Mamy Rakotoarivelo, fait l'objet d'attaques virulentes en ce moment, et
cela venant des sympathisants de la Mouvance Marc Ravalomanana elle-même.
On lui reproche notamment une mauvaise gestion politique, certains
n'hésitent pas à parler d'incompétence d'ordre "tactique" au sein de
la Transition. Puis, sentiment personnel bien légitime par ailleurs, sa
préoccupation obsessionnelle à vouloir devenir Président de la République, et
cela au détriment d'un travail qu'on attendait de lui, celui d'un opposant
qui se bat réellement pour le retour de l'ordre constitutionnel et de sa
mission première: faire appliquer la Feuille de Route et surtout le
retour du Président Ravalomanana. Fiasco sur toute la ligne, d'où la grogne des
légalistes.
Propriétaire de plusieurs journaux, Midi Madagascar et Ma-Laza entres
autres, et d' une chaine de Télévision (MATV), il a
interdit à ses journalistes de faire état des malaises et questionnements
"embarrassants" des légalistes quant à sa manière de diriger l'action
"patriotique" de la Mouvance Ravalomanana.
Nos amis du Collectif GTT INT GE en ont fait l'amère expérience
car victime de cette censure depuis que ses
membres avaient osé demandé officiellement le remplacement de M.
Rakotoarivelo comme dirigeant de la Mouvance, et ce pour incapacité et
mauvaise appréciation des événements et situations "politiques",
selon leur analyse ( Le GTT INTER GE réagit et demande la mise à
l'écart de M. Rakotoarivelo. 11 Nov 2011).Sanction immédiate et sans
appel, leurs communiqués et Lettres ouvertes ne sont plus relayés par le
groupe de Presse de M. Rakotoarivelo depuis cette date.
Autre dirigisme qui s'apparente à une vraie forme de diktat à la
méthode stalinienne, mais sournois tout de même: Chaque membre choisi et
désigné pour siéger dans les deux Assemblées devrait d'abord signer une
Charte de bonne conduite, dénommée "Pacte de discipline". C’est
un véritable acte de soumission écrite avant de rejoindre ses pairs d'Anosy et
de Tsimbazaza. Ce sont les fameux CT et CST, grassement payés mais
"invisibles" au Magro, à part une dizaine, les mêmes têtes de
leaders, depuis quatre ans. Aucune critique n'est tolérée, sous peine de
sanctions immédiates. Le mutisme et le suivisme comme règles.
Il est donc temps de demander, solennellement à M. Rakotoarivelo, des
comptes sur sa présence et ses actions au sein de ce régime de Transition:
Qu'a-t-il fait de positif ?
Un rapide état de lieu s’impose, au cas où certains d'entre nous feignent
d'oublier :
-
Toujours des prisonniers politiques dans nos prisons,
-
Les stations de télé et de radios, sont toujours
fermées,
-
Nos exilés (article 20 de la FDR) sont encore à l'extérieur,
-
Les forces armées, la Gendarmerie et la Police restent
"répressives",
-
Aucun signe d'apaisement, ni social ni politique : le
chaos règne partout à l'image de la situation dans le Sud, L'Opération
militaire Tandroka a fait des centaines de victimes et des milliers de sans
abris déplacés,
-
Des populations apeurées, affamées et des milices
lourdement armées qui sèment la terreur partout,
-
Nos enfants déscolarisés, avec un fort taux de
mortalité car mal nourris et donc faibles,
-
Dans le privé comme dans le public, des hommes et des
femmes démunis, désorientés,
-
Un taux de chômage incroyablement élevé face à des
nantis qui continuent à s'enrichir illégalement (corruption, vols, racket),
-
Le pillage de nos richesses naturelles qui continuent,
etc...
Pour preuve,
ce constat alarmant d'une enquête Internationale (L'Afrobaromètre-Mada-2013)
effectuée au mois de Mars et avril derniers :
"La population n'a jamais autant souffert. A côté du 1% de privilégiés
qui jugent très bonnes leurs conditions de vie, 55% des Malgaches déclarent
qu’elles sont soit mauvaises soit très mauvaises. Le recul de 24% à 9% de ceux
qui déclarent vivre de façon satisfaisante donne une idée de l'appauvrissement
des Malgaches, dont aucune catégorie n'est épargnée (urbains comme ruraux,
etc.). A tous les niveaux les pénuries (alimentaires, médicaments, eau potable)
touchent un nombre croissant de personnes. A titre d'exemple 70% des Malgaches
disent avoir souffert de la faim au cours de l'année (y compris en ville où ils
sont maintenant 60%). (Enquête Afrobaromètre, Coef
Ressources/Dial, Madagascar, 2005, 2008 et 2013).
Une liste qui n'est évidemment pas exhaustive.
Mrs Rajoelina et Beriziky, comme l'Armée ne sont pas les seuls
responsables. Le discrédit tombe aussi sur Mamy Rakotoarivelo et
ses proches... de par leur étroite collaboration qui dure depuis deux ans avec
les putschistes. Citons entre autres faits, et qui ne souffrent d'aucune constatation :
L'absence de la Mouvance lors des travaux de la FFKM (ateliers et débats à
travers l'île); ou encore la non-participation de représentants légalistes lors
des différentes colloques Internationales, spécialement consacrées à
Madagascar, pour trouver des solutions rapides, afin de traiter le dossier
de Madagascar.
Quand l'ambition personnelle de notre personnage -celle de devenir
Président de la République- avec ses maladresses, ses calculs et autres
manœuvres politiques, entraine le pays vers un désastre économique et humanitaire
sans précédent (le dernier des pays le plus pauvre de la planète, selon
la Banque Mondiale), c'est tout simplement de l'égocentrisme à l'état brut.
La feuille de route est sensée être appliquée dans sa totalité pour nous
sortir de la crise. Deux ans d'existence et aucun résultat positif jusqu'à
maintenant. Que Mamy Rakotoarivelo ait failli à sa mission nous semble évident
et pire, il est aussi responsable de nos malheurs car co-dirigeants du
pays en acceptant de participer dans ce Gouvernement de Transition.
Les membres
n'ont jamais voulu se retirer de la Transition malgré les
nombreuses demandes, dont celle du GTT INT GE (« Nous
demandons la démission collective de tous ceux qui ont intégré les
institutions de transition », 4 Février 2012).
A force de compromissions, de silences et des "non dits",
beaucoup se sont interrogés sur les significations exactes des "sorties
mondaines" et administratives que l'on étale quotidiennement dans les
média, avec M. Rakotoarivelo comme un "faire valoir". De premier
opposant au régime putschiste, il devint très vite le partenaire "le plus
sollicité" et "aimé" de ce pouvoir sans foi ni loi.
M. Rakotoarivelo a bien vite oublié qu'il s'assoit à la même table que des
criminels, aux côtés des hommes et femmes de Rajoelina, qui sont tous impliqués
-qu'il le veuille ou non- dans de nombreuses exactions envers le peuple et le
pays. Nous ne citerons que les journées du 26 Janvier 2009 (250 victimes
environ dans toute l'île, dont 44 brulés vifs dans un immeuble de la capitale)
et du 7 Février 2009 (Une trentaine de victimes). Mais durant ces quatre
années, des actes graves ont été commis : disparitions d'opposants, crimes à
grande échelle auprès des populations du Sud caractérisés par des incendies de
villages et tirs d’armes de guerre à partir d'hélicoptère avec des centaines de
victimes; meurtres divers à caractère politique, emprisonnements arbitraires;
pillage en règle des richesses naturelles du pays (bois de rose, pierres
précieuses, bétail et terres agricoles dans le Sud, etc....). A vouloir
travailler main dans la main avec des hommes et femmes de cette trempe, on perd
-un peu- de sa dignité M. Rakotoarivelo.
Il n'est pas sans savoir que ces réalités sont connues de tous, et tôt ou
tard, il répondra de tout cela devant le peuple. .La confiance accordée fut
entamée et à l'heure où nous écrivons le pire est à craindre: se proclamer
calife du parti présidentiel, et devenir candidat pour briguer la fonction
suprême. Est-ce bien sérieux?
On peut relever dans le même registre de "proximité indigne", la
propension à encenser tout ce qui est français. Les autorités françaises s'en
flattent, les putschistes s'en réjouissent mais le peuple se méfie de
toute cette allégeance qui ne dit pas son nom : le Néo-colonialisme :
présence massive de militaires au pays, l'économie de l'île aux mains des
grands groupes tels que Orange, Bouygues, Total, Fraise. C'est tout simplement
insupportable pour les Malagasy. Mais M. Rakotoarivelo s'en accommode très
bien. Trahi par les images, les vidéos et les relais annexes (radios, bouche à
oreille), ses comportements ressemblent fortement à des "relations
amicales" mais inopportunes car au détriment de notre pays qui
s'enfonce de jour en jour dans une misère sans nom.
Le GIC-M dirigé par Chissano, comprenait dans la délégation une forte
présence française (COI, OIF...) dont les membres, arrogants et sans honte,
taxaient Mme Lalao Ravalomanana de "menteuse" concernant l'état
de santé de sa mère. Sans débat ni concertation, ils sont venus nous imposer
des solutions qui les arrangeaient. Mme Lalao Ravalomanana devrait se retirer
de la course sous la menace de sanctions, telle est leur volonté. Des
menaces directes, même pas voilées. Qu'ils les exécutent !! Nous sommes
Malagasy et propriétaires de nos terres et maitres de notre destin.
Et depuis ce passage "unilatéral et partisan" d'une soi disant
diplomatie Internationale, c’est le quotidien Midi Madagascar même qui lance
dans les médias des infos au titre triomphant: « Des négociations
sont en cours [pour le retrait de la candidature de Mme Lalao
Ravalomanana]».(Midi,16 juillet 2013).
On se souvient peu de temps avant la désignation de Mme Lalao Ravalomanana,
les propos de M. Rakotoarivelo, étalés dans tous les journaux: "Mme
Lalao ne peut pas se présenter car elle ne remplit pas certaines conditions,
les 6 mois de résidence au pays, Tojo R. lui aussi ne peut pas se présenter car
il n'a que 33 ans. C'est dans la Constitution », disait-il. Lamentable.
La France et Rajoelina se frottent les mains. M. Rakotoarivelo est traité
de "collaborateur" puis de "retourneur de veste" par des
observateurs de la vie politique. Certains le traitent sans détour de
"traitre".
Quels sont ses arguments pour expliquer sa démarche politique aux côtés des
criminels et de la politique de l'Hexagone (francafrique), bref comment justifie-t-il
sa démarche partisane?
Sans hésiter et tel un leitmotiv: "Le PRM est au courant,
je viens de lui parler", ce qui est évidemment sujet
à caution. Précisons que le GTT INT GE, lors du passage de M. Rakotoarivelo à
Paris, lui a publiquement signifié qu'il n'était pas son seul interlocuteur.
Un climat d'incompréhension, des non-dits, de mensonges se sont installés
dans le camp de Ravalomanana. Les discours "convenus", lisses et mous
qu'il continue à débiter, lors de ses rares apparitions, nous déroutent et nous
lassent prodigieusement.
Siégeant lui même, comme chef du Congrès (CST- sénateurs désignés et non
élus) aux côtés des putschistes, ayant désigné lui même les 5 ministres
sur 35 du gouvernement de Transition, il est donc non seulement responsable
mais aussi coupable de nos malheurs.
Les élections futures, prétendues comme gage de sortie de crise, en voilà une
affirmation que nous réfutons car la vraie solution pour les Malagasy est le
retour du Président Ravalomanana, n'en déplaise au clan de Mamy Rakotoarivelo
ainsi qu'aux criminels au pouvoir.
Les ennemis du peuple, les 109 sanctionnés en l'occurrence, et dont
certains d'entre eux sont candidats aux élections présidentielles, n'auront pas
une seule voix de la part des électeurs légalistes, certes, mais les traitres
en sont également avertis,
Ils ont trahi le pays et le PRM. Qu'ils le sachent dès
maintenant !
Le Mouvement des Citoyens Malagasy de Paris.
Paris le 23 juillet 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire