Cela fait maintenant bientôt 3 ans que les putschistes se sont emparés du pouvoir à Madagascar entraînant le pays dans une situation socio-économique désastreuse et de plus en plus insupportable pour l’ensemble de la population. En effet, pillage, braderie illégale et permanente du patrimoine national, corruption à tous les niveaux, flambée des prix, musellement de la presse et violations graves des droits de l’Homme (intimidations, assassinats d’opposants,...) sont autant de situations dramatiques auxquelles les Malagasy sont confrontés quotidiennement depuis le coup d’Etat de mars 2009.
Plus spécifiquement, à l'occasion de la 59ème session du Comité des droits de l'enfant qui se tient actuellement à Genève où l'examen du cas de Madagascar est à l'ordre du jour, nous nous permettons de rappeler et d'apporter des éléments factuels concernant la situation réelle dans ce domaine qui, reconnaissons-le d'emblée, est marquée par une très nette dégradation des droits de l'enfant depuis le putsch de mars 2009.
Le taux de non-scolarisation atteint un niveau très inquiétant. Selon l'UNICEF (http://www.unicef.lu/sfa), jusqu'en 2009, Madagascar a été sur la bonne voie pour réaliser son objectif « Education pour Tous ». Et la crise politique a arrêté de façon nette cette évolution, entraînant ainsi une augmentation à la fois de la pauvreté et de la non-scolarisation. En effet, le taux d'enfants qui ne fréquentent plus l'école est passé de 12% avant la crise à 20% deux ans après (Madagascar Tribune du 08/04/2011). Pourtant, l'éducation est un droit fondamental pour l'enfant.
Les « kits scolaires » gratuits distribués aux écoliers malgaches ont été abandonnés par les autorités de fait, ce qui entraîne une augmentation des charges scolaires insupportables pour les familles .
23 véhicules tout-terrain offerts par l'UNICEF et destinés à appuyer les responsables du ministère de l'Education Nationale dans les régions ont été confisqués par le CST (Conseil Supérieur de la Transition) et la Présidence de la Transition pour être utilisés comme voitures de fonctions . Avec une arrogance sans équivalent, le chef du CST a pris sciemment en otage les écoliers malgaches en exigeant des voitures de fonction en échange de ces véhicules 4X4.
Les disparitions d'enfants, pour toutes raisons confondues, deviennent effrayantes car pour la seule année 2010, 1260 enfants disparus ont été recensés d'après le Syndicat des Professionnels Diplômés en Travail Social, Madagascar (SPDTS). Et vraisemblablement, ce chiffre ne pourrait qu'augmenter car la crise est favorable à la recrudescence de la disparition des enfants. Ces derniers, dans leur très grande majorité (90%), deviennent des travailleurs comme « gens de maison » ou bien victimes du trafic international ou pire finissent comme prostitués livrés aux prédateurs pédophiles notamment étrangers. A ce sujet, on ne peut s'empêcher de rappeler l'attitude complaisante des autorités de fait face à ce crime ; attitude illustrée l'année dernière par la libération contre paiement d'une forte somme d'un ressortissant français reconnu et condamné pour pédophilie.
Aussi, nous appelons le Comité à prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour la mise en place des mesures concrètes de protection de l'enfant et contraindre les autorités de fait à s'y conformer. Est-il nécessaire de rappeler que les premières victimes de la crise politique actuelle sont de fait les enfants ? Leurs droits les plus basiques sont bafoués et les autorités putschistes ne se soucient guère de leur sort. A preuve budget d’investissement pour l’éducation à Madagascar est passé de 164,8 milliards d’ariary en 2008 à 28,9 milliards d’ariary en 2010.
GTT International
15 rue des savoises
1205 Genève
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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".
MERCI D'AVOIR AINSI POINTE DU DOIGT CE TRISTE ETAT DES CHOSES.
RépondreSupprimerJE VOUS DEMANDERAIS MEME POUR NE PAS DIRE JE VOUS ENGAGE MEME A DIFFUSER ET/ OU A FAIRE DIFFUSER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE CETTE LETTRE OUVERTE.
NOTRE DIEU CELUI DE JESUS CHRIST EST TRES JALOUX QUANT A LA PROTECTION DES PAUVRES ET DES PETITS DONT LES ENFANTS. CELA NE VA PAS PASSER COMME LETTRE A LA POSTE IMPUNEMENT.