mardi 6 novembre 2012
Spécial SUD Gazety taratra, opération Tandroka
Résumé en français (traduction libre du malgache)
Article du quotidien malgache « TARATRA » du 05 Novembre 2012 (en bas de ce résumé)
Un journaliste a été envoyé pour enquêter dans le Sud .
ECHO DES FORCES DE SECURITE
Pour les forces de sécurité, les objectifs sont atteints .
L’opération « TANDROKA » ( Corne en malgache) arrive à son terme. Elle a vu 350 hommes à l’oeuvre, dont 79 qui étaient vraiment au front, de plusieurs régiments, conduits par le Général Iamy Radafy.
Ils remontent après demain sur la capitale et Tuléar.
Le compte rendu sera bientôt fait mais par les médias officiels, les déclarations fusent : » Nous avons anéanti les malaso (bandits) et leurs villages sont en quarantaine désormais. » Des armes d’une violence élevée ont été utilisées pour cela.
Le sieur Remenabila qui était l’un des objectifs , n’a pas encore été attrapé.
CONSTATS
21 villages composés de quelques 400 toits ont été anéantis par le feu. Les habitants , dont les bébés et les femmes enceintes ont été obligés de se réfugier dans la forêt. Le paludisme et la toux sévissent actuellement . Les animaux d’ élevage ont tous été tués. C’est humainement insoutenable.
NOUVELLES DISCORDANTES
Les nouvelles émises officiellement et qui sont transmises dans la capitale, sont contredites par les propos des habitants qui veulent bien s’exprimer : il en est ainsi des Alarongony (littéralement forêt de drogue). Certains militaires ont violé les tombeaux d’une ethnie dénommée Zafindravala et ont emporté les ossements, sans que personne ne sache ce qu’ils en ont fait.
Il y a aussi des actes de violence qui ne sont pas cohérents avec la situation. C’est ainsi qu’un Roi traditionnel âgé a été agressé violemment et se trouve actuellement entre la vie et la mort.
ECHOS DE LA POPULATION : désespoir total
Les habitants qui sont dans la détresse la plus extrême ( mot-à-mot : ont perdu leur âme alors qu’ils sont encore en vie) demandent de l’aide d’urgence à l’Etat central pour la reconstruction de leurs toits, les semences perdus dans les incendies, ect…
Les habitants qui s’expriment déclarent qu’ils n’avaient nullement l’intention de fuir . Il n’y a même pas eu d’enquête préliminaire sur l’existence des malaso.
Les forces de l’ordre ont fait pire que les malaso (bandits) : « Les militaires ont été envoyés pour la sécurisation et malheur, dès qu’ils sont rentrés dans les villages, ils ont tiré tout de suite, utilisé des grenades et des canons, et nous avons du fuir, » rapporte une mère de famille.
« Nous les aurions considérés comme des représentants de l’Etat s’ils étaient rentrés calmement . Ils pouvaient enquêter, surtout au niveau des hommes. Nous pouvions coopérer avec eux si nous avions des malaso chez nous. Rien de tout cela, dès qu’ils ont ravagé les villages, ils sont partis. » , déclare ce père de famille habitant le village d’Amboadenlaky composé de 26 toits. »
Les forces de l’ordre n’ ont jamais rendu compte officiellement ou informé des sinistres et de ce que la population a enduré. Ils se sont contentés de parler de dire que les villages brûlés étaient des refuges des bandits.
(fin du résumé).
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Arretez le carnage
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