Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara
Nous tenons d’abord à remercier la SADC de la résolution qu’elle a adoptée lors du Sommet de Sandton. Les décisions prises devraient amener Madagascar vers la voie de la recherche de solution à la longue crise politique consécutive au coup d’Etat mené par Rajoelina au mois de mars 2009. Parmi les dispositions qui s’imposent figure le retour sans conditions du Président Marc Ravalomanana au pays ainsi que son droit à participer à la vie politique nationale. C’est la preuve de l’attachement de la SADC à la légalité constitutionnelle et à la démocratie, nous ne pouvons que nous en réjouir en tant que légalistes. Nous demandons à la SADC de mettre en oeuvre des mesures d'accompagnement concrètes de sa décision.
Nous rappelons que M. Leonidas Tezapsidis, Représentant de l’Union Européenne à Madagascar, a confirmé la position officielle de cette dernière à l’occasion de la fête de l’Europe le 9 mai 2011 en déclarant que « l’Union (Européenne) maintient sa position ferme pour Madagascar » et «prévient contre toute décision qui s’écarte de la voie consensuelle et inclusive»
De même, le Parlement Européen a pris nettement position contre le régime putschiste en écartant toute reconnaissance mais aussi en refusant à Rajoelina la légitimité d’engager des élections en affirmant que "les autorités qui ont pris le pouvoir en bafouant la Constitution ne sont pas habilitées à les organiser".
Les récentes déclarations de Rajoelina ne laissent aucun doute quant à son intention de défier la Communauté Internationale et de poursuivre son unilatéralisme habituel. En effet, il a affirmé clairement :
· Son refus de se soumettre et d’appliquer les résolutions de Sandton, notamment sur le retour du Président élu Ravalomanana,
· Son refus de reconnaître la feuille de route amendée,
· Et sa volonté ferme d’organiser les élections « avec ou sans le soutien de la Communauté Internationale ».
De fait, c’est incontestablement la preuve que Rajoelina reste le principal facteur de blocage à toute recherche de solution consensuelle et inclusive.
Son attitude est d'autant plus arrogante et renforcée avec le soutien ouvert de la France.
A l’évidence, nous sommes en présence d’un régime de voyous, dénué de tout scrupule et de sens de responsabilité, qui lance ouvertement un défi à la Communauté Internationale en général et à la SADC en particulier, qui préfère l’affrontement et le chaos à la négociation et à la paix sociale.
Par ailleurs, une frange de l'armée qui a organisé la mutinerie de 2009 et acquis à la cause de la HAT a annoncé que les Forces de l’Ordre « s’opposent au retour immédiat de Marc Ravalomanana pour préserver l’ordre et la sécurité publiques ». Il s’agit manifestement d’une prise de position politique partisane de quelques militaires qui sont censés servir le pays et le peuple suivant le principe de neutralité.
Les déclarations d'autres membres de l'armée montrent que ce n'est pas la position commune de cette dernière. C’est la traduction d’un malaise flagrant et chronique au sein de l’armée et qui risque de dégénérer en guerre civile.
Le peuple malagasy est clairement pris en otage par Rajoelina et son équipe. Pendant combien de temps encore doit-il supporter le diktat imposé par cette bande d’irresponsables, assassins de la démocratie qui ne sont animés que par la seule recherche de leur intérêt personnel ? Nous ne pouvons pas ignorer les 27 longs mois de calvaire avec les intimidations quasi-permanentes, la violence quotidienne, l’insécurité généralisée et la situation socio-économique désastreuse (chômage, flambée des prix,…)
Tous ces éléments nous amènent à attendre de la SADC et de l’Union Africaine une réaction vigoureuse, ferme et aussi courageuse que celle du Parlement Européen à l’adresse d’un régime dictatorial aux abois et mis au ban de la Communauté Internationale toute entière.
Concrètement,
· nous exigeons que la SADC et l’UA usent de tous les moyens y compris la force pour contraindre Rajoelina et son équipe à se plier aux décisions prises à Sandton,
· nous sollicitons l’intervention de la Brigade de maintien de la Paix de la SADC pour accompagner le processus de sortie de crise à commencer par la sécurisation du retour du Président de la République Marc Ravalomanana tel qu’exige la Résolution et jusqu’à celle des élections,
· nous demandons que pressions soit faites aux putschistes pour libérer tous les prisonniers politiques,
· nous demandons enfin que les mesures préconisées par le Parlement Européen soient mises en oeuvre notamment le renforcement des sanctions ciblées et individuelles à l’encontre des acteurs du coup d’Etat.
Nous estimons que la paix sociale est menacée et la situation générale est explosive à Madagascar et vous (la SADC et l’UA), comme la Communauté Internationale, ne devez pas abandonner Madagascar aux ennemis de la Démocratie, notre continent en a suffisamment souffert.
TOUT A FAIT D'ACCORD AVEC VOUS COMME A L'ACCOUTUMEE...MERCI POUR CETTE LETTRE ! DANS LA GRACE DE DIEU.
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