vendredi 5 avril 2013

Elections - Lettre ouverte du GTT Inter Genève à la CI, GIC et SADC


Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

Lettre ouverte à la CI, GIC et SADC

CRISE MALGACHE: Pas d'élections acceptées par tous sans l'exécution intégrale de la Feuille de Route et l’adoption de mesures drastiques pour la sécurité humaine


Par cette lettre, nous, GTT INTERNATIONAL–GENEVE, souhaitons interpeller la Communauté Internationale, les membres du GIC ainsi que la SADC sur le contexte actuel qui règne autour des élections présidentielles et législatives prévues à partir du 24 juillet 2013. Il s’agit, pour nous, d’une mascarade d'élections qu’il convient vivement de dénoncer car  l’unilatéralisme est la seule règle qui prévaut, les putschistes et leurs complices, avec l'aide de la France, gardent totalement la maîtrise de tous les instruments du processus électoral. A l’instar des institutions de la transition (Gouvernement, CT, CST), tous les organismes chargés de superviser et d’organiser le déroulement des élections sont en effet acquis à la cause putschiste :
  • La CENI-T, avec le mode de désignation de ses membres, ne garantit point sa représentativité et son indépendance. De plus, sa Présidente, Mme Attalah Béatrice, une proche du chef puschiste Rajoelina est aussi membre du conseil d’administration de la société Madarail S.A. appartenant à Mamy Ravatomanga, le conseiller et ami de Rajoelina. Elle fut également  conseillère de Hery Rajaonarimampianina, ministre putschiste des Finances. Mme Attalah ne peut être qu’à la solde du régime dans l’exercice de ses fonctions.
  • L'observation des élections revient exclusivement à la CNOE (Commission Nationale pour l’Observation des Elections) présidée par Mme Madeleine Ramaholimiaso, connue pour ses accointances avec le régime putschiste.
  • La Cour Electorale Spéciale (CES), créée spécialement au sein de la HCC pour statuer et valider la régularité des élections, est présidée par Jean-Michel Rajaonarivony, Président de la HCC (art 3 de la Loi n° 2012-014 portant sa création). Rappelons que ce dernier, qui est le garant du respect de la Constitution, a au contraire cautionné et devient donc complice du coup d’Etat du 17 mars 2009. Il a été prouvé (notamment par le témoignage écrit et détaillé de l’Inspecteur Principal de Police Fanomeza Razafindimby) que le Président de la HCC faisait partie des comploteurs présents au domicile d’Andry Rajoelina et qu’il a accepté de coopérer pleinement avec les putschistes afin de pouvoir garder son poste.
  • Le FFM (Conseil de Réconciliation Malagasy) regroupe en son sein nombre de sociétés civiles nouvellement créées et proches du régime putschiste. Certains réconciliateurs recrutés sont loin de répondre aux critères de neutralité et d’intégrité morale requis pour ce genre d’institution qui s’assigne pour mission d’engager le processus de réconciliation nationale devant conduire vers une paix sociale durable. L’institution n’aura jamais la reconnaissance ni la légitimité de réconcilier les Malagasy.
En fait, aucun de ces organismes n’est ni indépendant ni reconnu légitime et ne peut, par conséquent, prétendre à assurer des élections libres, transparentes et acceptées par tous.
Parallèlement, le pouvoir putschiste continue à bafouer les droits de l’homme en pratiquant systématiquement les violences et répressions pour s’imposer :
  • l'insécurité humaine règne dans tous le pays. Les régions du sud sont victimes de tueries et des villages entiers sont incendiés. Les habitants sont dépouillés de leurs biens avant d’être chassés de leurs villages par des milices fortement armées ou des forces de l'ordre.  A trois reprises, des massacres ont été commis par les forces de l’ordre qui tiraient indistinctement, à partir d’un hélicoptère, sur des présumés bandits (dahalo). Ce carnage a fait  des centaines de victimes et terrorisé la population entière.
  • Les pillages des biens privés et des ressources nationales qui, rappelons-le, constituent un crime économique, attirent nombre de prédatrices multinationales en particulier, européennes et asiatiques.
  • des armes de toutes catégories, provenant notamment de sociétés européennes (selon le rapport même de l'Union Européenne) circulent et prolifèrent de façon très inquiétante dans tout le pays, alimentant nécessairement l’insécurité quotidienne.
  • Les intimidations sont pratique courante pour neutraliser les opposants. Alors que les arrestations arbitraires de journalistes n’ont jamais cessé, plusieurs membres de l’association « Fagnomba » dénonçant l’accaparement des terres dans le sud viennent récemment d’être arrêtés. Et plus grave, un leader d’un Collectif d’opposants a été victime d’une tentative d’assassinat à l’arme blanche à Antananarivo.
D’autre part, Rajoelina affiche un mépris total de toutes les mesures d’apaisement décidées car aucune disposition de la Feuille de Route n’a été exécutée :
  • Les prisonniers politiques ne sont pas libérés,
  • L'amnistie n’est que très partiellement appliquée au bon vouloir de Rajoelina,
  • Le président Ravalomanana est toujours empêché de rentrer et même sa famille a dû se soumettre aux conditions inacceptables et humiliantes imposées par le chef putschiste,

Face à ces réalités,
  • nous exigeons de la Communauté internationale et plus particulièrement de la SADC de prendre immédiatement des mesures d’une fermeté exemplaire pour faire appliquer l’intégralité de la Feuille de route et assurer la sécurité humaine,
  • nous appelons vivement la Communauté Internationale à soutenir le dialogue malgacho-malgache en présence de tous les présidents élus  et sous l'égide de médiateurs reconnus et légitimes afin de poser les bases nécessaires à la mise en place d’élections acceptées par tous.
  • nous demandons également aux organismes et institutions internationaux de ne pas cautionner cette mascarade d’élections destinée tout simplement à légitimer les putschistes en s’abstenant de tout financement ou aide de quelque nature qui soit.
Ce serait une ineptie de croire que les élections, dans les conditions actuelles, soient transparentes, démocratiques et acceptées par tous. Au contraire, elles marqueront le départ d’un nouveau cycle d’instabilité pour Madagascar.


Genève, le 5 avril 2013

GTT INTERNATIONAL – Collectif de la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève – SUISSE



Destinataires :
SADC
UA
UE
Parlement Européen
ONU
Autorités françaises
Représentations étrangères 

3 commentaires:

  1. Misaotra nareo nanao an'iny taratasy iny.
    Hatr@ zao aloa de tsy misy fiovana mihintsy ny fomba fitondrana eto Madagasikara e! ny eo ihany ny eo! Tsy misy miataka mihintsy ry zareo fa mbola mandidy sy manapaka hatrany.
    Ny fifidianana zany tsisy mieritreritra aizany ny vahoaka, zareo hilatska sy ny ekipany anga.
    Ny radio zay nidina tsy misy fiovana fa de mbola midy, andry zareo mpitondra ny radio sy ny tlélé ka samy propagandy dieny mialoha ry zareo, fa anadreo ny média.
    Le madama Béatrice dondrona be sady mpisolelaka ani Rajoelina no milaza fa manaraka tsara ny torohevitry 'i international manao zay itazomanana mafy anio place ao @ cenit io ka na de tsy tafa mihintsy aza ny fifidianana force ihany. Olona vendrena ohatranireo ve de tokony ho filoha ny cenit,?

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    1. ONY
      Misaotra tanteraka Anareo @ 'izao resaka marina dia marina izao....Efa fantatra ela izao fandeha - javatra izao moa fa dia nahaleo ho tsapan'olona maro eran-tany @ 'izay mba ampiheritreritra an'izay mbola manana fo sy saina manajan'ny Zon'ny Olombelona sy ny fahamendrehany... .

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  2. Misaotra betsaka ary tohizo ny hetsika ataonareo manohatra an'ireto mpanongana fanjakana ireto.
    Manohana anareo ny maro anisa eto Dago.

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".