mardi 14 février 2012

Communiqué du GTT INTERNATIONAL GENEVE


Halte à toute manoeuvre visant à empêcher le Président Ravalomanana de rentrer à Madagascar


Les récentes évolutions de la situation nationale poussent le GTT INTERNATIONAL - GENEVE, à émettre des inquiétudes et continuer à interpeller les dirigeants de la  transition et la communauté Internationale.

En effet, plusieurs manoeuvres se trament actuellement au sein du gouvernement dans le seul but d’ empêcher le Président Ravalomanana de rentrer et de se présenter aux élections présidentielles. Le silence des membres de la mouvance qui ont rejoint les institutions de la transition est interprété par le peuple comme une attitude complaisante et collaborationniste vis à vis des putschistes.

Dans un premier temps, les Assises de la Magistrature, avec l'aval de Mr Beriziky et de la ministre de la Justice prendront des résolutions qui seront applicables tout de suite, selon le Premier ministre de la Transition. Il est évident que la Haute Cour de Justice, nouvellement instituée selon les recommandations du Syndicat de la Magistrature trouverait mille raisons juridiques pour empêcher le Président Ravalomanana de rentrer au pays.

Ensuite, lors de la réunion du 24 et 25 janvier à Prétoria, la Troïka a  exigé que l’on prenne rapidement des dispositions pour le retour du Président Ravalomanana. La date butoir du 29 Février fut avancée pour régler ce contentieux. Or, force est de constater que l’on s’en éloigne progressivement et sûrement, c’est loin d’être la priorité du Gouvernement.

Il est important de rappeler qu’une amnistie est nécessaire pour un coupable décidé par un tribunal légal. Or le Président Ravalomanana n’est coupable qu’aux yeux de la HAT, elle-même non seulement illégale mais surtout coupable de coup d’Etat aux yeux du peuple malgache et du monde entier.

L’amnistie n’est donc pas une condition nécessaire pour le retour du Président. Dans son article 20, la feuille de route ne l’a-t-il pas bien stipulé retour sans conditions”?

Puis, dès mardi 14 février, les membres du Comité de la Transition (CT) et ceux du Conseil Supérieur de la Transition (CST)  vont se réunir en session extraordinaire pour discuter de la mise en place de la CENI. Cet organe sera ensuite chargé d'établir le calendrier électoral présidentiel et législatif. Ce qui représente, à nos yeux, une des multiples manoeuvres dans le seul but d'écarter la candidature du Président Ravalomanana pour les élections futures.

Le couple Ravalomanana, empêché de rentrer au pays malgré les injonctions de la SADC et de la Communauté Internationale, et leur fils brutalisé par la DST, police politique de la HAT (le 6 Février) sont autant de preuves sur la mauvaise intention du régime vis à vis du Président mais aussi de sa famille. Rappelons qu’à ce titre, le gouvernement provisoire est responsable de la sécurité de Tojo Ravalomanana. En tant qu’ancien exilé, il devrait  être protégé contre tout acte de violence, de  brutalités ou d’intimidations de quelque nature que ce soit. On s’étonne d’ailleurs qu’aucune condamnation ferme de la  DST n’a été prononcée par le gouvernement et que celle-ci reste impunie malgré ses barbaries.

Le peuple en attente d’une sortie de crise, et dans le désarroi total, est las devant les actes anti-démocratiques de ce pouvoir putschiste.

Aussi, devant leur impuissance face à l’unilatéralisme de la HAT et l’échec de leur mission, à savoir faire revenir le Président au pays, nous réitérons notre demande aux membres de la Mouvance Ravalomanana pour qu’ils se retirent sans délai de ce gouvernement de Transition. Car c'est plutôt à une collaboration avec le régime de fait que nous assistons.

Il n’y aura pas d’apaisement, ni politique, ni social  tant que le Président Ravalomanana n’est  pas sur place. Nous soutenons l’idée d’un dialogue malgacho-malgache par la tenue au plus vite du Sommet réunissant les quatre chefs de file ainsi que les forces vives nationales pour trouver une fois pour toute une solution de sortie de crise. Nous demandons vivement aux instances internationales à encourager et soutenir cette démarche.



GTT INTERNATIONAL-GENEVE
15, rue des Savoises
1205 GENEVE - SUISSE

2 commentaires:

  1. oui c'est vraiment le triste réalité ici a Madagascar.heureusement les gens d'Antsirabe protege volontairement la maison de tojo Tavalomanana

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".