas, en effet, dans son article 46 (1) de résider physiquement  sur le territoire, la résidence principale de Lalao Ravalomanana a toujours été à Madagascar. Aucun changement de domicile n'a été annoncé dans sa commune.

Le GIC-M a adopté une position injuste, incohérente, contradictoire, irresponsable, partisane et contraire aux intérêts du peuple Malagasy et ce, à bien des égards. Les éléments suivants, issus de la résolution du GIC-M viennent étayer nos propos: 
  • 8 candidats auraient violé le code électoral (point 2), mais seuls 3 sont sanctionnés,
  • Le GIC-M est incapable d’apporter des réponses claires et précises sur les dispositions légales et constitutionnelles qui auraient été violées par les candidats de l’opposition notamment par Lalao Ravalomanana (points 2, 3, 4),
  • Le GIC-M dit avoir bien saisi les motifs des décisions de la CES et la position défendue par la mouvance Ravalomanana (points 7,9,11).  Pourtant, le GIC-M contraint  la CES à renier ses propres décisions (point 15), l’obligeant à basculer dans l'illégalité. C’est tout le contraire de la position affichée par la SADC dans la Note explicative de la Feuille de Route où elle se veut respectueuse de la souveraineté du pouvoir judiciaire Malagasy,
  • Les membres de la médiation citent à plusieurs reprises le terme de “parties prenantes” pour motiver leur rapport mais ils se sont abstenus d’en préciser la composition.
  • Les Etats-Unis, eux-mêmes membres du GIC-M, ont réitéré leur position pour la mise en place de la démocratie, d’un Etat de droit et le respect des droits humains. Or, le GIC-M, en exigeant le retrait de certaines candidatures (point 5), et notamment celle de Mme Ravalomanana, adopte une attitude anti-démocratique qui méprise le droit du peuple Malagasy à choisir librement ses futurs dirigeants. A aucun moment, l’UA et la SADC n’ont exprimé de tels propos discriminatoires qui sortent totalement du rôle de la médiation internationale.
Les sanctions ciblées et fermes prônées par le GIC-M doivent en premier lieu s’appliquer à Rajoelina qui n’a aucun sens de l’engagement et a toujours fait preuve de mauvaise foi tout au long de cette crise: non application de la Feuille de route, non respect de l’engagement de ne pas se porter candidat, dépôt hors délai de sa candidature, violation de l’article 7 du code électoral par son refus de démissionner.

Sur les 109 personnes qui ont été sanctionnées suite au putsch, 10 sont candidats à la présidence sans que la Communauté Internationale ne réagisse.

Tout porte donc à croire que les mesures prônées par le GIC-M ne sont qu’une manœuvre visant à écarter uniquement les candidats de l'opposition malagasy et notamment Mme Lalao Ravalomanana.

Par ailleurs, nous tenons à rappeler que si Madagascar se trouve dans cette situation politique et socio-économique dramatique, c’est d’abord à cause du putsch mené, en 2009, par Rajoelina et ses complices. De nombreux faits attestent que la France, ancienne puissance coloniale et en même temps membre du GIC-M, a soutenu activement le mouvement putschiste et s'acharne aujourd’hui sur les époux Ravalomanana en cherchant à empêcher par tous les moyens leur candidature.

La Communauté Internationale et en particulier les institutions africaines ont brillé durant ces 4 années de règne putschiste par leur passivité voire leur complaisance vis à vis des hors-la-loi.

De fait, les institutions africaines ont foulé aux pieds les Accords de Cotonou qui sont sensés mettre fin aux changements anticonstitutionnels qui minent notre continent.

En outre, force est de remarquer que, curieusement,  la position adoptée par le GIC-M n’est autre que celle déjà avancée par la France à propos des privations de visas et gel des avoirs. Donc, à nos yeux, le GIC-M n’est que la chambre de résonance de la France. Au lieu d’apporter l’apaisement et la réconciliation nationale, la décision du GIC-M va entraîner le pays dans une spirale d’instabilité voire de violence.

Nous assistons donc à un échec de la médiation internationale.
Ce constat nous conforte dans notre conviction que la seule solution durable à cette crise réside dans le processus de dialogue malgacho-malgache sous la conduite de la FFKM (Conseil œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagascar) dont l’autorité morale est reconnue par tous. Cette démarche est maintenant bien engagée et devra aboutir au Sommet réunissant les trois Présidents élus et Andry Rajoelina, que nous vous appelons vivement à soutenir.

Aussi, nous demandons à la SADC, à l’UA, à l’ONU, à l’UE et à la Communauté Internationale en général de respecter strictement le choix et la décision du peuple Malagasy souverain et de mettre fin à toute forme d’ingérence dans ses affaires internes. Les Malagasy en ont assez d’être menés en bateau durant ces quatre longues années de crise.


Genève, le 28 juin 2013

GTT INTERNATIONAL - GENEVE - Collectif des Patriotes Malagasy
15, rue des Savoises
1205 GENEVE - SUISSE

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(1)Extrait de la Constitution de Madagascar (Article 46) :
…« Tout candidat aux fonctions de président de la République doit être de nationalité malagasy d'origine par le père et la mère, jouir de ses droits civils et politiques, avoir au moins quarante ans à la date de clôture du dépôt des candidatures, et résider sur le territoire de la République de Madagascar au moins six mois avant le jour du dépôt de candidature »…


Destinataires :
SADC
UA
ONU
UE
Représentations diplomatiques à Madagascar


jeudi 27 juin 2013

Mouvance Ravalomanana : communiqué sur la position de l’ACP-UE


Face aux allégations publiées dans certains quotidiens de la place en date du 24 juin 2013 sur la soi-disant déclaration des deux co-présidents de l’Assemblée paritaire de l’ACP-UE à savoir le Belge Louis Michel et la Kenyane Joyce Laboso, nous tenons à préciser que Madame Lalao Ravalomanana Rakotonirainy n’a reçu jusqu’à maintenant aucun communiqué ni déclaration officielle. Par conséquent, nous tenons à signaler que ces informations sont non fondées qui tendent tout simplement à nuire la popularité et la côte de la candidate Lalao Ravalomanana Rakotonirainy, pouvant induire en erreur l’opinion publique malagasy.
Nous adhérons par contre à l’idée de l’ACP-UE sur la mise en œuvre de la feuille de route concernant la libération des prisonniers politiques, la réouverture des médias, le retour des exilés politiques, bref la mise en œuvre de tous les points qui restent toujours en suspens. La candidature de Lalao Ravalomanana Rakotoninrainy a été validée par la CES suivant la décision n° 1-CES/ D du 3 mai 2013. Elle est donc maintenant dans la course à la magistrature suprême et y restera.



Lalao Ravalomanana: Fahaleovantena: Mitodika amin'ny fifidianana Filohan'ny Repoblika ny saina.


Antananarivo, 26 jiona 2013
Madagasikara : andro fankalazana ny Fahaleovantena. Mitodika amin'ny fifidianana Filohan'ny Repoblika ny saina.
Madagasikara, 26 jiona 2013: Nanao antso avo ny Kandidà Lalao RAVALOMANANA tamin'ny fetin'ny Fahaleovantenam-pirenena, mba hanatontosana fifidianana malalaka sy mangarahara an-karihary ary mba hamaranana izao fahasahiranambe amin'ny politika izao.
Ny hampiverina an'i Madagasikara amin'ny laoniny no tsinjovin-dRamatoa Lalao RAVALOMANANA, vadin'ny Filoha teo aloha, amin'ny fifidianana voalohany manaja demokrasia hatao eto aorinan'ny nandrombahana miaramila ny fahefana tamin'ny 2009. Mba hiverina mitombina sy marin-toerana ny politika, ary mba ho afaka hiroborobo ny Firenena.
Hoy ny nambarany teto Antananarivo : "Andro iray toa zato ny andro ankalazana ny Fahaleovantena amin'ny Vahoaka Malagasy. Andro ho amin'ny firaisan-kina sy fihavanana anatin'ny fitoniana sy ny fanantenana. Andro fampisehoana amin'izao tontolo izao ny soa sy tsaran'ny Firenentsika. Amin'ny tany mandàla ny demôkrasia ary miaina pôlitika mitombina sy marin-toerana no afaka tena hahaleotena marina. Tsy hita hotanisaina raha ny anjara zava-tsoa entintsika ho an'izao tontolo izao, na amin'izato haren'ny fomba aman-kolontsaintsika, na amin'reto haren'ny tany sy ny ranomasintsika. Tojo fitondrana baranahiny tanatin'ny taona vitsivitsy anefa i Madagasikara ka very hasina. Very fatokisana azy ny eo an-tsehatra iraisam-pirenena".
"Andro fankalazàna ny androany. Sady andro araraotina koa hamelana ny lasa homba ny lasa, ary hisantarana vanin-tantara vaovao ho an'i Madagasikara sy ho an'i Afrika. Mitsinjova lavitra isika. Mitsinjova mihoatra ny sisin-tany. Raisontsika andraikitra ny olana mahazo antsika fa izany no hahazoantsika mitondra ny anjara biriky eo anivon'izao tontolo izao, ary ahazoana manorina firenena mitombina marin-toerana, sambatra sy miroborobo".
Olon-kofidiana ho Filoham-pirenena Ramatoa RAVALOMANANA. Ny Ankolafy Ravalomanana, izay iombonan'ny antoko maro, no nanolotra azy. Izy no olon-kofidiana tombanana ho mahazo vahana indrindra. Mifantoka amin'ny fampitomboana ny vola miditra hampiasaina mivantana eto sy amin'ny fanampiana iraisam-pirenena ny hevitra entiny ijoroana amin'ny fifidianana. Samy nitsahatra mantsy ireo hatramin'ny 2009 nandrombahan'ny mpitondra ankehitriny ny fahefana.
Matoky Ramatoa RAVALOMANANA fa vitany ny mitondra an'i Madagasikara ho zina ary hampody aminy indray ny fitokisan'ny fianakaviambe iraisam-pirenena.
Ramatoa RAVALOMANANA no vehivavy fahatelo mitondra fanjakana eto Afrika raha tafita mandresy. Ny haren-tsoa koloin'ireo vehivavy mpitarika eto Madagasikara no ianteherany amin'izany, miaraka amin'ny fomba mampisongadina ny anjara birikin'ny vehivavy eto amintsika.
Vadin'ny Filoha izay nitondra an'i Madagasikara tamin'ny 2002 - 2009 Ramatoa RAVALOMANANA. Ny mpitondra ankehitriny no nanala taman-kery ny Filoha ary anisan'ny mirotsaka hofidiana ihany koa izy io na dia efa nilokaloka ny tsy hirotsaka aza.
TAPITRA
Fanamarihana :
Ramatoa Lalao RAVALOMANANA dia kandidà hofidiana Filohan'ny Repoblika. Manolotra azy ny Ankolafy RAVALOMANANA izay fivondronan'antoko politika samy mandàla ny famerenana ny fandriam-pahalemana, ny filaminana sy ny fampiroboroboana ny soan'i Madagasikara. Tsidiho ny takelaka Flickr an'ny Ankolafy Ravalomanana : azo akana sary amin'ny sokajiny mazava.
http://www.flickr.com/photos/96646855@N04/ Fifandraisana ahazoana vaovao ho an'ny gazety ny press@ravalomanana2013.com na ny +261 34 07 200 77. 

DISCOURS DU CO-PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE ACP-UE, M. LOUIS MICHEL À LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 25ÈME SESSION DE L'APP, 17 JUIN 2013

DISCOURS DU CO-PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE
ACP-UE, M. LOUIS MICHEL À LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 25ÈME
SESSION DE L'APP, 17 JUIN 2013

Extraits.

Suivre le lien ci-dessous pour l'intégralité du discours:
http://www.acpsec.org/fr/content/discours-du-co-president-de-l-assemblee-parlementaire-paritaire-acp-ue-m-louis-michel-la-cer
[1]

[....]

COUPS D'ÉTAT (SPÉCIALEMENT À MADAGASCAR)

Chers collègues, 
 
La mondialisation a en permis une prise de conscience de l’état du
monde dans sa totalité. Elle favorise la circulation des idées et des
valeurs.  Elle n’est pas seulement économique. Elle est aussi le
fait d’organisations non gouvernementales comme Amnesty International
et Human Rights Watch qui n’hésitent pas à dénoncer les violations
des droits des hommes, des femmes et des enfants. 
 
Face aux grands problèmes de notre époque, les nations sont
impuissantes à agir seules.  L’action des Etats-nations a montré
ses limites face au terrorisme, à la prolifération des armes de
destruction massive, aux conflits régionaux et à la criminalité
organisée. Seule, l’action multilatérale est capable de donner aux
Etats une prise sur les problèmes et les défis auxquels le monde est
confronté.  Avec la globalisation, nous tenons la condition préalable
d’une solidarité internationale en faveur des populations en
détresse, confrontées à des cataclysmes, à des situations extrêmes
ou à des conflits meurtriers qu’il serait si facile d’ignorer.
 
Les rébellions et putsches à répétition rendent anémiques les
économies des pays qui en sont les victimes et mettent en danger les
avancées démocratiques d'autres pays. 
 
La Banque mondiale a estimé qu'un coup d'état se soldait
généralement par une perte de deux à trois points du PIB dans les
deux ans qui le suivaient.  
 
Les effets de cette instabilité permettent à certains acteurs
politiques d'en tirer profit, comme c'est hélas le cas à Madagascar
où l’Etat de droit est inexistant 
 
Je tiens une fois encore à rappeler l’importance de respecter
l’intégralité de la feuille de route et la nécessité de prendre de
toute urgence les mesures d’apaisement qui y figurent, notamment, la
cessation immédiate des persécutions des opposants, la libération de
tous les détenus politiques, l’ouverture des radios et des
télévisions privées non acquises à la cause du pouvoir, la
restructuration de toutes les institutions sur base de l’équilibre du
pouvoir, le retour sans condition des exilés politiques, sans
lesquelles la tenue d’élections démocratiques reconnues par la
communauté internationale n’est pas possible. 
 
Comme le  disait le Président Lincoln : "Vous pouvez tromper tout le
monde un certain temps; vous pouvez même tromper quelques personnes
tout le temps; mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le
temps". 
 

GIC-M : LA VOIE SOUHAITABLE POUR UNE RESOLUTION DE CRISE RAPIDE ET DURABLE


      GIC-M : LA VOIE SOUHAITABLE POUR UNE RESOLUTION DE CRISE RAPIDE ET DURABLE
Il est désormais clair que selon un invisible « principe de subsidiarité », dont on ne connaît nullement le contenu ni a fortiori la définition puisqu’il n’est écrit ni formellement acté nulle part entre les parties prenantes à la crise malgache, l’Union Africaine, personne mandante, et la SADC, personne mandataire, ont tacitement convenu de déléguer, tout aussi tacitement, au « Groupe International de Contact-Madagascar »  (GIC-M),  ce « machin »  , comme dirait le Général de Gaulle, le soin de décider, par ses orientations, du sort de Madagascar. Tout cela, de façon informelle et par conséquent opaque, sans doute hors de toute présence malgache et par-dessus la tête du peuple malgache, pourtant le seul concerné.
De façon subtile, la médiation internationale, conduite par une personnalité pourtant imposante de par son parcours personnel, est ainsi enterrée, en tout cas dans son format d’origine qui avait donné naissance à un processus de résolution de crise vicié à la base par sa trop grande complexité. Cette médiation a d’ailleurs sans cesse oscillée entre conciliation, facilitation, médiation et arbitrage, ponctionnant tour à tour dans chacun de ces modes de résolution de conflit des recettes qui, au final,  ne faisaient qu’ajouter à une inextricable confusion habilement entretenue et exploitée par certains acteurs politiques malgaches pour exister et se maintenir dans la course.     
C’est donc le 26 juin 2013 que, face à la complexité croissante de la grave crise institutionnelle et politique malgache, le GIC-M , qui regroupe les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux de Madagascar, donnera son verdict pour la solutionner ou y aider, ou tout au moins donnera le « la ». 
                                                             JUSQU’OU ALLER ?
De façon radicale et/ou définitive ? La question se pose en effet  dans les termes suivants:
-        d’abord , sur le plan global : assurément le « Groupe International de Contact-Madagascar » (GIC-M), instance de concertation internationale, avait été mis en place dès la fin de l’année 2009 eu égard à l’importance géopolitique et géostratégique de Madagascar, pièce maîtresse et centrale dans cette zone occidentale de l’Océan Indien et à la jointure des « Afriques » australe et orientale, actuels foyers et enjeux d’intérêts économiques, énergétiques, pétrolières et sécuritaires d’importance croissante, sur et autour d’ un continent dont la croissance économique est, de l’avis général, prometteuse ;
-        ensuite, sur le cas spécifique du blocage actuel du processus électoral malgache : compte tenu de la donne stratégique ci-dessus évoquée,  et eu égard à la forte volonté d’indépendance manifestée par les trois principaux candidats actuels à l’élection présidentielle malgache,  si l’un(e) ou l’autre d’entre eux parvient  à la magistrature suprême, le « risque » qu’il (elle) échappe au « contrôle » des principaux partenaires de Madagascar est, aux yeux d’une certaine communauté internationale, réel  et, au surplus, problématique;
-        et enfin, quant à la nature de la solution préconisée : quelle que soit l’apparence des intérêts parfois divergents des puissances et organisations impliquées (ni la Chine ni les Etats-Unis ne sont, à des nuances près, sur la même longueur d’onde que la France, et au sein de l’Union Européenne les vues du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou de l’Italie se distinguent par une certaine vigilance, quant au Japon, il aimerait bien retrouver sa position économique d’antan…), et quelle que soit l’orientation consensuelle vers laquelle souhaitera vraisemblablement se diriger le GIC-M, il est à craindre que face à cette « volonté d’indépendance » nationale, au sein de ce groupe international de concertation un Metternich ou un Talleyrand des temps modernes , voire l’actuel héritier spirituel du grand ordonnateur d’une certaine conférence de Berlin de jadis sur le partage de l’Afrique, feront nul doute un grand usage de leurs talents diplomatiques pour amener cette assemblée internationale à adopter leurs vues et celles du pays ou groupe de pays qu’ils représentent. Or, ces vues tendront nécessairement vers une solution radicale qui consisterait sans nul doute à veiller à une sorte de partage ou de répartition ou encore de sauvegarde « équitables » des zones d’influence, secteurs ou centres d’intérêt de chacune des puissances et organisations concernées.  
 Par conséquent,  l’actuelle absence de maîtrise par les Malgaches eux-mêmes de la résolution de « leur » crise – chaque jour apportant malheureusement ses signaux désespérants à cet égard - rend plus que probable une telle issue, que d’aucuns estimeraient fatale à la démocratie et à la justice.
L’alternative hautement souhaitable consisterait donc précisément à un sursaut de démocratie et de justice de la part des acteurs publiques malgaches et de la population malgache, soutenus par l’opinion publique internationale, à moins qu’au sein même du GIC-M les consciences se manifestent enfin et que la voix de l’électeur malgache, qui revendique à juste titre la stricte prise en compte de ses droits inaliénables, serve seule de guide aux préconisations que la communauté internationale s’apprête à appliquer à un pays exsangue.
                                                            COMMENT Y ALLER ?
Pour cela, il convient absolument  de prendre des résolutions simples:
-         de commencer par fixer clairement l’objectif à atteindre : renouer le fil conducteur devant mener au retour à l’ordre constitutionnel. A cet égard, il faut revenir aux sources et redonner vie et donner du contenu à cette notion qui n’a été jusqu’à présent que proclamée comme une simple pétition de principe. Concrètement, comme d’ailleurs a fini par le souligner très justement tout récemment l’un des membres de l’équipe de médiation internationale – que nous préconisions maintes fois -, il convient de prendre comme un postulat que seule la constitution de la IIIème République, qui avait été violée par le coup d’Etat du 17 mars 2009, doit être considérée, et ce avec toutes les conséquences de droit et de fait ;
-        ensuite,  d’éviter d’amalgamer dans une même condamnation indistincte les trois principaux candidats, sans respect des principes juridiques élémentaires d’individualité des droits et de la condition statutaire personnelle, puisqu’il est acquis que : l’un est définitivement disqualifié, non seulement pour être sanctionné individuellement par les instances africaines en tant qu’auteur du coup d’Etat, mais qui au surplus a renié son engagement solennellement acté de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, à cela s’ajoutant que sa candidature était frappée de forclusion ; l’autre est toujours sous condamnation judiciaire ; et enfin, la troisième jouit de tous ses droits civiques et aucune charge ni condamnation ne pèsent sur sa tête ;
-        en troisième lieu, de choisir clairement le mode de résolution à adopter : nouveau format de médiation ou arbitrage ?  Le saupoudrage évoqué plus haut  est à proscrire absolument. Mais, quel que soit le mode choisi, il faudra bien en appeler aux parties prenantes malgaches. Se pose donc la question de la représentativité de ces parties. Les quatre mouvances politiques y satisfont. La solution maintes fois envisagée d’un « sommet à quatre » devrait ainsi revenir au goût du jour et le faire tenir au plus vite une fois que les conditions ci-dessus listées seront remplies.    
                                                            POUR QUELLE DESTINATION ?
Ce n’est qu’en balisant ainsi la voie, que les contours du dossier Madagascar gagneront en clarté et que les débats eux-mêmes reprennent du sens et que le traitement de ce dossier soit pleinement maîtrisé. Ainsi également, on évitera le grave reproche qui consiste à  prêter à la médiation l’intention cachée de tenter d’écarter celle qui, de par sa popularité et au vu de sa profession de foi, est quasiment plébiscitée d’avance par une population assoiffée. Or, ce n’est certainement pas par référence à une législation fabriquée de toute pièce par un pouvoir illégal, d’ailleurs non reconnu par elle qu’une partie agissante de la communauté internationale peut « justifier », comme elle n’a malencontreusement pas hésité à le faire, sa ferme condamnation de la candidature de Madame Ravalomanana, puisque c’est d’elle qu’il s’agit. Et, en tout état de cause, en vertu de quel droit statutaire le GIC-M pourrait-il entrer en condamnation , plus que ne l’a déjà fait l’Union Africaine à l’encontre de l’un des principaux candidats actuels (comme elle en avait parfaitement le droit), ni même de le suggérer  ?
La voie souhaitable pour une résolution de la crise malgache peut s’ouvrir ainsi au GIC-M avec un résultat aussi rapide que durable.
Face aux craintes fondamentales actuelles et qui sont largement fondées, et en ce jour ô combien symbolique du 26 juin 2013, Fête nationale malgache, la 53èmedepuis l’Indépendance de Madagascar, on attend donc du GIC-M le meilleur et le seul des messages « intelligents », productifs et conformes aux principes partagés.  Tous les Malgaches y sont suspendus et l’attendent avec l’impatience que leur inspire le respect de la communauté des nations.  Faut-il d’ailleurs rappeler  ici que les Nations Unies sont particulièrement vigilantes sur ces principes, leur assemblée générale ayant très récemment, en ce mois d’avril 2013 du début de ce XXIème siècle, été dans la nécessité de préconiser leur application au bénéfice de certaines populations, ce au nom de la décolonisation, de l’auto-détermination des peuples et de leur souveraineté ?
Le GIC-M manquerait terriblement à ses devoirs et porterait une lourde responsabilité si d’aventure il devait caler ses préconisations et ses résolutions sur le cas de Madagascar hors des clous suggérés, sachant que de façon formelle et opérationnelle il ne pourra que retransmettre le relais aux instances idoines et compétentes de l’Union Africaine et de la SADC, afin que celles-ci, à leur tour et en temps opportun, permettent aux Malgaches d’exercer pleinement leur propre responsabilité.
                                                                                  Le 20 juin 2013
                                                             Rabesaina©

Il est désormais clair que selon un invisible « principe de subsidiarité », dont on ne connaît nullement le contenu ni a fortiori la définition puisqu’il n’est écrit ni formellement acté nulle part entre les parties prenantes à la crise malgache, l’Union Africaine, personne mandante, et la SADC, personne mandataire, ont tacitement convenu de déléguer, tout aussi tacitement, au « Groupe International de Contact-Madagascar »  (GIC-M),  ce « machin »  , comme dirait le Général de Gaulle, le soin de décider, par ses orientations, du sort de Madagascar. Tout cela, de façon informelle et par conséquent opaque, sans doute hors de toute présence malgache et par-dessus la tête du peuple malgache, pourtant le seul concerné.
De façon subtile, la médiation internationale, conduite par une personnalité pourtant imposante de par son parcours personnel, est ainsi enterrée, en tout cas dans son format d’origine qui avait donné naissance à un processus de résolution de crise vicié à la base par sa trop grande complexité. Cette médiation a d’ailleurs sans cesse oscillée entre conciliation, facilitation, médiation et arbitrage, ponctionnant tour à tour dans chacun de ces modes de résolution de conflit des recettes qui, au final,  ne faisaient qu’ajouter à une inextricable confusion habilement entretenue et exploitée par certains acteurs politiques malgaches pour exister et se maintenir dans la course.     
C’est donc le 26 juin 2013 que, face à la complexité croissante de la grave crise institutionnelle et politique malgache, le GIC-M , qui regroupe les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux de Madagascar, donnera son verdict pour la solutionner ou y aider, ou tout au moins donnera le « la ». 
                                                             JUSQU’OU ALLER ?
De façon radicale et/ou définitive ? La question se pose en effet  dans les termes suivants:
-        d’abord , sur le plan global : assurément le « Groupe International de Contact-Madagascar » (GIC-M), instance de concertation internationale, avait été mis en place dès la fin de l’année 2009 eu égard à l’importance géopolitique et géostratégique de Madagascar, pièce maîtresse et centrale dans cette zone occidentale de l’Océan Indien et à la jointure des « Afriques » australe et orientale, actuels foyers et enjeux d’intérêts économiques, énergétiques, pétrolières et sécuritaires d’importance croissante, sur et autour d’ un continent dont la croissance économique est, de l’avis général, prometteuse ;
-        ensuite, sur le cas spécifique du blocage actuel du processus électoral malgache : compte tenu de la donne stratégique ci-dessus évoquée,  et eu égard à la forte volonté d’indépendance manifestée par les trois principaux candidats actuels à l’élection présidentielle malgache,  si l’un(e) ou l’autre d’entre eux parvient  à la magistrature suprême, le « risque » qu’il (elle) échappe au « contrôle » des principaux partenaires de Madagascar est, aux yeux d’une certaine communauté internationale, réel  et, au surplus, problématique;
-        et enfin, quant à la nature de la solution préconisée : quelle que soit l’apparence des intérêts parfois divergents des puissances et organisations impliquées (ni la Chine ni les Etats-Unis ne sont, à des nuances près, sur la même longueur d’onde que la France, et au sein de l’Union Européenne les vues du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou de l’Italie se distinguent par une certaine vigilance, quant au Japon, il aimerait bien retrouver sa position économique d’antan…), et quelle que soit l’orientation consensuelle vers laquelle souhaitera vraisemblablement se diriger le GIC-M, il est à craindre que face à cette « volonté d’indépendance » nationale, au sein de ce groupe international de concertation un Metternich ou un Talleyrand des temps modernes , voire l’actuel héritier spirituel du grand ordonnateur d’une certaine conférence de Berlin de jadis sur le partage de l’Afrique, feront nul doute un grand usage de leurs talents diplomatiques pour amener cette assemblée internationale à adopter leurs vues et celles du pays ou groupe de pays qu’ils représentent. Or, ces vues tendront nécessairement vers une solution radicale qui consisterait sans nul doute à veiller à une sorte de partage ou de répartition ou encore de sauvegarde « équitables » des zones d’influence, secteurs ou centres d’intérêt de chacune des puissances et organisations concernées.  
 Par conséquent,  l’actuelle absence de maîtrise par les Malgaches eux-mêmes de la résolution de « leur » crise – chaque jour apportant malheureusement ses signaux désespérants à cet égard - rend plus que probable une telle issue, que d’aucuns estimeraient fatale à la démocratie et à la justice.
L’alternative hautement souhaitable consisterait donc précisément à un sursaut de démocratie et de justice de la part des acteurs publiques malgaches et de la population malgache, soutenus par l’opinion publique internationale, à moins qu’au sein même du GIC-M les consciences se manifestent enfin et que la voix de l’électeur malgache, qui revendique à juste titre la stricte prise en compte de ses droits inaliénables, serve seule de guide aux préconisations que la communauté internationale s’apprête à appliquer à un pays exsangue.
                                                            COMMENT Y ALLER ?
Pour cela, il convient absolument  de prendre des résolutions simples:
-         de commencer par fixer clairement l’objectif à atteindre : renouer le fil conducteur devant mener au retour à l’ordre constitutionnel. A cet égard, il faut revenir aux sources et redonner vie et donner du contenu à cette notion qui n’a été jusqu’à présent que proclamée comme une simple pétition de principe. Concrètement, comme d’ailleurs a fini par le souligner très justement tout récemment l’un des membres de l’équipe de médiation internationale – que nous préconisions maintes fois -, il convient de prendre comme un postulat que seule la constitution de la IIIème République, qui avait été violée par le coup d’Etat du 17 mars 2009, doit être considérée, et ce avec toutes les conséquences de droit et de fait ;
-        ensuite,  d’éviter d’amalgamer dans une même condamnation indistincte les trois principaux candidats, sans respect des principes juridiques élémentaires d’individualité des droits et de la condition statutaire personnelle, puisqu’il est acquis que : l’un est définitivement disqualifié, non seulement pour être sanctionné individuellement par les instances africaines en tant qu’auteur du coup d’Etat, mais qui au surplus a renié son engagement solennellement acté de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, à cela s’ajoutant que sa candidature était frappée de forclusion ; l’autre est toujours sous condamnation judiciaire ; et enfin, la troisième jouit de tous ses droits civiques et aucune charge ni condamnation ne pèsent sur sa tête ;
-        en troisième lieu, de choisir clairement le mode de résolution à adopter : nouveau format de médiation ou arbitrage ?  Le saupoudrage évoqué plus haut  est à proscrire absolument. Mais, quel que soit le mode choisi, il faudra bien en appeler aux parties prenantes malgaches. Se pose donc la question de la représentativité de ces parties. Les quatre mouvances politiques y satisfont. La solution maintes fois envisagée d’un « sommet à quatre » devrait ainsi revenir au goût du jour et le faire tenir au plus vite une fois que les conditions ci-dessus listées seront remplies.    
                                                            POUR QUELLE DESTINATION ?
Ce n’est qu’en balisant ainsi la voie, que les contours du dossier Madagascar gagneront en clarté et que les débats eux-mêmes reprennent du sens et que le traitement de ce dossier soit pleinement maîtrisé. Ainsi également, on évitera le grave reproche qui consiste à  prêter à la médiation l’intention cachée de tenter d’écarter celle qui, de par sa popularité et au vu de sa profession de foi, est quasiment plébiscitée d’avance par une population assoiffée. Or, ce n’est certainement pas par référence à une législation fabriquée de toute pièce par un pouvoir illégal, d’ailleurs non reconnu par elle qu’une partie agissante de la communauté internationale peut « justifier », comme elle n’a malencontreusement pas hésité à le faire, sa ferme condamnation de la candidature de Madame Ravalomanana, puisque c’est d’elle qu’il s’agit. Et, en tout état de cause, en vertu de quel droit statutaire le GIC-M pourrait-il entrer en condamnation , plus que ne l’a déjà fait l’Union Africaine à l’encontre de l’un des principaux candidats actuels (comme elle en avait parfaitement le droit), ni même de le suggérer  ?
La voie souhaitable pour une résolution de la crise malgache peut s’ouvrir ainsi au GIC-M avec un résultat aussi rapide que durable.
Face aux craintes fondamentales actuelles et qui sont largement fondées, et en ce jour ô combien symbolique du 26 juin 2013, Fête nationale malgache, la 53èmedepuis l’Indépendance de Madagascar, on attend donc du GIC-M le meilleur et le seul des messages « intelligents », productifs et conformes aux principes partagés.  Tous les Malgaches y sont suspendus et l’attendent avec l’impatience que leur inspire le respect de la communauté des nations.  Faut-il d’ailleurs rappeler  ici que les Nations Unies sont particulièrement vigilantes sur ces principes, leur assemblée générale ayant très récemment, en ce mois d’avril 2013 du début de ce XXIème siècle, été dans la nécessité de préconiser leur application au bénéfice de certaines populations, ce au nom de la décolonisation, de l’auto-détermination des peuples et de leur souveraineté ?
Le GIC-M manquerait terriblement à ses devoirs et porterait une lourde responsabilité si d’aventure il devait caler ses préconisations et ses résolutions sur le cas de Madagascar hors des clous suggérés, sachant que de façon formelle et opérationnelle il ne pourra que retransmettre le relais aux instances idoines et compétentes de l’Union Africaine et de la SADC, afin que celles-ci, à leur tour et en temps opportun, permettent aux Malgaches d’exercer pleinement leur propre responsabilité.
                                                                                  Le 20 juin 2013
                                                             Rabesaina©

Candidate Lalao Ravalomanana: Lettre au GIC

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lundi 24 juin 2013

FFKM : « L’armée doit retrouver pleinement son rôle »

Un culte œcuménique a été  organisé par la FFKM ce dimanche 23 juin, en l’Eglise anglicane St Laurent à Ambohimanoro.

Réconciliation et Pardon : tel est le message que les organisateurs ont voulu transmettre à travers ce culte. Ces derniers ont particulièrement appelé l’armée à retrouver pleinement son rôle face à l’insécurité grandissante qui règne dans le pays.

Le culte a réuni plusieurs personnalités politiques notamment Mme Lalao Ravalomanana et M. Zafy Albert, de l’armée et de la société civile.

Andry Rajoelina et le FFM, quant à eux, ont brillé par leur absence.


A l’évidence, une telle rencontre constitue un préalable positif pour la suite du processus de sortie de crise conduit par la FFKM, qui doit aboutir au Sommet à 4. 











jeudi 20 juin 2013

Pétition pour la Communauté internationale: Un grand merci à tous les patriotes

Nous avons  officiellement envoyé la pétition "Laissez les Malagasy choisir leur Président" aux destinataires respectives (UE, ONU, UA). 
Un grand merci à ceux et celles qui ont participé à cette action citoyenne. 
Ci-dessous la lettre d'accompagnement ainsi que le texte de la pétition. 

Pour la Patrie reconnaissante.


**************



 A l’attention de l’Union Européenne, l’Union Africaine et aux pays membres de l'ONU




Objet : Pétition relative à la situation à Madagascar



Devant la situation explosive qui prévaut à Madagascar, provoquée par l’impasse dans laquelle se trouve le processus de sortie de crise, nous avons pris la responsabilité d’interpeller la Communauté Internationale en lançant la pétition ci-jointe que nous avons l’honneur de vous remettre avec le soutien de plusieurs milliers de signataires issus de la société civile (exactement 5636 à ce jour).

En effet, nous voulons dénoncer, à travers cette pétition, les différentes manœuvres qui maintiennent le pays dans cette situation chaotique mais aussi, et surtout, l’ingérence étrangère notamment celle de la France qui, tout au long de ces 4 années de crise a toujours voulu imposer sa volonté au peuple Malagasy.

En aucune manière, une institution ou un pays étranger, fût-ce la France, ne peut priver les Malagasy de leur droit le plus élémentaire en matière de démocratie. La France ne peut et ne doit point choisir à la place des Malagasy souverains. Nous refusons catégoriquement cette façon d’agir comme nous refusons aussi le fait de qualifier la candidature de Mme Lalao Ravalomanana « d’illégitime ».

Laissez les Malagasy prendre en main leur destin à travers le dialogue malgacho-malgache.

Nous vous souhaitons bonne réception.




Le peuple Malagasy légaliste



Pétition à l’initiative du :
GTT International Genève – Collectif de Patriotes Malagasy                                    
15, rue des Savoises
1205 Genève – CH


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Pétition adressée à l’Union Européenne, à l’Union Africaine et à l'ONU
«Halte au processus anti démocratique et Laissez les Malagasy choisir leur Président »


Madagascar s’éloigne de la sortie de crise. Les derniers événements prouvent l’incapacité de la Communauté Internationale à résoudre la crise malagasy et tout porte à croire sa complaisance manifeste vis à vis des putschistes. En effet :
1.        La SADC sort de son rôle de médiateur en s’arrogeant le droit de demander à Mme Lalao Ravalomanana et à M. Didier Ratsiraka, les deux seuls candidats de l’opposition, de retirer leurs candidatures validées par la CES, et favorise ainsi les 48 candidats de la mouvance Rajoelina.
2.       Rajoelina est le seul candidat illégal qui a réussi à imposer sa candidature en dehors du délai imparti et la CES qui l’a validée s’est rendue complice de ce tripatouillage grave. Elle perd de fait toute sa crédibilité de neutralité pour le reste de sa mission. Le GIC Madagascar représenté par M Chissano s’est contenté de constater,
3.       Les organismes chargés de superviser les élections ne sont ni indépendants ni reconnus légitimes et ne peuvent, par conséquent, prétendre à assurer des élections libres, transparentes et acceptées par tous.
·         La CENI-T, chargée de coordonner les élections, avec le mode de désignation de ses membres, ne garantit point sa représentativité et son indépendance. De plus, sa Présidente, Mme Attalah Béatrice est une proche du chef puschiste,
·         L’observation des élections revient exclusivement à la CNOE (Commission Nationale pour l’Observation des Elections) présidée par Mme Madeleine Ramaholimiaso, connue pour ses accointances avec le régime putschiste.
·         La Cour Electorale Spéciale (CES), créée spécialement au sein de la HCC pour statuer et valider la régularité des élections, est présidée par Jean-Michel Rajaonarivony, Président de la HCC (art 3 de la Loi n° 2012-014 portant sa création). Rappelons que ce dernier, qui est le garant du respect de la Constitution, a au contraire cautionné et devient donc complice du coup d’Etat du 17 mars 2009.
·         Le FFM (Conseil de Réconciliation Malagasy) regroupe en son sein nombre de sociétés civiles nouvellement créées et proches du régime putschiste. L’institution n’aura jamais la reconnaissance ni la légitimité de réconcilier les Malagasy.

4.       Contrairement à ce qui est stipulée dans la feuille de route, aucune des mesures d’apaisement prévues n’a été réalisée, à savoir :
·         la libération de tous les prisonniers politiques,
·         l’ouverture de tous les médias,
·         et le retour de tous les exilés politiques y compris surtout le Président Ravalomanana.

Au vu de ces éléments, nous demandons à la Communauté Internationale et notamment l’Union Européenne et l’Union Africaine de:
·         revoir sa position afin de ne pas cautionner cette mascarade d’élections destinée tout simplement à légitimer les putschistes,
·         appuyer et accompagner par tous les moyens la démarche malgacho-malgache de la FFKM, visant à remettre sur pied un processus électoral accepté par tous,
·         s’abstenir de toute tentative ou manœuvre destinée à évincer tous les candidats de l’opposition et notamment la candidate de la mouvance Ravalomanana. La candidature illégale de Rajoelina ne peut pas être une excuse pour exclure l’opposition du processus électoral,
·         mettre en place les mesures d’apaisement prônés dans la feuille de route,
·         cesser de prendre en permanence en otage le peuple Malagasy,
·         rester dans son rôle de médiateur avec l’objectivité qui s’impose,
·         respecter strictement le choix du peuple Malagasy souverain.

En résumé, les conditions pour une bonne sortie de crise ne sont point réunies actuellement, il est donc urgent de mettre en place un contexte apaisé, préalable à des élections transparentes, démocratiques et acceptées par tous. Car une mauvaise sortie de crise conduira inévitablement vers un nouveau cycle d’instabilité.

Le peuple Malagasy légaliste






Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".