jeudi 20 juin 2013

Pétition pour la Communauté internationale: Un grand merci à tous les patriotes

Nous avons  officiellement envoyé la pétition "Laissez les Malagasy choisir leur Président" aux destinataires respectives (UE, ONU, UA). 
Un grand merci à ceux et celles qui ont participé à cette action citoyenne. 
Ci-dessous la lettre d'accompagnement ainsi que le texte de la pétition. 

Pour la Patrie reconnaissante.


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 A l’attention de l’Union Européenne, l’Union Africaine et aux pays membres de l'ONU




Objet : Pétition relative à la situation à Madagascar



Devant la situation explosive qui prévaut à Madagascar, provoquée par l’impasse dans laquelle se trouve le processus de sortie de crise, nous avons pris la responsabilité d’interpeller la Communauté Internationale en lançant la pétition ci-jointe que nous avons l’honneur de vous remettre avec le soutien de plusieurs milliers de signataires issus de la société civile (exactement 5636 à ce jour).

En effet, nous voulons dénoncer, à travers cette pétition, les différentes manœuvres qui maintiennent le pays dans cette situation chaotique mais aussi, et surtout, l’ingérence étrangère notamment celle de la France qui, tout au long de ces 4 années de crise a toujours voulu imposer sa volonté au peuple Malagasy.

En aucune manière, une institution ou un pays étranger, fût-ce la France, ne peut priver les Malagasy de leur droit le plus élémentaire en matière de démocratie. La France ne peut et ne doit point choisir à la place des Malagasy souverains. Nous refusons catégoriquement cette façon d’agir comme nous refusons aussi le fait de qualifier la candidature de Mme Lalao Ravalomanana « d’illégitime ».

Laissez les Malagasy prendre en main leur destin à travers le dialogue malgacho-malgache.

Nous vous souhaitons bonne réception.




Le peuple Malagasy légaliste



Pétition à l’initiative du :
GTT International Genève – Collectif de Patriotes Malagasy                                    
15, rue des Savoises
1205 Genève – CH


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Pétition adressée à l’Union Européenne, à l’Union Africaine et à l'ONU
«Halte au processus anti démocratique et Laissez les Malagasy choisir leur Président »


Madagascar s’éloigne de la sortie de crise. Les derniers événements prouvent l’incapacité de la Communauté Internationale à résoudre la crise malagasy et tout porte à croire sa complaisance manifeste vis à vis des putschistes. En effet :
1.        La SADC sort de son rôle de médiateur en s’arrogeant le droit de demander à Mme Lalao Ravalomanana et à M. Didier Ratsiraka, les deux seuls candidats de l’opposition, de retirer leurs candidatures validées par la CES, et favorise ainsi les 48 candidats de la mouvance Rajoelina.
2.       Rajoelina est le seul candidat illégal qui a réussi à imposer sa candidature en dehors du délai imparti et la CES qui l’a validée s’est rendue complice de ce tripatouillage grave. Elle perd de fait toute sa crédibilité de neutralité pour le reste de sa mission. Le GIC Madagascar représenté par M Chissano s’est contenté de constater,
3.       Les organismes chargés de superviser les élections ne sont ni indépendants ni reconnus légitimes et ne peuvent, par conséquent, prétendre à assurer des élections libres, transparentes et acceptées par tous.
·         La CENI-T, chargée de coordonner les élections, avec le mode de désignation de ses membres, ne garantit point sa représentativité et son indépendance. De plus, sa Présidente, Mme Attalah Béatrice est une proche du chef puschiste,
·         L’observation des élections revient exclusivement à la CNOE (Commission Nationale pour l’Observation des Elections) présidée par Mme Madeleine Ramaholimiaso, connue pour ses accointances avec le régime putschiste.
·         La Cour Electorale Spéciale (CES), créée spécialement au sein de la HCC pour statuer et valider la régularité des élections, est présidée par Jean-Michel Rajaonarivony, Président de la HCC (art 3 de la Loi n° 2012-014 portant sa création). Rappelons que ce dernier, qui est le garant du respect de la Constitution, a au contraire cautionné et devient donc complice du coup d’Etat du 17 mars 2009.
·         Le FFM (Conseil de Réconciliation Malagasy) regroupe en son sein nombre de sociétés civiles nouvellement créées et proches du régime putschiste. L’institution n’aura jamais la reconnaissance ni la légitimité de réconcilier les Malagasy.

4.       Contrairement à ce qui est stipulée dans la feuille de route, aucune des mesures d’apaisement prévues n’a été réalisée, à savoir :
·         la libération de tous les prisonniers politiques,
·         l’ouverture de tous les médias,
·         et le retour de tous les exilés politiques y compris surtout le Président Ravalomanana.

Au vu de ces éléments, nous demandons à la Communauté Internationale et notamment l’Union Européenne et l’Union Africaine de:
·         revoir sa position afin de ne pas cautionner cette mascarade d’élections destinée tout simplement à légitimer les putschistes,
·         appuyer et accompagner par tous les moyens la démarche malgacho-malgache de la FFKM, visant à remettre sur pied un processus électoral accepté par tous,
·         s’abstenir de toute tentative ou manœuvre destinée à évincer tous les candidats de l’opposition et notamment la candidate de la mouvance Ravalomanana. La candidature illégale de Rajoelina ne peut pas être une excuse pour exclure l’opposition du processus électoral,
·         mettre en place les mesures d’apaisement prônés dans la feuille de route,
·         cesser de prendre en permanence en otage le peuple Malagasy,
·         rester dans son rôle de médiateur avec l’objectivité qui s’impose,
·         respecter strictement le choix du peuple Malagasy souverain.

En résumé, les conditions pour une bonne sortie de crise ne sont point réunies actuellement, il est donc urgent de mettre en place un contexte apaisé, préalable à des élections transparentes, démocratiques et acceptées par tous. Car une mauvaise sortie de crise conduira inévitablement vers un nouveau cycle d’instabilité.

Le peuple Malagasy légaliste





1 commentaire:

  1. Nous vous remercions pour votre "Pétition A l’attention de l’Union Européenne, l’Union Africaine et aux pays membres de l'ONU" parce que votre pétition porte un discrédit quant à la position de la France.Signalons que les États Unis ne sont pas d'accord pour l'exclusion de candidats de façon explicite mais se positionnent pour une élection juste.

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".