Malagasy Mandresy, Madagasikara
Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner
Malagasy People. Free Madagasikara
Lettre ouverte
à la SADC et à la Communauté Internationale
Laissez les Malagasy choisir leur Président
D’abord, nous voulons exprimer notre stupéfaction
après la décision de la SADC de demander aux trois candidats, Mme Lalao
Ravalomanana, Mrs Didier Ratsiraka et Andry Rajoelina, de retirer leur candidature
à l’élection présidentielle « afin d’éviter des troubles ». La
démarche est pour le moins curieuse et diplomatiquement incongrue pour gérer une situation aussi
complexe que celle que connaît Madagascar.
Nous constatons, en outre les faits suivants :
- Rajoelina a rompu son engagement
solennel de ne pas se présenter à l’élection présidentielle mais aussi déposé
tardivement sa candidature,
- La CES est rendue complice en validant
cette candidature tardive et perd de fait toute sa crédibilité,
- la SADC est sortie de son rôle d’arbitre en
s’arrogeant le droit de demander à Mme Lalao Ravalomanana et à M. Didier
Ratsiraka de retirer leur candidature. Une telle décision "partisane"
dans
un contexte politique très tendu est jugée comme une véritable provocation
pour les légalistes,
- M. Chissano lui-même a reconnu
l’existence d’irrégularités commises lors des opérations de validation des
candidatures, mais il s’est contenté de constater,
- La SADC entre dans un processus anti-démocratique car elle met en œuvre une
machination visant à éliminer des candidats à la course à la magistrature
suprême notamment Mme
Lalao Ravalomanana
- les
derniers évènements prouvent, sinon l’incapacité patente de la SADC à
résoudre la crise malagasy, au moins sa complaisance manifeste vis à vis
des putschistes.
Au vu de ces éléments, seul le
dialogue entre Malagasy permet une issue à la longue crise actuelle. Notre
reconnaissance va donc à la FFKM d’avoir pu concrétiser et mener à bien cette
concertation nationale tant attendue.
En effet, des ateliers de travail à
travers tout le pays ont réuni une large représentation nationale avec la
participation de plus de 230 entités de la société civile, des autorités
religieuses, des syndicats des grands corps, des groupements socio-économiques
et de partis politiques. Leur travail a abouti à l’adoption d'une Résolution commune
présentée ce dimanche 5 mai 2013.
Les recommandations issues de cette Rencontre
sont en grande partie en cohérence avec les mesures d’apaisement attendues par
le peuple Malagasy, notamment:
- la libération de tous les prisonniers politiques,
- l’ouverture de tous les médias,
- et le retour de tous les exilés politiques y compris surtout le
Président Ravalomanana.
En outre, le remaniement ou la révision des
institutions chargées d’organiser et de suivre le processus électoral est une
mesure qui s’impose compte tenu des récents manquements graves dont a fait
preuve la CES avec la scandaleuse acceptation hors délai de la candidature de
Rajoelina. C’est déjà la preuve évidente que cette dernière est aux ordres du
chef putschiste et perd toute crédibilité de neutralité pour le reste de sa mission.
La CENIT non plus n’est pas en reste
avec les nombreuses irrégularités commises presque quotidiennement (listes
électorales entachées de fraudes massives).
Rappelons que nous avons, à maintes
reprises, dénoncé le caractère faussement indépendant et impartial de toutes
ces institutions.
Le report des élections devrait
permettre de créer les conditions favorables pour des vraies élections
démocratiques et acceptées par tous, ce qui est loin d’être le cas actuellement
où le contexte n’est pas du tout apaisé et Rajoelina règne toujours en maître avec
sa méthode de voyou.
Nous demandons également l’application
urgente et concrète de ces recommandations avec un échéancier bien précis, y
compris notamment le retour du Président Ravalomanana, figure incontournable
pour une sortie de crise réussie.
Par ailleurs, nous exigeons de la Communauté
Internationale en général et de la SADC en particulier de:
- cesser
de prendre en permanence en otage le peuple Malagasy,
- rester
dans son rôle de médiateur avec l’objectivité qui s’impose,
- strictement
respecter le choix du peuple Malagasy,
- appuyer
et accompagner par tous les moyens cette démarche consensuelle nationale
qui est un bel exercice de démocratie de la part d'un peuple épris de
justice, et sans esprit partisan,
- cesser
toute tentative ou manœuvre destinée à évincer la candidate de la mouvance
Ravalomanana,
- ne pas cautionner cette mascarade d’élections destinée tout
simplement à légitimer les putschistes,
Les conditions pour une bonne sortie
de crise ne sont point réunies actuellement, il est donc urgent de mettre en
place un contexte apaisé, préalable des élections transparentes, démocratiques
et acceptées par tous. Car une mauvaise sortie de crise conduira inévitablement
vers un nouveau cycle d’instabilité.
Genève, le 13 mai 2013
GTT INTERNATIONAL –
Collectif de la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève – SUISSE
Destinataires :
SADC
UA
UE
Parlement
Européen
ONU
Autorités
françaises
Représentations
étrangères
Voilà ce qui arrive à partir du moment où toutes solutions depuis le début en 2009 sortent du cadre légal cad anticonstitutionnel. Cela veut tout simplement dire que nous sommes tous des INCOMPETANTS (Nationaux et internationaux). Pour les internationaux, ceux-ci en Afghanistan, Irak, Lybie, etc.., imposent l'instauration de ce qu'ils appellent "la démocratie" et avec les armes s'il le faut. A Madagascar où la démocratie avait régné , ils cautionnent des putschistes dont toutes les actions menées sont anti-démocratiques depuis le début.
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