lundi 14 mai 2012

Haja Rabesaina SILENCE ! IL N’Y A PLUS RIEN A DIRE !

SILENCE ! IL N’Y A PLUS RIEN A DIRE ! Jamais sans doute communiqué aussi foisonnant de formules aussi léchées, frustrantes et aussi enturbannées d’entremêlements de considérations n’a été offert à la réflexion de l’honnête citoyen que nous sommes. La Troïka de la SADC a fait très fort en la matière dans son dernier communiqué daté du 11 mai 2012, à la lecture duquel bien malin celui qui y verrait clair et qui pourrait en prendre de la graine ! Par contre, on a compris le message sous-jacent: « Silence ! Il n’y a plus rien à dire ! » Oui, malgré toutes les formes d’oppression: contre les opposants, contre la presse, contre les citoyens, contre la simple conscience qu’a tout individu censé de vouloir ses libertés fondamentales respectées, les censeurs de la SADC du haut de leur piédestal évitent soigneusement de désigner le Président de la Transition et ses soutiens comme étant les fossoyeurs de la Feuille de Route. Dès lors, ainsi que ces derniers s’y croient autorisés en permanence, en déduction ils peuvent en effet lancer à la cantonade: « Silence ! On réprime ! » Devant de telles inconséquences face aux constantes alertes, dénonciations et protestations de toutes natures émanant de la société civile et d’organisations représentatives, et devant le désespoir de tout un peuple, il est sidérant de constater qu’une certaine communauté internationale s’installe dans le confort d’une rhétorique dite diplomatique pour se donner un beau rôle; mais au surplus et de façon si antinomique, pour menacer de sanctions ceux-là mêmes qui défendent l’esprit et la lettre de la Feuille de Route et réclament la stricte application de ses dispositions. L’équation démocratique est pourtant aussi simple qu’évidente: dans l’exercice nécessaire de sa souveraineté, c’est au peuple de trancher la crise en se choisissant celui qui présidera à ses destinées; mais afin qu’il soit en mesure de le faire dans la confiance, il est indispensable qu’il adhère pleinement et en connaissance de cause au processus électoral qu’on lui propose. En outre, pour que son choix soit libre, ouvert, transparent et sans équivoque, il est indispensable qu’il ne soit aucunement pré-conditionné. Or, au vu des gesticulations actuelles et des diverses tractations dont le peuple reste un spectateur sceptique en l’absence d’éclaircissements qui lui sont utiles, tous les doutes sont permis. En effet, quelles garanties institutionnelles, juridiques, techniques et pratiques, en dehors de la phraséologie habituelle d’ »élections libres et transparentes », sont offertes au peuple pour éviter qu’on ne s’achemine pas vers un système où les jeux sont pipés afin d’écarter untel ou untel ? Ne sont-ce pas là des questionnements dignes d’intérêt et d’être très sérieusement pris en compte, au lieu d’en dévier le sens pour les interpréter faussement comme autant de facteurs entravant les prétendues « avancées » dans l’application de la Feuille de Route ? Et, jusqu’à quel degré d’exaspération le désespoir du peuple doit-il atteindre avant qu’enfin ses légitimes interpellations soient entendues ? On rappellera ici la formule d’Alexis de Tocqueville: « Il ne faut pas mépriser l’homme si l’on veut obtenir des autres et de soi de grands efforts ». Alors, Messieurs les hauts diplomates et autres experts internationaux, prenez-en de la graine ! RABESAINA

1 commentaire:

  1. Une furtive lecture de livre,avant le putsch de 2009,(à l'époque,jugée comme simple information),m'a permis de savoir que le SADC a été infiltré par les français.
    L'année dernière,une chaîne tv française a fait la publicité de SADC, puis 1 ou 2 mois plus tard,le président de RSA, J.Zuma a été invité par Sarko.
    Un documentaire,(date précise????),mentionnait que la société Total,a plus que soutenu le candidat J. Zuma, élu au détriment de T. M'Beiki.Total en fait,a manigancé le coup indirectemnt via un homme d'affaires, qui a été emprisonné plus tard pour faire taire certains opposants de J. Zuma
    Et il y a eu aussi, le mauricien reçu à l'Elysées par sieur Sarko, pour les affaires de l'Océan Indien.
    Ces petits recoupements de faits que j'ai constatés viennent confirmer et expliquer ce revirement odieux de la SADC.
    Le gouvernement français a toujours agi en fonction de la naiveté des politiciens africains et surtout, malgaches,et ce, avant de pouvoir coloniser la grande île et... hélas, jusqu'à ce jour.
    A nous de trouver les bonnes stratégies pour nous défaire du joug français, si vraiment tel est le souhait des malgaches,hélas, encore trop abrutis par l'anesthésie du colonialisme dans toutes ses versions.

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".