jeudi 21 octobre 2010

SOMMET OIF à MONTREUX

Appel aux pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)



Cela fait maintenant plus de 18 mois que les putschistes se sont emparés du pouvoir à Madagascar entraînant le pays dans une situation désastreuse dans tous les domaines. Les institutions de la République et notamment la justice sont totalement déstructurées. Plus d’un demi- million de personnes sont victimes du chômage. L’insécurité règne dans tout le pays. Pourtant Rajoelina et consorts ne cessent de défier outrageusement la Communauté Internationale en ignorant les directives de la SADC et du GIC et en continuant de prendre des décisions unilatérales.

Dernièrement, l’autorité de fait a décidé la tenue d’un référendum pour voter une nouvelle constitution le 17 novembre 2010. Cette initiative unilatérale, dépourvue de toute base consensuelle n’a pas fait l’objet d’une concertation entre les forces vives de la nation. De plus, cette consultation populaire n’est ni légale ni utile pour le pays car elle n’apporte aucune solution à la crise. Au contraire, elle engendre beaucoup d’autres problèmes, ne serait-ce que l’argent dépensé pour la propagande alors que des fonctionnaires ne sont pas payés.

Les décisions prises lors du 30ème Sommet de la SADC, du 18 aôut 2010, concernant Madagascar, ont prôné la poursuite du processus de sortie de crise dans un contexte neutre, inclusif et consensuel, basé sur les Accords signés de Maputo et Addis Abeba. Dans cette même déclaration, la SADC réaffirme également le maintien des sanctions internationales jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel; sanctions prononcées par l’Union Africaine, en mars 2010, à l’encontre de 109 personnes dont Andry Rajoelina en tête.


Nous nous associons au peuple malagasy pour demander à l’ensemble de la Communauté Internationale en général et aux pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie en particulier de soutenir activement cette décision, à savoir : l’application ferme des Accords signés de Maputo et d’Addis Abeba ainsi que l’application effective des sanctions.


A l’approche du XIIIème Sommet de la Francophonie à Montreux, il est de notre devoir en tant qu’acteur et observateur militant pour le retour de la légalité à Madagascar de nous adresser à l’ensemble de la Communauté francophone.


Aussi, nous appelons les pays membres à s’opposer à toute participation de Madagascar à ce Sommet. Il serait inconcevable et antinomique pour l’OIF d’inviter ou d’accorder une tribune aux représentants d’un régime illégal, non reconnu internationalement, putschistes, criminels et pilleurs de leur propre pays. Leur place se trouve ailleurs mais pas au sein d’une institution qui s’est engagée à « respecter les droits de l’homme, la démocratie et la paix » et qui, de plus, a affirmé sa volonté « d’appuyer les processus de sortie de crise et de transition ».


Où en est-on par rapport à la Déclaration très ambitieuse de Bamako (2000) confirmée par celle de St Boniface (2006) affirmant que « Francophonie et Démocratie sont indissociables » ? Force est de constater qu’un long chemin reste encore à parcourir et c’est le défi prioritaire auquel doit s’atteler l’Organisation.


Que cette communauté francophone soit un espace démocratique où le droit à l’auto-détermination de chaque pays devienne une réalité.


GTT INTERNATIONAL - Collectif de la Diaspora

15, rue des Savoises

Genève - SUISSE


Président: Darsot Rasolofoniaina

Vice-Président: Raharimbahoaka Andriahobijaona

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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".