Communiqué du GTT International Genève
le 13 novembre 2018
Marc Ravalomanana
pourrait avoir remporté les élections au premier tour. Nous exigeons la
transparence totale dans le processus de décompte des voix
Madagascar -
Elections 2018
Quelques jours
après la tenue du premier tour des élections présidentielles à Madagascar, nous
dressons un bilan contrasté eu égard au consensus bienveillant qui semble
s’installer, à savoir: aucune transparence dans les élections, le “calme” n’est
qu’apparent et le risque d’un soulèvement populaire reste fort.
Le GTT
International Genève respecte les efforts qui ont été réalisés jusqu’ici pour
assurer la transparence des élections. Cette transparence a cependant buté sur
certaines vieilles habitudes. Aujourd’hui, en interdisant aux candidats de
publier leur propre décompte des voix, la chape de plomb est retombé.
La communauté
internationale cherche ainsi à tout prix à “maintenir le calme” apparent pour
ces élections. Mais cela n’est possible que si la CENI soit pourvue d’une
crédibilité sans faille. Or, depuis le début du processus, ni la communauté internationale,
ni l’Etat Malagasy, ne sont parvenus à lui donner un semblant de
respectabilité. La nomination du Premier ministre, Christian Ntsay, un proche
du candidat Rajoelina, le 11 juin dernier, a marqué le coup de grâce. De
nombreux candidats avaient alors demandé à ce que les élections soient
reportées.
Aujourd’hui,
cette Commission Electorale, qui n’a rien de d’indépendante, est empêtrée dans
un décompte des voix tellement désordonné que le peu de confiance que l’on
pouvait encore lui donner s’érode à grand pas.
A l’heure
actuelle, sur la base des résultats que nous avons obtenus des 15 532 bureaux
de vote sur les 24852, le candidat Marc Ravalomanana, no 25 remporterait les
élections au premier tour avec 50% des voix contre Andry Rajoelina, no 13 qui
n’aurait obtenu que 35%. Quant au président démissionnaire Hery
Rajaonarimampianina, il obtiendrait à peine 3%.
Ni l’énorme masse
d’argent utilisée par Andry Rajoelina durant la campagne, argent extorqué aux
Malagasy lorsqu’il était à la tête du régime putschiste de 2009 à 2013, ni les
triches organisées, n’auront donc suffi à le faire revenir au pouvoir par la
grande porte.
Tout est fait
désormais pour empêcher Marc Ravalomanana de passer au premier tour. La
proclamation des résultats “arrangés” en sera l’ultime moyen. Faudrait-il
rappeler que la confiscation du choix du peuple constitue un crime contre la
démocratie ?
Aussi, nous
demandons instamment à la Communauté Internationale de ne pas cautionner ces
agissements et à exiger la transparence dans le décompte des voix, en obligeant
particulièrement la CENI à publier les résultats par bureau de vote afin que
chaque citoyen puisse en mesurer la validité.
Il y va de
l’avenir du pays !
Collectif de la diaspora Malagasy-GTT international
Genève
15 rue des savoises
1205 Genève
Destinataires : CI, PNUD, membres SACEM, MOE- UE
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