MADAGASCAR
Non aux terrorismes d’Etat et aux pillages des biens
privés en vue d’intimider l’opposition
Depuis la crise de 2009, Madagascar
vit un régime totalitaire qui prolonge dangereusement le calvaire quotidien des
22 millions de Malagasy.
L’insécurité, le pillage de biens
privés, l’intimidation grandissante de l’opposition règnent, la violation de la
liberté d’expression est monnaie courante, notamment des journalistes mais
aussi des privés s’exprimant sur les réseaux sociaux. Le terrorisme étatique constitue
le quotidien des malagasy. A cela s’ajoute l’épidémie de peste suite aux négligences du gouvernement.
Le pays est classé actuellement
parmi les plus pauvres de la planète. Depuis 2009 en effet, il n’a cessé de
régresser passant de la 145ème (2009) à la169ème place (2015) sur 187
pays, selon le PNUD. Le niveau d’extrême pauvreté atteint 90% de la population.
Les élections de 2014, ont permis aux
tenants du pouvoir putschistes de légaliser leur situation et d’imposer une
constitution qui leur permet de s’accaparer tous les pouvoirs.
La crédibilité du processus électoral
pour les élections de 2018 est en péril. En effet, tous les instruments
permettant une élection libre et transparente sont sous la mainmise du régime,
à savoir :
·
Le CENI pour son simulacre d’indépendance dont les membres et le financement dépendent directement des tenants
du pouvoir ;
·
- Les acteurs dans l’élaboration des listes électorales sont sous l’emprise
des chantages du Président de la République : les subventions ne sont
versées qu’aux seules communes proches du pouvoir, les chefs de quartier ou
Fokontany élus sont directement remplacés par des personnalités nommées par le pouvoir.
·
- Des arrestations arbitraires sont menées régulièrement à l’encontre des
journalistes ou des civils;
· -
Des villages entiers ont été pillés par des forces de l’ordre ou des
bandits lourdement armés.
Aujourd’hui, le fleuron de l’industrie agro
alimentaire nationale, TIKO, propriété privé du président Ravalomanana, déjà victime
de pillage et de destruction par les putschistes en 2009, vient une
nouvelle fois d’être attaquée par les forces de l’ordre lourdement armées, jetant
dans la rue plusieurs centaines d’employés, dans un contexte économique très
difficile (site d’Andranomanelatra).
En tant que garant de la crédibilité des
prochaines élections démocratiques, nous vous demandons d’œuvrer pour :
·
- garantir la sécurité des biens et des personnes;
·
- sanctionner le gouvernement pour ces exactions;
· -
garantir la mise en œuvre d’un processus électoral crédible.
Destinataires:
Koen.VERVAEKE@eeas.europa.eu;
info@comesa.int;
registry@sadc.int;
president@europarl.europa.eu;
GUENGL-communications@europarl.europa.eu;
info@acp.int;
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