Malagasy Mandresy, Madagasikara
Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara
Lettre ouverte à la CI, GIC et SADC
CRISE MALGACHE: Pas d'élections acceptées par tous sans l'exécution intégrale de la Feuille de Route et l’adoption de mesures drastiques pour la sécurité humaine
Par cette lettre, nous, GTT INTERNATIONAL–GENEVE, souhaitons interpeller
la Communauté Internationale, les membres du GIC ainsi que la SADC sur le
contexte actuel qui règne autour des élections présidentielles et législatives
prévues à partir du 24 juillet 2013. Il s’agit, pour nous, d’une mascarade
d'élections qu’il convient vivement de dénoncer car l’unilatéralisme est la seule règle qui
prévaut, les putschistes et leurs complices, avec l'aide de la France, gardent
totalement la maîtrise de tous les instruments du processus électoral. A
l’instar des institutions de la transition (Gouvernement, CT, CST), tous les
organismes chargés de superviser et d’organiser le déroulement des élections
sont en effet acquis à la cause putschiste :
- La CENI-T, avec le mode de
désignation de ses membres, ne garantit point sa représentativité et son
indépendance. De plus, sa Présidente, Mme Attalah Béatrice, une proche du
chef puschiste Rajoelina est aussi membre
du conseil d’administration de la société Madarail S.A. appartenant à Mamy
Ravatomanga, le conseiller et ami de Rajoelina. Elle fut également conseillère de Hery Rajaonarimampianina, ministre putschiste des
Finances. Mme Attalah ne peut être qu’à la solde du régime dans l’exercice
de ses fonctions.
- L'observation des élections revient
exclusivement à la CNOE (Commission Nationale pour l’Observation des
Elections) présidée par Mme Madeleine Ramaholimiaso, connue pour ses
accointances avec le régime putschiste.
- La Cour Electorale Spéciale
(CES), créée spécialement au sein de la HCC pour statuer et valider la
régularité des élections, est présidée par Jean-Michel Rajaonarivony,
Président de la HCC (art 3 de la Loi
n° 2012-014 portant sa création). Rappelons que ce dernier, qui est le
garant du respect de la Constitution, a au contraire cautionné et devient
donc complice du coup d’Etat du 17 mars 2009. Il a été prouvé (notamment
par le témoignage écrit et détaillé de l’Inspecteur Principal de Police
Fanomeza Razafindimby) que le Président de la HCC faisait partie des
comploteurs présents au domicile d’Andry Rajoelina et qu’il a accepté de
coopérer pleinement avec les putschistes afin de pouvoir garder son poste.
- Le FFM (Conseil de
Réconciliation Malagasy) regroupe en son sein nombre de sociétés civiles nouvellement
créées et proches du régime putschiste. Certains réconciliateurs recrutés
sont loin de répondre aux critères de neutralité et d’intégrité morale
requis pour ce genre d’institution qui s’assigne pour mission d’engager le
processus de réconciliation nationale devant conduire vers une paix
sociale durable. L’institution n’aura jamais la reconnaissance ni la
légitimité de réconcilier les Malagasy.
En fait, aucun de ces organismes n’est ni indépendant ni
reconnu légitime et ne peut, par conséquent, prétendre à assurer des élections
libres, transparentes et acceptées par tous.
Parallèlement, le pouvoir putschiste continue à bafouer les
droits de l’homme en pratiquant systématiquement les violences et répressions
pour s’imposer :
- l'insécurité humaine règne
dans tous le pays. Les régions du sud sont victimes de tueries et des
villages entiers sont incendiés. Les habitants sont dépouillés de leurs
biens avant d’être chassés de leurs villages par des milices fortement armées
ou des forces de l'ordre. A trois
reprises, des massacres ont été commis par les forces de l’ordre qui
tiraient indistinctement, à partir d’un hélicoptère, sur des présumés
bandits (dahalo). Ce carnage a fait des centaines de victimes et terrorisé la
population entière.
- Les pillages des biens privés
et des ressources nationales qui, rappelons-le, constituent un crime
économique, attirent nombre de prédatrices multinationales en particulier,
européennes et asiatiques.
- des armes de toutes
catégories, provenant notamment de sociétés européennes (selon le rapport même de l'Union
Européenne) circulent et prolifèrent de façon très inquiétante dans tout
le pays, alimentant nécessairement l’insécurité quotidienne.
- Les intimidations sont
pratique courante pour neutraliser les opposants. Alors que les
arrestations arbitraires de journalistes n’ont jamais cessé, plusieurs membres
de l’association « Fagnomba » dénonçant l’accaparement des
terres dans le sud viennent récemment d’être arrêtés. Et plus grave, un
leader d’un Collectif d’opposants a été victime d’une tentative
d’assassinat à l’arme blanche à Antananarivo.
D’autre part, Rajoelina affiche un mépris total de toutes les
mesures d’apaisement décidées car aucune disposition de la Feuille de Route n’a
été exécutée :
- Les prisonniers politiques ne sont pas libérés,
- L'amnistie n’est que très partiellement appliquée au bon vouloir de
Rajoelina,
- Le président Ravalomanana est toujours empêché de rentrer et même
sa famille a dû se soumettre aux conditions inacceptables et humiliantes
imposées par le chef putschiste,
Face à ces réalités,
- nous exigeons de la
Communauté internationale et plus particulièrement de la SADC de prendre immédiatement
des mesures d’une fermeté exemplaire pour faire appliquer l’intégralité de
la Feuille de route et assurer la sécurité humaine,
- nous
appelons vivement la Communauté Internationale à soutenir le dialogue
malgacho-malgache en présence de tous les présidents élus et sous
l'égide de médiateurs reconnus et légitimes afin de poser les bases nécessaires
à la mise en place d’élections acceptées par tous.
- nous
demandons également aux organismes et institutions internationaux de ne
pas cautionner cette mascarade d’élections destinée tout simplement à
légitimer les putschistes en s’abstenant de tout financement ou aide de
quelque nature qui soit.
Ce serait une ineptie de croire que les élections, dans les
conditions actuelles, soient transparentes, démocratiques et acceptées par
tous. Au contraire, elles marqueront le départ d’un nouveau cycle d’instabilité
pour Madagascar.
Genève, le 5 avril 2013
GTT INTERNATIONAL –
Collectif de la Diaspora
15, rue des Savoises
Genève – SUISSE
Destinataires :
SADC
UA
UE
Parlement
Européen
ONU
Autorités
françaises
Représentations
étrangères
Misaotra nareo nanao an'iny taratasy iny.
RépondreSupprimerHatr@ zao aloa de tsy misy fiovana mihintsy ny fomba fitondrana eto Madagasikara e! ny eo ihany ny eo! Tsy misy miataka mihintsy ry zareo fa mbola mandidy sy manapaka hatrany.
Ny fifidianana zany tsisy mieritreritra aizany ny vahoaka, zareo hilatska sy ny ekipany anga.
Ny radio zay nidina tsy misy fiovana fa de mbola midy, andry zareo mpitondra ny radio sy ny tlélé ka samy propagandy dieny mialoha ry zareo, fa anadreo ny média.
Le madama Béatrice dondrona be sady mpisolelaka ani Rajoelina no milaza fa manaraka tsara ny torohevitry 'i international manao zay itazomanana mafy anio place ao @ cenit io ka na de tsy tafa mihintsy aza ny fifidianana force ihany. Olona vendrena ohatranireo ve de tokony ho filoha ny cenit,?
ONY
SupprimerMisaotra tanteraka Anareo @ 'izao resaka marina dia marina izao....Efa fantatra ela izao fandeha - javatra izao moa fa dia nahaleo ho tsapan'olona maro eran-tany @ 'izay mba ampiheritreritra an'izay mbola manana fo sy saina manajan'ny Zon'ny Olombelona sy ny fahamendrehany... .
Misaotra betsaka ary tohizo ny hetsika ataonareo manohatra an'ireto mpanongana fanjakana ireto.
RépondreSupprimerManohana anareo ny maro anisa eto Dago.