jeudi 1 décembre 2011

Lettre ouverte à la Mouvance Ravalomanana


5 membres ont intégré le gouvernement non consensuel de M. Beriziky

Ihanta Randriamandranto, Olga Ramalason, Ruphine Tsiranana, Pierrot Botozaza et Roland Ravatomanga


Mesdames, Messieurs,


Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes actuellement à un stade à la fois déterminant et critique du combat qu’on a mené depuis bientôt 3 ans contre les putschistes assassins de la Démocratie. Plus que jamais, c’est à  ce moment que le peuple a besoin de leaders capables de le guider et surtout le rassurer avec une ligne politique bien définie.

Or, force est de constater que les dernières évolutions de la situation nationale laissent penser le contraire.

En effet, le choix des 5 membres sus-cités de participer, après moult tergiversations, au pseudo gouvernement d’union nationale de M. Beriziky, a suscité une incompréhension voire de l’indignation de la part des légalistes. Il a aussi, et c’est le plus grave, provoqué une confusion totale et un doute chez les militants qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Rappelons que le Président Ravalomanana, Chef de file de la Mouvance, a déclaré clairement, le 23/11/2011, que la Mouvance portant son nom ne doit participer à ce gouvernement car ni l’équité, ni l’équilibre du pouvoir, selon les termes de la feuille de route, n’a été respecté. Et pour cause, les Mouvances Zafy et Ravalomanana ont déposé une plainte auprès de la Troïka pour dénoncer ce manquement. Telle est donc la position officielle de la Mouvance.

Sans attendre la réponse de la Troïka, ces 5 personnes ont donc intégré le gouvernement de M. Beriziky sur leur propre initiative, faisant fi de la consigne du Chef de file et foulant aux pieds la discipline qui doit régir la Mouvance. Notons que cette indiscipline, que nous avons déjà dénoncée dans notre précédent communiqué, est récurrente chez les leaders. Si bien que nous nous interrogeons sur leur réelle intention de vouloir mener à bien le combat pour lequel nous nous sommes consacrés depuis le début de cette longue crise.

Ces 5 membres ont trahi non seulement la cause mais aussi la confiance des militants pro-Ravalomanana qui, eux,  restent majoritairement fidèles au Président. Ils n’ont pas été capables de résister à la recherche d’intérêt personnel et l’attrait des fauteuils ministériels pourtant conditions primordiales pour le renouveau politique à Madagascar. Une telle attitude saborde et la Mouvance et surtout son Chef de file, le Président Ravalomanana.

Par ailleurs, l’intimidation dont est victime Tojo Ravalomanana nous indigne au plus haut point. Nous savons que c’est en réalité le Président qui est visé dans cette manoeuvre pour le dissuader de retourner au pays.

Dans ce cas bien précis, la Mouvance Ravalomanana a fait preuve de légèreté et de manquement à son obligation morale au regard des valeurs sociales malagasy.  Eu égard à son statut, la Mouvance se doit de protéger l’inquiet plutôt que de le laisser se réfugier auprès d’une représentation étrangère. De plus, aucune réaction officielle n’a été exprimée pour condamner formellement les agissements des putschistes. Nous assimilons cette absence de réaction à un silence complaisant.

Bien au contraire, le chef de Mouvance M. Rakotoarivelo et son entourage se sont plutôt distingués par leur empressement de présenter une liste des membres pour intégrer les  2 assemblées (des non élus). Cette attitude témoigne de leur intérêt non dissimulé pour y siéger. Ignorant les dernières consignes du Président Ravalomanana (Intervention téléphonique Magro 29/11/2011), il passe déjà à l'étape suivante sans état d'âme et foulant aux pieds le désir et l'espérance des populations toujours en lutte


Nous rappelons que ces membres représentent à  peine, dans les 2 institutions, entre 12% et 15%  des positions qualifiées  de "strapontins", sans pouvoir (ou volonté) réel d'agir de l'intérieur comme ils le prétendent. Par contre, leur implication renforce les mensonges visant à cacher l'unilatéralisme de ce pouvoir qui sont véhiculés par Rajoelina et consorts et la France avec ses lobbies et satellites.

Aussi, afin que la Mouvance retrouve sa crédibilité et sa sérénité,
  • nous appelons les 5 membres concernés à se conformer à la dernière consigne du Président Ravalomanana (Magro 29/11/2011) sinon, la Mouvance devrait officiellement les exclure comme elle l'a fait pour les autres dissidents,
  • nous conseillons une nouvelle fois le remplacement de M. Rakotoarivelo car en tant que chef de Mouvance, il a cautionné ce ralliement et sa responsabilité est directement engagée,
  • nous invitons le peuple malagasy légaliste à continuer à faire totalement confiance au Président Ravalomanana qui, rappelons-le, reste le Chef de file incontestable de la Mouvance,
  • nous appelons le peuple malagasy légaliste, épris de justice et de liberté, à continuer sans concession le combat mené contre les putschistes et leurs alliés pour le retour du Président élu Ravalomanana.
Nous observons que les agissements politiques des leaders de la Mouvance  tout au long de ce processus tendent à servir la cause des putschistes. Nous assimilons ces agissements à des manoeuvres dignes de haute trahison envers le pays. Et que nous ne manquerions pas de consigner dans nos annales historiques.

Enfin, nous continuons à être vigilants pour la suite et ne manquerons pas de réagir lorsque les faits et les évènements l’imposent.



2 commentaires:

  1. Merci pour votre lettre, ce qui marque aussi pour votre patriotisme.Mais une seule question que je vous pose:Comment nous pouvons retourner le Pdt Marc ravalomanana sans entrer dans le gvnmt ? meme par hypocrisie.C'est le Pdt lui meme qui disait" nous pouvons entrer ,mais nous pouvons sortir,ce que nous voulons.Nous savons biens que nous sommes le grand perdant depuis (pour les partages des sièges pm,ministres cst ,ct...),mais je crois que ca va y aller après le RETOUR DU FAMEUX DADA.Merci

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  2. je le dis et le repéte:dans toutes les propositions de sortie de la présente crise,on n'a pas répondu aux vrais problèmes. On a voulu plutôt mettre la charue avant les boeufs!Demander à un dahalo après qu'il ait accompli ses méfaits,qu'il interroge sa bonne conscience et qu'il rende les biens qu'il a volés!!! Ne pensez-vous pas qu'il faut d'abord le condamner, en lui évoquant même les pires peines qu'il va encourir car il y a eu mort d'hommes et destruction de tout un village. C'est après lui avoir rendu le verdict qui le condamne au moins à la prison à perpet qu'on lui fait savoir qu'il a la possibilité d'échapper à sa condamnation s'il accepte de déposer les armes en sa possession tout en limogeant tous ses lieutenanats de guerre? Bref, qu'il négocie avec sa victime qui accepte de discuter autour d'une table ronde car ce dernier est aussi conscient que le dahalo qui l'a volé est couvert quelque part par un gros bonnet plus puissant et plus fort peut-être que la victime et qu'il n'est pas judicieux d'attaquer de front?

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".