Malagasy
Mandresy, Madagasikara Afaka
Peuple
Malagasy Gagnant. Madagasikara Libre
Winner Malagasy People. Free Madagasikara
MADAGASCAR
Réaction du GTT INTERNATIONAL GENEVE face
à la position du GIC-M :
«Nous refusons toute forme de mise
sous-tutelle étrangère de notre pays»
Nous ne pouvons
rester sans réaction face à la situation actuelle marquée par l’attitude
totalitaire du GIC-M et suivie aveuglément par le reste de la Communauté
Internationale.
Ayant établi
que :
- Depuis
le début de la crise, la Communauté Internationale n’a jamais cherché à
sanctionner Rajoelina d’avoir bloqué tout processus de sortie de crise,
- Le gouvernement appelé « d’union nationale » ainsi
que toutes les institutions de la transition ne sont en réalité qu’à
caractère unilatéral et partisan sans que la Communauté Internationale ne
réagisse ni applique des sanctions. De fait, elles perdent toute
crédibilité. Leur assainissement est nécessaire comme le
recommande les résolutions de la FFKM car
elles constituent aussi des sources de crise et de blocage,
- La Communauté
Internationale a réussi à écarter le Président Ravalomanana de la course à
la magistrature suprême à travers l’accord Ni-Ni.
- La Communauté
Internationale, à travers le
plan du GIC-M décliné en 7 points oblige l’Etat malagasy à modifier
ses lois et décisions de justice par des ordonnances émanant du pouvoir de
fait, mettant ainsi en danger la
justice nationale.
- La Communauté
Internationale va jusqu’à dicter à des candidats aux élections de retirer
leur candidature sous peine de sanction.
- Les signataires de l’acte constitutif de la nouvelle CES
(Cour Electorale Spéciale) dictée par le GIC-M sont exclusivement des
entités alliées des putschistes (10 entités sur 11). C’est donc de la pure
mascarade car le principe de neutralité et d’indépendance, dans ces
conditions, ne sont qu’un leurre,
- La restructuration même de la CES ne respecte pas les dispositions de la
Feuille de Route. En effet, les 45 articles de la dite Feuille de Route,
reconnus comme « des lois qui régissent le pays durant la
Transition », doivent être appliqués dans sa totalité. Et il n’y est
nullement fait mention d’une quelconque possibilité de dissolution, de
remaniement ou de refondation concernant la CES. La SADC qui est chargée
de son suivi et de son application est donc responsable de tout
dysfonctionnement, et à fortiori de toute tentative de manipulation
concernant la finalité juridique de ces lois.
- La nouvelle CES sera composée majoritairement de
personnalités politiques pourtant, étant donné que c’est une Cour, à
fortiori chargée de valider les élections futures, les membres doivent
être exclusivement des magistrats indépendants. Toute décision rendue sera
donc logiquement à caractère politique favorisant le camp des putschistes
dont ils y sont majoritaires.
Nous constatons que :
- Tous ces agissements scandaleux n’obéissent qu’à un seul et
unique objectif, celui d’empêcher notamment Mme Lalao Ravalomanana,
porteuse d’espoir pour des millions de Malagasy, d’être candidate à la
présidentielle, et plus largement d’écarter définitivement la famille
Ravalomanana de la scène politique nationale.
- Les mesures imposées par le GIC-M sont loin de faciliter le
processus de sortie de crise. Au contraire elles vont conduire
inévitablement vers un blocage politique qui maintiendrait Madagascar dans
la situation chaotique actuelle.
Aussi, nous exigeons de la Communauté Internationale:
- d’intervenir
pour mettre fin immédiatement aux manœuvres actuelles des médiateurs
internationaux du GIC-M, devenus juges et parties, d’évincer de la liste
officielle les candidats que ces derniers jugent «indésirables»,
- d’appliquer
les Accords de Cotonou pour sanctionner les vrais coupables, en l’occurrence
Rajoelina et ses amis putschistes, assassins de la démocratie au lieu de
s’acharner sur Mme Lalao Ravalomanana,
- de cesser de
prendre en otage les 22 millions de Malagasy qui sont dans la souffrance et la
pauvreté extrêmes en abandonnant toute idée de sanction pour tout individu ou groupe
de personnes qui s’opposent à sa décision,
- de respecter
scrupuleusement le choix du peuple Malagasy libre et souverain,
- de soutenir
activement les efforts de médiation de la FFKM notamment pour la réalisation du
sommet à Antananarivo des 3 anciens Présidents élus et Rajoelina qui sera le
gage d’une véritable réconciliation et apaisement, conditions indispensables
pour la tenue des élections libres, démocratiques, transparentes et acceptées
par tous,
Enfin, nous tenons à préciser que nous ne pouvons accepter toute
forme d’ingérence qui bafoue notre souveraineté nationale. Aucun pays ni
institution n’a le droit d’imposer au peuple Malagasy celui ou celle qui doit
diriger son pays. Aucun pays ni
institution ne peut s’arroger le droit de faire modifier les lois nationales quels
qu’en soient les motifs. Bref, nous refusons catégoriquement toute forme de mise
sous-tutelle étrangère de notre pays.
Genève, le 07 août 2013
Destinataires :
SADC
UA
ONU
UE
Représentations diplomatiques à Madagascar
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire