samedi 25 décembre 2010

Lettre ouverte aux membres du GIC-Madagascar, de la SADC et de la Communauté Internationale

Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka

Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre

Winner Malagasy People. Free Madagasikara

Mesdames, Messieurs,

En premier lieu, nous tenons à saluer les efforts déployés par le GIC et notamment la délégation de la SADC dirigée par M. SIMAO dans la recherche de solution à la crise politique malagasy qui dure maintenant 21 mois. A l’issue de sa dernière mission sur place du 12 au 17 décembre 2010, permettez-nous de vous faire part de nos analyses et réflexions mais aussi nos préoccupations quant à l’évolution de la situation et ce, afin que vous et votre équipe puissiez en tenir compte dans votre décision.

Loin de critiquer la mission de la délégation, il s’agit pour nous de dénoncer l’attitude des autorités de fait. Ces dernières ont encore une fois défié outrageusement la Communauté Internationale en persistant dans leur unilatéralisme habituel sous prétexte qu’une démarche a été engagée par le peuple malagasy. Ce qui signifie en clair que la mission menée par la SADC ne présente aucune utilité. Les faits attestent cette affirmation.

En effet, un décret fixant les modalités des élections législatives pour le 16 mars 2011 a été pris le 14 décembre 2010 alors même que les émissaires de la SADC étaient en pleine consultation de tous les protagonistes afin de les convaincre à se retrouver autour de la table des négociations. La HAT a attendu le départ de ces derniers pour publier le dit décret le 19 décembre.

Rappelons que le processus électoral décidé unilatéralement par la HAT a commencé par le pseudo référendum du 17 novembre dernier, largement boycotté et non reconnu par les instances internationales. Et c’est ce que les putschistes de la HAT essaient d’imposer aux yeux de la Communauté Internationale pour asseoir légitimement leur pouvoir.

A l’évidence, il s’agit d’un mépris total teinté d’arrogance de la part des putschistes vis à vis de la SADC, de la Communauté Internationale et des autres mouvances.

Il est clair que par ses actions répétées, Rajoelina et consorts ne souhaitent en aucun cas participer à toute action inclusive et consensuelle. Nous ne pouvons accorder indéfiniment notre confiance à ces personnes qui n’hésitent pas à renier chroniquement leur engagement.

Au vu de ces éléments, plus que jamais, nous demandons formellement à la Communauté Internationale :

· d’appliquer sans délai et de façon effective les sanctions prononcées par l’Union Africaine à l’encontre des 109 personnes impliquées dans le putsch avec Rajoelina en tête,

· de prendre ses responsabilités en faisant bloc, à l’instar de ce qui se passe en Côte d’Ivoire, contre les putschistes afin de les obliger à se soumettre aux dispositions convenues.

· de prendre les mesures nécessaires à la sécurisation humaine.

Si la Communauté Internationale considère que M. Gbagbo incarne l’illégitimité à l’issue des élections pour le moins litigieuses, que dire alors de M. Rajoelina qui est l’auteur d’un coup d’Etat ? Car, faut-il le rappeler que c’est bel et bien un coup d’Etat unanimement reconnu par la Communauté Internationale dont il s’agit pour Madagascar. Aussi, nous estimons qu’après avoir assassiné la Démocratie, Rajoelina et sa clique méritent aussi une action unanime et ferme de la part de la Communauté Internationale.

En outre, nous demandons l’intervention urgente et immédiate de la BRIGADE de la SADC, seule à même de pouvoir restaurer l’ordre et la sécurité, mettre hors d’état de nuire et désarmer les FIS (Forces d’Intervention Spéciale) et les milices armées auteurs d’exactions et intimidations diverses.

Mesdames, Messieurs,

En 21 mois de combat contre ce régime dictatorial, le peuple malagasy a besoin de vous. Nous n’osons pas imaginer un seul instant que la Communauté Internationale puisse l’abandonner dans sa lutte pour recouvrer la liberté et la démocratie ainsi que le retour à l’ordre constitutionnel avec le retour du Président démocratiquement élu Marc Ravalomanana.

Enfin, compte tenu de ses intérêts économiques, la France ne peut rester neutre dans ce processus de sortie de crise. Aussi, nous exigeons qu'elle en soit exclue.

GTT INTERNATIONAL – Collectif de la Diaspora

15, rue des Savoises

Genève – SUISSE

Président: Gilbert Darsot Rasolofoniaina
Vice-Président: Raharimbahoaka Andriahobijaona

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".