vendredi 7 juillet 2017

Non à l’implantation du totalitarisme par le régime HVM.


« Nous réitérons que la manifestation est interdite. Nous allons procéder à des actions de sensibilisation au niveau des quartiers pour que la population ne vienne pas à Mahamasina ».

Du jamais vu. Pourtant, c’est en ces termes, non dénués de cynisme, que le Général Njatoarisoa Andrianjanaka a confirmé l’annulation de la manifestation publique prévue ce samedi 8 juillet 2017 par le parti TIM au stade municipal de Mahamasina.

C’est une décision que nous contestons vivement à bien des égards, d’autant plus que l’autorisation a été accordée dans un premier temps.

Le prétexte avancé pour motiver la décision est le classique et fallacieux « menace à l’ordre public ». La célébration officielle du quinzième anniversaire du parti de Marc Ravalomanana, le TIM, constitue-t-elle réellement une menace pour l’ordre public ou pour le régime HVM ?

Dans un pays démocratique, ayant un Etat digne de ce nom, il est du ressort de ce dernier de mettre les moyens nécessaires pour assurer la sécurité publique lors des manifestations. En réalité, une telle manifestation représente plutôt une menace politique pour le régime HVM fragilisé et acculé de toutes parts, qui veut éviter une démonstration de force des partisans du Président Ravalomanana à quelques encablures des échéances électorales 2018.

L’entorse aux droits fondamentaux est tellement flagrante et pousse d’autres acteurs politiques à réagir, à l’instar de Tabera Randriamanantsoa du CRN, mouvement politique proche de l’ancien président Albert Zafy, qui s’est insurgé à la suite de la décision des autorités politiques et militaires. « L’interdiction de la manifestation relative au quinzième anniversaire du TIM est une atteinte grave à la démocratie. Aussi, nous encourageons les sympathisants du parti à ne pas reculer devant les menaces. Nous invitons par contre les forces de l’ordre à réfléchir sur leurs actes », a-t-il déclaré.

En tout cas, force est de constater qu’à travers cet agissement scandaleux, primo, le régime HVM  a confirmé son caractère totalitaire, n’hésitant point à fouler aux pieds un des principes universellement reconnus concernant le droit de tout un chacun à s’exprimer librement, pour faire taire ses adversaires politiques. Secundo, c’est bien la candidature du Président Ravalomanana qui est visé encore une fois. Tout ceci n’est pas un bon présage pour la tenue d’élections libres l’année prochaine.

Aux dernières nouvelles, on a appris que le Tribunal administratif d’Antananarivo vient de désavouer la Préfecture en suspendant la décision de refus de l’autorisation accordée par cette dernière au parti TIM. Mais, il semblerait que les autorités n’en auraient cure et auraient refusé de se soumettre à la décision judiciaire. Si c’est ainsi, ce serait une preuve patente qui viendrait confirmer nos affirmations.

Quoi qu’il en soit, nous exhortons nos compatriotes épris de justice à prendre leur responsabilité et s’élever contre l’autoritarisme d’un pouvoir clanique, qui est plus guidé par des intérêts partisans plutôt que l’intérêt national. Le silence est notre pire ennemi !

TTMR

1 commentaire:

  1. Le problème pour le public est que c'est pareil au même si c'est le TIM qui est pouvoir!

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".