Malagasy
Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara
Libre
Winner Malagasy
People. Free Madagasikara
Lettre
ouverte à la SADC et à la Communauté Internationale
Crise
Malagasy : Le GTT International-Genève demande la destitution de Rajoelina
Nous prenons acte du refus de Rajoelina de se rendre à Dar-Es-Salam (Tanzanie) pour y rencontrer le Président Ravalomanana, rencontre organisée par la France avec l’aide de la Tanzanie, actuellement aux commandes de la SADC.
Ce refus
illustre encore une fois l’attitude arrogante et méprisante que le chef
putschiste a toujours manifesté tout au long du processus de sortie de crise.
C’est donc la preuve que Rajoelina constitue le principal blocage à toute
recherche de solution. Il n’a nullement l’intention de collaborer pour trouver
une issue à la crise. A ses yeux, le sort des 20 millions de Malagasy importe
peu pourtant, le pays est à terre et le peuple s’enfonce dans une misère
extrême :
ü
77% de la population vivent, plus exactement survivent dans la
pauvreté, selon le magazine Forbes. Cette détresse de la population est bien
visible du moins dans la capitale où de plus en plus de Malagasy vendent leurs
biens personnels au marché pour survivre.
ü
pillages permanents des richesses nationales par des trafics à
grande échelle en tout genre en particulier les bois de rose, espèce endémique à Madagascar.
ü
Violations graves et répétées des droits de l’homme avec les
intimidations, arrestations voire assassinats d’opposants,
ü
une insécurité généralisée, de nuit comme de jour, où les
malfaiteurs utilisent de plus en plus des armes de guerre,
ü
massacres à grande échelle et exactions en tout genre de la
population civile dans la région du sud de l’île.
Ce
dernier point mérite en effet une attention particulière de par sa gravité.
Sous-couvert de l’opération spéciale « Tandroka » qui consiste à
traquer les bandits voleurs de zébus (dahalo), les forces de l’ordre ont commis
des violences et exactions graves à grande échelle avec comme conséquence :
plusieurs centaines de victimes civiles, plusieurs dizaines de villages
entièrement incendiés provoquant un déplacement massif de population, le
rapport d’Amnesty International ainsi que les nombreux témoignages locaux
l’atteste. Si ce n’est pas du nettoyage ethnique, cela y ressemble fort. Qu’y
a-t-il justement derrière cette opération ? La question mérite d’être
posée.
Actuellement, plus
rien ne justifie l’attentisme et les tergiversations de la Troïka sauf à
vouloir tuer les Malagasy à petit feu. Ces derniers en ont marre de l’attitude
de la Troïka. Ils ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel des petits jeux et
arrangements entre groupes d’intérêts privés et/ou nationaux.
Aussi, l’urgence de
la situation nous oblige à aller au-delà de ce qu’a prôné M. Louis Michel dans
sa déclaration lors de la 24ème session parlementaire ACP-UE au
Surinam. Il a en effet exhorté la SADC de "prendre
toutes les mesures nécessaires", y compris le "recours aux
sanctions", pour une application intégrale de la feuille de route,
notamment son article 20 (le retour des exilés politiques y compris le
Président Ravalomanana.
Nous demandons à la SADC avec l’aide de
la Communauté Internationale de prendre des mesures coercitives pour destituer
Rajoelina pour le salut du peuple Malagasy.
Si
la France veut prouver sa bonne foi et rompre vraiment avec ses anciennes
pratiques, elle devrait œuvrer dans ce sens à commencer par :
·
cesser tout soutien et aide directe ou indirecte, civile ou
militaire ou toute autre forme à ce régime criminel,
·
mettre
fin aux ingérences et manœuvres de déstabilisation qui ne feraient qu’attiser
la haine des Malagasy envers la France.
En outre, nous
voulons aussi mettre en garde la France et la SADC contre toute intention de
mettre à l’écart le Président Ravalomanana aux futures élections. Nous refusons
catégoriquement la solution du NI NI (Ni Ravalomanana, Ni Rajoelina) que la
France tente d’imposer. Légalement, rien ne peut interdire la candidature du
Président Ravalomanana, seul capable aux yeux des Malagasy de les extraire de
l’abime dans lequel ils se trouvent et de leur rendre la dignité perdue. Quant
à Rajoelina, libre à lui de se présenter ou non sauf qu’en vertu des Accords de
Cotonou, il lui est interdit d’être candidat aux présidentielles en tant
qu’auteur d’une prise illégale du pouvoir.
Enfin, nous tenons à
rappeler que Madagascar n’est plus une colonie, ni un département d’outre-mer
mais un pays souverain. La SADC qui est en charge d’apporter une issue positive
à la crise doit privilégier le sort des 20 millions de Malagasy et rien d’autres.
Elle ne doit pas se rendre complice de la France et
de ce régime illégal, criminel et totalitaire source de tant de malheur pour
les Malagasy.
GTT INTERNATIONAL – GENEVE
Collectif des Patriotes
Malagasy
15, rue des Savoises
GENEVE – SUISSE
15, rue des Savoises
GENEVE – SUISSE
Que ceux qui ont des oreilles entendent
RépondreSupprimer"Nous demandons à la SADC avec l’aide de la Communauté Internationale de prendre des mesures coercitives pour destituer Rajoelina pour le salut du peuple Malagasy."
RépondreSupprimerBien dit. Mais la SADC aurait-elle la volonté et la possibilité de dégager ce minable. J'ose espérer que les tanzaniens soient différents de cette bande de mafioso mozambicains complices de la France.
En tout cas, merci à vous les GTT Ge.
Le minable a pu dégager le plus que minable qui a du mal à revenir. Le ptit minable arrive à tenir tête à la SADC et ose ne pas venir à une invitation
SupprimerEn tout cas, ce qui est vraiment minable dans toute cette crise, c'est l'attitude et la mentalité des gasy qui ne sont même pas capables de faire les 20% attendus.
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