dimanche 15 août 2010

Appel à la Communauté Internationale et à SEM le Président Joachim CHISSANO, chef des médiateurs du Groupe International de Contact sur MADAGASCAR

Votre Excellence,

Au regard des dernières évolutions de la situation à Madagascar, nous souhaitons attirer votre attention sur le fait que Rajoelina continue de défier la communauté internationale et s'enfonce inexorablement dans l'unilatéralisme.

Pour donner l'image d'une "inclusivité" , le gouvernement putschiste HAT a invité des personnalités politiques à diverses réunions et assemblées pour aboutir  la conclusion d’un  autre « Accord politique » pompeusement qualifié de « malgacho-malgache ». Une démarche que nous qualifions de mauvaise copie du processus entamé par le GIC à Maputo et Addis Abeba

Force est de constater que nous sommes encore en présence d’une des manœuvres à laquelle Rajoelina et ses amis putschistes nous ont toujours habitué. Plusieurs arguments confirment cette affirmation :

* Les participants à la Conférence sont quasiment tous des organisations satellites de la HAT. D’ailleurs, la société civile réunie autour du CNOSC avec lequel les putschistes voulaient s’appuyer est acquise en grande partie à leur cause car une majorité de ce collectif a été créée de toutes pièces par la HAT.
* Aucune des 3 mouvances légalistes n’a participé à « cette grande messe ». Nous ne pouvons donc accorder aucun  crédit à cet Accord politique qui n'est ni inclusif et ni consensuel.
* Sur le fond, cet accord met en exergue:
o la consécration de Rajoelina à la Présidence de la Transition,
o Il désigne un  Premier Ministre,
o La réouverture des médias censurés, la libération des prisonniers politiques et l’amnistie sont encore « soumises aux instances compétentes », selon l’article 8. Or, pour toute solution de sortie de crise, aucune concession ne doit être tolérée concernant ces 3 domaines


En définitive, cet accord est une simple opération de séduction envers la Communication Internationale et plus particulièrement à l’approche de la réunion de la SADC qui sera déterminante pour les putschistes.

Le processus malgacho-malgache est un leurre car la HAT, étant en position de force, impose ses propres points de vue. Ce n’est donc pas dans cette voie qu’on doit chercher une solution consensuelle de sortie de crise.

Nous réaffirmons notre conviction sur le plein soutien du processus de sortie de crise entamé par le GIC et notamment l'application sans conditions des Accords de Maputo et de l’acte additionnel d’Addis Abéba.

Nous demandons qu'à la prochaine réunion du 18 août prochain soit examinée l'envoi des forces de maintien de la paix pour le désarmement des milices et mutins. Nous demeurons convaincus que toute consultation nationale est vouée à l’échec tant que l'insécurité humaine règne, les détenus politiques ne sont pas tous libérés, les persécutions des journalistes et des religieux continuent, la libre circulation de tous les citoyens et du président élu Marc Ravalomanana n'est pas assuré.

Votre Excellence, nous comptons sur votre sens aigu de discernement pour éviter les tromperies et confusions de la HAT et de pouvoir éclairer vos pairs dans la recherche d’une décision juste pour le peuple Malagasy, à savoir contraindre ce régime à se soumettre aux Accords de Maputo et à l’acte additionnel d’Addis-Abéba. C’est la seule issue possible à cette crise actuelle qui n’a fait que trop durer pour l’ensemble de la population. Le peuple Malagasy ne doit pas supporter éternellement les tergiversations et les comédies de Rajoelina et consorts.

Votre Excellence, en cette année de la paix et de la sécurité en Afrique, nous demandons  à la Communauté Internationale de prendre des mesures qui ne décoivent pas tout le peuple africain en général. C’est la crédibilité de nos institutions qui est en jeu.

Au nom du peuple Malagasy

GTT INTERNATIONAL - Collectif de la Diaspora Malagasy
collectifgtt@gmail.com
15 rue des savoises
1205 Genève

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".