Malagasy
Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple
Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara
Lettre ouverte à la Communauté Internationale
Madagascar : otage de Rajoelina
Malgré l’optimisme affiché par la Communauté Internationale pour une sortie de crise positive, optimisme illustré par les dernières mesures prises par l’Union Européenne, force est de constater que la Feuille de Route signée le 17 septembre 2011 connaît de grandes difficultés dans sa mise en œuvre car M. Rajoelina ne cesse de la violer délibérément depuis le choix du Premier Ministre présenté comme celui de consensus pourtant, M. Beriziky est au contraire issu de la mouvance Rajoelina. Les dernières évolutions de la situation politique à Madagascar montrent que la HAT persiste non seulement dans son unilatéralisme mais aussi dans le renforcement des actes répressifs rendant la situation insoutenable pour la population. Les faits suivants attestent cette affirmation :
- l'insécurité est quotidienne. Récemment, les forces de
l'ordre qui doivent protéger les citoyens, sont elles-mêmes auteurs de meurtres
en tuant délibérément deux personnes dont un magistrat de la ville de
Toliara, le juge Rehavana,
- hausse spectaculaire de la mortalité qui est la conséquence
d’un état d’appauvrissement de la population en proie à la malnutrition et
aux manques de denrées de première nécessité,
- les médias sont toujours bâillonnés avec la menace de
fermeture qui pèse sur une quinzaine de presse écrite et audio-visuelle
dont TV Plus, Space Radio et La Gazette,
- Plusieurs détenus politiques se plaignent d’actes de
tortures. D’ailleurs, un officier, témoin clé du coup d'état et de la
tuerie du 7 février 2009 se trouve entre la vie et la mort pour tortures
corporelles voire empoisonnement selon sa famille. Son codétenu est
également admis à l’hôpital.
Bref,
aucune des mesures d'apaisement mentionnées dans la feuille de route n'a été
mise en place.
- Le sort des exilés reste incertain comme c’est le cas
notamment du Président élu Ravalomanana qui est continuellement frappé
d'interdiction d'embarquer(NOTAM),
Rappelons que tous les ministères de souveraineté du pseudo gouvernement
de consensus nouvellement formé restent entre les mains de la mouvance
putschiste notamment la Justice, les Finances, l'Intérieur, les Affaires
étrangères et l'Armée. Et que les deux tiers des ministres ont participé aux
pillages des biens publics et au détournement de fonds qui minent toujours le
pays, certains d’entre eux sont d’ailleurs sous le coup de condamnation
judiciaire.
Par ailleurs,
l’unilatéralisme est également de règle au sein du Parlement de Transition où
l'opposition n'occupe que 10% à 15% des sièges sans oublier le népotisme
ambiant qui y règne (couples, beaux-parents, neveux et nièces).
Au vu de ces
éléments,
Nous appelons
la Communauté internationale à ne pas se précipiter pour accorder une
quelconque reconnaissance à ce régime voyou qui continue à mener le pays vers
une crise profonde et un désastre socio économique sans précédent.
La SADC, la Troika et plus généralement la Communauté internationale ferment-ils les yeux devant l'insoutenable ingérence
de la France ? Quand Rajoelina déclarait à la presse, après l'entretien qu'il
venait d'avoir avec M. Sarkozy: "la
France est notre avocat auprès de la Communauté internationale",
n'est-ce pas une insulte à l'égard de la SADEC qui représente l'Union africaine
et l'ONU concernant le cas Madagascar?"
Nous
demandons à la Communauté Internationale, en tant que garant de la mise en œuvre
de la Feuille de Route, d’être cohérente par rapport aux engagements qui lui
incombent et d’apporter les corrections nécessaires qui s’imposent car il est
clair qu’on assiste à une dérive vers un régime unilatéral encore plus
flagrante. Le renforcement notamment des sanctions individuelles à l’encontre
de Rajoelina et consorts fait partie
intégrante de ces engagements.
Si la Feuille de Route n'est pas appliquée dans son intégralité, non
seulement un engagement plus dur de notre part est à prévoir mais nous appellerons
aussi les membres de la mouvance Ravalomanana à quitter sans délai son adhésion
à ce Gouvernement de transition, reflet d'un autoritarisme, voire d'une
dictature soutenue par la France qui ne dit pas son nom "la françafrique".
Nous
sollicitons enfin le soutien de la Communauté Internationale pour la tenue d’un
Sommet des quatre Chefs d’Etat, largement appuyé par la coalition des sociétés
civiles et les deux grands partis de l’opposition afin de garantir une vraie démarche
consensuelle pour la recherche d’une solution réelle et durable à la crise.
GTT INTERNATIONAL GENEVE – Collectif de
la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève - Suisse
15, rue des Savoises
Genève - Suisse
C'est tout à fait vrai ce que vous déclarez !
RépondreSupprimerMERCI INFINIMENT d'être toujours très clair et d'avoir toujours dit clairement la vérité,et de toujours dire la VERITE... sur tous les points surtout en ce moment ou plutôt cette fois -ci sans crainte de dire la réalité = la vérité dont ce que demeure la plaie dont nous souffrons encore et toujours qu'est la francafrique....