Lettre ouverte à la communauté internationale
Nous condamnons les actes de provocation répétés de
la France envers les Malagasy
Toutes les solutions de sortie de crise
proposées jusqu’ici ont été sabotées par Rajoelina sur les conseils en coulisse
de la France et ce, depuis le premier Sommet de Maputo en 2009.
En effet, une fois de plus, la France
via son nouvel Ambassadeur à Madagascar, François Goldblatt, réagit de manière contradictoire face aux communiqués de
la SADC (du 16 janvier 2013) et de l’Union Européenne (du 19 janvier 2013). Ces
derniers, comme la Communauté Internationale, ont conditionné, à raison, le
financement de la préparation des élections à l’application intégrale de la
feuille de route.
Or, les propos tenus par le nouvel
ambassadeur -lors de la présentation de sa lettre de créance- sonnent comme une
provocation et mettent en pleine lumière le soutien de la France aux
putschistes en:
- gardant le Président Ravalomanana en exil
contrairement aux stipulations de l’article 20 de la feuille de
route,
- mettant à disposition des putschistes un
financement de 11,9 Millions d’euros pour organiser une mascarade
d’élection qui ne sera ni libre ni transparente et encore moins acceptable
pour les Malagasy.
Nous rappelons qu’en l’espace de quatre
ans, le régime putschiste et criminel a mis Madagascar dans une situation
chaotique indescriptible où règnent :
- une misère extrême où 77% des Malagasy vivent, ou
plutôt survivent dans la pauvreté, selon le magazine Forbes ;
- une insécurité généralisée, de nuit comme de
jour, où les malfaiteurs utilisent de plus en plus des armes de guerre,
- des violations graves et répétées des droits de
l’homme avec les intimidations et assassinats d’opposants
- des pillages permanents des richesses
nationales par des trafics à grande échelle en tout genre en particulier
les bois de rose, espèce endémique à Madagascar.
Aussi, nous tenons solennellement à
avertir la Communauté Internationale que le peuple Malagasy ne
reconnaitra aucune élection tant que la feuille de route n’est pas appliquée
dans son intégralité et notamment:
- le retour immédiat de tous les exilés
politiques sans exception SURTOUT le Président Ravalomanana et ce,
conformément aux stipulations de l’article 20 de la dite feuille de
route,
- la réouverture effective de toutes les stations
radio et audio-visuelles,
- la libération de tous les prisonniers
politiques,
- le respect des droits civiques et politiques de
tous les Malagasy sans exception.
Au vu de tous ces éléments,
- nous dénonçons avec vigueur les ingérences et
les manœuvres insidieuses de la France autour de cette sortie de crise,
- nous demandons formellement à ce que la
France, étant donné ses intérêts économiques à Madagascar, soit
exclue avec effet immédiat du processus de sortie de crise,
- nous demandons le soutien de l’Union Européenne
et de la Communauté Internationale pour l’application des sanctions
individuelles à l’encontre de tous les acteurs qui manœuvrent délibérément
contre la sortie de crise.
Genève, le 25 janvier 2013
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Mila mihetsika isika malagasy fa tsy hijanona @ izao fotsiny
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