jeudi 21 août 2014

MADAGASCAR - Sommet de la SADC : Réconciliation nationale et retour sans conditions des exilés


Une fois de plus, le sommet de la SADC qui s’est tenu récemment à Victoria Falls réitère son recommandation relative à l’application intégrale de la feuille de route de sortie de crise. Le sommet veut aussi une réconciliation nationale et un dialogue entre les parties prenantes à Madagascar.
Aucun changement dans le positionnement de la SADC. L’organisation régionale recommande toujours l’application intégrale de la feuille de route de sortie de crise élaborée sous son égide. Car quelques dispositions de cet article ne sont pas encore mises en œuvre bien que le pays soit sorti de la case Transition. Par la déclaration à l’issue du 34ème sommet de la SADC, qui s’est tenue le 17 et 18 août dernier à Victoria Falls Zimbabwe, la SADC a recommandé « avec insistance toutes les parties prenantes à Madagascar à adhérer et à mettre en œuvre à l’application intégrale de la feuille de route de la SADC ».
L’article 20 de cette feuille de route, qui exige le retour « sans condition » de tous les exilés politiques, n’a pas été encore réalisé jusqu’à présent. Car les exilés n’ont pas encore eu le feu vert du régime à entrer librement dans le pays. Comme le cas Marc Ravalomanana, qui fait froisser l’actuel régime. Le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, qui avait clamé haut et fort sa volonté de mettre en œuvre la réconciliation nationale évite toujours d’accorder à l’ancien président un retour « sans condition » dans le pays. Mais, la SADC, elle en revanche, exige le retour du patron de Tiko SA dans le pays.
Par ailleurs, le sommet de la SADC réaffirme son soutien à Madagascar dans le dialogue, et de réconciliation nationale. Une réconciliation nationale qui devient de plus en plus obscur à la lumière des pratiques du nouveau régime. Ce dernier aborde le sujet mais achemine les coups tordus contre des acteurs potentiels de la politique à Madagascar, notamment contre Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. La volonté du régime à conduire dans les meilleurs délais un processus de réconciliation nationale ne se sent même pas. En tout cas, le président de la République s’abstient d’accorder les pleins pouvoirs au Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM) de poursuivre l’initiative de cette organisation dans la perspective d’un véritable « fampihavanana » dans le pays. 

Source:
http://www.lanation.mg/article.php?id=13333

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