Oui, nous sommes encore et, hélas !, toujours bloqués ! Mais la faute à qui ? La réponse crève les yeux. Inutile de se cacher derrière son petit doigt pour éviter de désigner clairement le fauteur de trouble, que dis-je, le confiscateur de pouvoir, le faussaire de la démocratie, le faiseur de misère: Monsieur Rajoelina et sa bande ! Tant que le nœud gordien qui noue le peuple entier dans le joug et l'aliénation n'est pas tranché, rien ne pourra être solutionné conformément au droit, en application des principes fondamentaux d'une gouvernance convenable, en accord avec les exigences de liberté et des valeurs morales.
Tant d'aménagements prétendument "raisonnables" ont été proposés et voués à l'échec que désormais, sans tourner autour du pot, il est impératif de sauter le pas, dans le cadre de la Feuille de Route ou en dehors d'elle, pour la solution qui s'impose en trois actes successifs et résolus: la neutralisation ou la suspension immédiate des institutions de la Transition actuelle; la mise en place tout aussi immédiate d'un Gouvernement provisoire de Salut Public décidée lors d'un Sommet des 4 Chefs (Messieurs Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana et Rajoelina) placé sous le parrainage de la communauté internationale ou d'une organisation ou personnalité volontaire dotée d'une autorité reconnue; l'organisation subséquente d'une élection présidentielle, suivie d'une élection générale, placées sous la supervision de la communauté internationale sur appel du Gouvernement provisoire.
Orientons nos réflexions dans cette direction, ne tergiversons plus sur les moyens de mise en œuvre, et n'ajournons plus les actions nécessaires au triomphe de la démocratie ! Le temps presse et la misère du peuple exige qu'on ne se trompe plus sur les personnes. Précisément à cet égard, personne n'a le droit ni la légitimité de confisquer au peuple son droit le plus absolu de choisir librement et sans réserve ni entrave la personne à qui il souhaite accorder sa confiance. C'est pourquoi, nul ne peut sélectionner, conditionner, restreindre ou limiter, a fortiori nominativement, ce libre choix hérité des droits du citoyen et des droits politiques, ce conformément aux instruments internationaux et aux principes fondamentaux de notre charte fondamentale. En réalité, ceux qui y seraient tentés n'agiraient pas mieux qu'un comploteur ou qu'un tricheur puisque qu'ainsi on envisagerait tout simplement de piper les dés du jeu démocratique ! Et puis, ceux-là doivent se convaincre définitivement que le temps des faiseurs de rois ou de reines est irrémédiablement terminé !
Alors, Mesdames et Messieurs les concepteurs, médiateurs, facilitateurs, observateurs et autres acteurs publics de la scène intérieure comme de la communauté internationale, dans cette grave crise malgache, prenez vos responsabilités vis à vis du peuple malgache. Et ce peuple malgache, nous l'invitons à la plus grande vigilance afin que ses droits ne soient plus galvaudés. N'oubliez pas que la souveraineté repose en vous et que nul ne saurait vous y substituer, et qu'il vous appartient à vous et à vous seuls, notamment en vertu de la charte des nations unies et de tous les instruments internationaux relatifs aux droits des peuples, de vous autodéterminer au regard du destin que vous voulez pour votre nation !
Nul alors n'est besoin d'expliquer ni de donner des arguments justifiant le pourquoi et le comment de l'absolu nécessité que quiconque jouit de ses droits civiques peut, s'il le souhaite, se présenter sans restriction à toutes élections. Dans cette mesure, ce n'est pas parce que nous avons deux anciens présidents qu'il leur serait interdit, même nous souvenant des erreurs qu'ils avaient commises, de briguer à nouveau, s'ils le souhaitent, la charge suprême de la République. Savez-vous que pour ce qui le concerne, le mandat présidentiel dont est détenteur pour une seconde fois Marc Ravalomanana a certes terminé son cours fin janvier 2012, mais dès lors que légalement il n'a jamais été empêché et qu'il pas de successeur élu, ne serait-ce que le principe de la continuité de l'Etat le place dans la position de celui à qui incombe la charge d'assurer l'interim, et qu'en cette qualité il est libre, s'il le souhaite, de se présenter lui même au suffrage du peuple ? En tout état de cause, et pour les mêmes raisons qu'exposées précédemment, et au surplus en vertu de la Feuille de Route, nul n'a le droit de l'empêcher de concourir à la prochaine consultation électorale. Enfin, le peuple n'a-t-il pas suffisamment manifesté, à travers les démonstrations de soutien qu'il continue de lui exprimer et qu'il démontre avec constance aux yeux de tous, que la légitimité lui est reconnue ou que, tout au moins, il le souhaite ardemment comme présidant à nouveau aux destinées de la nation ?
Attention, donc, au danger du déni de justice et de démocratie !
Mesdames et Messieurs, ne nous démontrez pas en déniant tout cela que vous avez peur de la Démocratie ! Dans le cas contraire, le Zébu malgache serait en droit d'user de ses cornes pour pourfendre l'injustice. Alors, l'Histoire, qui retient déjà les effets des hésitations récentes, saura faire elle également justice des manquements des uns et des autres. Par contre, en vous saisissant de vos propres responsabilités dans lesquelles nous attendons que vous ancriez vos actes, l'Histoire vous retiendra dans ses nobles annales avec la reconnaissance de tout un peuple.
Rabesaina Haja
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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".
TOUT y est. ...C'est la pure et stricte vérité. C'est Très bien dit Monsieur Rabesaina Haja !
RépondreSupprimerEt, Merci infiniment à vous.
C'est à diffuser le plus largement possible svp.
Que DIEU Le Père, DIeu Le Fils et Le Saint Esprit nous bénisse.