Crise
malagasy : La SADC ne doit plus tergiverser, elle doit prendre
sa responsabilité
Suite
à la Déclaration de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE à
l'issue de sa 23ème session qui s'est tenue à Horsens (Danemark),
nous nous permettons de nous adresser à la SADC compte tenu de son
rôle déterminant dans la conduite du processus de sortie de crise à
Madagascar.
En
effet, il est admis unanimement que le blocage actuel résulte de
l'unilatéralisme et du mépris de la Feuille de la Route par
Rajoelina et son équipe. Cette attitude prolonge dangereusement le
calvaire quotidien des 20 millions de Malagasy qui meurent à petit
feu.
Rappelons
qu'en plus des intimidations, du climat d'insécurité quotidienne et
de l'état de pauvreté extrême de la population (77%,
le plus élevé en Afrique et
8
Malagasy sur 10 vivent avec moins de 1 EUR par jour, selon
le PNUD), le secteur de la santé est en total déclin depuis le coup
d'Etat de 2009 avec la fermeture de nombreux centres de santé
communautaire (214 fermetures depuis janvier 2011 selon un rapport de
l'IRIN http://www.irinnews.org/fr/).
Aussi,
nous appelons vivement la SADC à prendre ses responsabilités en
s'alignant à la Déclaration claire et sans ambiguïté des
Co-Présidents de l'ACP-UE, Mrs Louis Michel et Musikari Kombo à
laquelle nous y souscrivons totalement, à savoir :
- adopter une attitude de grande fermété vis à vis des putschistes en maintenant notamment les sanctions internationales et individuelles,
- contraindre les autorités de fait à appliquer les dispositions de la Feuille de Route dans son intégralité,
- obliger les autorités de transition à mettre en oeuvre les mesures d’apaisement prévues, à savoir l’ouverture des médias de l’opposition, la liberté d’expression et la libération des prisonniers politiques,
- ordonner le retour sans conditions ni délai du Président Ravalomanana à Madagascar et de tous les exilés politiques,
- organiser, en privilégiant le dialogue malgacho-malgache, la tenue d'un Sommet à Antananarivo réunissant notamment les 3 Présidents élus et les entités issues de la société civile pour trouver une solution définitive à la crise.
Rappelons
que M. Louis Michel a toujours appelé en faveur de cette démarche
qu’il qualifie d’un “exemple
de démocratie pacifique”(lors
de la 7éme Réunion régionale ACP-UE – Zambie, du 22 au 24
février 2012),
- écarter toute idée d'élections sans l'effectivité de toutes les mesures d'apaisement, en particulier la présence à Madagascar du Président Ravalomanana, en l'absence desquelles on ne peut garantir des élections démocratiques, crédibles, transparentes et acceptées par tous.
Bref,
la SADC doit réagir
fermement et faire preuve d'autorité face
à ce régime putschiste. Elle doit contraindre Rajoelina et son
équipe par tous les moyens, « y
compris le recours aux sanctions » (dixit les Coprésidents de
l'APP ACP-UE),
à se conformer aux dispositions convenues ou, au besoin, en
l’écartant du processus de transition.
Cela ne peut être que salutaire pour les Malagasy exténués par une
si longue crise qu’ils n’ont pas choisie. C’est la vie de 20
millions de personnes qui est en jeu.
GTT
International – Genève
Collectif
des Patriotes Malagasy
15,
rue des Savoises
1200
GENEVE – SUISSE
Le peuple appelle au secours!!
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