jeudi 27 juin 2013

DISCOURS DU CO-PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE ACP-UE, M. LOUIS MICHEL À LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 25ÈME SESSION DE L'APP, 17 JUIN 2013

DISCOURS DU CO-PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE
ACP-UE, M. LOUIS MICHEL À LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 25ÈME
SESSION DE L'APP, 17 JUIN 2013

Extraits.

Suivre le lien ci-dessous pour l'intégralité du discours:
http://www.acpsec.org/fr/content/discours-du-co-president-de-l-assemblee-parlementaire-paritaire-acp-ue-m-louis-michel-la-cer
[1]

[....]

COUPS D'ÉTAT (SPÉCIALEMENT À MADAGASCAR)

Chers collègues, 
 
La mondialisation a en permis une prise de conscience de l’état du
monde dans sa totalité. Elle favorise la circulation des idées et des
valeurs.  Elle n’est pas seulement économique. Elle est aussi le
fait d’organisations non gouvernementales comme Amnesty International
et Human Rights Watch qui n’hésitent pas à dénoncer les violations
des droits des hommes, des femmes et des enfants. 
 
Face aux grands problèmes de notre époque, les nations sont
impuissantes à agir seules.  L’action des Etats-nations a montré
ses limites face au terrorisme, à la prolifération des armes de
destruction massive, aux conflits régionaux et à la criminalité
organisée. Seule, l’action multilatérale est capable de donner aux
Etats une prise sur les problèmes et les défis auxquels le monde est
confronté.  Avec la globalisation, nous tenons la condition préalable
d’une solidarité internationale en faveur des populations en
détresse, confrontées à des cataclysmes, à des situations extrêmes
ou à des conflits meurtriers qu’il serait si facile d’ignorer.
 
Les rébellions et putsches à répétition rendent anémiques les
économies des pays qui en sont les victimes et mettent en danger les
avancées démocratiques d'autres pays. 
 
La Banque mondiale a estimé qu'un coup d'état se soldait
généralement par une perte de deux à trois points du PIB dans les
deux ans qui le suivaient.  
 
Les effets de cette instabilité permettent à certains acteurs
politiques d'en tirer profit, comme c'est hélas le cas à Madagascar
où l’Etat de droit est inexistant 
 
Je tiens une fois encore à rappeler l’importance de respecter
l’intégralité de la feuille de route et la nécessité de prendre de
toute urgence les mesures d’apaisement qui y figurent, notamment, la
cessation immédiate des persécutions des opposants, la libération de
tous les détenus politiques, l’ouverture des radios et des
télévisions privées non acquises à la cause du pouvoir, la
restructuration de toutes les institutions sur base de l’équilibre du
pouvoir, le retour sans condition des exilés politiques, sans
lesquelles la tenue d’élections démocratiques reconnues par la
communauté internationale n’est pas possible. 
 
Comme le  disait le Président Lincoln : "Vous pouvez tromper tout le
monde un certain temps; vous pouvez même tromper quelques personnes
tout le temps; mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le
temps". 
 

1 commentaire:

  1. A lire la déclaration de M Louis Michel, on peut conclure qu'il est de bonne fois et est au courant de la situation à Madagascar. Aussi nous encourageons la production de lettre ouverte à adresser à la communauté internationale pour contrecarrer la diffusion de fausse nouvelle véhiculée par les médias de la France Afrique (RFI, France 24, Ambassade de France à Tana, Ministère des Affaires Étrangères de la France,...). Nous demandons donc à GTT-International, entre autres, de mettre en gestation des lettres ouvertes à adresser à des médias et personnalités indépendants de premier plan pour dénoncer la position de la France qui se cache derrière la communauté internationale.
    Remerciements.

    RépondreSupprimer


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".