D'abord, nous condamnons fermement la violente répression qui accompagnait la manifestation de samedi, et exprimons notre sympathie pour les victimes et leurs familles.
Arrivant à la veille des élections présidentielles et législatives de 2018, ce malheureux événement de samedi marque une étape cruciale dans le processus politique à Madagascar.
Arrivant à la veille des élections présidentielles et législatives de 2018, ce malheureux événement de samedi marque une étape cruciale dans le processus politique à Madagascar.
Hery
Rajaonarimampianina est directement responsable des morts et des
blessés inutiles de la journée d’hier et de la crise politique
qui va s’enchaîner dès maintenant.
Depuis
le coup d’état et l’arrivée au pouvoir en 2009 de Andry
Rajoelina à la tête d’une période de transition et jusqu’à
samedi, les militaires ont toujours réprimé violemment toutes les
manifestations pacifiques de la population.
La
censure des médias et la corruption ont conduit à une situation de
blocage occultant l’opposition et contraire aux vœux annoncés de
toutes les parties.
Les
lois votées par l’Assemblée sous de forts soupçons de corruption
et de tricherie visaient encore à empêcher la candidature du
principal adversaire, Marc Ravalomanana, président adoubé par la
population mais écarté du pouvoir en 2009 par un putsch et exilé
de force jusqu’en 2014. Rappelons qu'il a déjà été empêché de
se présenter aux élections de 2013 et ce, malgré la feuille de
route et les promesses du Groupe International de Contact pour la
sortie de crise à Madagascar, le fameux GIC-M.
Certains
voulaient faire croire que l’arrivée au pouvoir de Hery
Rajaonarimampianina allait mettre un terme aux crises politiques à
répétition dans la Grande Ile, ce n’est manifestement pas le cas.
Le régime actuel, pire que jamais, portait au contraire , en lui,
tous les ingrédients de l’explosion sociale.
La
Haute Cour Constitutionnelle est peut-être encore à même de
désamorcer la crise en prenant la responsabilité d’enquêter
réellement sur la procédure qui a conduit au vote des lois
électorales contestées.
GTT
International-Genève
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