17 mars 2009 : le maire d’Antananarivo s’empare, avec
des
complices avides de pouvoir, des rênes de l’Etat à Madagascar
après avoir
organisé une série d’opérations insurrectionnelles sanglantes
et destructrices.
Quelques mois plus tard, après avoir suspendu la constitution
ils violentent et
bousculent institutions réduites à la soumission et population
sous le joug
pour faire adopter, moyennant manipulations pseudo-juridiques
et tours de
passe-passe politiques, une prétendue nouvelle constitution
pour une non moins
chimérique IVème République. Le tout sans légitimité populaire
ni légalité.
L’ensemble est prestement adoubé par une Haute Cour
Constitutionnelle
qui n’a ce nom que parce qu’il figure au fronton de
l’institution alors même
que ses membres, à commencer par son président, se couchent
sur les principes
dont, pourtant, ils ont la garde et qu’ils ont le devoir
d’imposer. Que dire,
pour ce qui la concerne, de cette masse de généraux ployant
soudainement sous
de lourdes étoiles vite acquises, qui jouent les forts en
gueule pour entraîner
des troupes entières sans conscience dans des opérations
destinées à
impressionner et à terroriser pourvu qu’elles aboutissent à
satisfaire les
usurpateurs ? La Justice n’est pas en reste puisque sous la
baguette d’une
ministre théoriquement en charge de la garde des sceaux,
parquetiers et juges
s’empressent de dévoyer les règles élémentaires pour trancher
dans le vif,
pourvu que la célérité soit assurée.
Mais, la pratique constante de la forfaiture, dont
l’évocation des
autres manifestations sur le plan interne serait trop longue, ne s’arrête point là. En
effet, sur le plan
international elle ne brille pas moins par sa gravité. Les
accords conclus sous
l’égide de la communauté internationale à Maputo à deux
reprises, ceux
d’Addis-Abeba et de Gaborone, lesquels mettaient en place dans
de pénibles
conditions les institutions d’un régime de transition devant
au moins sauver
les apparences, sont immédiatement violés par les mêmes
usurpateurs de pouvoir.
L’obstination de cette communauté internationale à vouloir
leur donner des
habits présentables relève d’autant plus d’une naïveté
coupable que, ici
également, la constance de la forfaiture à ce degré de gravité
atteint
l’intolérable.
Passons sur les multiples reniements de la parole
donnée et sur les
parjures allègrement commis par celui-là même qui n’hésite pas
même à endosser
les habits, les parures et le cérémonial autrefois dévolus aux
souverains de
l’époque royale. Lui et ses soutiens ne s’embarrassent plus de
rien pour se
parer des attributs de la souveraineté nationale pour braver,
voire narguer,
cette même communauté internationale en violant conventions,
accords et
engagements internationaux. L’avant dernière en date est la
décision du
putschiste en chef de se présenter à l’élection présidentielle
prévue en
juillet 2013, ce en dépit de son renoncement solennellement
acté par la
communauté internationale quelques mois auparavant, ses autres
soutiens faisant
de même alors même qu’ensemble ils sont sanctionnés
individuellement par cette
même communauté internationale dès février 2010, et que la
règle impérative et
d’application immédiate à tirer des textes référentiels
partagés par tous au
sein de la communauté des nations est d’interdire à tout
auteur de coup d’Etat
de se présenter à une quelconque élection.
La réalité qui crève les yeux est que cet homme, Andry
Rajoelina, et
ses soutiens ont toujours manœuvré pour confisquer à jamais le
pouvoir à leur
seul profit. Dans cette finalité, ils manoeuvrent aujourd’hui
pour faire
capoter le calendrier électoral et pour forcer les évènements,
l’objectif
immédiat étant, avec l’aide d’une armée qui a perdu tout sens
de l’honneur, de
créer les conditions d’une situation d’urgence justifiant leur
maintien afin de
rétablir l’ordre – c'est-à-dire leur « ordre » - !...
Devant de telles évidences, devant de tels traitements
vexatoires,
devant de telles violations et inconséquences, devant un tel
déferlement
d’irresponsabilités répétées, face à de tels fauteurs de
troubles, autant de
manquements et d’actes qui sont constitutifs des pires
incriminations, comment
imaginer un seul instant que la communauté internationale
n’ait pas conscience
de servir involontairement de caution de par sa pusillanimité
?
Une réaction rapide – que dire ? sans délai ! - de sa
part
est requise. A défaut, l’Histoire retiendra que la communauté
internationale a
cautionné à Madagascar un coup d’Etat permanent. Ceci devrait
éveiller chez
certains une réactivité plus grande encore, avec l’urgence de
la conscience, en
espérant qu’elles en appellent à leur propre souvenir ; nous
voulons
parler de cette France prompte à adopter la posture du Juste.
Alors, qu’elle se
souvienne, en ces temps de l’alternative socialiste, de la
formule célèbre d’un
certain François Mitterrand qui, voulant pourfendre le
magistère gaullien,
pointait d’un doigt réquisitorial un « Coup d’Etat
permanent ».
Rabesaina
Rajoelina a confiance. 1°) L'armée française n'est-elle pas présente actuellement au Tampoketsa? 2°) Qui empêchera cette armée d'intervenir si Rajoelina risque de perdre cette place qu'il a conquise par le coup d'état?
RépondreSupprimerNous savons que Rajoelina est un habitué des coups de force sanglants: coup d'état et plusieurs victimes dans la capitale, massacre de la population dans le Sud, tuerie de lycéens dans le Nord!
La présence actuellement d'une armée française en manoeuvre au Tampoketsa rassure Rajoelina.
Et il en profite pour faire tout ce qu'il veut.
la SADC a vraiment déçu le peuple malagasy.Au début,ces membres voulaient vraiment sortir Madagascar de la crise politique, mais ils ont changer de comportement et maintenant c'est eux cautionnent Andry Rajoelina et ces complices. On se demande pourquoi cette revirement? Ils ont peut etre reçu de ce gouvernement putchist quelques kilos de précieuses ou des terrains miniers.On sait pertinemment que Simao et ce Salamao, ont échoué pour sortir le pays de la crise. Pourquoi, on les envoie à Madagascar.
RépondreSupprimerEt là ils veulent que Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka se retirent de la course à la présidentielle. Qu'est-ce qu'elle fait? Elle devrait retourner au pays longtemps, mais ce gouvernement de putchist qui la empecher de revenir.Alors tout les putchists tel que Monja ROANDEFO, Lahiniriko, Rolland Ratsiraka et consort ont le droit de se présenter.
De plus, la SADC veut à tout pris que l'election eu lieu à la date prévu. Alors, les radios qui ont été fermer et piller par ce gouvernement ne sont pas encore ouvert.
Rajoelina jusqu'à maintenant reste à la tete du pouvoir, et à dejà sa campagne médiatisée par le media national, en utilisant les employés de l'etat et le budget de l'etat en faisant des donations au quartiers défavorés.
La SADC ferme les yeux devant toutes ces irrégularités . C'est la SADC et ce gouvernement qui ne veulent pas sortir Madagascar de la crise. On en a marre!