jeudi 22 octobre 2015

SUD - Catastrophe humanitaire en perspective.

En plus des exactions commises par les forces de l'ordre, de la psychose permanente des dahalo, la région du Sud de Madagascar est maintenant en proie à une sécheresse sévère qui fait plusieurs victimes chaque jour. Le reste de la population qui possède encore la force de marcher n'a d'autres choix que de fuir la famine.
Face à ce drame humain, plusieurs responsables locaux ont alerté les autorités sans qu'il n'y ait jusqu'ici des mesures concrètes prises par ces dernières.

Que font les autorités centrales ? Ont-elles conscience de l'urgence absolue de la situation ? Au lieu de rester dans les palais feutrés de la capitale, HVM et consorts doivent constater in situ l'ampleur du phénomène. Au lieu de faire de la démagogie en inaugurant une fontaine à deux pas de son palais, M. Rajaonarimampianina ferait mieux de prendre sans tarder des mesures concrètes pour contrer cette catastrophe humanitaire qui est en train de s'abattre sur la région. Doit-on rappeler que le rôle premier d'un Etat est de protéger son peuple, y compris bien évidemment celui du Sud ? Et jusqu'à preuve du contraire, la région sud fait partie intégrante de Madagascar, et doit bénéficier à ce titre le même traitement que les autres régions.

GTT Intenational-Genève

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Madagascar: 2 à 10 morts chaque jour à cause de la sécheresse dans le sud

"Deux à dix personnes par jour décèdent à cause de la sécheresse à Madagascar dans l'extrême sud", a déclaré mardi l'autorité locale.
"La mort varie de deux à dix en une journée en raison de la sécheresse dans notre région", a déclaré à Xinhua dans une interview Tolia Bernard, maire d'Anjapaly, une commune dans l'extrême sud de Madagascar.
"Nous sommes une douzaine de maires des régions du sud à avoir alerté lundi le gouvernement pour examiner de plus près la situation", a déclaré Tolia Bernard.
"Dans certaines régions, un litre d'eau potable s'achète actuellement à 1200 Ariary (avec un dollar américain vaut environ 3300 Ariary)", a déploré Tolia comparant que dans la capitale un mètre cube est vendu à 305 Ariary par la JIRAMA la société d'Etat, qui distribue l'eau et l'électricité dans le pays.
"Cela fait presque un an qu'il n'y plus de pluie. Les gens doivent souvent parcourir 15 kilomètres à pied pour trouver de l'eau potable; le bétail souffre et meurt alors que la culture est impossible en raison de la sécheresse", a-t-il ajouté.
Lors d'une récente interview exclusive, Samuëline Rarahiveloarimiza, directrice générale de la météorologie à Madagascar révélé à Xinhua que "El Nino sera sévère à Madagascar durant la période entre le 1er octobre 2015 et le 30 avril 2016".
Rarahiveloarimiza a déjà alerté que toute la partie sud de Madagascar, y compris Androy (extrême sud), Anosy (sud-est) et Atsimo Andrefana (sud-ouest) va souffrir de l'insuffisance de précipitations, cependant l'abondance des pluies peut provoquer l'inondation dans d'autres régions du pays.
"A la fin de 2015, phénomène El Nino est prévue connaître son pic d'intensité. Les pays de L'Afrique australe dont Madagascar sont confrontés au risque d'une autre saison de faibles précipitations et une année de récolte résumant sur une augmentation significative de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle", ont déclaré lundi un communiqué l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).
Il y aura environ 27,4 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire dans cette région au cours des six prochains mois, a ajouté le communiqué.
Selon la FAO et le PAM, le Malawi, le Zimbabwe et Madagascar sont les plus menacés par l'insécurité alimentaire immédiate, à cause de très mauvaises récoltes en raison de longues périodes de sécheresse. F

Source: Agence de presse Xinhua
 http://french.china.org.cn/foreign/txt/2015-10/21/content_36847284.htm

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".