jeudi 29 mars 2012

Lettre ouverte à la Mouvance Ravalomanana


Amnistie et 29 mars 1947

Les dernières évolutions de la situation nationale nous préoccupent fortement, en particulier sur deux sujets:

Le premier concerne l’amnistie. Le Mémorandum élaboré par la SADC laisse transparaitre un caractère sélectif et partial des décisions  prises à l’endroit du président Ravalomanana.
...Selon les propositions de la SADC, une loi d’amnistie large devrait être appliquée sur les affaires incluses dans la période du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2009.
Le document élaboré par la SADC veut le retour sans condition des citoyens malgaches en exil pour des raisons politiques, y compris Marc Ravalomanana. De ce fait, aucune mesure administrative ne devra être prise pour restreindre aux exilés pour des raisons politiques la liberté de rentrer à Madagascar.
Le retour des exilés politiques dans le pays n’implique toutefois pas une exemption de poursuite judiciaire. La SADC laisse le sort des citoyens malgaches au système juridique du pays, en ce qui concerne les crimes allégués. Ces crimes concernent les infractions graves aux droits de l’homme, aux génocides et au crime contre l’humanité...”

Nous rappelons  qu’une amnistie, dont l'origine grecque signifie « oubli », est une notion de droit public pénal, qu'on peut définir comme l'acte qui dispose que des fautes passées devront être oubliées, et qui interdit à quiconque de les rechercher ou de les évoquer sous peine de sanctions.

Le Président Ravalomanana, dans les faits, n’est nullement concerné par une quelconque poursuite pénale légale. La Justice qui le condamnait à la suite des événements du 7 Février 2009 (une trentaine de décés devant le palais présidentiel d’Ambohitsirohitra) est issue d’un gouvernement de fait, putschiste, qui ne bénéficie jusqu’à maintenant d’une quelconque reconnaissance de la Communauté Internationale.
Aussi, nous demandons à la Mouvance, qui a rejoint ce gouvernement de Transition, de s’opposer  publiquement à une telle décision. Car la SADC, de nouveau, laisse aux autorités putschistes le sort de notre Président. Une parodie de justice  en somme.
Le second sujet, la commémoration du 29 Mars 1947, s’apparente ni plus ni moins à un “hold-up” d’une page héroïque de notre Histoire.
Doit-on rappeler que le 29 mars 1947 est une date douloureuse dans les annales des guerres d’indépendance malagasy. La répression française va provoquer des dizaines de milliers de victimes civiles et innocentes.
Rajoelina a décidé que toute commémoration en dehors de celle qu’il prévoit de faire à Manakara avec l’ambassadeur de France, Mr Chataignier, est interdite. C’est une récupération éhontée de l’histoire à l’égard de nos martyrs.

Nous attendons les réactions de la Mouvance pour dénoncer ces agissements malhonnêtes. Les martyres et le 29 Mars en particulier, appartiennent au peuple et ne doivent pas être “volées” par une bande de putschistes, soutenue par la France.

Aussi, une réaction rapide et indignée s’impose pour tout Malagasy patriote.


1 commentaire:

  1. Miaraka @nareo lalandava ary miombombavaka. Misy fetrany ny zavatra rehetra...indrindra ireo tsy azo leferina, sy tsy tanty satria mandratran'ny fo amampanahy tahaka izao mianjady an'ny Malagasy tia Tanindrazana izao efa telo (3) taona mahery izao. Tsy mila ireo putschistes sy ireo mpanohana azy na ireo mpiara dia azy eto firenena na avy any hivelan'ni Madagasikara.

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".