lundi 5 mars 2012

Position des Etats-Unis sur la stratégie intérimaire de la Banque Mondiale pour Madagascar

Position des Etats-Unis sur la stratégie intérimaire de la Banque Mondiale pour Madagascar

Les Etats-Unis continuent à considérer le gouvernement de fait à Madagascar comme un régime illégitime, et ont de graves préoccupations sur la détérioration constant dans le domaine de l’état de droit, tel que la reflète, entre autres, l’intensification alarmante du problème de traite de personnes. De plus, il y a un risque de voir des gens considérer par erreur l’assistance de la Banque Mondiale comme un signal de soutien au régime de fait, ce qui peut donner la voie aux dirigeants de fait de détourner des ressources loin de la fin à laquelle elles étaient destinées tout en continuant de tirer profit de certaines activités illégales. Pour ces raisons, les Etats-Unis envisagent de s’opposer à tout nouveau financement et/ou engagement de la Banque Mondiale à Madagascar.

La combinaison de l’instabilité politique chronique et des tendances économiques en déclin contribue à la détérioration constante des principaux indicateurs sociaux et économiques à Madagascar, donnant un coup dur aux efforts de réduction de la pauvreté. Il est compréhensible que la Banque Mondiale s’intéresse à garantir que l’exécution de son portefeuille existant à Madagascar, lequel est limité, reste sur la voie et ne se dégrade jusqu’à un niveau irréversible. Les Etats-Unis notent les énormes efforts de la Banque pour bien protéger les nouveaux projets afin de ne pas pouvoir de fonds au régime de fait, et apprécient la franchise du personnel de la Banque Mondiale en décrivant les défis constants auxquels la Banque fait face dans ses interactions avec le régime de fait, surtout en ce moment où le dialogue entre les parties aux plus hauts niveaux de conception de la politique demeure restreint.

Cependant, il faut que ces facteurs soient mesurés par rapport aux actes du régime illégitime. Fait le plus remarquable, l’étendue et l’impact de la traite de personnes à Madagascar ont atteint des proportions alarmantes, et ceux qui ont perpétré des crimes contre des femmes et des enfants semblent agir en toute impunité. De telles pratiques sont non seulement moralement aberrantes, mais causent en même temps de graves conséquences économiques. Elles sapent l’état de droit, constituent un risque grave à l’encontre de la santé et le bien-être des victimes, endommagent de manière permanente leur productivité, et alimentent la croissance des gangs criminels et l’instabilité. Ceci dit, Madagascar n’a pas abordé ce problème, vu que les lois ne sont pas appliquées et qu’on laisse trébucher les mesures de prévention.

Bref, bien que les raisons poussant la Banque Mondiale à favoriser des programmes abordant la pauvreté extrême à Madagascar soient claires, les Etats-Unis ne peuvent soutenir et vont tenter d’empêcher tout réengagement de la Banque Mondiale à Madagascar à moins que, ou jusqu’à ce qu’un gouvernement légitime soit en place et que ledit gouvernement prenne des mesures substantielles pour aborder le problème grandissant de la traite de personnes.

1 commentaire:

  1. je ne suis pas très sûr su la position de l'Etats Unis sur Madagascar par ce que ils sont des amis les dirigents de l'hexagone et l'USA. Est-ce qu'ils ne jouent pas des cinémas avec Madagascar. C'est je m'interroge est-ce que l'USA ne joue pas de cinema?

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".