La tension monte encore d'un cran dans les dénonciations des exactions criminelles commises par les forces de l'ordre dans le cadre de l'opération "Fahalemena". Les "Zanak'Androy" (Natifs de l'Androy) ont, à leur tour, accusé les mêmes forces de l'ordre d'arrestations arbitraires suivies d'exécutions sommaires. Et ils l'ont fait savoir sévèrement lors d'une conférence de presse vendredi. Pour eux, les militaires n'auraient pas pu agir de la sorte sans l'ordre de leurs supérieurs. Aussi, ils demandent non seulement l'arrêt immédiat de ces crimes contre la population civile mais ils en appellent aussi à la responsabilité des chefs d'institutions, en l'occurrence le Président de la République et celui de l'AN. Et pour prouver leur détermination, ils ont menacé de "faire quelque chose" si leur revendication ne sera pas respectée.
Face à ces faisceaux d'accusations, le régime est de plus en plus acculé et choisit de nier en bloc les faits en les qualifiant de "rumeurs". Ce régime est familier du mensonge, seulement il s'agit de crimes, de mort d'hommes et ce, tout le long de l'opération "Fahalemena" qui devient une entreprise d'exécutions sommaires (une centaine de victimes). Les forces de l'ordre qui devaient protéger les citoyens deviennent des terroristes qui sévissent en toute impunité (meurtres, disparitions, rackets), à tel point que la population est tentée de s'allier avec les Dahalo.
Dans un état de droit, terme que le pouvoir aime bien claironner, de tels crimes donnent lieu à une Commission d'enquête indépendante.
Mais, un régime qui cautionne des crimes est de fait un régime criminel.
GTT Inter Ge
Les « Zanak’Androy » haussent le ton face à ce qu’ils qualifient d’«exécutions sommaires » perpétrées par les Forces de l’ordre, et ce, entrant dans le cadre de l’« opération Fahalemana ». A cet effet, ils ont tenu une conférence de presse, hier, au restaurant « Telozoro ». Les familles des victimes, notamment celles résidant à Tsiroanomandidy, ont ainsi apporté leurs témoignages. Elles parlent des arrestations arbitraires suivies d’exécutions sommaires. « Nos proches sont emmenés à une dizaine de kilomètres de Tsiroanomandidy sans aucune forme de procès pour être abattus par la suite», ont-elles soutenu. Elles ont ainsi porté plainte. Selon un des membres de la famille des victimes « les éléments des Forces de l’ordre impliqués dans ces exécutions sont protégés par leurs chefs hiérarchiques ». A l’unisson, ils revendiquent l’arrêt de ces exécutions sommaires.
Ordre. Un natif de la région Androy, en la personne de Tsimiondra Tomasy, n’a pas été tendre à l’endroit du régime. Il n’est pas allé par quatre chemins pour réclamer « le nom de celui qui a donné l’ordre à ces militaires d’utiliser leurs armes contre nous ». Il est même allé plus loin en déclarant que « il y aura quelque chose si cette affaire ne sera pas réglée dans les plus brefs délais ». Il lance ainsi un appel au président de la République et au président de l’Assemblée nationale afin que ces derniers assument leurs responsabilités. Un appel a été aussi lancé dans ce sens aux trois anciens chefs d’Etat et à l’ancien président de la Transition.
Propriétaire de zébus. Un autre intervenant, en l’occurrence, un propriétaire de zébus a proposé que le marché de zébus de Tsiroanomandidy soit fermé pendant trois mois. Il a cité notamment « les Tsenan’omby » qui ravitaillent dans ladite ville et dans d’autres agglomérations du pays. Si ce souhait va se concrétiser, il y aurait certainement une pénurie de viande dans certaines villes du pays. Visiblement, les «Zanak’Androy» mettent la pression pour obtenir gain de cause.
Dominique R.
http://www.midi-madagasikara.mg/a-la-une/2015/11/14/zanakandroy-halte-aux-executions-sommaires/
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Face aux accusations des citoyens et ONG sur les exactions des éléments des forces de l’ordre à l’encontre des civils, le Premier ministre n’a pas hésité à contester ces accusations qui ne « sont que des rumeurs » selon lui. Rappelons qu’une quarantaine d’organisations de la société civile appelle à la fin de ces exactions sommaires et massacres des civils par des éléments de forces de l’ordre. Cela veut-il dire que l’exécutif ne va prendre aucune mesure dans la mesure où le chef de gouvernement réfute ces faits ?
En même temps, les zanak’androy lèvent le ton pour dénoncer les exactions à l’encontre des leurs, notamment après les massacres dont des antandroy ont été victimes à Tsiroamandidy et dans le cadre de l’opération « fahalemana » dans son ensemble.
En tout cas, les citoyens sont doublement victimes ; d’un côté de certains éléments de force de l’ordre et de l’autre des dahalos qui agissent pareillement envers les civils ! Mais ce n’est pas vrai d’après l’Exécutif : il n’y a pas de kere dans le Sud et les forces de l’ordre sont très respectueuses des droits de l’Homme et Madagascar est un Etat de droit ! La méthode Coué peut marcher dans certains cas mais pas pour gouverner un pays !
http://www.madagascar-tribune.com/Le-Premier-ministre-refute-les,21626.html
Face à ces faisceaux d'accusations, le régime est de plus en plus acculé et choisit de nier en bloc les faits en les qualifiant de "rumeurs". Ce régime est familier du mensonge, seulement il s'agit de crimes, de mort d'hommes et ce, tout le long de l'opération "Fahalemena" qui devient une entreprise d'exécutions sommaires (une centaine de victimes). Les forces de l'ordre qui devaient protéger les citoyens deviennent des terroristes qui sévissent en toute impunité (meurtres, disparitions, rackets), à tel point que la population est tentée de s'allier avec les Dahalo.
Dans un état de droit, terme que le pouvoir aime bien claironner, de tels crimes donnent lieu à une Commission d'enquête indépendante.
Mais, un régime qui cautionne des crimes est de fait un régime criminel.
GTT Inter Ge
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Zanak’Androy : « Halte aux exécutions sommaires »
Après les membres de la société civile, c’était au tour des natifs de l’Androy de monter au créneau, hier, au restaurant « Telozoro » pour dénoncer les exactions perpétrées par les Forces de l’ordre.Les « Zanak’Androy » haussent le ton face à ce qu’ils qualifient d’«exécutions sommaires » perpétrées par les Forces de l’ordre, et ce, entrant dans le cadre de l’« opération Fahalemana ». A cet effet, ils ont tenu une conférence de presse, hier, au restaurant « Telozoro ». Les familles des victimes, notamment celles résidant à Tsiroanomandidy, ont ainsi apporté leurs témoignages. Elles parlent des arrestations arbitraires suivies d’exécutions sommaires. « Nos proches sont emmenés à une dizaine de kilomètres de Tsiroanomandidy sans aucune forme de procès pour être abattus par la suite», ont-elles soutenu. Elles ont ainsi porté plainte. Selon un des membres de la famille des victimes « les éléments des Forces de l’ordre impliqués dans ces exécutions sont protégés par leurs chefs hiérarchiques ». A l’unisson, ils revendiquent l’arrêt de ces exécutions sommaires.
Ordre. Un natif de la région Androy, en la personne de Tsimiondra Tomasy, n’a pas été tendre à l’endroit du régime. Il n’est pas allé par quatre chemins pour réclamer « le nom de celui qui a donné l’ordre à ces militaires d’utiliser leurs armes contre nous ». Il est même allé plus loin en déclarant que « il y aura quelque chose si cette affaire ne sera pas réglée dans les plus brefs délais ». Il lance ainsi un appel au président de la République et au président de l’Assemblée nationale afin que ces derniers assument leurs responsabilités. Un appel a été aussi lancé dans ce sens aux trois anciens chefs d’Etat et à l’ancien président de la Transition.
Propriétaire de zébus. Un autre intervenant, en l’occurrence, un propriétaire de zébus a proposé que le marché de zébus de Tsiroanomandidy soit fermé pendant trois mois. Il a cité notamment « les Tsenan’omby » qui ravitaillent dans ladite ville et dans d’autres agglomérations du pays. Si ce souhait va se concrétiser, il y aurait certainement une pénurie de viande dans certaines villes du pays. Visiblement, les «Zanak’Androy» mettent la pression pour obtenir gain de cause.
Dominique R.
http://www.midi-madagasikara.mg/a-la-une/2015/11/14/zanakandroy-halte-aux-executions-sommaires/
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Exactions des forces de l’ordre
Le Premier ministre réfute, les zanak’androy se révoltent
samedi 14 novembre 2015, parFace aux accusations des citoyens et ONG sur les exactions des éléments des forces de l’ordre à l’encontre des civils, le Premier ministre n’a pas hésité à contester ces accusations qui ne « sont que des rumeurs » selon lui. Rappelons qu’une quarantaine d’organisations de la société civile appelle à la fin de ces exactions sommaires et massacres des civils par des éléments de forces de l’ordre. Cela veut-il dire que l’exécutif ne va prendre aucune mesure dans la mesure où le chef de gouvernement réfute ces faits ?
En même temps, les zanak’androy lèvent le ton pour dénoncer les exactions à l’encontre des leurs, notamment après les massacres dont des antandroy ont été victimes à Tsiroamandidy et dans le cadre de l’opération « fahalemana » dans son ensemble.
En tout cas, les citoyens sont doublement victimes ; d’un côté de certains éléments de force de l’ordre et de l’autre des dahalos qui agissent pareillement envers les civils ! Mais ce n’est pas vrai d’après l’Exécutif : il n’y a pas de kere dans le Sud et les forces de l’ordre sont très respectueuses des droits de l’Homme et Madagascar est un Etat de droit ! La méthode Coué peut marcher dans certains cas mais pas pour gouverner un pays !
http://www.madagascar-tribune.com/Le-Premier-ministre-refute-les,21626.html
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