ettre ouverte à Son Excellence, Monsieur Joachim Chissano,
Maintenant quatre ans que le peuple malgache vit dans une situation
d’incertitude et de frustration permanente. Ceci à cause d’une crise
politique engendré par un acte, dont nous sommes tous d’accord, non
démocratique et indigne par rapport à notre millénaire. Quatre ans aussi
maintenant que tout le monde, nationaux et internationaux, essaient en
vain d’apporter chacun ses contributions pour mettre fin à cette
situation et faire revenir le pays sur le chemin de la légalité, de la
vraie démocratie et pour redonner à Madagascar sa place, comme il se
doit, dans les rangs de la Communauté Internationale, malheureusement
force est de constater que toutes tentatives ont été vaines, et cela
pour de nombreuses raisons et circonstances.
Tout au début de cette crise la Communauté de Développement de l’Afrique
Australe (SADC) s’est proposé en médiateur, et en représentant officiel
et unique du Groupement International de Contact (GIC) pour s’occuper du
dossier Madagascar à tous les niveaux. Les différentes concertations,
négociations et interpellations ont conduit à un accord commun de tous
les intervenants et toutes les parties, qui se sentaient ou que l’on
estimait, concernées par cette situation.
Ainsi la SADC a accepté, avec la partie malagasy et la Communauté
Internationale, dans son ensemble, de mettre en place un document cadre,
qui est la « Feuille de Route de sortie de crise » pour Madagascar. Ce
Document dans sont contenu regroupe toutes les conditions techniques,
juridiques, politiques que tout le monde estimait pouvant conduire à la
seule issue à la crise que sont les élections. Des élections libres,
crédibles, démocratiques et surtout ACCEPTEES PAR TOUS. Nous entendons
bien sûr PAR TOUS ici toutes les parties prenantes malgaches et par la
partie Internationale.
Afin de donner une valeur de document cadre officiel à cette FDR, il a
été recommandé de la transcrire en loi, pour donner à tous les points
cités dedans des valeurs juridiques, dont l’application deviendrait, par
la suite, impérative.
En concertation et accord commun avec la Communauté Internationale,
notamment l’Organisation des Nations Unies, la voie vers les élections a
été tracée. Les étapes et les calendriers pour chaque type d’élection
ont été établis, tous les organes et qui devraient s’occuper et de
l’organisation et du suivi, et de l’arbitrage de toutes les élections
ont été mis en place. Les processus de préparations ont été enclenchés.
Toujours par le biais de cette Feuille de Route pour la sortie de crise
malagasy, une Juridiction Spéciale, à savoir la CES, la Cour Electorale
Spéciale que toutes les parties prenantes ont estimé, à juste titre,
indépendante dans la mesure où celle-ci est composée exclusivement de
magistrats malagasy de premier grade élus par leurs pairs.
Cette Juridiction indépendante a pris une décision d’autoriser 41
candidats à se présenter aux élections présidentielles censées se tenir
courant ce mois juillet 2013 (en vertu de la Feuille de Route toujours)
par une décision de Justice ayant reçu « l’autorité de la Chose Jugée »
car non susceptible de recours (selon toujours cette Feuille de Route),
donc devenue définitive.
Cependant, grande et amère fut notre surprise en constatant que la même
Communauté Internationale qui a donné son accord pour la mise en place
et le lancement du processus de préparation vers des élections libres,
crédibles, et acceptées par tous, actuellement porte tout son effort à
stopper, voire même empêcher ce processus d’aboutir et ce pour un FAUX
PROBLEME. Oui nous estimons que le cas d’illégalité, soulevé
actuellement, de la candidature de certains candidats, à citer Sieurs
Andry Nirina RAJOELINA, Didier Ignace RATSIRAKA et Madame Lalao
RAVALOMANANA RAKOTONIRAINY, est un faux problème dans l’état actuelle de
la situation. Car il est force est de constater que jusqu’à présent, la
feuille de route n’a jamais reçu d’application intégrale de tous les
articles y figurant, notamment les articles 17, 18, 19 et surtout 20.
En agissant ainsi la Communauté Internationale, par le biais du
GIC-Madagascar dont vous représentez dans votre actuelle mission,
sanctionne LE PEUPLE MALGACHE et non les hors la loi qui ont pris de
façon antidémocratique à ce peuple son droit et son pouvoir. En agissant
ainsi la Communauté Internationale enlève à ce peuple, qui est épuisé et
fatigué et qui n’aspire qu’à une chose : en finir définitivement avec
cette crise, tout espoir de retour à une vie normale, tout espoir de
retrouver enfin sa dignité, tout espoir de faire valoir enfin son vrai
droit et la vraie souveraineté de son pays.
Nous estimons que si sanction devait avoir lieu, c’est tout au début de
la crise que la Communauté Internationale devait se montrer
intransigeant et ferme envers ceux qui ont mis notre Pays dans cette
situation d’impasse. C’est au tout début de la crise que la Communauté
Internationale devait appliquer à la lettre toutes les conventions
démocratiques et humanitaires qui régissent cette dite Communauté dont
faisait et fait partie Madagascar.
Nous nous sentons Indignés et outrés par le non respect de la loi, le
non respect des droits fondamentaux de l’être humain et le non respect
des droits fondamentaux d’un citoyen digne de ce nom et bénéficiant
pleinement son droit dans sont pays nous, ainsi nous nous adressons à
vous en toute humilité et avec tout le respect que l’on vous doit pour
exprimer NOTRE INDIGNATION et vous faire part de notre souhait le plus
cher en tant que citoyens responsables.
Nous sommes « indignés » Excellence, de constater que la SADC a
outrepassé ses missions de Bons Offices. Pire, nous estimons qu’elle a
foulé aux pieds un des principes fondamentaux de l’ONU à savoir : « la
non immixtion dans les affaires internes d’un pays ».
Nous sommes d’autant plus « indignés » en constatant que la SADC est
devenue, en agissant ainsi, un instrument de certaines puissances
étrangères qui veulent faire main basse sur nos ressources naturelles
pour exercer un chantage ignoble, non seulement aux trois candidats que
l’on voudrait sanctionner pour des fautes hypothétiques qu’ils auraient
commises, mais surtout à l’égard du peuple malagasy qui ne demande qu’à
vivre en paix en finissant , une fois pour toute, avec cette crise
interminable.
Pour la dignité du peuple malagasy et du peuple africain en général, et
aussi pour la stabilité dans cette partie australe de notre Continent, «
engagez-vous » Excellence, à exercer comme il faut votre mission de
Médiation en laissant tous ces 41 candidats se présenter aux futures
élections présidentielles et laisser le peuple malagasy (par
l’intermédiaire de son électorat) exercer « souverainement » cette noble
tâche de prendre la décision finale d’écarter ceux qu’il estime «
indignes » d’exercer la magistrature suprême à Madagascar par une
élection juste, honnête et
équitable sous l’égide de la SADC (que vous représentez) et de la
Communauté Internationale dans son ensemble (qui a porté sa confiance en
vous de jouer le rôle de Monsieur Bons Offices dans notre pays pour
mettre fin à cette crise) .
Telle est Excellence, nous osons estimer, la véritable démocratie à
laquelle que les gens de bonne volonté doivent tous aspirer. Nous vous
remercions de votre attention.
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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".
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