mercredi 17 novembre 2010

MADAGASCAR: Appel à la Communauté Internationale: le parti présidentiel Français UMP veut légitimer les putschistes

Madagascar traverse maintenant une crise politico-institutionnelle sans précédent depuis le coup d’Etat de mars 2009 où Andry Rajoelina et consorts se sont emparés du pouvoir par la force. La situation nationale est devenue désastreuse dans tous les domaines: droits de l’homme bafoués, vols de biens publics et privés, pillages du patrimoine national, crimes, répressions, violences militaires et insécurité font partie du quotidien des malagasy. Les institutions de la République sont également démantelées notamment la Justice.

Face à cette situation, la Communauté Internationale a décidé de maintenir les sanctions tant que ce gouvernement reste dans son unilatéralisme.

Actuellement, les auteurs du putsch tentent de légitimer leur pouvoir par la tenue d’un référendum constitutionnel le 17 novembre 2010. Ce référendum dont l’initiative est unilatérale n’est ni légale ni utile pour le pays car elle n’apporte aucune solution à la crise surtout lorsque les bulletins de vote sont deja scandaleusement pré-cochés OUI. De plus, pour assurer leur victoire, les putschistes ont remplacé les élus des régions par des personnes nommées par leur soin. Par ailleurs, ce projet de constitution est taillée sur mesure pour Rajoelina en abaissant l’âge du candidat à la Présidence de la République à 35 ans, en interdisant aux leaders politiques de participer aux élections futures, et en supprimant tout délai quant à la durée de la période de transition.

L’ensemble de la Communauté Internationale n’a pas apporté son soutien à la démarche unilatérale de la HAT. L’ONU, l’OIF, les Etats Unis, l’UA, l’UE et le GIC-Madagascar ont tous désapprouvé cette consultation populaire organisée dans de mauvaises conditions et qui ne ferait qu’aggraver la crise. D’ailleurs, le Parlement européen, dans sa résolution du 11 février 2010, ne soutient que “des élections préparées par un gouvernement consensuel et inclusif tel que prévu dans la Charte de Maputo et l'Acte additionnel d'Addis-Abeba”.

Alors que la Communauté Internationale a refusé l’envoi d’observateurs internationaux, une délégation comprenant des parlementaires français , venant en majorité du parti du Président Sarkozy est présente à Madagascar pour “observer le déroulement des élections”. Il s’agit entre autres de Jean-François Mancel, député UMP du Val d’Oise, Cécile Dumoulin, députée UMP des Yvelines et adjointe au maire de Mantes-la-Jolie, Elie Hoareau, ancien député-maire communiste de Saint-Pierre qui est aujourd’hui député au Parlement européen.

Il est inique que la France apporte ouvertement son appui à ce régime putschiste et criminel source de tant de malheur pour les Malagasy. De quel droit le parti présidentiel francais, se rend-elle complice des putschistes en cautionnant ce régime criminel ?

La déclaration de Montreux, lors du Sommet de la Francophonie, selon laquelle « coup d’état et Francophonie sont désormais devenus incompatibles » est déjà tombée aux oubliettes ? La position adoptée par la France est en totale contradiction avec celle de ses partenaires de l’UE dont elle est membre. Cela montre la volonté manifeste de la France de chercher à légitimer envers et contre tous le régime putschiste, légitimation qui marquera le début de la reconnaissance internationale.

Nous demandons:

* la condamnation de l’attitude de la France par l’Union A,fricaine l’Union Européenne, l’ONU et par les parlementaires internationaux

* L’application des sanctions individuelles stipulées par l’UA en mars 2010 aux 109 individus qui bloquent la sortie de crise dans tous les pays membres des nations unies

* l’exclusion de la France du processus de sortie de crise pour Madagacsar

* la libération de tous les détenus politiques sans exception

* un soutien de la SADC pour désarmer les milices et mutins armés afin de garantir la tenue des élections libres et transparentes dans la serénité

* le retour du Président élu démocratiquement Marc Ravalomanana.



GTT INTERNATIONAL – Collectif de la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève – SUISSE

Président: Gilbert Darsot Rasolofoniaina


Vice-Président: Raharimbahoaka Andriahobijaona

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".