jeudi 4 octobre 2018

Présidentielle: Charte de bonne conduite boycottée par les candidats

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Présidentielles 2018

La charte de bonne conduite boycottée par la plupart des candidats

jeudi 4 octobre | Arena R.Ra Bens (Photos)
La charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats initiée par le conseil pour le fampihavanana Malagasy (CFM) a été boycottée par la majorité des candidats à la prochaine présidentielle. Seulement six candidats sur les trente-six ont signé la charte de bonne conduite hier lors d’une cérémonie qui s’est tenue au ministère des Affaires étrangères à Anosy. Richard Razafy Rakotofiringa, Saraha Rabeharisoa, Mamy Richard Radilofe, Solo Norbert Randriamorasata, Faly Mampionona Rasolonjatovo et Jean-Max Rakotomamonjy ont ainsi adhéré à cette charte de bonne conduite.
Cinq autres candidats ont déclaré qu’ils ne signeront pas la charte qu’ils qualifient de« charte de l’hypocrisie ». C’est le cas notamment du Pasteur André Mailhol et de Fanirisoa Ernaivo. Le pasteur Mailhol explique que la liste électorale manque de transparence totale parce que son nom ne figurerait même pas dans cette liste alors que sa femme y est. L’ancienne présidente du Syndicat des magistrats de Madagascar Fanirisoa Ernaivo, a déclaré quant à elle, qu’elle acceptera pas les résultats de cette élection qui sent déjà la fraude sans que le scrutin ait lieu.
« Dans les précédentes élections, les résultats sont publiés au fur et à mesure de leurs arrivées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et/ou par les candidats qui en font la comparaison, mais dans cette charte, tout cela est impossible et les candidats sont priés d’accepter les résultats du scrutin ». L’ancien président, Didier Ignace Ratsiraka, son bras droit d’autrefois, José Michel Andrianoelison et l’ancienne juge internationale Arlette Ramaroson ont également refusé de signer la charte.
Parmi les candidats qualifiés potentiels qui étaient absents lors de cette cérémonie mais représentés, il y a Hery Rajaonarimampianina qui aurait promis de signer cette charte. Au total, ils sont dix à annoncer par le biais de leur représentant qu’ils vont procéder à cette signature dans les prochains jours. Si Andry Rajoelina et Orlando Robimanana sont encore indécis, l’ancien président Marc Ravalomanana et 12 autres candidats n’ont pas fait savoir leur position et n’ont pas daigné envoyer de représentant à cette cérémonie.
Pour Alphonse Maka, président du Conseil pour le Fampihavanana Malagasy (CFM), initiateur de cette charte élaborée avec les organisations de la société civile, il aurait accompli son devoir. Libre aux candidats de respecter ou non la charte qui n’a pas non plus de valeur juridique affirme-t-il. L’amertume se fait pourtant remarquer sur le visage des membres de ce conseil qui ont visiblement essuyé un deuxième échec cuisant dans leur tentative d’instauration de la paix et de réconciliation des parties prenantes aux crises politiques dans le pays, comme c’était le cas lors de la longue grève du mois d’avril.
Le manque de crédibilité de la CFM, qui ne date pas d’aujourd’hui, se confirme davantage. Et avec l’échec de cette charte de bonne conduite, la raison d’être de ce conseil devra peut-être remis en question. Après près d’un an d’existence, sans parler du mandat de trois ans de membres précédents, il reste sur un résultat quasi-négatif, pourtant il reste budgétivore en matière de financement.

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