jeudi 28 août 2014

Air Madagascar va couler : Mission accomplie pour Hery Rajaonarimampianina !

L’étau se resserre autour de la grève du personnel d’Air Madagascar. Les agents de cette compagnie nationale ne lâchent pas prise et décident de renforcer leur mouvement. Les personnels techniques d’Air Madagascar n’interviendront pas à la réception de quatre avions de compagnies étrangères prévus pour atterrir au pays aujourd’hui. A l’origine de cette crise qui frappe la compagnie aérienne malgache serait le laxisme et l’incompétence de ses dirigeants. Hery Rajaonarimampianina quant il était président du Conseil d’administration d’Air Madagascar, en faisait partie.

Aucun accord n’est trouvé jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse pour désamorcer la crise qui secoue actuellement la compagnie aérienne nationale Air Madagascar. Le syndicat du personnel de la compagnie continue la grève. Et c’est la panique en haut lieu, car les arrivées internationales de certaines compagnies étrangères, majoritairement françaises, sont bloquées depuis la nuit de mardi. Un avion de la compagnie Air France à destination d’Antananarivo n’a pas pu atterrir à l’aéroport International d’Ivato, et a dû rebrousser chemin pour prendre cap à La Réunion. Les quelques 300 passagers de ce vol d’Air France sont actuellement cloués au sol réunionnais sans qu’ils puissent mettre les pieds à Antananarivo. En haut lieu, le coup du syndicat a été très dur car le trafic aérien malgache risque d’être paralysé par cette grève du personnel d’Air Madagascar. Il a fallu donc décharger les gros calibres de la compagnie pour tenter de redresser la situation. Mais ce fut un échec. La descente sur les lieux de la manifestation de certains membres du Conseil d’administration de la compagnie n’a pas suffit pour convaincre le personnel gréviste d’abandonner leur mouvement. En fait, la bande à Henry Rabary-Njaka n’était pas crédible à leurs yeux.
Du coup, l’intensification de la grève est prévue. Aucun recul n’est encore envisagé du côté du personnel et leur détermination est au beau fixe. La dimension de la grève va prendre une envergure nationale pour la compagnie aérienne.

Quatre avions des compagnies françaises, Corsair Fly, Air France, EWA et d’Air Austral sont prévus se poser à Antananarivo, Toamasina et à Diego ce jour mais le personnel de la compagnie Air Madagascar ne prévoit aucune réception technique. Voilà de quoi monter davantage la barre de la pression contre les dirigeants de la compagnie nationale plus haute jusqu’à ce que la Commission Européenne retire Air Madagascar dans la liste annexe B. Un exercice qui semble peu probable car la décision relève directement de la Commission européenne. En tout cas, le personnel, à travers une banderole étalée lors de son sit-in réclame la sortie de la compagnie de l’annexe B contre la reprise de l’assistance technique aux vols en provenance de France. Pour le personnel, qu’importe les responsables pouvant satisfaire leur revendication, l’objectif étant de défendre l’intérêt national et de faire pression en haut lieu pour que les lobbies s’activent en faveur de cette ligne choisie par le personnel actuellement en grève. D’ailleurs, le personnel soupçonne la mainmise étrangère, surtout de la France, derrière le maintien de la compagnie nationale aérienne dans l’annexe B de la fameuse la liste des transporteurs aériens faisant l’objet de restrictions d’exploitations dans l’espace aérien de l’Union européenne. Le personnel montre surtout du doigt la compagnie Air France de vouloir entretenir cette position de faiblesse d’Air Madagascar afin d’avoir un part de marché important dans le transport aérien malgache. Les lignes les plus rentables à Madagascar sont actuellement desservies par Air France.

La grève du personnel ne sera donc pas suspendue théoriquement que jusqu’à ce que la Commission européenne lève son embargo sur Air Madagascar. Mais c’est le signe avant-coureur d’une catastrophe qui va s’en suivre si la crise ne se déboulonne pas. En fait, la compagnie aérienne nationale a été « blacklistée » dans cette annexe B durant la période transitoire. C’est-à-dire, Air Madagascar peut continuer d'opérer dans des conditions qui se situent en deçà des niveaux de sécurité essentiels et reconnus au niveau international. Tous les appareils à la disposition d’Air Madagascar sont concernés par cet avis d’avertissement de la Commission européenne. Pour la compagnie cet avis lui a coûté cher car il exige plusieurs investissements en sus et en millions USD pour faire dégager Air Madagascar de la liste. Alors que l’avis même entraine une atmosphère de méfiance des clients vis-à-vis de la compagnie nationale car il note un avertissement, un danger qui guette. L’image de la compagnie a tout de suite coulé au bout de quelques semaines. A l’époque, l’ancien président du Conseil d’administration, un certain Hery Rajaonarimampianina, n’a pas pu trouver la bonne recette afin de redresser la situation de la compagnie nationale. L’acquisition douteuse et couteuse de l’Airbus A 340 au bénéfice d’Air Madagascar n’arrivait pas à convaincre l’Union européenne. Au contraire, elle n’a fait qu’augmenter les charges de la compagnie à travers le paiement des salaires des personnels navigants de ces deux aéronefs qui sont bien entendus des Français. Cet avantage, d’après le personnel de Air Madagascar en grève, ne fait que justifier le maintien de la flotte aérienne malgache dans l’annexe B. Une situation qui aurait accru également de 30% les dépenses de la société. Les finances de la compagnie se sont alors dégringolées. La situation est devenue inquiétante. Elle est actuellement au pire. Les quatre années passées à la tête du Conseil d’administration de la compagnie nationale de Hery Rajaonarimampianina, n’a pas servi à la santé de la société nationale. Elles auraient même précipité la compagnie vers le gouffre. L’ancien ministre des Finances, actuellement président de la République, donnait l’impression de vouloir empirer la situation fiévreuse qui frappe la compagnie Air Madagascar depuis 2009. Et si Air Madagascar est actuellement paralysée, c’est que Hery Rajaonarimampianina n’aurait pas accompli sa mission. Ou plutôt si, faire couler la compagnie nationale pour la brader par la suite à une société « amie ».


http://www.lanation.mg/article.php?id=13498




jeudi 21 août 2014

MADAGASCAR - Sommet de la SADC : Réconciliation nationale et retour sans conditions des exilés


Une fois de plus, le sommet de la SADC qui s’est tenu récemment à Victoria Falls réitère son recommandation relative à l’application intégrale de la feuille de route de sortie de crise. Le sommet veut aussi une réconciliation nationale et un dialogue entre les parties prenantes à Madagascar.
Aucun changement dans le positionnement de la SADC. L’organisation régionale recommande toujours l’application intégrale de la feuille de route de sortie de crise élaborée sous son égide. Car quelques dispositions de cet article ne sont pas encore mises en œuvre bien que le pays soit sorti de la case Transition. Par la déclaration à l’issue du 34ème sommet de la SADC, qui s’est tenue le 17 et 18 août dernier à Victoria Falls Zimbabwe, la SADC a recommandé « avec insistance toutes les parties prenantes à Madagascar à adhérer et à mettre en œuvre à l’application intégrale de la feuille de route de la SADC ».
L’article 20 de cette feuille de route, qui exige le retour « sans condition » de tous les exilés politiques, n’a pas été encore réalisé jusqu’à présent. Car les exilés n’ont pas encore eu le feu vert du régime à entrer librement dans le pays. Comme le cas Marc Ravalomanana, qui fait froisser l’actuel régime. Le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, qui avait clamé haut et fort sa volonté de mettre en œuvre la réconciliation nationale évite toujours d’accorder à l’ancien président un retour « sans condition » dans le pays. Mais, la SADC, elle en revanche, exige le retour du patron de Tiko SA dans le pays.
Par ailleurs, le sommet de la SADC réaffirme son soutien à Madagascar dans le dialogue, et de réconciliation nationale. Une réconciliation nationale qui devient de plus en plus obscur à la lumière des pratiques du nouveau régime. Ce dernier aborde le sujet mais achemine les coups tordus contre des acteurs potentiels de la politique à Madagascar, notamment contre Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. La volonté du régime à conduire dans les meilleurs délais un processus de réconciliation nationale ne se sent même pas. En tout cas, le président de la République s’abstient d’accorder les pleins pouvoirs au Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM) de poursuivre l’initiative de cette organisation dans la perspective d’un véritable « fampihavanana » dans le pays. 

Source:
http://www.lanation.mg/article.php?id=13333

jeudi 7 août 2014

Communiqué - Le GTT International-Genève apporte son soutien total au Président Ravalomanana


Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara

Communiqué

Le GTT International-Genève apporte son soutien total au Président Ravalomanana


Nous, GTT International-Genève, ne pouvons que nous réjouir suite aux récentes déclarations volontaristes et incisives du Président Ravalomanana. Elles abondent en effet dans le sens de la ligne directrice que nous avons toujours défendue à savoir, l’opposition au régime actuel qui n’est autre que le clone légitimé du régime putschiste précédent.

Il s’agit d’un tournant déterminant dans le déroulement de la vie politique nationale car, de fait, les propos présidentiels sonnent comme la fin du « consensus » dicté par les circonstances, consensus marqué par « l’hypocrisie » comme l’a fustigé le Président. A ce titre, nous avons dénoncé à maintes reprises la mauvaise foi de M. Rajaonarimampianina et son équipe en usant mensonges, intimidation, manipulation pour se soustraire à ses engagements (Voir notre précédent communiqué). A présent, le Président Ravalomanana ne veut plus subir en permanence toutes ces manœuvres qui n’obéissent qu’au seul objectif d’empêcher son retour et d’exercer ses droits civiques et politiques. En clair, il demande tout simplement l’application immédiate et sans conditions de l’article 20 de la Feuille de route. Nous lui apportons notre total soutien et demandons à la Communauté Internationale, en tant que garant de l'application intégrale de la Feuille de route, d'appuyer cette démarche.

Une telle démarche nécessite l’adhésion et le soutien sincère de tous les légalistes et pro-Ravalomanana, en premier lieu la mouvance éponyme. Aussi, nous mettons en garde certains leaders politiques nationaux au solde de la françafrique contre toute tentative ou volonté malsaine de torpiller (une nouvelle fois !) cette démarche. L’heure de la rupture avec les putschistes a sonné et qu’il faut maintenant entrer en opposition active, avec le Président et tous ceux qui défendent la liberté et les droits de l’homme, contre ce régime kleptocrate, totalitaire et irrespectueux de son peuple.

Enfin, nous invitons instamment la France à rompre avec son arrogance et ingérence légendaires et respecter la souveraineté nationale, Madagascar n’est pas sous-tutelle française. Il est insupportable et humiliant pour les Malagasy que la France s’autorise à émettre des jugements politiques ou des critiques sur les affaires internes du pays, allant même jusqu’à imposer sa volonté au dépens de l’intérêt national. Le blocage du retour du Président Ravalomanana en est la parfaite illustration.  Pouvons-nous imaginer un seul instant qu’un autre pays s’immisce dans les affaires internes de la France et décide à la place des Français ??

Genève, le 07 août 2014

GTT INTERNATIONAL – GENEVE
Collectif des Patriotes Malagasy


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".