mercredi 25 septembre 2013

Appel du CCOC - Elections : pour la sortie de crise, la paix et la stabilité


Elections : pour la sortie de crise, la paix et la stabilité

Depuis le déclenchement de la crise dans notre pays en 2009, le CCOC a toujours prôné la nécessité d’élections inclusives, crédibles, libres et transparentes dans le processus de sortie de crise et de refondation de la Nation. Des élections présidentielles sont ainsi prévues par le pouvoir en place, avec l’appui de la Communauté Internationale pour le 25 Octobre 2013. Aujourd’hui, à la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale, à un mois du premier tour du scrutin présidentiel, les faits nous obligent à nous poser deux questions déterminantes : les conditions minimum pour que ces élections soient réellement une étape décisive dans la résolution de la crise sont-elles remplies ? Ou, au contraire, risquent-elles de nous entraîner dans une crise encore plus profonde que celle que nous subissons depuis plus de quatre ans maintenant ?

I.       Etat des lieux

1.       Les conditions organisationnelles
Volet concerné
Conditions minimum
Situation actuelle
Conséquences
Liste électorale
Une fiabilité maximale de la liste des électeurs

-Arrêtage définitif selon les textes 15 jours avant la convocation officielle des électeurs (prévu 9 octobre)
-Distribution cartes d’électeurs du 10/09 au 25/10
Retard dans la distribution des cartes d’électeurs
èSuspicion sur la fiabilité de cette liste
èRisque d’exclusion d’électeurs
Découpage électoral
(nombre et répartition BV)
Fixation de la liste et de l’emplacement des BV 60 jours sans possibilité de modification
Fixation de la liste et de l’emplacement des BV prévue par les textes 60 jours avant avec possibilité de modification 48H avant le jour du scrutin
. Porte ouverte aux fraudes avec création de BV fictifs ;
. Difficulté de déploiement pour les délégués et les observateurs
Observation des bureaux de vote
Couverture à 100% des bureaux de vote
-Lenteur et insuffisance de la mobilisation et de la coordination des observateurs (retard de déblocage des financements ; manque de temps…) ;
-Faible capacité des observateurs en raison du retard de la sensibilisation et formation
Difficulté pour les observateurs de sortir des résultats crédibles en prévention de fraudes
Traitement et annonce  des résultats
-Présentation et validation du logiciel de traitement des PV par les candidats et les observateurs ;
-Connaissance des résultats dans les 24 heures
-Le logiciel n’a pas été validé par les candidats et les observateurs ;
-Délai d’un mois entre la date du scrutin et la date limite de proclamation des résultats
Les risques de manipulation sont plus élevés ;
-Les risques de contestation sont plus élevés


2.       Les conditions financières
a-      Manque de transparence par rapport à la population au niveau du financement des élections ; 
b-      Inégalité  de traitement (salaire, sécurité…) entre la CENIT au niveau national et les démembrements (Régions, Districts et communes) qui empêche la bonne exécution des tâches et favorise les pressions et corruption.

3.       De l’accès aux médias
a.    Utilisation illégale et inégalitaire des médias publics pendant la précampagne ;
b.   L’accès aux médias publics doit être équitable, sans séquences payantes ; les trois minutes prévues par jour et par candidat sont insuffisantes, particulièrement en regard de l’utilisation des médias publics par certains candidats pendant la précampagne ;
c.   Légalement, il revient à la CENIT de contrôler la répartition des temps de parole et non au Ministère de l’Information dont le titulaire du portefeuille est affilié à M. Andry Rajoelina : quelle est la garantie d’une attitude impartiale dans la répartition de la parole ?

4.       Du flou constitutionnel
Comme tout au long de cette Transition, le flou constitutionnel et juridique persiste et risque de laisser libre cours aux contestations et hypothèque la légalité et la légitimité du pouvoir issu des élections. Ainsi, le Président élu devra s’atteler en premier lieu à la mise en œuvre de la réconciliation et de la refondation de la République dans le cadre de la mission de la FFM, tout en s’occupant des problèmes sociaux d’urgence et la relance de l’économie.
.

5.       Les conditions éthiques
a.       Présence de candidats assez nombreux qui ont participé au coup d’Etat (« putschistes ») qui est en totale infraction avec les lois internationales (art. 25 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance) et constitue de surcroît un très mauvais exemple pour la population qui constate le caractère désastreux de cette transition de plus de 4 ans. Cela ne suscite-t-il pas la reproduction de ce schéma déstabilisateur par tout auteur de coup d’Etat éventuel et suscite fort implicitement l’impunité aussi ? Quel avenir démocratique et fait de stabilité  pour Madagascar si l’un d’eux venait éventuellement à être élu ?

b.      Retraçage des sources de financement des candidats : le déferlement d’argent déployé par plusieurs candidats commande la perplexité et l’écœurement. D’où vient tout cet argent ? Comment être sûr que celui qui l’emportera ne cherchera pas à renflouer sa caisse à partir des pouvoirs qu’il ou elle détiendra ? Cet argent n’implique-t-il pas une débauche de corruption de voix avant le scrutin ? Les intérêts de la population malagasy seront-il ses priorités ou ceux de ses bailleurs de fonds ?

Le SAMIFIN a accompli son devoir en soulevant la question, mais il doit aller jusqu’au bout  du processus.
Il est impératif de prévoir une loi de régulation du financement des campagnes dans le code électoral.

6.       De l’inclusivité
La politique d’exclusion de candidats qui pénalise plus de la moitié de l’électorat malagasy risque d’entraîner un taux de participation dangereusement faible et ainsi hypothéquer la légitimité de celui qui sera déclaré(e) vainqueur.

II.        Conclusion de l’état des lieux et recommandations
Compte tenu des éléments ci-dessus, force est de constater que les conditions minimum pour des élections sans risques sont loin d’être remplies.

Toutefois, si l’on veut atteindre le seuil d’acceptabilité, un appel à mobilisation est adressé à tous les acteurs :
-          Au Citoyen et aux acteurs de la Société Civile, à la vigilance et à la participation active dans la sensibilisation et l’observation des élections ; les OSC doivent particulièrement s’atteler à la couverture totale des BV pour l’observation ;
-          A la CENIT, à la préservation de son indépendance et au respect strict de la loi ;
-          Aux partis politiques, au respect de la loi et à la décence dans les moyens déployés pour la campagne face à la misère de 92% des malagasy ;
-          Aux médias, à être incorruptibles et à être vecteurs de paix ;
-          A la Communauté Internationale, à la cohérence dans ses prises de position et ses déclarations, qui doivent être compréhensibles par tous.

Ces éléments n’ont de raison d’être que le souci de l’intérêt supérieur de Madagascar et celui de l’ensemble des Malagasy. Si, nous sommes convaincus que l’élection est un élément déterminant pour en finir avec plus de 4 années  de transition et pour le retour de la paix et de la stabilité politique, nous pensons que nous ne pouvons pas faire l’économie du temps nécessaire pour remplir les conditions présentées ci-dessus. Sinon, une nouvelle fois, cette élection reviendrait à fragiliser la refondation de la société malagasy que la Majorité de la population appelle ardemment de ses vœux.L’intérêt vital de Madagascar exige en effet que les résultats des élections à venir ne puissent en aucune manière être contestés.

Antananarivo, le 24 septembre 2013

Pour le CCOC :
RAZAFIMBELO Lily
RAKOTOFIRINGA Jean Pierre
PIERRE BERNARD Faraniaina
RADERT  Hony
NDRIANDAHY Mahamoudou
                RAZAFINIARIVO Elisa

samedi 21 septembre 2013

COMMMUNIQUE - Mise au point du GTT International – Genève

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

COMMMUNIQUE
Mise au point du GTT International – Genève


Le GTT INTERNATIONAL – GENEVE tient à apporter la précision suivante suite à l’article intitulé « GTT-Madagascar : soutien à JL Robinson », paru dans le quotidien Midi Madagasikara, édition du 21 septembre 2013 (http://www.midi-madagasikara.mg/politique/gtt-madagascar-soutien-jean-louis-robinson).

Le GTT – Madagascar et le GTT International – Genève sont deux entités différentes qui ne sauraient être confondues. Cette différence est d’autant plus claire concernant les élections vis-à-vis desquelles, nous, GTT International – Genève, avons exprimé à maintes reprises notre position (Voir notre déclaration http://gtt-international.blogspot.fr/2013/09/fanambaranny-gtt-iraisampirenena-geneve.html).

En effet, nous sommes totalement opposés non seulement à la tenue mais aussi à la participation à ces élections de façade imposées aux Malagasy et qui sont destinées à légitimer les putschistes au pouvoir. A nos yeux, y participer, c’est les cautionner. Ce qui semble être à l’opposé de la démarche adoptée par le GTT Madagascar selon l’article en question.

Au contraire, nous luttons pour des élections acceptées par tous, à l’initiative des Malagasy et n’excluant aucun candidat.

Cette précision est rendue nécessaire pour éviter tout amalgame et confusion qui peuvent induire le public en erreur.


Genève, le 21/IX/2013



GTT INTERNATIONAL – GENEVE
Collectif des Patriotes Malagasy

15, rue des Savoises

1205 GENEVE - SUISSE

vendredi 20 septembre 2013

FANAMBARAN'NY ANTOKO TEZA

FANAMBARANA

Koa satria efa hody eto an-tanindrazana mialohan’ny fampielezan-kevitra ny filoha Ravalomanana, araka ny teniny sy ny fifampiraharahana  izay nataony, , dia hino isika fa ho voavahany izany   io olana iray lehibe io ary iderana azy manokana izany ary hivalona tanteraka iny olana iny

Koa aleo hiroso tanteraka  amin’izay hamaha  ny olana fototra mianjady amin’ny firenena ka tsy ahatonga ny krizy miverimberina intsony. Amin’izao taona arivo fahatelo izao, amin’izao taon-jato faha-21 izao dia tsy mendritra ny vahoaka malagasy intsony ary lavinay tanteraka,  ny fanaovana sarintsarim-pifidianana hametrahana rajakom-bazaha sy hanerena ny sasany ho haingon-tsehatra demokratika fotsiny.

Noho izany, dia :
1-      Miantso ny mpiray tanindrazana rehetra, ny ankolafin-kery samihafa mba hiroso tsy misy hatak’andro  ho amin’ny fanorenana firenena vaovao mifototra amin’ny demokrasia malagasy, ka hiara-handinika sy hiaro ary hanatenteraka ny lalam-panorenana, lalam-pifidianana ary ny lalana mifehy ny antoko tena niadian-kevitra tsy nifanilihana. Ho reherehantsika mianakavy eo anatrehan’izao tontolo izao ny fahavitantsika izany
2-      Miantso ny FFKM, hampanjary ny fehin-kevitra niraisan’ny rehetra teny amin’ny CCI Ivato ny 18 Avrily sy ny 03 ka hatramin’ny 05 Mai 2013 . Fantatrareo tsara fa ny fifidianana dia loharanom-pikorontanana, eny na dia amin’ny vanim-potoana tsotra aza, maika fa amin’izao vanim-potoana misy ny firenentsika izao, izay mbola manjavozavo tanteraka izany fahatoniana izany.  Antsoy ny rehetra hivory, hifandinika indray aloha fa firenena iaraha-manana ity. Sao sanatria ka tafalatsaka  amin’ny hantsan’ny ady hatrano lalina isika  ka ho nenina tsy roa aman-tany. Aleo misoroka mialoha toy izay latsa-panenenana avy eo
3-      Manao antso avo amin’ny firenen-drehetra ihany koa isika, fa raha te-hanampy marina ny firenena malagasy tokoa ianareo dia hampio izahay hamerina  ireo vidin’ny harena norobain’ny jiolahy ka naondrany any ivelany, vola izay heverinay fa ampy tsara ho enti-manana amin’ny adihevitry ny samy malagasy sy hanaovanay fifidianana teny ierana tsara. Tsy hangataka zavatra maro aminareo izahay ary mihevitra izahay fa azonareo atao tsara izany ary fanampiana mendrika ny Malagasy.

Masina ny Tanindrazana iombonana


Ny  Antoko TEZA

jeudi 19 septembre 2013

Mouvance Ravalomanana - Eliane Naike quitte le navire

Eliane Naike quitte le navire

Militante de la première heure et années de braises, après la chute du pouvoir TIM, Eliane Naike vient de quitter la mouvance Marc Ravalomanana en claquant la porte et « en pleurs » selon un témoin oculaire. Ecœurée er scandalisée par les comportements versatiles et collabos de certaines personnalités depuis longtemps, elle a déposé une lettre de démission, la plus officiellement du monde auprès du Conseil Supérieur de la Transition…

Peu désireuse de se confier à la presse, la dame du Menabe, en agissant de la sorte, a tenu à protester contre les attitudes et le double langage de quelques politicards qui ne raisonnent qu’en fonction de leurs intérêts et de leur fonction dans ce pouvoir de consensus où plutôt règne l’exclusion. Fortement irritée par la mollesse et la veulerie de certaines personnalités honteusement scotchées par l’emprise maléfique des « 3V » (Virements, Voitures et Villas), Eliane Naike lâche les Mamy Rakotoarivelo, les signes extérieurs de puissance et de réussite en politique (voitures escorte à sirènes) et consorts. Pour cette femme membre du CST, un militantisme patriotique qui se plie au joug des intérêts étrangers et de leurs médiateurs n’en est pas un… Plusieurs fois par le passé, la même Eliane Naike et ceux qui épousent les mêmes convictions qu’elle, ont déjà tenté de démissionner en bloc pour signifier à Joaquim Chissano et sa troupe que la priorité des priorités est pour eux, le retour au pays de Marc Ravalomanana ainsi que tous les exilés politiques actuellement à l’étranger. Sans succès. Cette fois, sans contester le fait que la sortie de crise doit passer par les élections, elle est réticente quant à faire passer les élections, avant d’avoir évacuer les péchés mortels et les tares de cette transition. Familière des actes de mauvaise foi des dirigeants de ce régime, elle refuse de croire aux engagements pris par les dirigeants actuels, tous des adeptes du retournement de veste et des pirouettes dans vergogne. Elle a choisi de mettre une certaine distance entre elle et ceux qui veulent faire croire au monde entier qu’il y aura une élection démocratique d’un bout à l’autre de cette île. Elle affirme être « SOULAGEE… ».



dimanche 15 septembre 2013

Fanambaran'ny GTT Iraisampirenena-Genève: « Fifidianana eken'ny rehetra no ilain'ny Tanindrazana »

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

FANAMBARANA  

« Fifidianana eken’ny rehetra no ilain'ny Tanindrazana »



Manoloana ny fizotran’ny raharaham-pirenena, dia manao izao fanambarana manaraka izao ny GTT Iraisampirenena, izay manana ny foibeny ao Genève (Suisse).
Ny GTT Iraisampirenena Genève dia mitsipaka marindrano ny fanohanana sy fandraisana anjara amin’ny fifidianana izay tian’ny fianakaviambe iraisampirenena apetraka.
Fifidiana amboletra io fifidiana io, araky ny efa nambaran’ny Filoha Ravalomanana.
Ankehitriny anefa dia teren’ny fianakaviam-be iraisam-pirenena ny vahoaka Malagasy hanaiky izany rehefa avy nolalaoviny sy nampahoriany nandritra ny 4 taona mahery.
Iaraha-mahalala fa io fifidianana io dia tetika entina hametrahana eo amin’ny fitondrana ireo nanao heloka bevava teo amin’ny Firenena sy ireo mpanompon’ny mpanjanatany
Fanavotam-pirenena no fahamehana ankehitriny. Ny fandraisana anjara amin’io fifidianana io dia fanomezana vahana ny mpanjanaka.
Mazava ary tsy miova ny safidinay: tsipahinay ankitsirano ny fanitsakitsahana ny zon’ny Malagasy amin’ny fametrahana saritsarim- pifidianana.
Tsy hitondra vaha-olana ho an’ny krizy lavareny sedrain’ny Firenena izany, fa vao mainka aza hanalava sy hanamora ny fanjanahana amin’ny endriny vaovao izay tian’ny frantsay apetraka.
Noho izany dia manainga ny mpiray tanindrazana tan-dalàna rehetra ny GTT Iraisampirenena Genève mba  hanambatra hery sy hitsinjo hatrany ny tombotsoa avon’ny firenena.
Manentana antsika hiara hiasa amin’ny fametrahana fifidianana eken’ny rehetra izay miantomboka amin’ny fanohanana ny diniky ny samy malagasy tarihin’ny FFKM.
Tianay ny mampahatsiahy fa fikambanana mahaleo tena, manana ny fomba fijeriny sy manohana ny fanehoan-kevitra malalaka ny GTT Iraisampirenena-Genève, ary tsy mitsahatra ny miady hoan’ny famerenana ny ara-dalàna.

Genève, 14 septambra 2013

GTT Iraisampirenena-Genève
GTT International–Genève
15, rue des Savoises

1200 Genève – SUISSE

samedi 14 septembre 2013

samedi 7 septembre 2013

Kabarin'ny Filoha RAVALOMANANA - Magro - 07/09/2013

Ireto amin'ny ambangovangony ny votoatin'ny hafatra nampitain'ny Filoha Ravalomanana tamin'ny vahoaka teo Magro androany Sabotsy 07/09/2013


  • Tsy ekena io fifidianana io fa tery vay manta no atao amintsika,
  • Tsy hitondra vaha-olana ny fifidianana manilikilika,
  • Nisy taratasy nosoratana nalefa any amin'ireo mpitondra ao amin'ny SADC milaza fa tsy mety io fifidianana io,
  • Tsy marina ny nolazain'i Chissano hoe efa mandeha ny fanatontàna ny "bulletin unique",
  • Tsy miraharaha izay "sanctions" any aho, hoy izy fa ny fantatro dia tsy mety io fifdianana io,
Ho an'ny rehetra:
  • Samy tokony haneho ampahibemaso, ho ren-tany, ho ren-danitra isika Malagasy hanohatra io fifidianana io amin'ny herintsika rehetra,
  • Sahia mampiseho izany,
  • Sahia mitarika izany,
  • Tsy misy mihitsy ve mba sahy mijoro fa manana ny hasiny ny Malagasy, manana ny lalam-panorenany i Madagasikara ?
  • Manantena aho fa fantatrareo ny tiako ho lazaina

Ho an'ny mpitarika:
  • Tsy hoe lehibe akory ianareo fa mba manana ny feony koa ireo vahoaka ireo,
  • Samia mieritreritra tsara
Fanohanana Kandidà:
  • Tsy nisy fanapahan-kevitra noraisina,
  • Tsy misy toro-marika nomena,
  • Misy mandika vilana ny sasany,
Firaisankina no tokony tandrovina mandrakariva

PRM - 0709


Lettre du Président Ravalomanana à la SADC et à la troïka: Le Président dénonce la tendance de certains pays de la Communauté Internationale à précipiter des élections en bafouant la feuille de route



Le Président Ravalomanana dénonce la tendance de certains pays de la Communauté Internationale à précipiter des élections en bafouant la feuille de route. L'élimination des principaux partis et les dates retenues pendant la saison des pluies ne sont pas compatibles avec des élections libres et transparentes.




Le rôle de la médiation est de plus en plus suspect: après l'éviction de la candidate officielle de son parti, Lalao Ravalomana, le médiateur de la SADC, Joachim Chissano, lui demande de soutenir un autre candidat.


(Traduction GTT complète en fin d'article)












Traduction GTT






REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE / Le président

pour

H. E- Dr- Slergomena L. TAX

Secrétaire exécutif de la SADC

5 Septembre 2013

Excellence,

Je suis sûr que nous sommes d'accord que quatre ans et demi, c'est un temps très long à attendre, mais plus encore pour le peuple malgache qui espère voir une fin à la crise politique à Madagascar A cette heure tardive nous ne devons pas sacrifier la stabilité de Madagascar par opportunisme politique. La course récente vers des élections à Madagascar - une entreprise téméraire hors du champ d'application de la feuille de route de la SADC - ne saura pas garantir des élections ni libres et équitables , ni crédibles et démocratiques.

Je tiens à partager avec vous mes pensées sincères sur les développements récents dans le but d'éviter une crise imminente encore plus grande à Madagascar. Notre pays a été gravement blessé par le coup d'État de 2009 et quatre ans de régime illégal. Madagascar a besoin d'une base solide à partir de laquelle re-construire. Moins ne fera que mettre en mouvement une crise future. Ce serait désastreux pour Madagascar et un revers majeur pour le renforcement de la SADC.

En Décembre dernier, après un examen sérieux et avec le conseil de SE Jaksys Kykwete ainsi que de mes conseillers, j'ai personnellement décidé de ne pas participer aux prochaines élections. J'ai pris cette décision avec le peuple malgache à l'esprit. J'avais l’espoir que cette décision mettrait un terme à la crise politique à Madagascar , à travers un processus de paix et de réconciliation , ainsi que la mise en œuvre de la feuille de route. Malheureusement , ce résultat n'est pas venu. Le non respect de la Feuille de route représente une importante occasion manquée dans la résolution de la crise.

Au lieu d'adhérer à une feuille de route préalablement convenue, des partis malgaches sélectionnés, aidés par l'équipe de médiation, ainsi qu’une partie de la communauté internationale, se sont engoufrés dans la tenue d’élections qui ne sont pas libres et équitables. Dans le procédé . ils ont réussi à exclure quelques-uns des plus grands noms de la politique ayant le soutien le plus large à Madagascar. Ils ont aussi prétérité le vote de millions de malgaches qui ne seront plus en mesure de voter en raison des élections prévues pour le 20 Décembre durant le pic de notre saison des pluies à Madagascar. Une telle décision est paradoxale et compromet gravement la légitimité de tout résultat.

Une de mes conseillères s'est réunie à Johannesburg avec le médiateur de la crise, le Président Chissano, qui l'a informée que les élections auraient lieu sans la participation de notre parti. On nous a dit de soutenir un autre des trente-trois candidats malgré que notre parti n'a pas un seul représentant. Le rôle et les actions des médiateurs sont devenus de plus en plus discutables et franchement à l'encontre d'un Madagascar pacifique et stable. Les actions des médiateurs vont à l'encontre de ce que les leaders des États et des gouvernements membres de la SADC ont déjà décidé.

Je vous encourage dans votre rôle de chef de file en tant que secrétaire exécutif de la SADC de recommander un sommet d'urgence convoqué afin d'envisager sérieusement les conséquences négatives que cette ruée prématurée vers des élections aura sur Madagascar, le pays continuera à souffrir. La volonté du peuple malgache ne sera pas réalisée. La stabilité ne reviendra pas. Et le développement de Madagascar dans le cadre de la communauté de la SADC ne sera pas possible.

La voie la plus prometteuse est pour tous les individus et les partis à Madagascar de se recentrer sur un processus qui doit être libre, équitable, ouvert et démocratique. En rapport avec un mouvement vers des élections doit venir la paix et la réconciliation. Enfin, il doit y avoir le strict respect de la protection des libertés des individus ainsi que d'un environnement sûr pour la tenue des élections. Pratiquement aucune de ces conditions n'existe aujourd'hui Nous avons besoin de votre aide pour éviter la grave erreur d'organiser des élections injustes et illégitimes, et à la place concentrons-nous sur le processus qui assurera la plus grande crédibilité

S'il vous plaît acceptez les assurances de ma très haute considération

Marc RAVALOMAMANA

















mercredi 4 septembre 2013

Les secrets profonds de la crise malgache

afrique

La crise malgache cache un soubassement pétrolier qui va de la grande île au Canal du Mozambique. Si Madagascar est gâté par la nature, avec une biodiversité unique au monde, c’est aussi l’un des 12 pays les plus pauvres du monde.

Située, dans la partie occidentale de l’Océan Indien, au voisinage de la côte orientale du continent africain, d’une superficie de 587 000 km², l’île de Madagascar est une véritable arche de Noé, qui abrite encore des espèces animales et végétales dont l’évolution n’a été influencée par aucune des grandes rivalités qui ont conduit à la formation de la flore et de la faune que connaît le reste de la planète (à l’exception de l’Australie).

C’est un «musée-vivant», un «sanctuaire de la nature », «petit continent à part» qui concentre 12 000 espèces de plantes et 1000 espèces de vertébrés, mammifères, reptiles, amphibiens et oiseaux dont la pluparts sont endémiques à la grande île. Plus de 90% des reptiles et des batraciens sont endémiques à l’île, 6 des 8 espèces mondiales de baobabs se trouvent seulement à Madagascar ainsi que 14 des 65 genres et 5 des 17 familles de primates plus anciens que le singe.

Madagascar est riche en ressources forestières et halieutiques; Les essences des forêts du Nord-Est, produisent des essences de bois dites précieuses, tels que le bois de rose et l’ébène qui s’exporte à prix d’or. Ses 5000 km de littoral, composés de mangroves et récifs coralliens qui produisent chaque année un excédent biologique (des poissons, des crabes, des crevettes, des concombres de mer et des huitres) supérieur a 300 000 t. Les mangroves du Canal du Mozambique servent à la reproduction de crevettes de qualité appelées «L’or rose de Madagascar ». Les nombreuses rivières et importants fleuves contiennent des crevettes, poissons pélagiques, poissons, démerseaux, langoustes, coquillages à nacre, pieuvres, oursins, crapauds, crabes, thons, algues rouges, ...

Le sol malgache est latéritique, il est composé en grande partie d’oxydes ferriques et d’aluminium qui lui donne une couleur rouge et qui vaut à Madagascar le nom de l’île rouge», tandis que son sous-sol regorge du pétrole lourd et léger, de kimberlite, de quartz, de diamant, d’or, d’ilménite, sel, titane, graphite, chromite, charbon, bauxite, émeraude, fer, saphir jaspe, mica, uranium, mercure, cristal, soufre, cobalt et de nickel. A Moramanga, la compagnie canadienne Ambatovy prévoit extraire 60 000 t de nickel et 56 000 t de cobalt. Une production qui hissera Madagascar au 2ème rang mondial. Malheureusement, les dégâts sur l’environnement et la santé des populations font partie des non-dits.

Un gros potentiel

Madagascar dispose donc de tout pour décoller. Pourtant cette île est l’un des 12 pays les plus pauvres du monde, 80% de la population vit en deçà du seuil de pauvreté. Une part de 12% dispose de l’électricité. Un tableau sombre qui explique le fourmillement de l’industrie humanitaire. Ainsi, plus de 600 ONG humanitaires sont présentes à Madagascar, ce qui fait de la grande île, le pays le plus aidé au monde. Et alors qu’il est à peu près grand comme la France, il compte 25 fois moins de km de route. L’insécurité des biens et des personnes et maximale aussi bien dans les grandes villes que dans les zones reculés.

La déception Marc Ravalomanana

L’arrivée de Marc Ravalomanana à la tête du pays en 2002, à la suite d’une élection controversée, était vue comme le vecteur possible du changement. Ce grand industriel était l’un des rares à produire malgache. Son ambitieux programme, le Madagascar Action plan (MAP) voulait favoriser le développement de l’île en l’intégrant dans la mondialisation. Les bailleurs de fonds ont souscrit à cette vision, faisaient la queue à coup de milliards de dollars. Ravalomanana avait privilégié le partenariat multilatéral au bilatéralisme issu du colonialisme, il a fait entrer l’apprentissage de l’anglais au primaire dans certaines écoles pilotes et il a envoyé beaucoup de jeunes aux Etats Unis. Ravalomanana avait les faveurs du président Américain George W. Bush. C’est pourquoi, l’île-pays fut le premier bénéficiaire en 2004 du Millenium Challenge Corporation (MCC). Ce sont également les américains qui furent les premiers à reconnaître l’élection de Marc Ravalomanana en 2002 contre Didier Ratsiraka, alors que la France avait mis 5 mois pour le faire.

Ravalomanana avait mis les intérêts français à mal et en concurrence avec les entreprises chinoises, Américaines, Canadiennes et Japonaises. Le Groupe Bolloré avait été écarté de l’appel d’offres pour la gestion du port de Toamasina (Tamatave) et c’est par une très forte pression de l’Elysée que le gouvernement avait signé en septembre 2008, une licence permettant à Total d’exploiter les sables Bitumineux de Bemolanga. Les relations entre la France et Ravalomanana étaient tendues, il ne plaisait pas aux milieux économiques français, installés de longue date sur la grande île (Madagascar, abrite une des plus importantes communautés françaises d’Afrique, soit 25 000 personnes dont 13 000 binationaux).

Le French Coup

Le coup d’Etat d’Andry Rajoelina, le 18 mars 2009 à été qualifié comme étant un «french Coup» un coup-d’état orchestré par la France, selon les propos d’un diplomate européen à l’issue de la réunion du groupe international de contact sur Madagascar du 6 au 7 octobre 2009 à Antananarivo, rapporté par billets d’Afrique n°185, Nov. 2009. Léonardo Simao, ancien chef de la diplomatie du Mozambique et membre de l’équipe de médiation, cité par Thomas Deltombe (le monde diplomatique de Mars 2012) «l’ingérence française dans les affaires malgaches équivaut à un quasi-colonialisme ». Marc Ravalomanana, dans une interview au quotidien le monde, le 28/10/2009, propos recueillis par Sébastien Hervieu, «Le coup d’Etat à Madagascar était bien étudié et bien orchestré, en 3 mois, c’était fait ! … Il y avait des français derrière cela, les services de renseignements Sud Africains, ici me l’ont dit».

Dans les câbles diplomatiques américains révélés par Wikileaks à l’automne 2011, «Pierre Van Den Boogaerde, ancien représentant du FMI à Antananarivo a affirmé que la France a payé la facture, les extras du Capsat», note l’ambassadeur américain de l’époque, Niels Marquart en référence aux mutins du corps des personnels et des services administratifs et techniques (Capsat), qui ont joué un rôle central dans le renversement de Ravalomanana et l’accession de Rajoelina au pouvoir en 2009. L’ambassadeur américain note toutefois que d’autres personnalités, y compris des diplomates étrangers, partagent la même conclusion. Mamy Rakotoarivelo, président de la chambre basse du parlement et chef de la mouvance qui soutient Ravalomanana, insinue que : «… Claude Guéant à l’époque SG de l’Elysée, Andre Parrant, conseiller Afrique de Sarkozy et de Robert Bourgi, conseiller occulte, ont fait des déplacements périodiques à Madagascar, dès l’arrivée de Rajoelina au pouvoir» et parmi les plus proches conseillers de Rajoelina, il y a l’homme d’affaires franco-malgache Patrick Lelloup, proche de Robert Bourgi. Au cours du séjour de Rajoelina en France, en décembre 2011, ce dernier avait rencontré Julien Balkany, demi-frère de Patrick Balkany, ami intime de Nicolas Sarkozy. Les révélations du colonel Charles Andrianasoavina (sur Ti1ca.com) rapportent que Rajoelina a été financé par des personnalités du milieu politico-économique malgache et français.

L’arrivée de Rajoelina a fait tomber Madagascar entre les mains d’apprentis sorciers qui ont ouvert la boîte de Pandore. Rajoelina est l’otage d’un clan qui a amené la corruption à tous les étages, avec la disparition progressive de la classe moyenne et une poignée de gens de plus en plus riches, inflation, justice corrompue, trafic de pierres précieuses, … L’ancien ministre de l’environnement et des forêts, le Dr Joseph Randrianiarisoa avait accusé le conseiller spécial du président, le richissime opérateur- économique Mamy Ravatomanga de trafic de bois de rose.

Ce dernier s’est aussi attribué des gros marchés publics de construction, sans appels d’offres ou avec entente illégale. Ce patron du groupe Sodiat et Madarail est membre du Conseil d’administration de AIR Madagascar et Telma (Telecom Malagasy) et patron de plusieurs médias. Selon Wikileaks, Zazah Ramandinbiarison, ex-Directeur de Cabinet de Rajoelina, a dénoncé le pillage des ressources naturelles de Madagascar, ce qui lui a valu son limogeage. La crise politique malgache depuis 2009, a été le résultat d’une mésentente entre la France et les U.S.A, les intérêts pétroliers sont au centre de cette querelle. Le plan énergétique américain et français, qui consiste à s’immiscer dans les affaires politiques, économiques et militaires des Etats pourvoyeurs de pétrole pour faire main basse sur cette dernière, n’est pas d’invention récente.

Michael Klare, (Ressource WARS : the new landscape of global conflict, New york, henry Holt and company 2001) n’avait-il pas insinué que «les guerres et les déstabilisations politiques pour la possession des ressources énergétique ne sont plus maintenant des événements isolés…».

Washington Vs Paris ou la guerre pour le contrôle du Canal de Mozambique

Le pétrole du Canal du Mozambique et ses îles stratégiques sont la clé de la crise malgache et étant un Canal de transit d’une grande partie des pétroliers exportant le pétrole du Moyen-Orient vers l’Europe et L’Amérique, cet itinéraire d’approvisionnement, fait partie de la sécurité nationale des U.S.A et de la France. Ce Canal va du sud du Kenya au Mozambique, en englobant Madagascar et les Seychelles. Il est large de 415 km et il sépare Madagascar du continent africain. C’est un corridor biologique sous-marin, couloir de déplacement utilisé par un large groupe d’espèces d’oiseaux, de poissons, de mammifères …

Le Canal du Mozambique se présente comme étant l’eldorado pétrolier des mers du sud. En Avril 2012, L’US Geological Survey a publié l’état d’évaluation des réserves de pétrole et de gaz du Canal de Mozambique. Ce rapport englobe géographiquement les côtes mozambicaines, tanzaniennes, la rive gauche et la côte-ouest malgache et les Seychelles (rive droite). En termes de gaz, ces gisements offshores équivaudraient au potentiel de la mer du nord et en matière de pétrole, il serait aussi prometteur que le Golfe de Guinée. Rien que sur la partie malgache, les réserves sont estimées à 17 milliards de barils de pétrole et 167 000 milliards de pieds de m3 de gaz, c’est-à-dire tout simplement, le niveau de l’Angola. Duncan Clarke, un consultant de Global Pacific basé à Johannesburg, affirme que le potentiel pétrolier et gazier du Canal du Mozambique est d’envergure mondiale avec la possibilité qu’on y trouve davantage de pétrole et de gaz. La plus grande découverte du gaz dans le monde en 2011, s’est faite dans le Canal du Mozambique, au large du Mozambique (Province de Cabo Delgado) dans la zone du permis Mamba Sud, estimée à 425 milliards de m3 par ENI et Anadarko qui prévoient investir 5 milliards de dollar pour ce gisement.

ENI a également fait des découvertes, dans le bassin du Fleuve Rovuma et dans le delta du Zambèze (240 milliard de m3 de gaz naturel exploitable). Au bord du Canal de Mozambique, au sud-ouest de l’île de Madagascar, il y a le bassin pétrolier de Morondava, où se trouve le gisement de pétrole lourd «Sables bitumineux de Bemolanga (2 milliard de Réserves) et dont le permis appartient à Total et le gisement de Tsimiroro (1 milliard de réserves) exploré par Madagascar Oil. Laurie Hunter, PDG de cette compagnie, affirme que si les résultats du projet pilote sont positifs, Tsimiroro sera exploité sur 50 ans pour une production de 150 000 barils/jour et ce seul gisement positionnera Madagascar parmi les 10 premiers en Afrique (le bloc Manambolo, Morondava, Manandaza, sur le bassin de Morondava, n’ont pas encore été exploré).

Le problème le plus épineux au sein du Canal de Mozambique, sont les îles Eparses : Juan De Nova, Europa et Bassas Da India qui ont un potentiel pétrolier et gazier extrêmement gigantesque. Juan De Nova est situé au milieu du Canal et est de ce fait extrêmement stratégique.

La république autonome de Madagascar a été créée le 14 Avril 1958 et a acquis l’indépendance en 1960. Le 1er avril 1960, un décret français a détaché le récif de Tromelin, l’archipel des Glorieuses et des îlots Juan De Nova, Europa et Bassas Da India de Madagascar. Mais en 1973, Madagascar a contesté le détachement sous prétexte qu’il viole l’intégrité territoriale d’un pays colonial promu à l’indépendance. Mais la France considère que cette scission s’est effectuée avec l’accord du président Philibert Tsiranana. En 1974, la France a installé un détachement militaire pour répondre aux revendications et l’île est interdite d’accès, seuls des scientifiques sont autorisés à y accoster. En 1979, l’ONU avait recommandé à la France d’engager les négociations en vue de la restitution de l’île à Madagascar. En 1976, la France avait départementalisé l’île de Mayotte en la détachant arbitrairement de l’archipel des Comores, pour rendre définitivement la souveraineté française sur cette île qui se trouve au nord du Canal de Mozambique. La loi ordinaire du 21 Février 2007 a rattaché les îles Glorieuses, Juan De Nova, Europa et Bassas Da India aux terres australes et antarctiques françaises. Marc Ravalomanana a défendu l’inaliénabilité des îles Eparses, lors de ses allocutions à la tribune des Nations Unis en 2006, 2007 et 2008. En 1985, Madagascar avait créé sa ZEE (zone économique exclusive de 200 miles marins) et à 150 km des côtes malgaches, Juan De Nova devait naturellement intégrer la ZEE des 200 miles marins de Madagascar, or le décret N° 78- 146 du 03 février 1978 portant création d’une ZEE par la France au large des côtes de Juan De Nova, se superpose à la ZEE de Madagascar et en l’absence d’un accord de cogestion, personne n’est propriétaire de rien.

On peut dès lors s’interroger sur la légalité et la légitimité des concessions et permis que la France a accordés aux opérateurs pétroliers opérant sur cette zone litige. En effet, un arrêté du 23 mai 2005 autorise des prospections préalables d’hydrocarbures liquides ou gazeux portant sur les sous-sols marins (offshore). L’autorisation, dite «APP de Juan De Nova Maritime» qui porte sur une superficie de 62 000 km² environ au large de l’île accorde un permis de recherche à Osceola Hydrocarbon Ltd, Juan De Nova Ltd, Marex Inc, Roc Oil Company Ltd, Juan De Nova Maritime Profond (Ouest). Et le rapport publié par Juan De Nova Ltd, Osceola Hydrocarbon Ltd... est très prometteur, qui fait état de forage effectué à de très grandes profondeurs et donc une exploitation très coûteuse dans le futur. Un autre permis exclusif d’exploitation offshore et de production sur deux blocs a été accordé par la France : Juan De Nova Est-Jane et Juan Nova Maritime Profond. Or un permis d’exploitation sur un bloc «BELO Profond» qui jouxte très exactement le bloc JDNMP est accordé par le gouvernement malgache aux opérateurs pétroliers de JDNMP. En mars 2012, Total a offert près de 113 millions de dollars pour le rachat de Wessex Exploration PLC qui détient 70% des droits d’exploration offshore et d’exploitation d’un des deux permis sur deux blocs au large de l’île de Juan De Nova.

La France, future membre de l’OPEP ?

Les potentialités en énergie fossile de Juan De Nova peuvent faire de la France un futur membre de l’OPEP. On comprendra alors les propos d’Alain Juppé dans sa présentation du projet de loi de ratification du 25 janvier 2012 : «Il ne saurait être question que la France renonce à la souveraineté sur Tromelin ... parce que cela, pourrait avoir un impact sur les autres différends relatifs à des possessions françaises d’Outre-mer, en particulier celui avec Madagascar à propos des Eparses...». L’acharnement et la constance de la France dans la crise malgache, s’explique donc par son intérêt vital, d’approvisionnement en énergie, un problème géopolitique stratégique. La France veut écarter tout risque de retour de Marc Ravalomanana au pouvoir, voire dans le pays jusqu'à ce que le nouveau président élu en 2013 soit installé. Quant aux Etats-Unis, ils ne veulent pas de Andry Rajoelina au pouvoir, un type «émotif et inflexible », selon les câbles diplomatiques américains publiés par Wikileaks et à qui les USA ont refusé le Visa américain. Washington a coupé ses aides humanitaires et suspendu les programmes AGOA et MCC depuis l’arrivée de Rajoelina.

La non candidature de Ravalomanana et Rajoelina à la course électorale du 24 juillet 2013 (élection cumulée avec les législatives), ne garantit pas une sortie de crise, prévue par la feuille de route de la SADC du 17 septembre 2011, selon certains observateurs. Lors de l’interview de Rajoelina, à RFI, le 16 janvier 2013, il a démontré qu’il n’a pas calmé le jeu définitivement, il va continuer à mettre l’huile sur le feu, en prenant pour modèle, le Général De Gaulle, qui au lendemain de la seconde guerre mondiale, avait quitté le pouvoir avant d’y être rappelé en 1958. Rajoelina reviendra en 2018, et un scénario à la Poutine n’est pas à exclure puisque prévoyant, une majorité parlementaire pour son camp, une session parlementaire exceptionnelle après les élections, transformera la constitution en semi présidentielle, Rajoelina sera désigné Premier ministre du candidat élu de son parti.

De plus, dans le contexte actuel, si le scrutin présidentiel du 24 juillet 2013 est organisé, la Cenit (Commission d’Organisation des Elections) qui dépend financièrement des autorités de transition ne pourra pas s’opposer aux pressions éventuelles de l’exécutif (le clan de Rajoelina). L’exécutif sera, à la fois juge et partie. Le scrutin du 24juillet 2013, ne sera qu’un vernissage occidental pour imposer un vassal, la véritable démocratie malgache a été brûlée par le pétrole et le néocolonialisme.

Madagascar est au coeur d’un enjeu géostratégique et géopolitique. Ensuite ce sera une bataille souterraine entre les intérêts français et Américains où l’Afrique du Sud, puissance régionale, ne ménage aucun effort pour s’inviter à cette bataille en cherchant de son côté aussi à tirer son épingle du jeu. Car la diplomatie sud-africaine avec le soutien de Washington, qui agit via son allié dans la région, a fait feu de tout bois pour contraindre Rajoelina à renoncer comme Ravalomanana à se présenter à la future élection présidentielle. Ce n’est qu’une partie d’échec.

Dossier Réalisé Par
Arsène Francoeur Nganga & Rodrigue Fénelon
http://www.lesafriques.com/relations-internationales/les-secrets-profonds-de-la-crise-malgache-2.html?Itemid=308%3Farticleid%3D38326


mardi 3 septembre 2013

Valin-tenin’ny GTT INTERNATIONAL-GENEVE ho an’Atoa Mamy Rakotoarivelo: “Tsy ny GTT International-Genève akory no atao fanalàna vonkona”

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre

Winner Malagasy People. Free Madagasikara


Valin-tenin’ny GTT INTERNATIONAL-GENEVE ho an’Atoa Mamy Rakotoarivelo.
“Tsy ny GTT International-Genève akory no atao fanalàna vonkona”


Araky ny valan-dresaka nataonao izay nivoaka tao amin’i RFI, ny 3 septambra 2013 (http://www.rfi.fr/afrique/20130903-madagascar-mouvance-ravalomanana-proie-dissensions-internes) dia tianay no manao izao fanamarihana manaraka izao:

  • Nolazainao fa “mpanakorontana” ny GTT International-Genève. Fanehoan-kevitra no nataonay ary amin’ny maha olom-pirenena anay, izay mikatsaka lalandava ny ivoahan’ny Firenena amin’ny krizy lavareny ankehitriny, dia adidinay no nanao ary mbola hanao izany, indrindra raha hita sy tsapa fa tsy mety ny fitondrana ny Tolona. Voaporofo izany ankehitriny amin’ny tsy fahatokisan’ny mpitolona maro an’isa anareo intsony. Voaporofo koa amin’ny nanerena ny Malagasy hiditra amin’ny fifidianana tsy misy an-dRtoa Lalao RAVALOMANANA.
Koa, tsy azonay ekena velively ny filazanao satria fanapenam-bava izany ary mifanohitra tokoa amin’ny fototra ijoroan’ny Fikambananay. Tsy ianao mihitsy Atoa Rakotoarivelo, na dia Filohan’ny ankolafy aza, no afaka hanery anay amin’izay tokony ataonay. Rehefa diso tetika ianareo mpitondra ao amin’ny ankolafy ka tsy nahatontosa ny andraikitra nankinina taminareo , dia tsy tokony hiampanga ny hafa ka ny GTT International-Genève no atao fanalàna vonkona.

  • Nambaranao koa fa “mpanao herisetra amin’ny mpanao politika Malagasy ny GTT International”. Mahitsy ny teninay. Ady am-pilaminana no nataon’ny GTT International-Genève hatrizay fa tsy mbola nisy herisetra tamin’ireo hetsika maro nandraisanay anjara. Mahafantatra tsara izany atao hoe “lalàna” izany ny mpikambana ary miady ny hanjakan’izany any an-Tanindrazana, ka tsy izahay indray akory no hanao izay handikàna izany. Koa lainga tsy misy henatra sy fiampangana tsy mari-pototra tsotr’izao no ataonao entina hanasoketana sy handotoana ny Fikambanana amin’ny asa fanavotam-pirenena ataony satria manelingelina ny GTT International-Genève.

Mbola tsindrinay ihany fa tsy nahatontosa ny asa nankinina taminy ny mpitarika ny ankolafy ka takianay ny fialàn’izy ireo. Tsy ekena intsony ny fiaraha-miasa amin’ny mpanongana ka takianay koa ny fialàna ao amin’io rafitra tetezamitan’ny mpanongana io.
Tianay ny mampahatsiahy anao Atoa Mamy Rakotoarivelo fa fikambanana mahaleo tena, manana ny fomba fijeriny sy ny fanehoan-keviny malalaka ny GTT International-Genève, ary tsy mitsahatra ny manara maso sy hamoaka hatrany ny heviny tsy am-pisalasalana eo anoloan'ny raharam-pirenena, raha ilaina izany.
Ny hahasoa ny Tanindrazana no imasoanay hatrany

Genève, 3 septambra 2013


GTT INTERNATIONAL – GENEVE
Collectif de la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève – Suisse





Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".