mardi 31 mai 2011

TOAMASINA: RODOBEN’NY MALAGASY TIA TANINDRAZANA

Androany 30/05/11 tolakandro, namory mpanao gazety tao amin’ny
Restaurant Univers Toamasina ireo mpitarika ny ankolafin-kery telo
Toamasina sy ireo fikambanana miara-dia amin’izy ireo mivondrona ao
anatin’ny RODOBEN’NY MALAGASY TIA TANINDRAZANA.

Nazava ny resaka :
Tetezamita mandé ila no misy eto Dago. Misy andian’olona mitady tsy
hampahomby ny gaborone. Tsy azo ekena ny hitohizan’ny krizy. Raha
mbola mitohy ny fiziriziriana ataon’ny FAT hirotsaka an-dalambe ny
rodombe Tia tanindrazana Toamasina.

Hentitra ny tenin’i Iandro Roberson Pierre dit Sôla Mena(Mouvance Ravalomanana): marary ny
firenena matoa misy rodom-be. Nangina izahay nandritra ny fotoana maro
ka raha ditra no tadiavina izahay koa mba mahay ditra. Nanao antso avo
amin’ny miaramila koa i Sôla Mena mba tsy hiditra lalina @ zao krizy
izao fa avelao ny samy sivily hifampitady eto.

Voahangon'i Kamy

CONFERENCE DE PRESSE NY MPITARIKA NY RODOBE
-Ramatoa Razanarajo Yvonne Arlette (mouvance Ravalomanana)
-Dahy Emilien(mouv. Ratsiraka)
-Kotomanantsoa Remi dit Lolone(rahalahin’i Victor Wong-mov. Zafy)
-Iandro Roberson Pierre dit SOLA MENA(mouv. Ravalomanana)
-Radebason Michel (mouv. Ratsiraka)
Tao koa ireo association maro be miara-dia : CRN, Jeunes Betsimisaraka
Unis(JBU), Rassemblement des Jeunes Toamasina(RJT), GAJEB, Zaza
Mahazo Onondraha(ZMO), sy ireo maro hafa.
Tonga tao koa ireo mpitrandraka safira ao amin'ny carrière Ivoloina
Tamatave II izay ezahina faritra atsinanana esorina ao amin'ny carrière
ary efa nandefasana miaramila matetika ho fandroahana azy ireo. Ireo
miaramila koa manao hetraketraka amin’izy ireo.

PLATE-FORME DE CONCERTATION- DES AGENTS PUBLICS DE L’ETAT

Suite à la réunion des membres de bureau de la Plate-forme de Concertation des Agents Publics de l’Etat,(PCAPE) en date du 17 Mai 2011, nous avons l’honneur de dresser le présent communiqué, pour faire part à qui de droit, la position de la PCAPE Madagascar, quant aux différentes déclarations du Sieur Andry RAJOELINA, sur les antennes de la TV5 France le 15 Mai 2011, ainsi qu’à son arrivée à l’aéroport International d’Ivato dans la soirée du même jour.

DE L’AMINISTIE

Tout d’abord, nous clamons haut et fort pour la énième fois, qu’il n’y a jamais eu au mois de Février 2009 à Madagascar, un soulèvement populaire, contrairement à ce que M. RAJOELINA prétend, mais bel et bien un putche militaro-civil. Les archives des différents média ( télévisé, écrit, parlé ) tant nationaux qu’internationaux en témoignent, ainsi que les révélations des différents acteurs principaux, et militaires de surcroît, en la personne du colonel Charles ANDRIANASOVINA et du colonel Noël RAKOTONANADRASANA tous deux « commandants » à l’époque.

M. RAJOELINA a volontairement omis de déclarer que c’est lui qui a donné en personne, l’ordre de prendre d’assaut le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra, après avoir donné sa bénédiction à ses partisans. C’est son premier ministre putchiste comme lui, qui a conduit la foule, comme des bêtes à l’abattoir, sachant pertinemment qu’ils les emmènent vers un lieu hautement stratégique en zone rouge. Dès lors que la garde du palais présidentiel n’aurait fait que son devoir, les tirs meurtriers venaient de derrière et dans la foule même qui est dupe, ainsi que du côté des deux bâtiments publics du trésor et du ministère des finances canalisant la foule. Etat de fait vérifiable auprès des archives des médias nationaux et internationaux de l’époque.

Et que dire de tous ces patriotes tombés sous les balles des putchistes, devant le palais de justice à anosy et à Ambohijatovo au mois de Septembre 2009, à l’ FIGN le 20 Mai 2010, et on en passe.

Que dire de tous ces innocents morts brûlés vifs, lors du pillage du trading Center à Analakely, ? de ces innocents morts écrasés, sous des tonnes de sacs de riz lors du pillage des magasins de stockage du MAGRO , actes prémédités et fomentés par les putchistes?

De tout cela il ressort que M. RAJOELINA n’a pas du tout , mais pas du tout les mains propres, comme il veut le faire croire. QUI DONC A RELLEMENT BESOIN D’UNE AMNISTIE DANS CE PAYS ?

S’il lui reste une once d’honnêteté, il devrait accepter la tenue d’une enquête internationale sur ces évènements de février 2009 à Madagascar.

DE LA CANDIDATURE DE M. Andry RAJOELINA POUR LA PRESIDENTIELLE.

Que M. Andry RAJOELINA revienne sur sa décision n’est pas chose nouvelle et ne surprend

plus personne. C’est plutôt le motif de son volt face qui mérite d’être soulevé. En effet, il a déclaré « qu’il n’est plus lié à sa parole », du fait que la communauté internationale n’a pas tenu la sienne : cette dernière disait-il n’avait pas reconnu jusqu’à présent son régime (de facto ), gage de sa non candidature à la présidentielle. Quel culot ! Est-il au moins conscient de ce qu’il déclare?

M. Andry RAJOELINA a-t-il oublié qu’il avait déjà dans un passé récent renié sa signature à l’instance internationale ( quid de la charte de Maputo ) ?

De tels comportements - changeant, imprévisible et menteur - émanant d’une personnalité se voulant d’Etat, inciteraient plus d’un, à plus forte raison la communauté internationale,

à réfléchir.

Qu’il se présente à la présidentielle importe peu. Mais qu’il interdise de l’autre côté les autres, de se présenter, témoignent d’une certaine dictature et prouvent un réel anti-démocratie, de la part de l’intéressé. Pourrait –on faire confiance à un tel individu ?

DE LA REUNION DES QUATRE CHEFS DE FILE DE MOUVANCEN, POUR UNE SORTIE DE CRISE MALGACHO-MALAGASY.

M. Andry RAJOELINA a déclaré que l’heure n’est plus à la négociation, et qu’il ira jusqu’aux élections, quoi qu’il en sort du sommet de la SADEC le 20 Mai 2011 prochain.

Cela confirme ce que nous venons d’énoncer un peu plus haut à propos d’une dictature à peine voilée de M. Andry RAJOELINA.

Ici encore il veut rééditer le forcing qu’il a fait pour la tenue unilatérale du « Fihaonambem-pirenena » et du soi disant référendum qui le conforterait à la tête de sa transition et plus tard de la quatrième république.

EN CONCLUSION,

Nous, membres de bureau du PCAPE Madagascar, condamnons énergiquement les déclarations plus que provocatrices de M. Andry RAJOELINA d’une part, et que d’autre part nous nous posons la question sur le comportement réel de la Communauté internationale :

- Pour n’avoir pas pris ses responsabilités, étant le garant de l’application de la charte de la transition établie à Maputo, (Accord politique de Maputo Chapitre X – Dispositions finales : rôle de la communauté internationale, articles 20 et 21, du 08.08.09) de ladite charte, alors qu’un des signataires a purement et simplement renié la sienne,

- Pour avoir envoyer à Madagascar, un arbitre partisan et non un médiateur en la personne du Dr Simao,

- Pour avoir établit une feuille route, alors que la convention de Maputo n’est pas encore caduque, et

- finalement, pour n’avoir pas su appliquer les sanctions internationales frappées à l’endroit des putchistes.


Antananarivo, le 17 Mai 2011



LES MEMBRES DE BUREAU

Des officiers et sous officiers en colère contre les politiques

Malgré le calme apparent au niveau de la grande muette, des officiers militaires ne cessent de chercher une issue favorable à la crise qui secoue Madagascar depuis 2009.

Le sommet entre les parties prenantes malgaches de Gaborone ne laisse pas indifférents certains officiers militaires malgaches. Selon des indiscrétions, les politiciens malgaches, que ce soit ceux du régime ou ceux de l’opposition, n’inspirent plus confiance aux officiers militaires.
Un d’entre eux, qui s’est entretenu avec la presse a formellement indiqué d’un ton aménité que «les politiciens ont disposé de trois longues années pour résorber la crise, et ce n’est toujours pas le cas».

Toutefois, la motivation exacte de ces officiers militaires, qui ne cessent d’ailleurs de tenir des réunions informelles, n’a pas encore été révélée. Ces officiers ont tout de même expliqué que des mesures seront prises si le sommet de Gaborone s’avère encore une fois un échec. Ce qui sous-entend que les militaires donnent encore une chance aux politiques.
La résorption de la crise à travers des élections et le pardon national, ainsi que le retour des exilés politiques, ne doivent pas être negligés, estiment ces officiers militaires. A leurs yeux, la réconciliation et le pardon devront être mises en œuvre avant même la tenue des futures élections.

Après presque six mois de silence, voilà que la grande muette met la pression autour des politiciens malagasy qui semblent perdre peu à peu de leur crédibilité, du moins au niveau de l’armée malagasy.

dimanche 29 mai 2011

Kabarin-dRamatoa Lalao Ravalomanana- FETIN’NY RENY ALAHADY 29 MEY 2011

vii 08 110528  Niarahaba mialoha ny Reny Malagasy rehetra Ramatoa Lalao Ravalomanana

vii 08 110528  Niarahaba mialoha ny Reny Malagasy rehetra Ramatoa Lalao Ravalomanana

Amin’izao andron’ny 29 mey 2011 fankalazana ny Fetin’ny Reny eto amintsika izao dia raisiko ho fifaliana mitafotafo sady voninahitra lehibe ny miarahaba ny Reny malagasy rehetra tsy an-kanavaka nahatratra ity andro anio ity. Faly satria mbola samy velon’aina ary afaka mifampiarahaba na dia miaina ao anaty fahasahiranana lalina avokoa aza isika rehetra, na ny isam-batan’olona, na ny isa-tokantrano sy ny isam-pianakaviana, noho ny krizy mianjady amin’ny Firenena malagasy nandritra izay roa taona mahery izay.

Am-panetretena no anolorako izany arahaba izany satria miharihary loatra ny herim-po asehon’ny reny sy ny vehivavy malagasy tsy an-kanavaka, na antitra na tanora, na an-tanan-dehibe na any ambanivohitra, manerana ny faritra 22, miezaka hatrany mampandeha ny fiainana andavanandro sy ny fiainan-pirenena na dia iharan’ny mafy indrindra aza amin’izao krizy izao.

Ao anatin’ny tsy fisiana sy korontana ary tebiteby lava ny vahoaka amin’izao fotoana izao. Maro ny tsy an’asa, zara raha misy vola amidy sakafo sy iantohana ny ankizy ho any an-tsekoly, ao ny mandry fotsy na tsy mihinana raha tsy indray mandeha isan’andro ary mihamaro hatrany ny isan’ny zaza maty vokatry ny tsy fahampian-tsakafo sy ny hanoanana. Manoloana izany dia vao mainka mirotsaka an-tsehatra ny reny eo amin’ny asa aman-draharaha, na an-tsaha na an-tanàna, iadiana amin’izany fahasahiranana izany.

Mitombo hatrany koa ny isan’ ny tokantrano rava vokatry ny tsy fisian’ny vola miditra, eo ihany koa ny fisarahambazana, faharavàn’ny fifankatiavana sy ny fihavanana eo amin’ny mpivady, ny mpiray-tampo, ny zanaka sy ny ray aman-deny vokatry tsy fitovizan-kevitra ara-politika eo amin’ny Firenena. Mihamaro isa araka izany koa ireo reny sy tovovavy izay mizaka irery ny famelomana sy ny fanabeazana ny ankizy, miezaka mikolokolo sy manabe ny ankohonana sy ireo taranaka mba ho olom-banona, ary mitandro hatrany ny fifankatiavana sy ny fihavanana izay anisan’ny fototra lehibe iorenan’ny soatoavina malagasy.

Ny herin’ny fitiavan’ny Reny izay mateza, mahery sady manam-paharetana, no heverina hatramin’izao fa fara-tampony indrindra eo amin’ny karazam-pitiavana misy eo amin’ny olombelona. Ary ny tena maha zava-dehibe azy dia io no fototry ny fifankatiavan’ny mpiray tampo sy ny ankohonana, ny firaisankina ary ny fifanohanana, na am-pifaliana na an-karatsiana, eo amin’ny mpiray tanàna sy ny mpiara-monina ary ny firenena.

Sarotra sady mila herim-po sy faharetana ny fahitàna vaha-olana eo amin’ny fiainan’ny reny tsirairay avy ankehitriny noho ny toe-javatra manahirana eo amin’ny fiainam-pirenena.

Mihasarotra sy mihamitombo ny andraikiny; mpamelona ny tokantrano sy ny ankohonana, mpanabe sy mpanolokolo, mpampiray sy mpampihavana, indrindra ao anatin’izao fotoan-tsarotra izao; mpitady vahaolana eo no eo manoloana ny fiainana andavanandro, ary mpitady vahaolana maharitra mba isian’ny fivoaram-piainana sy fivoaran’ny toe-tsaina eo amin’ny rehetra ka ahafahan’ny firenena miroso ho amin’ny filaminana sy ny fampandrosoana maharitra amin’izay.

Izany sy izany ankehitriny no andraikitra efa sahanin’ny reny malagasy sady takiana aminy rahateo. Ary miorina amin’izany rehetra izany ny Hasina na ny fahamendrehana ekena fa ananany.

Ka hoy aho mamarana ity fiarahabàna sy fanandratana ary famporisihana antsika reny malagasy ity, raha mindrana ny tononkalon’ny andrarezina iray izay hitako fa mitaratra ny herim-po sy ny toetra ananan’ny Reny malagasy rehetra:

Ramatoa Lalao Ravalomanana

TSY KIVY

Tsy kivy aho satria
Ny sotasota maro
Manakana ny dia
Dia mainka toy ny laro
Sy zezika hampaniry
Ny fikasako hikiry

Tsy kivy aho satria
Ny hery tato anatiko
Tsy osa na malia
Fa mandra-pahafatiko:
Mivonona handresy
Ny loza mifanesy.

(tononkalon’i RADO - Dinitra)




Koa sady mamerina ny fiarahabàna eram-po eran-tsaina ho antsika reny aho, no misaotra sy mankahery ary mitso-drano ahaleo ahalasana eo anatrehan’ny adidy sy andraikitra mankadiry sady sarotra iantsorohantsika .



Matokia fa momba antsika mandrakariva Andriamanitra.





Lalao Ravalomanana

mercredi 25 mai 2011

COMMUNIQUE de la société civile

La Société Civile de Madagascar, réunie en Assemble Générale à “La Résidence Ankerana” ce 21 mai 2011 communique les résolutions suivantes:

SUR LE CONTEXTE NATIONAL

La situation économique se dégrade
Il n’existe aucune bonne gouvernance
Il n’y a pas de répartition équitable des richesses nationales
Le nombre de ceux qui perdent leur emploi augmente
La population vit dans une grande insécurité
L’environnement se dégrade rapidement (les forêts, la faune et la flore endémiques à Madagascar…)
Le taux d’abandon scolaire augmente
La corruption sévit dans de nombreux secteurs
La population ne peut plus bénéficier de soins médicaux normaux
Les politiciens manquent de maturité et de patriotisme
La politique envahit profondément dans l’Armée, la Justice, l’Administration et les Eglises
Le peuple ne fait plus confiance aux politiciens
La démocratie est en régression à Madagascar
La population devient des otages car aucune solution politique n’est trouvée
La Culture et les Valeurs Identitaires des Malgaches basées sur le “Fihavanana” se perdent progressivement

DEVANT CET ETAT DE FAIT, L’ASSEMBLEE GENERALE DE LA SOCIETE CIVILE FAIT LES DECLARATIONS SUIVANTES:

La Société Civile est décidée plus que jamais à trouver des solutions pour sortir la population de la situation catastrophique où elle est enlisée
La Société Civile est l’une des parties prenantes et un acteur à part entière dans la résolution de la crise et dans la préparation de l’avenir de la Nation
Un gouvernement et des responsables neutres à tous les niveaux de l’Administration seront installés dans les régions. Tous les membres de ces institutions ne prennent aucune part aux élections organisées pendant la transition.
La mission du gouvernement pendant la Transition consiste à instaurer un cadre apaisé et harmonieux qui permettra de réaliser la Réconciliation Nationale et les élections, de pourvoir aux besoins économiques et sociaux des populations et d’assurer le maintien de l’ordre.
Des élections transparentes, crédibles et acceptées par tous seront tenues au moment adéquat.
La restructuration des textes et la recomposition des membres de la CENI seront à entreprendre pour lui donner une indépendance totale.


Ankerana 21 mai 2011

La crise malgache ne sera pas résolue de l'extérieur

La communauté internationale renvoie les différents protagonistes de la crise politique à Madagascar autour d'une table. Un projet défendu par la société civile mais refusé par Andry Rajoelina.
Réunis à Windhoek en Namibie le 20 mai 2011, les chefs d’Etat de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) n’ont pas reconnu le régime de la Haute autorité de la transition (HAT) à Madagascar, pays qui avait été exclu de l’organisation après la prise du pouvoir d’Andry Rajoelina en mars 2009, grâce au soutien de l’armée. Cette décision pèse lourd car elle fait autorité auprès de la communauté internationale qui a délégué à la SADC une mission de médiation dans la crise malgache.
Loin de valider la feuille de route Leonardo Simao, le médiateur mozambiquain qu’elle avait dépêché sur la Grande Île, la SADC a «réitéré la nécessité d’un processus politique ouvert à tous pour trouver une solution définitive aux défis que rencontre le pays». Elle a invité à l’organisation d’une réunion à son siège à Gaborone au Botswana, avec toutes les parties malgaches.

C’est un revers diplomatique de plus pour le camp d’Andry Rajoelina, qui avait réalisé une intense tournée de lobbying en Afrique et Europe en vue de la réunion de Windhoek.

Un lobbying diplomatique inefficace
La HAT a tout misé sur la feuille de route de Simao, qui accorde à Andry Rajoelina la direction de la Transition et ensuite la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle. Une perspective qui a été naturellement rejetée par l’opposition regroupant les mouvances politiques des trois anciens présidents malgaches. Pour le président déchu Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, la feuille de route Simao lui interdit de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

La HAT clame que son Premier ministre est «de consensus» et le gouvernement «d’union nationale». Mais pour la communauté internationale, la voie suivie par Andry Rajoelina demeure fondamentalement unilatérale. Tel est le sens de la décision de la SADC.

«La feuille de route de la SADC (et non de Leonardo Simao) a bel et bien été acceptée par le sommet extraordinaire de la SADC», assène néanmoins Madagate. Ce site totalement acquis à la cause du pouvoir en place voit dans la convocation d’une dernière réunion au Botswana une «ultime chance pour les politiciens des trois mouvances de participer à la transition dirigée par Andry Rajoelina».

En fait, «la dernière rencontre à Gaborone pourrait être considérée comme une victoire, même relative, des mouvances des trois anciens Présidents qui avaient insisté sur un tel rendez-vous», commente objectivement L’Express de Madagascar.

Mais la reconnaissance internationale tant recherchée par la HAT n’est pas un gage de stabilité selon André Rasolo, professeur de sociologie politique à l’Université d’Antananarivo:

«L’essentiel est la démarche entre Malgaches, puis le reste suivra. Si un schéma est imposé de l’extérieur, sans consensus entre les acteurs malgaches, cela ne marchera pas.»

La médiation de la société civile malgache
Cette voie «malgacho-malgache» est incarnée par la société civile à Madagascar.

Depuis le début de la crise, elle est impliquée dans un processus de médiation nationale et s’est regroupée au sein d’une entité créée spécialement à cet effet: la Coordination nationale des organisations de la société civile de Madagascar (Cnosc). Reconnue par l’ensemble des partis malgaches et soutenue par la SADC, sa mission est d’œuvrer à un dialogue politique consensuel et inclusif, la pierre angulaire de la sortie de crise..

Dans ses deux derniers rapports, elle a brossé une analyse fine sur «le contexte et les perspectives de sortie de crise» ainsi que sur son «travail de médiation nationale» qu’elle poursuit sans relâche.

La Cnosc prône un retour aux négociations entre tous les protagonistes. Autour d’une table, et non pas à travers des consultations isolées de chacun des protagonistes. C’est d’ailleurs l'un des reproches majeurs de la Cnosc au médiateur Simao qui «s’est fait complètement manipuler par des forces politiques qu’il est censé réconcilier et réguler».

Une des responsables de la direction collégiale de la Cnosc, Lalao Randriamampionona, déplore l’attitude du médiateur international missionné par la SADC: «Simao veut mettre la Cnosc à l’extérieur du processus alors qu’elle en fait partie. Il n’a pas respecté l’accord conclu avec la SADC qui stipule que la médiation nationale doit prendre les choses en main. De plus, en disant que tous les partis politiques ont été consultés, il ne respecte pas les normes fixées d’un dialogue consensuel et inclusif.»

Au final, «loin d’être un facteur d’apaisement et de remise au pas ordonnée de la situation politique», sa feuille de route «est génératrice d’ambiguïtés, de subterfuges, de reculades et de fausses bonnes nouvelles solutions», stipule le rapport de la Cnosc, dont un exemplaire a été remis à la présidence de la SADC avant la réunion de Windhoek.

Mettre fin aux crises politiques à répétition
Outre sa persévérance, la force de la démarche de la Cnosc réside dans son souci de trouver une issue globale pour faire sortir la Grande Ile des crises d'alternance politique qui jalonnent l’histoire de Madagascar depuis son indépendance recouvrée.

Elle veut «contribuer à la refondation de la République dont le processus de mise en place sera principalement marqué par l’organisation et la tenue d’élections transparentes et crédibles à tous les niveaux, ayant rempli toutes les conditions de réussite et les normes internationales requises».

Organiser les élections, tel est le credo d'Andry Rajoelina qui veut forcer leur tenue dans les plus brefs délais, tout au moins avant la fin de l'année et l'entrée dans la saison des pluies. Mais étant donné l'ampleur de la tâche pour refonder les listes électorales, ce projet relève de la précipitation de l'avis de nombreux observateurs.

Peu importe, le parti Tanora malaGasy Vonona (TGV, Les jeunes Malgaches décidés) reste fidèle à son image de fonceur, d'homme pressé. Pour lui, reprendre le dialogue politique avec l'opposition est une perte de temps. Mais d'après la Cnosc, le TGV, le parti d'Andry Rajoelina, est le seul, avec son allié l'Union des démocrates et républicains (UDR), à refuser de retourner à la table des négociations.

«Avant les élections, il faut d’abord un gouvernement d’union nationale. Leur préparation nécessite au minimum dix mois», insiste Lalao Randriamampionona. La société civile malgache est consciente des souffrances des populations locales à travers l'île, dont elle est d'ailleurs l'interlocuteur privilégié, mais, pour la Cnosc, cela est impératif si l'on veut «éviter la contestation des résultats et la répétition des crises cycliques à Madagascar».

Philippe Randrianarimanana

vendredi 20 mai 2011

Communique de la SADC sur Madagascar 20 mai 2011

Communiqué SADC Extraordinary summit Windhoek 20 May 2011

Derniere nouvelle de la SADC

La SADC recommande la refonte pour une transition inclusive et consensuelle, la recomposition des deux chambres et de toutes les institutions de la Transition.

La SADC veille au retour de la démocratie et à l'ordre constitutionnel et aux respects des droits de l'homme qui commence par la libération des prisonniers politiques et le retour de tous les exiles sans exception

Africa intelligence denonce les comploteurs de la France (extraits

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TGV joue Guéant contre Juppé -

Lors de son récent déplacement en France, TGV
espérait trouver une oreille plus attentive auprès du ministre de l'intérieur Claude Guéant que de son collègue des affaires étrangèeres, Alain Juppé. Depuis Antananarivo, il a donccontacté l'avocat Robert Bourgi, un proche de Guéant, pour qu'il lui organise une rencontre avec ce dernier à Paris. Celle-ci a eu lieu le 7 mai à 17 heures à l'Hôtel InterContinental, en présence de Bourgi qui avait auparavant préparé cet entretien pendant une heure avec TGV. Guéant a relayé le message politique français en conseillant à TGV de ne rien entreprendre en dehors de la SADC et d'accepter d'appliquer la feuille de route élaborée par le médiateur Joaquim Chissano. De son côté, TGV a surtout insisté pour que Paris l'aide à tenir une élection présidentielle avant la saison des pluies, soit au plus tard en novembre. En contrepartie, il s'est dit prêt à accepter toute forme de supervision internationale du scrutin.
Guéant l'a assuré qu'il ne souhaitait par le retour au pouvoir à Antananarivo du président déchu Marc Ravalomanana, ni de Didier
Ratsiraka et Albert Zafy.

Rapport tendu avec le Quai d'Orsay -

Après cette entrevue avec Guéant et un séjour en Turquie, TGV est revenu à Paris où il a rencontré Alain Juppé, le 12 mai. Comme il venait juste d'écarter son éphémère conseiller diplomatique Paul Maillot, qui aurait dû l'accompagner chez Juppé, TGV a décidé de se rendre tout seul à cette rencontre. Mais les diplomates français l'en ont dissuadé, car Juppé devait être de son côté accompagné de plusieurs conseillers. TGV s'est donc confectionné une délégation à la va-vite, rappelant d'urgence la ministre des affaires étrangères Yvette Sylla qui se trouvait en Côte d'Ivoire, et se faisant accompagner de sa secrétaire particulière et de son garde du
corps - ce qui n'a guère été prisé par la partie française. Durant sa rencontre avec Juppé, TGV a maladroitement insisté sur l'aide généreuse que lui accorde la Chine et s'est livré à un monologue détaillant ses réalisations. Celles-ci sont compilées dans un petit livre de propagande à son effigie et au titre pompeux de Madagascar : patriotisme et fierté nationale - cet opuscule a été traduit en anglais afin de pouvoir être distribué à ses interlocuteurs de la SADC. Pour sa part, Juppé a rappelé l'importance de la médiation de la SADC et a refusé ce que réclamait TGV, à savoir une photo officielle des deux hommes et un communiqué commun le reconnaissant comme président du régime de transition.

Frustré, TGV a souhaité qu'André Parant, le conseiller Afrique du président Nicolas
Sarkozy, vienne le voir à son hôtel le lendemain matin pour s'en expliquer. Mais ce
dernier n'en a rien fait.

Les courtisans sont toujours là - TGV et son entourage ne pensent plus qu'à une seule
chose : décrocher un soutien de la SADC afin d'aller très rapidement vers une élection qui leur permettra de rester au pouvoir. Et comme nombre de ses "courtisans" lui ont été - et lui seront encore - indispensables pour financer ses activités politiques, TGV ne peut se les mettre à dos. C'est bien ce qu'a révélé le scénario de la nomination avortée de Paul Maillot. En fait, le décret de sa nomination, paraphé par TGV le 4 avril, n'a jamais quitté les tiroirs du bureau du tout-puissant secrétaire général de la présidence, Haja Resampa.

C'est lui et l'influent conseiller Norbert Ratsirahonana qui ont convaincu TGV de lâcher Maillot, car il ne fait pas partie du sérail des partisans de la HAT. Cette cabale des courtisans a été relayée par l'autre Franco-Malgache Patrick Leloup, qui entend bien demeurer le lien privilégié avec Paris. Les deux Mamy - Ravatomanga, le patron deSodiat, et Ratovomalala, le ministre des mines -, très actifs sur les questions économiques et financières, ont également participé à la curée.

mercredi 18 mai 2011

Discours des Coprésidents de l'ACP UE

acp-ue-pr madagascar decl fr

L' assemblée parlementaire paritaire ACP UE appelle la SADEC à la mise en oeuvre d'une vraie transition

discours ouvert 21ieme app acp ue fr

Officials push for transition in Madagascar

BUDAPEST, HUNGARY May 17 2011 20:22
International lawmakers on Tuesday urged Madagascar to install transitional leadership ahead of planned elections, indicating it could restart aid flows to a country mired in political crisis.

The joint assembly of lawmakers from the European Union (EU), Africa, the Caribbean and the Pacific group of nations (ACP), meeting in Budapest, noted in a statment that "the country is still ruled by an unelected regime".

The statement, issued by the assembly's two co-chiefs, said a solution to the island nation's long-running political crisis "requires the prior establishment of a transition".

"The election under these conditions ... will mark the return to constitutional order and institutional normality," Louis Michel and David Matongo, co-presidents of the EU-ACP assembly said.

A credible election that allows all parties to participate "freely and unconditionally" could allow countries to "resume mutually fruitful cooperation with Madagascar", according to the statement.

Madagascar has been in political limbo since opposition leader Andry Rajoelina toppled president Marc Ravalomanana with the army's backing on March 17 2009.

He has so far failed to muster the domestic and foreign backing necessary to set up an internationally recognised transitional government.

The European Union suspended aid last year over Madagascar's political deadlock.

The ACP-EU declaration came ahead of a special summit by the 15-nation Southern African Development Community, dedicated to kick-start an election process in Madagascar.

The self-declared president Rajoelina, who is drumming up support for his own plan, told Agence France-Presse Tuesday in Pretoria that elections were to be held between May and November this year. -- AFP

Source: Mail & Guardian Online
Web Address: http://mg.co.za/article/2011-05-17-officials-push-for-transition-in-madagascar

samedi 14 mai 2011

Rapport de Amnesty International sur les droits de l' Homme

http://amnesty.org/fr/region/madagascar/report-2011

Des violations des droits humains – arrestations illégales, détention arbitraire, recours excessif à la force contre des manifestants et attaques contre des journalistes et des dirigeants de l’opposition, entre autres – ont été commises par les forces de sécurité, qui bénéficiaient d’une impunité quasi totale. Des opposants au gouvernement ont été jugés dans le cadre de procès non conformes aux normes d’équité.


Contexte
La situation politique restait instable et la communauté internationale s’est montrée incapable de résoudre la crise politique qui avait débuté en décembre 2008. Des négociations tenues à Pretoria se sont soldées par un échec. Le pays était toujours suspendu des instances régionales et internationales.

Plusieurs ministres ont été démis de leurs fonctions par Andry Nirina Rajoelina, chef de l’État et de la Haute Autorité de transition (HAT). Les tensions restaient vives au sein de l’armée. Quatre membres des forces de sécurité, peut-être davantage, ont été tués par balles en mai lors d’affrontements au camp militaire de Fort Duchesne. Plusieurs hauts gradés et 22 gendarmes au moins ont été arrêtés par la suite. Une mutinerie a éclaté le 17 novembre, jour de la tenue d’un référendum national. Plusieurs officiers ont annoncé la création d’un « Conseil militaire pour le salut du peuple ». Ils se sont rendus plus tard aux autorités de la HAT.

Plusieurs explosions ont eu lieu en octobre, notamment dans les locaux du ministère des Affaires étrangères.

Une Commission électorale nationale a été mise en place en mars. Un référendum national s’est tenu en novembre et des élections locales ont été organisées en décembre. Une élection présidentielle était prévue pour 2011. Les autorités ont interdit toute manifestation publique durant les périodes électorales.

Utilisation excessive de la force et homicides illégaux
Les forces de sécurité ont dispersé avec violence les manifestations publiques organisées régulièrement par l’opposition, et des personnes ont été tuées ou blessées. Les auteurs de ces violences n’ont pas été poursuivis.

Un étudiant au moins a été tué par un membre des forces de l’ordre lors d’une manifestation à l’université d’Antsiranana en avril. Aucune enquête indépendante n’a été conduite.

Arrestations et détentions arbitraires
Des opposants politiques à la HAT et des partisans de l’ancien président Marc Ravalomanana ont été arrêtés et placés arbitrairement en détention par les forces de sécurité. Des personnes arrêtées en 2009 étaient toujours en détention. Dix-huit prisonniers au moins ont effectué une grève de la faim.

Arrêté en avril 2009, Ralitera Andriamalala Andrianandraina, ancien directeur de la Sécurité de la Haute Cour constitutionnelle, était toujours détenu à la prison d’Antanomora. Il a été condamné en août par un tribunal pénal d’Antananarivo à une peine de deux ans d’emprisonnement avec sursis pour mise en danger de la sécurité de l’État, entre autres chefs d’accusation. Il n’a cependant pas été remis en liberté car les autorités l’accusaient d’être impliqué dans le meurtre d’une employée de librairie, commis en avril 2009 à Ambohijatovo. Ce nouveau procès n’avait pas été programmé à la fin de l’année. Sa santé s’est détériorée durant sa détention et il a effectué un séjour à l’hôpital à la mi-janvier.

Ambroise Ravonison et Harison Razafindrakoto, deux membres de l’opposition, ont été arrêtés par des agents de la HAT en mai alors qu’ils participaient à une émission de radio à Antananarivo. Les deux hommes ont été frappés. Accusé d’avoir injurié le président de la HAT, Ambroise Ravonison a été placé en détention à la prison d’Antanimora durant deux semaines, puis condamné à une peine de huit mois d’emprisonnement avec sursis. Harison Razafindrakoto a été remis en liberté.

Le 8 octobre, Jaky Ernest Rabehaja, l’un des leaders d’une grève de magistrats menée en octobre, a été arrêté et forcé à monter à bord d’une voiture des forces de sécurité. Il a été relâché un peu plus tard dans les faubourgs d’Antananarivo.

Liberté d’expression – journalistes
Des journalistes ont cette année encore été soumis à des manœuvres d’intimidation et à des actes de harcèlement. Les organes de presse privés et ceux perçus comme ayant des liens avec l’opposition ont été pris pour cibles. Trois stations de radio au moins ont été interdites.

Le 6 octobre, des fonctionnaires du ministère de la Communication ont fermé la station Fototra, une radio détenue par Saraha Georget Rabeharisoa, la présidente du Parti vert de Madagascar, qui avait annoncé peu auparavant sa candidature à l’élection présidentielle.

En mai, 10 employés de Radio Fahazavàna, une station appartenant à l’Église réformée de Madagascar (FJKM), ont été arrêtés et placés en détention, tandis que la radio était frappée d’interdiction par le ministère de la Communication. Ces personnes ont été remises en liberté conditionnelle en septembre. La radio, elle, était toujours fermée à la fin de l’année.

Procès inéquitables
Le procès des personnes accusées d’avoir commis des homicides illégaux le 7 février 2009 au palais présidentiel d’Ambohitsorohitra a débuté en juin. Au moins 19 personnes ont été condamnées à des peines d’emprisonnement. Le procès n’a pas été conforme aux normes d’équité internationalement reconnues. Certains prévenus n’ont pu exercer leur droit à la défense, leur droit de contester la légalité de leur détention, leur droit d’être entendus équitablement et leur droit de se défendre en personne ou de se faire assister par un avocat.

Le 28 août, un tribunal d’Antananarivo a condamné l’ancien président Marc Ravalomanana et huit autres personnes aux travaux forcés à perpétuité. Ils avaient été déclarés coupables d’avoir participé aux homicides illégaux du 7 février 2009 à Antananarivo. Un mandat d’arrêt a été émis contre l’ancien chef de l’État, qui a été condamné par contumace. Des membres du barreau malgache ont émis des critiques concernant le déroulement du procès.

Source : Amnesty International

Tananews: Quai d’Orsay : la grosse gifle pour Andry Rajoelina

14/05/2011
Publié dans Actualité

Aïe, cette fameuse rencontre au Quai d'Orsay ne se serait pas si bien passé que ça ?
Affaires SRDI, NOTAM contre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana : le Quai d’Orsay n’apprécie pas vraiment et l’aurait fait comprendre à Andry Rajoelina, lors de la rencontre du PHAT avec le n°1 de la Diplomatie française, Alain Juppé, le 12 Mai 2011.

Alain Juppé aurait également annoncé au PHAT que la position française rejoindra celle de la SADC, le 22 Mai 2011 prochain.

Et enfin, pour enfoncer le clou, la France a évoqué la nécessité d’une implication des anciens chefs de l’Etat malgache pour résoudre la crise, pointant ainsi du doigt l’unilatéralisme dont le PHAT a fait preuve ces derniers mois. En fin de compte, un pseudo gouvernement et un pseudo Conseil de la Transition pas si consensuels et inclusifs que ça ?

La poudre aux yeux que la HAT n’a eu de cesse d’étaler ces derniers mois ne semble pas trop marcher avec la France. Le silence sur cette rencontre de la généralement très rapide « Communication à la Présidence de la HAT » en dit long.

mardi 10 mai 2011

Lettre ouverte à M. JUPPE - Protestation contre la rencontre avec M. Rajoelina (Version lettre de masse)

Lettre ouverte à M. JUPPE

Protestation contre l’accueil et la rencontre avec M. Rajoelina

Monsieur le Ministre,

Vous n'êtes pas sans savoir qu'il n'y a plus d'Etat à Madagascar. Cela fait plus de 2 ans que les putschistes se sont emparés du pouvoir entraînant le pays dans une situation socio-économique désastreuse et de plus en plus insupportable pour l’ensemble de la population. En effet, pillage, braderie illégale et permanente du patrimoine national, corruption à tous les niveaux, flambée des prix, et violations graves des droits de l’Homme (intimidations, assassinats d’opposants,...) sont autant de situations graves auxquelles les Malagasy sont confrontés quotidiennement depuis le coup d’Etat de mars 2009.

De plus, en 26 mois de crise, Madagascar a enregistré plus de 2 millions de personnes victimes du chômage, près de 400 prisonniers politiques et près de 1600 enfants mineurs disparus.

Pourtant Rajoelina et consorts, se sentant appuyés par la France, ne cessent de défier outrageusement la Communauté Internationale en continuant dans leur unilatéralisme habituel.

Actuellement, le régime de fait se trouve dans une situation inextricable après le revers infligé par la SADC qui, par la voix de son Président, SEM Hifikepunye Lucas Pohamba non moins Président de la Namibie, a confirmé que les pays membres de la dite Institution refusent de reconnaître le nouveau gouvernement faussement consensuel mis en place par Rajoelina et dirigé par le même Camille Vital. Ils ne se sont pas laissés séduire par les arguments fallacieux des putschistes qui consistent à faire appel à quelques personnes dissidentes et complices animées par la seule recherche d’intérêts personnels pour donner un caractère consensuel au gouvernement Vital 2.

De fait, Rajoelina et son équipe entament une campagne tous azimuts à la recherche de la reconnaissance internationale. Cette démarche est motivée par l’approche de la réunion au sommet de la SADC, le 20 mai 2011, qui sera décisive pour Madagascar et le peuple Malagasy.

C’est dans ce contexte, Monsieur le Ministre, que vous vous apprêtez à recevoir, ce 12 mai 2011, M. Rajoelina, l’assassin de la démocratie et de la liberté à Madagascar, deux idéaux dont l’instauration a été encouragée par la France même dans d’autres pays.

De toute évidence, cette rencontre vaut reconnaissance des autorités de fait par la France qui, représentée par M. l'Ambassadeur Chataigné, n’a jamais caché son soutien aux auteurs du coup d’Etat du 17 mars 2009. A ce titre, elle s’est démarquée des autres Etats Membres de l’UE qui, eux, ont choisi la fermeté et l’intransigeance vis-à-vis des putschistes. Pour preuve, l’UE a qualifié la prise de pouvoir par Andry Rajoelina de «violation flagrante de la démocratie et de l’Etat de droit ». Le représentant de l’Union Européenne à Madagascar, M. Leonidas Tezapsidis, l’a encore confirmé à l’occasion de la fête de l’Europe ce lundi 9 mai 2011 en déclarant que « l’Union (Européenne) maintient sa position ferme pour Madagascar ».

Cette rencontre prévue le 12 mai constitue donc une insulte et une déclaration de guerre au peuple Malagasy épuisé par 26 mois de régime totalitaire.

Aussi, je demande à la France de :

· se rallier à la position de l'UE dont elle est membre,

· abandonner toute intention néocolonialiste,

· prendre des mesures strictes et nécessaires contre ce régime putschiste et criminel.

Par ailleurs, il faut rappeler qu’à travers son coup d’Etat, le régime putschiste est mis au ban de la Communauté Internationale, que ses membres sont frappés par des sanctions d’ordre politique, économique et diplomatique décidées par l’Union Africaine et applicables par l’ensemble de la Communauté Internationale. Logiquement, la France ne devait pas accorder le visa à M. Rajoelina et sa suite. Elle doit appliquer la résolution prise par l’Union Africaine.

Enfin, Monsieur le Ministre, la France doit :

· lever l’ambiguïté qu’elle n’a cessée d’entretenir depuis le début de cette crise et qui devient une source de blocage à toute recherche de solution consensuelle et inclusive pour une sortie de crise,

· faire preuve de moins d’arrogance et de mépris en respectant les décisions internationales,

· respecter la souveraineté du peuple Malagasy à choisir son Président,

· s’abstenir de toute forme d’ingérence dans les affaires internes du pays en laissant aux Malagasy eux-mêmes la recherche de solution à la crise,

· soutenir l’effort au retour à l’ordre constitutionnel et à celui du Président démocratiquement élu Marc Ravalomanana, seul gage d’une paix sociale durable pour le pays.

NOM ET SIGNATURE

===========

Destinataires:

Ministère des Affaires Etrangères:

Directement sur formulaire de contact:

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/navigation_3620/courrier_3884/reaction-actualite-internationale_65924.html

Alain Juppé :

Directement sur formulaire de contact :

http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgContactElu&classofcontent=pageSpecifique&id=946&idService=1730


Ambassade de France à Madagascar :

ambafrance-mada@orange.mg

Secrétariat de l’Ambassadeur : tananarive.secretariat-ambassadeur@diplomatie.gouv.fr

DEPUTES:

Groupe PS

http://deputes.lessocialistes.fr/contact

Gauche Démocrate et Républicaine (GDR)

Fax : 01 40 63 55 21

contact-cr@assemblee-nationale.fr

dtouraine.gdr@assemblee-nationale.fr

Groupe UMP

http://www.deputes-ump.fr/formulaire-de-contact.html

Nouveau Centre (NC)

Fax : 01 40 63 52 25

fcecconi.nc@assemblee-nationale.fr

Commission Affaires Etrangères :

Contact : international@assemblee-nationale.fr

aponiatowski@assemblee-nationale.fr

maurillac@assemblee-nationale.fr

rmuselier@assemblee-nationale.fr

muselier.ump@online.fr 04 91 80 46 46

frochebloine@assemblee-nationale.fr 04 77 31 43 35

mvauzelle@assemblee-nationale.fr

nameline@assemblee-nationale.fr

jpbacquet@assemblee-nationale.fr 04 73 96 69 63

jlbianco@assemblee-nationale.fr

jlbianco@wanadoo.fr 04 92 32 35 80

jmboucheron@assemblee-nationale.fr

paberasnat@hotmail.com

ligirasnat@hotmail.com 02 99 78 10 92

hdecharette@assemblee-nationale.fr 01 42 22 59 49

herve.decharette@wanadoo.fr 02 41 72 55 85

pcochet@assemblee-nationale.fr

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GORCE.GAETAN@wanadoo.fr 03 86 26 89 97

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Groupe Socialiste :

soc@senat.fr

Fax : 01 42 34 21 80

Groupe UMP

www.ump-senat.fr/_Contact_.html

Télécopie : 01 42 34 21 54

Groupe CRC-SPG (groupe communiste républicain et citoyen et des sénateurs du parti de gauche)

www.groupe-crc.org/Nous-contacter.html

http://www.groupe-crc.org/_Nicole-BORVO-COHEN-SEAT,1597_.html

Fax : 01 42 34 38 11

Groupe R.D.S.E. (Rassemblement Démocratique et Social Européen)

Fax : 01.42.34.22.80
rdse@senat.fr

Groupe UC (Union centriste)

Fax : 01 42 34 27 00 / 01 42 34 39 57
Email :
ucpresse@senat.fr





lundi 9 mai 2011

Lettre ouverte à M. JUPPE - Protestation contre la rencontre avec M. Rajoelina

Monsieur le Ministre,

Vous n'êtes pas sans savoir qu'il n'y a plus d'Etat à Madagascar. Cela fait plus de 2 ans que les putschistes se sont emparés du pouvoir entraînant le pays dans une situation socio-économique désastreuse et de plus en plus insupportable pour l’ensemble de la population. En effet, pillage, braderie illégale et permanente du patrimoine national, corruption à tous les niveaux, flambée des prix, et violations graves des droits de l’Homme (intimidations, assassinats d’opposants,...) sont autant de situations graves auxquelles les Malagasy sont confrontés quotidiennement depuis le coup d’Etat de mars 2009.

De plus, en 26 mois de crise, Madagascar a enregistré plus de 2 millions de personnes victimes du chômage, près de 400 prisonniers politiques et près de 1600 enfants mineurs disparus.

Pourtant Rajoelina et consorts, se sentant appuyés par la France, ne cessent de défier outrageusement la Communauté Internationale en continuant dans leur unilatéralisme habituel.

Actuellement, le régime de fait se trouve dans une situation inextricable après le revers infligé par la SADC qui, par la voix de son Président, SEM Hifikepunye Lucas Pohamba non moins Président de la Namibie, a confirmé que les pays membres de la dite Institution refusent de reconnaître le nouveau gouvernement faussement consensuel mis en place par Rajoelina et dirigé par le même Camille Vital. Ils ne se sont pas laissés séduire par les arguments fallacieux des putschistes qui consistent à faire appel à quelques personnes dissidentes et complices animées par la seule recherche d’intérêts personnels pour donner un caractère consensuel au gouvernement Vital 2.

De fait, Rajoelina et son équipe entament une campagne tous azimuts à la recherche de la reconnaissance internationale. Cette démarche est motivée par l’approche de la réunion au sommet de la SADC, le 20 mai 2011, qui sera décisive pour Madagascar et le peuple Malagasy.

C’est dans ce contexte, Monsieur le Ministre, que vous vous apprêtez à recevoir, ce 12 mai 2011, M. Rajoelina, l’assassin de la démocratie et de la liberté à Madagascar, deux idéaux dont l’instauration a été encouragée par la France même dans d’autres pays.

De toute évidence, cette rencontre vaut reconnaissance des autorités de fait par la France qui, représentée par M. l'Ambassadeur Chataigné, n’a jamais caché son soutien aux auteurs du coup d’Etat du 17 mars 2009. A ce titre, elle s’est démarquée des autres Etats Membres de l’UE qui, eux, ont choisi la fermeté et l’intransigeance vis-à-vis des putschistes. Pour preuve, l’UE a qualifié la prise de pouvoir par Andry Rajoelina de «violation flagrante de la démocratie et de l’Etat de droit ». Le représentant de l’Union Européenne à Madagascar, M. Leonidas Tezapsidis, l’a encore confirmé ce lundi 9 mai 2011 à l’occasion de la fête de l'Europe en déclarant que « l’Union (Européenne) maintient sa position ferme pour Madagascar ».

Cette rencontre prévue le 12 mai constitue donc une insulte et une déclaration de guerre au peuple Malagasy épuisé par 26 mois de régime totalitaire.

Aussi, nous demandons à la France de :

· se rallier à la position de l'UE dont elle est membre,

· abandonner toute intention néocolonialiste,

· prendre des mesures strictes et nécessaires contre ce régime putschiste et criminel.

Par ailleurs, nous rappelons qu’à travers son coup d’Etat, le régime putschiste est mis au ban de la Communauté Internationale, que ses membres sont frappés par des sanctions d’ordre politique, économique et diplomatique décidées par l’Union Africaine et applicables par l’ensemble de la Communauté Internationale. Logiquement, la France ne devait pas accorder le visa à M. Rajoelina et sa suite. Elle doit appliquer la résolution prise par l’Union Africaine.

Enfin, Monsieur le Ministre, nous appelons la France à :

· lever l’ambiguïté qu’elle n’a cessée d’entretenir depuis le début de cette crise et qui devient une source de blocage à toute recherche de solution consensuelle et inclusive pour une sortie de crise,

· faire preuve de moins d’arrogance et de mépris en respectant les décisions internationales,

· respecter la souveraineté du peuple Malagasy à choisir son Président,

· s’abstenir de toute forme d’ingérence dans les affaires internes du pays en laissant aux Malagasy eux-mêmes la recherche de solution à la crise,

· soutenir l’effort au retour à l’ordre constitutionnel et à celui du Président démocratiquement élu Marc Ravalomanana, seul gage d’une paix sociale durable pour le pays.


GTT INTERNATIONAL GENEVE – Collectif de la Diaspora


Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".