La Commission Electorale Nationale Indépendante serait-elle mise sur
la sellette ? En tout cas, si plusieurs partis politiques continuent à
fustiger son indépendance à l’instar de la Diaspora, il y a lieu à se
demander si la minorité qui lui fait confiance peut représenter le « vox
populi ».
La diaspora malgache en France qui soutient Marc
Ravalomanana, rassemblée dans le TTMR (Tia Tanindrazana manohana an’i
Marc Ravalomanana), a adressé une lettre ouverte à l’endroit de la
Communauté internationale. Selon elle, les élections organisées en 2013
n’ont pas permis à Madagascar de rompre avec la crise de 2009 et
d’entrer dans une nouvelle ère de démocratie, de stabilité et de
développement. La CENI, la commission mandatée par la loi d’organiser
les élections, est considérée par le TTMR comme étant « un instrument piloté par la France qui sert à manipuler les résultats électoraux dans ses anciennes colonies ». D’ailleurs, la situation au Gabon en est une illustration, lit-on dans la lettre.
Faire peau neuve.
Le code électoral et les différents textes qui ont trait aux élections
s’avèrent être incomplets et affichent certaines imperfections. Pour la
diaspora, l’heure n’est plus au sommeil. Elle incite les Malgaches à « se réveiller et cesser d’être dupes ». Mais étant donné que les questions électorales sont sensibles à Madagascar, elle appelle la Communauté internationale à « prendre en mains l’organisation des élections pour que celles-ci soient justes, libres et transparentes ». Soutenant
sa lettre par des arguments plausibles, la CENI est fortement fustigée
par le TTMR tout en avançant, néanmoins, des recommandations. Au
préalable, le changement de la Constitution est irréversible d’après la
diaspora car « les dispositions constitutionnelles sont taillées à la mesure d’une personne ». Mais surtout, il ne manque pas non plus de mettre en exergue qu’il faut « dissoudre la CENI et mettre en place une structure dont l’indépendance est formellement incontestable ». Enfin sur la question d’un éventuel « ni…ni », la diaspora précise que « la Communauté internationale doit garantir la liberté de chacun de se porter candidat aux élections ». De surcroît, et ce durant le scrutin, elle devrait « jouer un rôle d’observateur et ne pas se limiter aux résultats publiés par la future structure ». Le
TTMR n’a pas oublié d’amorcer la détermination des sources utilisées
par les candidats qui demeurent flous jusqu’à présent : « les fonds
mobilisés par les candidats durant le processus électoral ainsi que
l’utilisation des médias et des biens publics doivent être connus ». Dans la lettre, l’on peut trouver également les recommandations axées sur les droits des citoyens. Aussi, avance-t-elle que « la transparence et l’inscription des citoyens aux listes électorales devraient être automatiques » avant d’arguer que « les Malgaches devraient avoir accès aux résultats immédiatement ».
Aina Bovel
http://www.midi-madagasikara.mg/politique/2016/11/05/diaspora-gasy-france-contre-nini-ceni-2018/
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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".
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