Charles Andrianasoavina : double-révélation sur sa situation à la Réunion, l’affaire 7 février et les tentatives de corruption
Lieutenant
Colonel Charles Andrianasoavina
A
Monsieur
Le Responsable de la Ligue des Droits de l’Homme
Saint
Denis De La Réunion
Objet
: Doléance sur les agissements du régime de la transition dont
Le
Président de la Transition de Madagascar
Le
Consul de Madagascar à La Réunion
Monsieur,
J’ai
l’honneur de solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir recevoir mes
doléances contre Monsieur Andry
Nirina Rajoelina Président de la Transition de la République de
Madagascar et Monsieur Virapin
Ramamonjisoa Consul Honoraire de Madagascar à La Réunion,
Monsieur Haja
Resampa Secrétaire Général de la Présidence pour tentative
d’assassinat, tortures physique et morale.
En
effet,depuis mon refus de collaborer avec les putschistes dont MOI-MÊME en
faisais partie et mon refus de cautionner les ASSASSINS du 07 Février 2009, on a
tenté de m’intimider, de me corrompre et de m’éliminer ; ma vie ainsi que celle
de mes proches sont menacées constamment jusqu’à présent.
J’ai
été détenu à la Maison de force de Tsiafahy depuis le 26 Novembre 2010 pour
tentative de coup d’état après l’affaire BANI à Ivato.
Dès
le début de ma garde à vue ,des hommes de la présidence ont contacté mon
frère Charlot
Ratovonirina et mon oncle Roland
Ranaivo leur demandant de me conseiller d’accuser le Général Raoelina
comme responsable de la tuerie du 07/02/2009 contre ma liberté, proposition que
j’ai refusée qui m’a valu ma situation actuelle.
Sans
parler des conditions de détention, j’ai subi des insultes quotidiennes et je
sens une fatigue progressive, inhabituelle et je me sentais de plus en plus
faible comme si on m’empoisonnait.
Pendant
cette période, trois tentatives de corruption ont été essayées :
-
Le premier avant mon instruction au Tribunal d’Anosy, des éléments du FIS dont
l’officier de police Mahery sur ordre du Président de la transition disait-il me
demandant toujours d’accuser le Général Raoelina comme responsable du massacre
du 07/02/2009, contre ma liberté et ma nomination à un Poste en France.
-
Le deuxième, toujours sur ordre de la présidence, le lieutenant ZO du
FIS PROPOSE MA LIBERATION ET UN POSTE A L’EXTERIEUR si je fais paraître un
démenti sur l’aveu écrit concernant le déroulement du coup d’état de Mars
2009.
-
Le 13 Août 2011 vers 15 h, Mr Virapin
Ramamamonjisoa à l’époque Ministre dans le gouvernement de transition
me transmet un message venant directement de Mr Andry
Rajoelina qui avait promis de me libérer si j’accepte d’occuper un
poste à responsabilité à la chancellerie de Madagascar à Paris.
Il
avait promis aussi d’emmener avec moi toute ma famille ainsi que ma soeur qui
s’occupe de mes trois enfants et que cette dernière aura un travail. Le rendez
vous était prévu à l’Aéroport International d’Ivato le jour de départ plutôt par
un vol ce nuit, dès que j’aurai accepté leur offre. Heureusement pour moi qu’un
membre de la famille lui-même inspecteur pénitentiaire m’avait prévenu qu’en
fait il s’agit d’un piège pour M’ELIMINER qui sera justifié par une tentative
d’évasion.
Par
ailleurs j’avais posé comme condition la libération de tous les prisonniers
militaires.
Je
suis de plus en plus fatigué et l’administration pénitentiaire refuse à ma
famille de me rendre visite en leur racontant que je suis devenu fou et
dépressif et pour eux, la solution c’est de m’envoyer ma copine c’était le
11/12/2011. Cette dernière en me voyant dans un état léthargique a prévenu mon
frère Charlot.
Le
13/12/2011, il a fait toutes les démarches afin de me transférer à l’Hôpital
Universitaire d’Antananrivo.
J’ai
été transféré avec difficulté car mon frère est arrivé le matin à 8h à la maison
de force de Tsiafahy et l’autorisation n’a été confirmée que vers 15 heures donc
avec un retard de 7 heures où j’aurai pu décéder.
Il
est certain que j’ai subi des agressions physiques pendant cette période de
perte de connaissance ce qui a été confirmé par les examens complémentaires
médicaux effectués à la Réunion.
Arrivé
à l’Hôpital, mon frère me racontait que malgré mon état comateux, des pressions
émanant de la Présidence et de La Ministre de la Justice Razanamahasoa Christine
obligent les médecins à me renvoyer en prison, ce qui signifie ma mort certaine,
mais ces derniers ont refusé et m’ont transféré à l’HJRA où j’ai subi la
première de mes cinq interventions ainsi qu’un drainage (évacuation de liquide
ou du sang dans le poumons) effectué par le Pr Fidison.
Malgré
tout cela, mon état s’empirait et c’est sous la pression des officiers de ma
Promotion et de quelques hommes politiques que mon évacuation a été acceptée par
la Présidence de la transition et le Ministère de la santé qui se sont engagés à
prendre en charge tous mes frais ainsi que les moyens financiers de subsistance
de mon accompagnateur qui est mon frère.
Au
départ l’évacuation est prévue pour Maurice mais pour des raisons que nous
ignorons, le pilote d’Assistance plus refuse d’y aller et qu’après avoir demandé
l’avis de ma famille le transfert à la Réunion a été décidée.
Entre
temps, mon procès s’est déroulé me condamnant à des travaux forcés à perpétuité
par contumace.
Le
17/12/2011, j’ai été admis au CHU de Saint Denis pendant 5 mois jusqu’au
16/05/2012, d’abord en Réanimation pendant plus de 2 mois puis en chirurgie
digestive où j’ai subi deux interventions sur l’abdomen et une partie du
thorax.
C’était
des périodes très difficiles pendant lesquelles, j’étais entre la vie et la
mort.
En
Mars 2012, les Médecins du CHU souhaitent me transférer à l’Hôpital Val de grâce
mais l’Etat Malagasy n’a pas voulu payer la somme de 20 000 euros montant du
transfert par le SAMU et la caution demandée par l’Hôpital parisien.
Après
plus de 5 mois d’hospitalisation, on m’a envoyé en convalescence pour 2 mois au
Groupe Hospitalier Est Réunion (GHER) à Saint André où des complications sur mes
pieds sont apparus.
Les
problèmes financiers commencent à apparaître.
En
effet, des lettres de l’administration hospitalière me demandent de régler mes
factures d’hospitalisation d’un montant de 325 416 euros pour le CHU de Saint
Denis et de 24 053 euros pour le GHER.
Nous
avons sollicité le Consulat de Madagascar qui nous répond que ce n’est pas de
leur ressort et que c’est la Présidence et le Ministère de la santé qui en sont
responsables.
Des
courriers ont été adressés à ces institutions mais aucune réponse de leur part
et du coup mes frais d’hospitalisation n’ont pas été réglés.
Il
se trouve que la dégradation de l’état de mes pieds nécessitent une nouvelle
intervention chirurgicale. Mais n’ayant pas de couverture sociale ni de
réactualisation de la prise en charge et avec des factures impayées j’ai hésité
à rentrer. Mais les chirurgiens respectueux de leur déontologie m’ont opéré
malgré mon insolvabilité et nous en mis en contact avec les assistantes sociales
pour trouver une solution.
Ma
demande de moyens de subsistance auprès de l’Etat Malagasy n’a pas été
considéré.
Les
moyens de subsistance attribué à mon frère sont payés selon la bonne volonté du
Consul Ramamonjisoa
Virapin ; ils sont payés avec plusieurs semaines de retard nous mettant
dans des situations dramatiques telles que je suis dans l’impossibilité de payer
le prix du transport en commun.
D’ailleurs,
mon Médecin traitant m’a déconseillé le transport publique compte tenue du
risque d’infection, de ma fragilité et du fait que je me déplace avec un
déambulateur ou avec deux cannes béquilles.
Malheureusement,
n’ayant pas les moyens fmanciers nécessaires ni de prise en charge en bonne et
due forme je suis obligé et ne peux me déplacer qu’en bus tous les jours vers le
CHU de Bellepierre soit pour effectuer mes soins quotidiens soit pour mes suivis
avec les autres spécialistes.
Mon
frère a contacté le Secrétaire Général de la Présidence, Haja Resampa, lui
suppliant de nous aider. Il a promis de nous octroyer 100 000 euros à condition
que je ne divulguerai pas des secrets sur le coup d’état de 2009 et le massacre
du 07 Fevrier 2009 et dans le cas contraire je serai immédiatement rapatrié et
emprisonné à la Maison de Force de Tsiafahy ou la menace de s’attaquer à mes
proches.
D’ailleurs,
il a déjà menacé de rapatrier mon frère qui travaille au foyer Malgache de
Cachan à Paris.
Les
assistantes sociales de la commune ont fait les démarches pour une demande
couverture sociale et nous ont demandé de constituer un dossier. Il nous
manquait un extrait d’acte de naissance et nous avons ramené une copie d’acte
d’état civil traduite en français nécessitant seulement le visa d’une autorité
compétente en l’occurrence le Consulat de MADAGASCAR mais Mr Virapin
Ramamonjisoa a refusé sous prétexte qu’il doit se référer au Ministère
de la justice Malagasy. Du coup, mon dossier incomplet n’a pas pu être
traité.
Mon
frère à Paris a fait la demande auprès de l’Ambassade de Madagascar à Paris et
on lui a délivré le document.
L’état
de mon pied s’est encore dégradé avec une infection quasi inguérissable et j’ai
du subir une nouvelle intervention chirurgicale le 30/10/2012 toujours sans
couverture sociale ni prise en charge.
A
ma sortie d’Hôpital j’ai reçu la facture de ma précédente hospitalisation en MON
NOM PERSONNEL D’UN MONTANT DE 45 830 euros que je ne pourrai jamais honorer
étant donné que je suis complètement démuni et j’attends avec appréhension
encore la facture de la dernière hospitalisation du 27/09/2012.
Enfin
je tenais à signaler le fait rapporté par mon père qui s’est déroulé à Manakara
le 29/03/2012 : LE PRESIDENT DE LA TRANSITION ANDRY
NIRINA RAJOELINA A RECU MON PERE A L’HOTEL MAGNEVA SEUL ET REFUSANT
TOUT TEMOIGNAGE : «
IL A CONSEILLE A MON PERE DE ME RAISONNER AFIN DE NE PAS DIVULGUER DES SECRETS
DU COUP D’ETAT DE 2009 ET DU MASSACRE DU 07 FEVRIER 2009 CONTRE DES SOMMES
D’ARGENT ENORME, DE MA LIBERATION SANS CONDITITION ET MA NOMINATION SUR UN POSTE
INTERESSANT A L’EXTERIEUR ». Mon père a refusé toutes ces offres. En plus
il a le culot de mentir en disant que ma peine a été plus que sévère car le
magistrat en charge du dossier était proche du régime de RAVALOMANANA.
En
conclusion, je suis un détenu politique mais je suis un homme.
Même
si j’ai commis des actes, répréhensibles vis à vis de mon pays, dont je serai
prêt à assumer les conséquences je ne mérite pas d’être traité de telle façon.
Entre les tortures physiques, toutes les tergiversations retardant ma prise
prise en charge alors que j’étais à l’article de la mort, tous les plans
machiavéliques afin de m’éliminer physiquement, toutes les tentatives de
corruptions et de pressions morales à mon égard et vis à vis de mes proches,
toutes les manipulations et les chantages et le blocage à tous les niveaux de
l’instance dirigeante de la transition, dont j’étais victime je ne pourrai plus
me taire.
Avant
mon incarcération j’étais en très bonne santé et pesais 82 kilos et actuellement
je ne pèse plus que 62 kilos avec des séquelles à vie dont des mutilations de
mes orteils et que dorénavant je devrai prendre des médicaments à vie.
Trois
ans de souffrance morale pendant lesquelles je n’ai pas vu mes enfants où chaque
nuit je n’arrive pas à dormir craignant le pire pour les miens avec le problème
de mes factures d’hospitalisation impayées en mon nom, et toujours dans
l’incertitude de guérison définitive.
Je
vous prie de condamner vivement L’INSTANCE DIRIGEANTE DE LA TRANSITION A
MADAGASCAR DONT LE PRESIDENT ANDRY
NIRINA RAJOELINA, LE SECRETAIRE GENERAL DE LA PRESIDENCE HAJA
RESAMPA ET LE CONSUL RAMAMONJISOA
VIRAPIN.
De
tels acharnements sur ma personne est tout simplement dû au fait que je ne
partage plus leurs opinions.
Aussi
après mure réflexion j’ai décidé de dévoiler la vérité au PEUPLE MALAGASY et à
LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE afin que ce régime soit dénoncé et sanctionné.
Saint
André le 05 Novembre 2012
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Révélations
sur l’affaire 7 février et l’affaire BANI.
Je
soussigné, Charles
Andrianasoavina, né le 27 Juillet 1968 à Manakara
Fils
de Charles
Ramanantsoa et de Moma
Suzamie Adeline
Officier
d’active dans l’armée Malagasy portant le grade de Lieutenant Colonel dans le
corps du 1er Régiment de Transmissions et de Services et détaché à l’EMGAM (Etat
Major Général de l’Armée Malagasy), ne souffrant d’aucune maladie psychiatrique
pour ainsi dire saint d’esprit, sans aucune
contrainte
ni corruption décide après mure réflexion par la présente de dévoiler au Peuple
Malagasy et à la Communauté Internationale les faits auxquels j’ai assisté sur
le coup d’état de Mars 2009, l’aifaire BANI et le rapport d’expertise concernant
la tuerie du 07/02/2009.
Je
précise qu’au cours de mes longs mois d’hospitalisation, je n’ai jamais été vu
ni par un Neurolgue ni par un neuropsychiatre encore moins par un
Psychiatre.
J’avoue
que je faisais partie de ceux qui ont participé activement aux manoeuvres de
déstabilisation depuis Janvier jusqu’à la prise du pouvoir le 17 Mars 2009 en
précisant d’emblée que le commanditaire de ce coup d’état est le Président de la
Transition actuelle Andry
Nirina Rajoelina.
Je
reconnais la gravité de telle déclaration mais ayant perpétré un acte
répréhensible vis à vis de mon pays je suis prêt à en assumer les
conséquences.
Il
a été convenu entre Monsieur Rajoelina et moi-même avant de perpétrer notre acte
que la transition ne dure pas plus de 24 mois.
J’ai
contraint Monsieur Rajoelina à signer l’accord de Maputo mais qu’il ne l’a pas
du tout appliqué
Par
ailleurs, j’ai appris que le massacre du 07 Février a été exécuté par des
éléments du Commandant Lylyson René. J’ai manifesté mon indignation à Monsieur
Rajoelina qui m’a simplement répondu que c’est le prix à payer.
Lieutenant
Colonel Charles
Andrianasoavina
AFFAIRE
MASSACRE DU 07 FEVRIER D’AMBOHITSIROHITRA
Saint
André le 05 Novembre 2012
Vu
la fonction que j’occupais au sein de l’Etat Major Général de l’Armée
Malagasy,
Vu
ma proximité directe avec le Président de transition,
Tous
les documents stratégiques d’ordre militaire et de sécurité transitaient à mon
bureau
Concernant
la tuerie d’Ambohitsirohitra du 07 Fevrier 2009 je persiste, confirme et signe
que la déclaration du Lieutenant Colonel de la Gendermerie Rabe
Jules, Directeur d’Enquête au sein de la Commission Nationale Mixte
d’Enquête (CNME) au moment des faits sont vrais.
En
effet , il n’est pas nécessaire d’être un expert en balistique pour conclure que
des impacts de balles sur la façade avant de la clôture du palais présidentiel
d’Ambohitsirohitra ne peut pas venir de tirs provenant de l’intérieur du palais
et lors cette expertise j’étais présent sur le lieu.
Par
ailleurs, le Commandant René
Lylison de Rolland Urbain, au moment des faits adjoint du commandant de
Groupement de Gendarmerie de Tsiroanomandidy était présent à Antaninarenina le
07 fevrier 2009 avec des gendarmes armés ne faisant pas partie de l’EMMONAT;
Ces
éléments armés commandés par le commandant Lylyson se sont postés dans tous les
bâtiments entourant le Palais d’état d’Ambohitssorohitra : Ex Siège du PSM,
Trésor Publique, Ministère des Finances et Hôtel du Louvre et ont tiré sur les
Manifestants par derrière et de flanc expliquant les impacts découverts sur la
façade avant de la Clôture du palais.
Le
Dimanche 08 Fevrier ce même Commandant Lylyson a été aperçu de bonne heure (vers
6 heures ) à Anosy, roulant à vive allure direction Ouest comme pour rejoindre
son groupement à Tsiroanomandidy.
Ainsi
au vu de tous ses éléments, l’accusation contre le Président Ravalomanana d’être
à l’origine de ce massacre n’est que pure calomnie pour le discréditer vis à vis
du peuple Malagasy et de la Communauté internationale.
Lieutenant
Colonel Charles
Andrianasoavina
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