jeudi 22 juillet 2010

MADAGASCAR: Appel aux bailleurs de fonds institutionnels et aux opérateurs économiques de Madagascar

Cela fait maintenant 16 mois que Madagascar sombre dans une situation de crise sans précédent suite au putsch du 17 mars 2009; putsch condamné et sanctionné par l’ensemble de la Communauté Internationale. C'est une crise politico-institutionnelle aux conséquences économiques et humaines désastreuses dont nous nous permettons de les rappeler :

- Plusieurs  personnes ont perdu leur emploi en quelques mois en raison de la fermeture des usines en zones franches après l’exclusion du pays du programme AGOA (African Growth and Opportunity Act),
- les prix des denrées alimentaires de base et de l’énergie ont flambé obligeant un nombre croissant de familles à renoncer aux 3 repas quotidiens,
les parents n’ont plus la possibilité financière d’envoyer leurs enfants à l’école à cause du chômage,
- les recettes publiques en très forte baisse.
- L’économie nationale est déstructurée et en pleine déliquescence. On assiste à un développement considérable de l’économie parallèle et informelle sans oublier le scandaleux trafic à grande échelle de bois précieux (bois de rose), un des moyens illégaux et peu conventionnels utilisés par le pouvoir putschiste pour renflouer les caisses. Les pillages ressources naturelles, des fonds publics ont déjà été maintes fois dénoncés par la société civile et les fonctionnaires.

Aussi, nous vous invitons à vous abstenir de tout nouvel octroi de fonds ou tout acte similaire au bénéfice de ce régime illégal.

Notre démarche est justifiée par le caractère illégal du pouvoir qui est de surcroît sous sanctions internationales. Nous demandons, aux bailleurs de fonds de ne pas passer outre les décisions internationales.

En outre, les fonds accordés ne bénéficieront point à la population ni aux programmes prévus. Ils servent en grande partie à couvrir les frais de structure entre autres, à rémunérer les centaines de membres de la HAT dont le traitement mensuel s’élève à 85 millions de FMG (soit 7 800 USD) par personne dans un pays où le salaire moyen est de 100 USD!! Ils sont également utilisés pour financer les activités du régime illégal à savoir, les milices para-militaires, source de l'insécurité, la corruption à tous les niveaux,…
Bref, les prêts et aides octroyés servent en définitive uniquement à entretenir le régime illégal au détriment de la population.

De plus, vous n’êtes pas sans savoir qu’un contrat passé avec un pouvoir illégal est lui-même illégal, non valide et non avenu,  donc non opposable au nouveau pouvoir issu du retour à l’ordre constitutionnel.

De part ces raisons, le peuple Malagasy ne sera en aucun cas redevable des prêts octroyés aux putschistes. Tout emprunt contracté par le régime illégal sera considéré par la population comme nul et non remboursable.

Nous vous appelons donc à ne pas vous rendre complice et à ne pas cautionner ces putschistes mais de contribuer aux efforts du peuple malagasy pour mettre fin à ce régime et de revenir à l’ordre constitutionnel avec le retour du Président élu Marc Ravalomanana.


GTT International – Collectif de la Diaspora Malagasy

1 commentaire:

  1. Félicitations pour la création de ce nouveau site
    Bon courage à tous les GTT

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".