Malagasy Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple Malagasy Gagnant. Madagasikara
Libre
Winner Malagasy People.
Free Madagasikara
Lettre
ouverte à la communauté internationale et aux observateurs internationaux
MADAGASCAR
- La communauté internationale et la SADC ne doivent
pas se rendre complices de la légitimation des
putschistes
Nous,
GTT International-Genève, voulons interpeller la
Communauté Internationale et les observateurs
internationaux des élections, respectivement, en sa
qualité de garant de la sortie de crise pour Madagascar
et de responsable du suivi du bon déroulement des
opérations, pour les faits suivants qui ont entaché le
processus électoral et qui, par conséquent, engagent
votre responsabilité:
-
Avoir confié, à travers la feuille de route, tous les
pouvoirs au président de la Transition (PHAT). Ce qui
lui a permis de s’arroger le droit de modifier, par
simple décret (n° 2013-593 du 06 août 2013) -illégal
(décision n° 23 CES/D du 18 décembre 2013) des
dispositions législatives en vigueur (
loi nationale 2011-014 du 28 décembre 2011)
dans le but d’influencer les résultats des élections.
-
Avoir choisi le silence assourdissant face aux
violations flagrantes de la feuille de route concernant
la neutralité nécessaire du PHAT (feuille
de route art 15)
et les mesures d’apaisement prévues (Feuille de route
article 16 à 20),
-
Avoir validé la nomination de Mme Béatrice Attalah à la
tête de la CENIT qui, rappelons-le, est le bras droit du
candidat Hery Rajaonarimampianina mais aussi très proche
du régime putschiste de par son parcours professionnel.
Dès lors, la CENIT ne peut plus conserver sa neutralité
et surtout sa crédibilité,
-
Avoir imposé une nouvelle Cour Electorale Spéciale (CES
2) pour exclure les candidats de l’opposition, ce qui
constitue une atteinte grave à la démocratie et à
l’article 25 du Pacte des droits civils et politiques
des Etats membres de l’ONU[1],
-
Le traitement des contentieux électoraux par une cour
qui agit à la fois en juge et partie, en cherchant par
tous les moyens à annuler systématiquement toutes les
réclamations qui lui sont parvenues. Notons que ceux qui
osent le faire font souvent l’objet de menaces à peine
voilées,
Ainsi,
face au nombre élevé d’irrégularités constatées qui font
perdre toute crédibilité au scrutin, nous avons déposé
une requête en annulation. Notre demande a été jugée
irrecevable par la CES dans son arrêt n° 04-CES/AR.14
du 08 janvier 2014, sous prétexte que la personne qui a
déposé la requête, pourtant citoyen malagasy, n’a pas sa
carte d’électeur. Ce qui une fois de plus constitue une
violation de l’article 25 du Pacte des droits civils et
politiques. Notons également que même les électeurs
officiels se sont vus frapper du même arrêt.
Tous
ces manquements enlèvent complètement toute crédibilité
aux résultats proclamés officiellement par la CES. Toute
cette mascarade n’obéit qu’à un seul objectif : la
légalisation du putsch ! Et ils l’ont atteint.
LA
SADC et la Communauté Internationale endossent une
lourde responsabilité quant aux conséquences
post-électorales de ces élections forcées, non acceptées
par tous, pour avoir négligé les mesures prévues dans la
feuille de route qui auraient du être appliquées.
Nous
demandons
- Aux observateurs internationaux, un audit complet du traitement des contentieux par la CES.
- A la communauté internationale, l’audit par des organismes indépendants du processus électoral entier.
Genève,
le 17 janvier 2014
GTT
International – Collectif des Patriotes Malagasy
15
rue des savoises
1205
Genève - Suisse
[1] Pacte
des droits civils et politiques http://www2.ohchr.org/french/law/ccpr.htm
Article
25
Tout
citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune
des discriminations visées à l'article 2 et sans
restrictions déraisonnables:
a)
De prendre part à la direction des affaires
publiques, soit directement, soit par
l'intermédiaire de représentants librement choisis;
b)
De voter et d'être élu, au cours d'élections
périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal
et au scrutin secret, assurant l'expression libre de
la volonté des électeurs;
c)
D'accéder, dans des conditions générales d'égalité,
aux fonctions publiques de son pays.
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