Courrier d’un lecteur du "Le Quotidien" de La Réunion (édition du 26 mai 2013)
M. Fabius, je me permets de vous écrire pour vous faire signifier mon indignation étant citoyen Français jouissant de la binationalité de la récente prise de position honteuse frisant l’hypocrisie du gouvernement de gauche concernant le processus électoral à Madagascar. Elle traduit incontestablement la poursuite inavouée du dogme de la « FrançAfrique » et faisant le jeu de l’attitude partisane et insultante des Etats-Unis depuis le début de la crise. Ce n’est un secret de polichinelle : Paris a son « homme » pour ces élections.
Quand on constate la réaction virulente de la France face à la décision de l’ONU sur la décolonisation de la Polynésie, on ne pouvait que rester de marbre sur une soit-disante « ingérence inacceptable » et faire abstraction du droit élémentaire du peuple malgache à choisir librement ses dirigeants. Et on ne finit pas de ressasser la France pays des droits de l’homme. La réalité il y a violation flagrante du principe à ce qu’un pays indépendant applique la démocratie. Ce chantage de la communauté internationale est indécent. Je persiste à croire qu’à terme on finira par reconnaître la décision de la cour électorale spéciale à Madagascar comme « intelligente » vu le contexte politique même s’il y a eu irrégularités et non respect de l’état de droit.
Sur le fond vous n’êtes pas sans savoir que l’Union africaine et la SADC n’ont fait aucune objection quand un vrai « putschiste » s’est présenté à l’élection présidentielle en Mauritanie et qu’au Kenya le président élu est sous le coup éventuel d’une condamnation de la CPI.
L’organisation internationale de la Francophonie, par les propos contre-productifs de son président, va contribuer au déclin du rayonnement de la langue et de la culture française dans le monde. Dans leur conscience la majorité du peuple malgache n’acceptera jamais qu’on piétine sa souveraineté nationale et ses institutions. Mais je vous rassure face à un rejet de cette nouvelle forme de néocolonialisme les Malgaches ne procéderont jamais à des actions extrêmes comme les attentats type ambassade à Tripoli. Déjà ils exprimeront leurs frustrations par un choix sans appel dans les urnes si la configuration actuelle de la liste des candidatures demeure.
Les intérêts géopolitiques et financiers de la France seront en péril dans cette vision prônant la politique à « courte vue ». Dommage pour nos liens historiques car on pousse mon pays et sa fierté à se tourner tôt ou tard dans un rapport gagnant-gagnant vers des puissances économiques émergentes. L’enjeu c’est la richesse potentielle en sous-sol et autres.
Sans ambages, j’accuse donc la politique étrangère de la France par le truchement d’un report probable de la date des élections de vouloir perpétuer la crise à Madagascar au détriment des 22 millions de Malgaches qui s’enlisent dans une pauvreté inadmissible.
A quand donc la vraie justice?
RépondreSupprimerDéjà et dans bon nombre de société privée, des salariés de même niveau compétence n'ont pas le même traitement de salaires et avantages.
Mitterand était ministre des colonies en son temps.
RépondreSupprimerC'est toujours le "Pacte colonial" qui régit les relations franco-africaines et malgaches et se perpétue actuellement. Tout résulte de ce scandaleux pacte qui a consacré le continent africain comme esclave de la mère-patrie. En Ont-ils conscience ces pantins serviles qui vendent et trahissent à tout va leur patrie ? Il faut les ELIMINER !!
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