La crise malgache cache un soubassement pétrolier qui va de la grande
île au Canal du Mozambique. Si Madagascar est gâté par la nature, avec une
biodiversité unique au monde, c’est aussi l’un des 12 pays les plus pauvres du
monde.
Située,
dans la partie occidentale de l’Océan Indien, au voisinage de la côte orientale
du continent africain, d’une superficie de 587 000 km², l’île de Madagascar est
une véritable arche de Noé, qui abrite encore des espèces animales et végétales
dont l’évolution n’a été influencée par aucune des grandes rivalités qui ont
conduit à la formation de la flore et de la faune que connaît le reste de la
planète (à l’exception de l’Australie).
C’est
un «musée-vivant», un «sanctuaire de la nature », «petit continent à part» qui
concentre 12 000 espèces de plantes et 1000 espèces de vertébrés, mammifères,
reptiles, amphibiens et oiseaux dont la pluparts sont endémiques à la grande
île. Plus de 90% des reptiles et des batraciens sont endémiques à l’île, 6 des
8 espèces mondiales de baobabs se trouvent seulement à Madagascar ainsi que 14
des 65 genres et 5 des 17 familles de primates plus anciens que le singe.
Madagascar
est riche en ressources forestières et halieutiques; Les essences des forêts du
Nord-Est, produisent des essences de bois dites précieuses, tels que le bois de
rose et l’ébène qui s’exporte à prix d’or. Ses 5000 km de littoral, composés de
mangroves et récifs coralliens qui produisent chaque année un excédent
biologique (des poissons, des crabes, des crevettes, des concombres de mer et
des huitres) supérieur a 300 000 t. Les mangroves du Canal du Mozambique
servent à la reproduction de crevettes de qualité appelées «L’or rose de
Madagascar ». Les nombreuses rivières et importants fleuves contiennent des
crevettes, poissons pélagiques, poissons, démerseaux, langoustes, coquillages à
nacre, pieuvres, oursins, crapauds, crabes, thons, algues rouges, ...
Le sol
malgache est latéritique, il est composé en grande partie d’oxydes ferriques et
d’aluminium qui lui donne une couleur rouge et qui vaut à Madagascar le nom de
l’île rouge», tandis que son sous-sol regorge du pétrole lourd et léger, de
kimberlite, de quartz, de diamant, d’or, d’ilménite, sel, titane, graphite,
chromite, charbon, bauxite, émeraude, fer, saphir jaspe, mica, uranium,
mercure, cristal, soufre, cobalt et de nickel. A Moramanga, la compagnie
canadienne Ambatovy prévoit extraire 60 000 t de nickel et 56 000 t de cobalt.
Une production qui hissera Madagascar au 2ème rang mondial. Malheureusement,
les dégâts sur l’environnement et la santé des populations font partie des
non-dits.
Un
gros potentiel
Madagascar
dispose donc de tout pour décoller. Pourtant cette île est l’un des 12 pays les
plus pauvres du monde, 80% de la population vit en deçà du seuil de pauvreté.
Une part de 12% dispose de l’électricité. Un tableau sombre qui explique le
fourmillement de l’industrie humanitaire. Ainsi, plus de 600 ONG humanitaires
sont présentes à Madagascar, ce qui fait de la grande île, le pays le plus aidé
au monde. Et alors qu’il est à peu près grand comme la France, il compte 25
fois moins de km de route. L’insécurité des biens et des personnes et maximale
aussi bien dans les grandes villes que dans les zones reculés.
La
déception Marc Ravalomanana
L’arrivée
de Marc Ravalomanana à la tête du pays en 2002, à la suite d’une élection
controversée, était vue comme le vecteur possible du changement. Ce grand
industriel était l’un des rares à produire malgache. Son ambitieux programme,
le Madagascar Action plan (MAP) voulait favoriser le développement de l’île en
l’intégrant dans la mondialisation. Les bailleurs de fonds ont souscrit à cette
vision, faisaient la queue à coup de milliards de dollars. Ravalomanana avait
privilégié le partenariat multilatéral au bilatéralisme issu du colonialisme,
il a fait entrer l’apprentissage de l’anglais au primaire dans certaines écoles
pilotes et il a envoyé beaucoup de jeunes aux Etats Unis. Ravalomanana avait
les faveurs du président Américain George W. Bush. C’est pourquoi, l’île-pays
fut le premier bénéficiaire en 2004 du Millenium Challenge Corporation (MCC).
Ce sont également les américains qui furent les premiers à reconnaître
l’élection de Marc Ravalomanana en 2002 contre Didier Ratsiraka, alors que la
France avait mis 5 mois pour le faire.
Ravalomanana
avait mis les intérêts français à mal et en concurrence avec les entreprises
chinoises, Américaines, Canadiennes et Japonaises. Le Groupe Bolloré avait été
écarté de l’appel d’offres pour la gestion du port de Toamasina (Tamatave) et
c’est par une très forte pression de l’Elysée que le gouvernement avait signé
en septembre 2008, une licence permettant à Total d’exploiter les sables
Bitumineux de Bemolanga. Les relations entre la France et Ravalomanana étaient
tendues, il ne plaisait pas aux milieux économiques français, installés de
longue date sur la grande île (Madagascar, abrite une des plus importantes
communautés françaises d’Afrique, soit 25 000 personnes dont 13 000
binationaux).
Le
French Coup
Le
coup d’Etat d’Andry Rajoelina, le 18 mars 2009 à été qualifié comme étant un
«french Coup» un coup-d’état orchestré par la France, selon les propos d’un
diplomate européen à l’issue de la réunion du groupe international de contact
sur Madagascar du 6 au 7 octobre 2009 à Antananarivo, rapporté par billets
d’Afrique n°185, Nov. 2009. Léonardo Simao, ancien chef de la diplomatie du
Mozambique et membre de l’équipe de médiation, cité par Thomas Deltombe (le
monde diplomatique de Mars 2012) «l’ingérence française dans les affaires
malgaches équivaut à un quasi-colonialisme ». Marc Ravalomanana,
dans une interview au quotidien le monde, le 28/10/2009, propos recueillis par
Sébastien Hervieu, «Le coup d’Etat à Madagascar était bien étudié et bien orchestré, en 3
mois, c’était fait ! … Il y avait des français derrière cela, les services de
renseignements Sud Africains, ici me l’ont dit».
Dans
les câbles diplomatiques américains révélés par Wikileaks à l’automne 2011,
«Pierre Van Den Boogaerde, ancien représentant du FMI à Antananarivo a affirmé
que la France a payé la facture, les extras du Capsat», note l’ambassadeur
américain de l’époque, Niels Marquart en référence aux mutins du corps des
personnels et des services administratifs et techniques (Capsat), qui ont joué
un rôle central dans le renversement de Ravalomanana et l’accession de
Rajoelina au pouvoir en 2009. L’ambassadeur américain note toutefois que
d’autres personnalités, y compris des diplomates étrangers, partagent la même
conclusion. Mamy Rakotoarivelo, président de la chambre basse du parlement et
chef de la mouvance qui soutient Ravalomanana, insinue que : «… Claude Guéant à
l’époque SG de l’Elysée, Andre Parrant, conseiller Afrique de Sarkozy et de
Robert Bourgi, conseiller occulte, ont fait des déplacements périodiques à
Madagascar, dès l’arrivée de Rajoelina au pouvoir» et parmi les plus proches
conseillers de Rajoelina, il y a l’homme d’affaires franco-malgache Patrick
Lelloup, proche de Robert Bourgi. Au cours du séjour de Rajoelina en France, en
décembre 2011, ce dernier avait rencontré Julien Balkany, demi-frère de Patrick
Balkany, ami intime de Nicolas Sarkozy. Les révélations du colonel Charles
Andrianasoavina (sur Ti1ca.com) rapportent que Rajoelina a été financé par des
personnalités du milieu politico-économique malgache et français.
L’arrivée
de Rajoelina a fait tomber Madagascar entre les mains d’apprentis sorciers qui
ont ouvert la boîte de Pandore. Rajoelina est l’otage d’un clan qui a amené la
corruption à tous les étages, avec la disparition progressive de la classe
moyenne et une poignée de gens de plus en plus riches, inflation, justice
corrompue, trafic de pierres précieuses, … L’ancien ministre de l’environnement
et des forêts, le Dr Joseph Randrianiarisoa avait accusé le conseiller spécial
du président, le richissime opérateur- économique Mamy Ravatomanga de trafic de
bois de rose.
Ce
dernier s’est aussi attribué des gros marchés publics de construction, sans
appels d’offres ou avec entente illégale. Ce patron du groupe Sodiat et
Madarail est membre du Conseil d’administration de AIR Madagascar et Telma
(Telecom Malagasy) et patron de plusieurs médias. Selon Wikileaks, Zazah
Ramandinbiarison, ex-Directeur de Cabinet de Rajoelina, a dénoncé le pillage
des ressources naturelles de Madagascar, ce qui lui a valu son limogeage. La
crise politique malgache depuis 2009, a été le résultat d’une mésentente entre
la France et les U.S.A, les intérêts pétroliers sont au centre de cette
querelle. Le plan énergétique américain et français, qui consiste à s’immiscer
dans les affaires politiques, économiques et militaires des Etats pourvoyeurs
de pétrole pour faire main basse sur cette dernière, n’est pas d’invention
récente.
Michael
Klare, (Ressource WARS : the new landscape of global conflict, New york, henry
Holt and company 2001) n’avait-il pas insinué que «les guerres et les
déstabilisations politiques pour la possession des ressources énergétique ne
sont plus maintenant des événements isolés…».
Washington
Vs Paris ou la guerre pour le contrôle du Canal de Mozambique
Le
pétrole du Canal du Mozambique et ses îles stratégiques sont la clé de la crise
malgache et étant un Canal de transit d’une grande partie des pétroliers
exportant le pétrole du Moyen-Orient vers l’Europe et L’Amérique, cet
itinéraire d’approvisionnement, fait partie de la sécurité nationale des U.S.A
et de la France. Ce Canal va du sud du Kenya au Mozambique, en englobant
Madagascar et les Seychelles. Il est large de 415 km et il sépare Madagascar du
continent africain. C’est un corridor biologique sous-marin, couloir de
déplacement utilisé par un large groupe d’espèces d’oiseaux, de poissons, de
mammifères …
Le
Canal du Mozambique se présente comme étant l’eldorado pétrolier des mers du
sud. En Avril 2012, L’US Geological Survey a publié l’état d’évaluation des
réserves de pétrole et de gaz du Canal de Mozambique. Ce rapport englobe
géographiquement les côtes mozambicaines, tanzaniennes, la rive gauche et la
côte-ouest malgache et les Seychelles (rive droite). En termes de gaz, ces
gisements offshores équivaudraient au potentiel de la mer du nord et en matière
de pétrole, il serait aussi prometteur que le Golfe de Guinée. Rien que sur la
partie malgache, les réserves sont estimées à 17 milliards de barils de pétrole
et 167 000 milliards de pieds de m3 de gaz, c’est-à-dire tout simplement, le
niveau de l’Angola. Duncan Clarke, un consultant de Global Pacific basé à
Johannesburg, affirme que le potentiel pétrolier et gazier du Canal du
Mozambique est d’envergure mondiale avec la possibilité qu’on y trouve
davantage de pétrole et de gaz. La plus grande découverte du gaz dans le monde
en 2011, s’est faite dans le Canal du Mozambique, au large du Mozambique
(Province de Cabo Delgado) dans la zone du permis Mamba Sud, estimée à 425
milliards de m3 par ENI et Anadarko qui prévoient investir 5 milliards de
dollar pour ce gisement.
ENI a
également fait des découvertes, dans le bassin du Fleuve Rovuma et dans le
delta du Zambèze (240 milliard de m3 de gaz naturel exploitable). Au bord du
Canal de Mozambique, au sud-ouest de l’île de Madagascar, il y a le bassin
pétrolier de Morondava, où se trouve le gisement de pétrole lourd «Sables
bitumineux de Bemolanga (2 milliard de Réserves) et dont le permis appartient à
Total et le gisement de Tsimiroro (1 milliard de réserves) exploré par
Madagascar Oil. Laurie Hunter, PDG de cette compagnie, affirme que si les
résultats du projet pilote sont positifs, Tsimiroro sera exploité sur 50 ans
pour une production de 150 000 barils/jour et ce seul gisement positionnera Madagascar
parmi les 10 premiers en Afrique (le bloc Manambolo, Morondava, Manandaza, sur
le bassin de Morondava, n’ont pas encore été exploré).
Le
problème le plus épineux au sein du Canal de Mozambique, sont les îles Eparses
: Juan De Nova, Europa et Bassas Da India qui ont un potentiel pétrolier et
gazier extrêmement gigantesque. Juan De Nova est situé au milieu du Canal et est
de ce fait extrêmement stratégique.
La
république autonome de Madagascar a été créée le 14 Avril 1958 et a acquis
l’indépendance en 1960. Le 1er avril 1960, un décret français a détaché le
récif de Tromelin, l’archipel des Glorieuses et des îlots Juan De Nova, Europa
et Bassas Da India de Madagascar. Mais en 1973, Madagascar a contesté le
détachement sous prétexte qu’il viole l’intégrité territoriale d’un pays
colonial promu à l’indépendance. Mais la France considère que cette scission
s’est effectuée avec l’accord du président Philibert Tsiranana. En 1974, la
France a installé un détachement militaire pour répondre aux revendications et
l’île est interdite d’accès, seuls des scientifiques sont autorisés à y
accoster. En 1979, l’ONU avait recommandé à la France d’engager les
négociations en vue de la restitution de l’île à Madagascar. En 1976, la France
avait départementalisé l’île de Mayotte en la détachant arbitrairement de
l’archipel des Comores, pour rendre définitivement la souveraineté française
sur cette île qui se trouve au nord du Canal de Mozambique. La loi ordinaire du
21 Février 2007 a rattaché les îles Glorieuses, Juan De Nova, Europa et Bassas
Da India aux terres australes et antarctiques françaises. Marc Ravalomanana a
défendu l’inaliénabilité des îles Eparses, lors de ses allocutions à la tribune
des Nations Unis en 2006, 2007 et 2008. En 1985, Madagascar avait créé sa ZEE (zone
économique exclusive de 200 miles marins) et à 150 km des côtes malgaches, Juan
De Nova devait naturellement intégrer la ZEE des 200 miles marins de
Madagascar, or le décret N° 78- 146 du 03 février 1978 portant création d’une
ZEE par la France au large des côtes de Juan De Nova, se superpose à la ZEE de
Madagascar et en l’absence d’un accord de cogestion, personne n’est
propriétaire de rien.
On
peut dès lors s’interroger sur la légalité et la légitimité des concessions et
permis que la France a accordés aux opérateurs pétroliers opérant sur cette
zone litige. En effet, un arrêté du 23 mai 2005 autorise des prospections
préalables d’hydrocarbures liquides ou gazeux portant sur les sous-sols marins
(offshore). L’autorisation, dite «APP de Juan De Nova Maritime» qui porte sur
une superficie de 62 000 km² environ au large de l’île accorde un permis de
recherche à Osceola Hydrocarbon Ltd, Juan De Nova Ltd, Marex Inc, Roc Oil
Company Ltd, Juan De Nova Maritime Profond (Ouest). Et le rapport publié par
Juan De Nova Ltd, Osceola Hydrocarbon Ltd... est très prometteur, qui fait état
de forage effectué à de très grandes profondeurs et donc une exploitation très
coûteuse dans le futur. Un autre permis exclusif d’exploitation offshore et de
production sur deux blocs a été accordé par la France : Juan De Nova Est-Jane
et Juan Nova Maritime Profond. Or un permis d’exploitation sur un bloc «BELO
Profond» qui jouxte très exactement le bloc JDNMP est accordé par le
gouvernement malgache aux opérateurs pétroliers de JDNMP. En mars 2012, Total a
offert près de 113 millions de dollars pour le rachat de Wessex Exploration PLC
qui détient 70% des droits d’exploration offshore et d’exploitation d’un des
deux permis sur deux blocs au large de l’île de Juan De Nova.
La
France, future membre de l’OPEP ?
Les
potentialités en énergie fossile de Juan De Nova peuvent faire de la France un
futur membre de l’OPEP. On comprendra alors les propos d’Alain Juppé dans sa
présentation du projet de loi de ratification du 25 janvier 2012 : «Il
ne saurait être question que la France renonce à la souveraineté sur Tromelin
... parce que cela, pourrait avoir un impact sur les autres différends relatifs
à des possessions françaises d’Outre-mer, en particulier celui avec Madagascar
à propos des Eparses...». L’acharnement et la constance de la France
dans la crise malgache, s’explique donc par son intérêt vital, d’approvisionnement
en énergie, un problème géopolitique stratégique. La France veut écarter tout
risque de retour de Marc Ravalomanana au pouvoir, voire dans le pays jusqu'à ce
que le nouveau président élu en 2013 soit installé. Quant aux Etats-Unis, ils
ne veulent pas de Andry Rajoelina au pouvoir, un type «émotif et inflexible »,
selon les câbles diplomatiques américains publiés par Wikileaks et à qui les
USA ont refusé le Visa américain. Washington a coupé ses aides humanitaires et
suspendu les programmes AGOA et MCC depuis l’arrivée de Rajoelina.
La non
candidature de Ravalomanana et Rajoelina à la course électorale du 24 juillet
2013 (élection cumulée avec les législatives), ne garantit pas une sortie de
crise, prévue par la feuille de route de la SADC du 17 septembre 2011, selon certains
observateurs. Lors de l’interview de Rajoelina, à RFI, le 16 janvier 2013, il a
démontré qu’il n’a pas calmé le jeu définitivement, il va continuer à mettre
l’huile sur le feu, en prenant pour modèle, le Général De Gaulle, qui au
lendemain de la seconde guerre mondiale, avait quitté le pouvoir avant d’y être
rappelé en 1958. Rajoelina reviendra en 2018, et un scénario à la Poutine n’est
pas à exclure puisque prévoyant, une majorité parlementaire pour son camp, une
session parlementaire exceptionnelle après les élections, transformera la
constitution en semi présidentielle, Rajoelina sera désigné Premier ministre du
candidat élu de son parti.
De
plus, dans le contexte actuel, si le scrutin présidentiel du 24 juillet 2013
est organisé, la Cenit (Commission d’Organisation des Elections) qui dépend
financièrement des autorités de transition ne pourra pas s’opposer aux
pressions éventuelles de l’exécutif (le clan de Rajoelina). L’exécutif sera, à
la fois juge et partie. Le scrutin du 24juillet 2013, ne sera qu’un vernissage
occidental pour imposer un vassal, la
véritable démocratie malgache a été brûlée par le pétrole et le néocolonialisme.
Madagascar
est au coeur d’un enjeu géostratégique et géopolitique. Ensuite ce sera une
bataille souterraine entre les intérêts français et Américains où l’Afrique du
Sud, puissance régionale, ne ménage aucun effort pour s’inviter à cette
bataille en cherchant de son côté aussi à tirer son épingle du jeu. Car la
diplomatie sud-africaine avec le soutien de Washington, qui agit via son allié
dans la région, a fait feu de tout bois pour contraindre Rajoelina à renoncer
comme Ravalomanana à se présenter à la future élection présidentielle. Ce n’est
qu’une partie d’échec.
Dossier
Réalisé Par
Arsène Francoeur Nganga & Rodrigue Fénelon
http://www.lesafriques.com/relations-internationales/les-secrets-profonds-de-la-crise-malgache-2.html?Itemid=308%3Farticleid%3D38326