samedi 31 juillet 2010

Lettre ouverte à SEM le Président Joachim CHISSANO, chef des médiateurs du Groupe International de Contact après son passage à MADAGASCAR

 Votre Excellence,
Nous tenons d’abord à vous remercier de l’effort que vous continué à déployer pour aider les Malagasy à trouver une solution pour sortir de cette crise politique sans précédent.
Vous avez en effet rencontré pratiquement tous les acteurs de la vie politique nationale, les représentants de la société civile en passant par les entités religieuses ainsi que les femmes et les jeunes légalistes en plus des membres du gouvernement putschiste dont M Vital.
Cette consultation tous azimuts est le signe, pour la SADC, de vouloir rester fidèle au principe de base à savoir, chercher une solution inclusive et consensuelle de sortie de crise. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Nous sommes peinés de constater le mépris et l’arrogance avec lesquels M. Rajoelina a fait preuve à votre égard. Nous regrettons qu'il ait osé déclarer qu’il n’est plus question de “transition consensuelle et inclusive” mais de “transition neutre” dont lui seul connaît la définition.
Il est évident que la HAT, avec son unilatéralisme légendaire, a toujours préféré le blocage prenant ainsi en otage toute la population Malagasy déjà très affaiblie par 18 mois de crise.
C’est tout le contraire des Accords de Maputo, auxquels le GIC s’est attaché pour résoudre la crise avec l' acceptation des mouvances politiques.
Par le peu d’importance que Rajoelina accorde à la médiation internationale, nous constatons qu'il continue de défier continuellement la Communauté Internationale.

 

vendredi 30 juillet 2010

Le GTT International exige la libération des journalistes emprisonnés

Depuis le 20 mai dernier, dix employés de la Radio protestante « Fahazavana » sont maintenus en détention pour « non respect de la déontologie journalistique ». 


Parallèlement, huit pasteurs sont pourchassés par les milices de Rajoelina. Rappelons-nous qu’un pasteur, le pasteur Rivo, a été lâchement assassiné lors de la manifestation du 20 mai.

Nous demandons la libération IMMEDIATE des six journalistes et quatre autres employés.  

Nous demandons la libération URGENTE de tous les prisonniers politiques.

Nous demandons à toutes les organisations internationales d'augmenter encore la pression sur le gouvernement putschiste pour libérer les prisonniers, cesser la censure et désarmer les milices qui terrorisent la population.

70 jours de prison pour avoir osé parler contre le régime illégal des putschistes. C'est 70 fois trop.

Nous ne reconnaissons aucun droit à ceux qui ont usurpé le pouvoir à Madagascar par la force et veulent maintenir la population sous le joug de la violence.

jeudi 29 juillet 2010

Nouveau communiqué du GTT INTERNATIONAL

Il semble qu'une nouvelle association GTT International "bis" soit en cours de création en France. L'association GTT International "historique", dont le siège social est à Genève, Suisse, ne doit pas être confondue avec cette nouvelle association. Les membres de GTT International "historique" basée à Genève, sont des associations régionales en France métropolitaine, à la Réunion mais aussi à Madagascar, en Europe et dans le reste du monde.

Pour des raisons d'organisation interne, nous vous communiquons que Madame Lala Rahaga a été temporairement suspendue de ses fonctions de Présidente de l'association historique et ne peut désormais prétendre à représenter cette association. Toute déclaration ou action qu'elle fera à l'extérieur n'engagera qu'elle même.

Jusqu'à la nomination d'un nouveau bureau, le 14 aout prochain, c'est le vice-président, M. Christian Lehmann, qui assure l'intérim.

Le GTT International "historique" souhaite enfin rappeler que sa position vis à vis de la crise politique actuelle reste invariable telle qu'il l'a précisé dans le précédent communiqué.

GTT INTERNATIONAL – Collectif de la Diaspora Malagasy

Communiqué du GTT International

Le GTT International souhaite, par le présent communiqué, confirmer sa position vis à vis de la crise politique actuelle.

En effet, il réitère son soutien à une solution consensuelle et inclusive permettant le retour à une paix durable à Madagascar ainsi que celui du Président démocratiquement élu Marc Ravalomanana..

Toutes les personnes qui, par leurs actes ou propos, manifestent une attitude complaisante ou aident le régime illégal, violent et corrompu de la HAT à rester au pouvoir engagent leurs propres responsabilités. Elles ne doivent pas maintenir davantage les Malagasy dans une situation de paupérisation croissante.

Les accords signés par les 4 mouvances à Maputo ainsi que l’acte additionnel d’Addis Abeba, garantis par nos voisins, la Communauté de Développement d’Afrique Australe, par nos frères membres de l'Union Africaine et par toute la Communauté Internationale restent la meilleure voie vers des élections libres et transparentes.

Aussi, nous appelons les mouvements légalistes à rester fermes quant à l'application stricte des conditions de base d'une transition vers la paix, à savoir:
- la libération des prisonniers politiques,
- l'arrêt des poursuites contre les personnalités politiques, civiles ou militaires,
- la possibilité pour tous les leaders politiques, et en particulier pour le Président élu, Marc Ravalomanana de retourner au pays et de pouvoir se présenter aux élections présidentielles,
- le désarmement des milices illégales qui terrorisent la population, intimident les opposants, pillent les commerçants et détroussent les paysans.

Nous demandons enfin l’arrêt immédiat de la censure, à peine déguisée, des médias et l'autorisation de manifester dans la paix et la dignité.


GTT International - Collectif de la Diaspora Malagasy

mardi 27 juillet 2010

Lettre ouverte à RSF suite à la publication du Rapport d’enquête: “MADAGASCAR: Suspensions, saccages et désinformation : les médias au coeur de la cri

Nous vous remercions d’abord du travail que vous avez mené à Madagascar pour montrer le rôle joué par les médias dans cette crise sans précédent que traverse le pays depuis 17 mois maintenant. Vous avez relaté, à travers le rapport, l’intérêt que vous portez aux conditions de travail des journalistes malagasy tout au long de cette période et nous vous en saurons gré. Cependant, à la lecture du rapport, permettez-nous d’émettre quelques observations et critiques qui, loin de minimiser le travail effectué, nous semblent indispensables pour avoir une connaissance plus complète et objective de la situation locale et aussi pour la crédibilité de votre rapport.

jeudi 22 juillet 2010

MADAGASCAR: Appel aux bailleurs de fonds institutionnels et aux opérateurs économiques de Madagascar

Cela fait maintenant 16 mois que Madagascar sombre dans une situation de crise sans précédent suite au putsch du 17 mars 2009; putsch condamné et sanctionné par l’ensemble de la Communauté Internationale. C'est une crise politico-institutionnelle aux conséquences économiques et humaines désastreuses dont nous nous permettons de les rappeler :

21 JUILLET 2010: 237ème Reunion du Conseil de Paix et Sécurité de l'UA à KAMPALA OUGANDA

21 JUILLET 2010: 237ème Reunion du Conseil de Paix et Sécurité de l'UA à KAMPALA OUGANDA


COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 237ème réunion tenue le 21
juillet 2010, a suivi une communication du Médiateur de la Communauté de développement de
l’Afrique australe (SADC) pour Madagascar, le Président Joachim Chissano, sur l’évolution de la
situation ce pays .
Le Conseil a exprimé sa profonde préoccupation face à la persistance de l’impasse dans le
processus de mise en oeuvre des Accords de Maputo du 6 août 2009 et de l’Acte additionnel
d’Addis Abéba du 6 novembre 2009, dont l’application devait mener à la restauration de l’ordre
constitutionnel, comme couronnement d’une transition consensuelle et inclusive.

mercredi 21 juillet 2010

Crimes de guerre : la France, trop frileuse donneuse de leçons

A lire cet article courageux d'un journaliste de TF1 suite à l'amalgame du 14 juillet, article dont nous fournissons aussi un extrait ci-contre.

  • Les juges français pourront poursuivre et juger les étrangers coupables de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Mais seulement s'ils résident habituellement en France.

Des "verrous" rédigés par la Chancellerie (Rachidat Dati était alors ministre de la Justice), combattus en vain par des parlementaires par la voie d'amendements et réintroduits en bout de course par les sénateurs à une écrasante majorité. Un vote massif dont Michèle Alliot-Marie entend désormais tirer un argument pour réclamer un vote conforme ce lundi à l'Assemblée, évitant ainsi toute discussion.

"Il ne reste plus rien dans ce projet"

Sur la base d'un tel texte, si un nouvel Augusto Pinochet venait demain en France, il ne pourrait pas être arrêté

Hommage à Jean-René HOARAU, assassiné à Madagascar

Suite au décès de Jean-René HOARAU survenu à Madagascar le 13 juillet, l'association "collectif pour Madagascar" a souhaité nous transmettre son hommage par le biais du communiqué figurant en pièce jointe.


Nous transmettons à la famille de M. Hoarau ainsi qu'à toutes les familles des victimes de la barbarie, nos plus sincères condoléances.

Marc Ravalomanana se prépare pour le prochain sommet de l'UA

Intervenant en direct au Kianjan’ny Finoana Behoririka le 17 juillet, le Président Marc Ravalomanana a interpellé les journalistes de « bien recouper les informations et de ne divulguer que les nouvelles sûres ». Selon Ravalomanana « certains médias prennent plaisir à faire une désinformation, rien que pour semer le trouble au sein de l’opinion publique ». Il invite alors ses partisans à « ne pas déserter Magro, afin d’échanger les vraies nouvelles. La manifestation quotidienne de Magro est la source privilégiée d’infos pour les légalistes, privés d'autres canaux de communication censurés par la HAT».

En Ouganda

A partir du 25 Juillet prochain se tiendra à Kampala-Ouganda le sommet de l’union africaine. Ravalomanana a déjà reçu son carton d’invitation et est en train de préparer minutieusement les dossiers se rapportant au cas de Madagascar. « L’union africaine est soucieuse du cas de notre pays, ces membres aspirent à un rapide retour à l’ordre constitutionnel » annonce le président Ravalomanana « ils ne cessent de se concerter afin que le pays sorte de ce tunnel ».

Conférence nationale

Pour ce qui est de la conférence nationale, le chef de la mouvance Ravalomanana réitère les différentes déclarations émises par les trois mouvances. « Il faudrait la participation effective de tout un chacun. Toute opération doit refléter l’esprit d’unité nationale, donc inclusive et consensuelle »confirme-t-il. La communauté internationale ne donnera sa bénédiction qu’avec ces conditions, pourtant « ce genre de dialogue réclame un financement énorme » fait-il savoir. « Disposer de la reconnaissance internationale nous sera d’une grande aide car la crise socio-économique commence à peser ».

Aucun respect des droits humains

Et c’est le président lui-même qui le révèle « une rencontre avec la délégation de l’assemblée paritaire ACP-UE a eu lieu en Afrique du Sud ». Cette délégation lui a rapporté les différentes rencontres effectuées sur le territoire national malgache. La visite à la prison d’Antanimora lui a également été relatée. « Il faut prendre en compte des requêtes de cette assemblée, au bénéfice du pays » conseille-t-il. Et de conclure que « la délégation a confirmée que l’irrespect des droits humains est flagrant à Madagascar ».
Il faut savoir que la délégation de l’APP ACP-UE a demandé la libération des détenus politiques en occurrence les journalistes. Cela fait une semaine que la requête a été faite sans aucun résultat. Certes, des prisonniers ont récemment été relâchés, mais cette libération fait suite à la grâce offerte par Rajoelina lors de la fête nationale. « Ce n’est qu’une manœuvre dilatoire. Elle ne concerne en rien les prisonniers politiques » précise un leader politique.

Dossier bois de rose

L'ONG internationale "Madagascar Wildlife Conservation" a publié un dossier complet sur le traffic de bois de rose qui sévit à Madagascar.

Si la corruption et le trafic ont toujours existé, les données sont éloquante : la HAT en a fait un outil de financement parallèle de ses activités !


Les auteurs du rapport proposent 12 recommandations :
  1. enlever au Gouvernement le pouvoir de réglementer le secteur forestier au gré des circonstances ;
  2. fixer par la loi un contingent national et annuel d‘arbres à couper, pour chaque essence ;
  3. l‘État définit seul sa politique environnementale. Le rôle des bailleurs de fonds et des ONG
  4. internationales se limite à l‘aide financière inconditionnelle, à la formation, à l‘expertise scientifique, à l‘appui à la mise en oeuvre et au contrôle ;
  5. regrouper à Antananarivo tous les services de l‘État nécessaires aux exportations de bois précieux, pour faciliter la lutte contre la corruption ;
  6. imposer une Étude d‘Impact Environnemental avant l‘attribution de tout lot d‘exploitation forestière ;
  7. l‘État malgache propose à la prochaine réunion ad hoc l‘inscription de toutes les espèces du genre Dalbergia sur l‘annexe II de la CITES (Convention Internationale sur le Commerce des Espèces Menacées d‘Extinction) ;
  8. imposer dans le cahier des charges des lots forestiers des actions de reboisement à la charge de l‘exploitant, à base d‘espèces endémiques exclusivement, sur la base de trois arbres replantés pour un de coupé ;créer et imposer un label d‘Eco-Certification pour toutes les exportations de bois de Madagascar et interdire l‘exportation du bois brut ;
  9. retirer définitivement l‘agrément d‘exportation et le permis d‘exploiter aux opérateurs dès qu‘ils sont condamnés par un tribunal pour des délits forestiers ;
  10. saisir tous les dépôts de bois précieux et les détruire en mettant en oeuvre des fonds de contrepartie ;
  11. inverser la charge de la preuve de l‘origine du bois. C‘est à l‘exportateur d‘apporter la preuve légale que chaque rondin de bois de rose ou d‘ébène provient de son lot forestier ;
  12. doter le port de Vohémar d‘un pont-bascule permettant la pesée des conteneurs et fixer le prix FOB à US$ 6 000 la tonne pour le calcul de la redevance à l‘exportation.
(Lire le dossier complet)

Discours du Président Marc Ravalomanana (17 juillet)

vij 06 100717 PRM Magro Behoririka

mardi 20 juillet 2010

SEM Ravalomanana: MADAGASCAR CONFERENCE NATIONALE

MADAGASCAR CONFERENCE NATIONALE


Le dialogue national sur Madagascar est arrivé à un point où toute action unilatérale n'a aucune chance de bénéficier de la légitimité populaire sans les principales mouvances politiques concernées. Toute suggestion de tenue d'une conférence nationale devrait être considérée en premier lieu à travers cet impératif.

Plusieurs conférences nationales tenues sur le Continent Africain ont abouti à des résultats satisfaisants. Le dialogue inter-congolais, la CODESA et le MPNP en Afrique du Sud, ainsi que de nombreuses conférences nationales tenues à travers l'Afrique dans les années 90, constituent des exemples d'accords conclus ayant débouché à des élections multipartites. Elles sont toutes entièrement inclusives et ont ainsi permis à de véritables négociations au cours desquelles des accords ayant force exécutoire ont été conclus.

Il est incontestable qu'une conférence nationale visant la légitimation d'actions unilatérales ne concourra pas au processus initié par la SADC. Si l'arène politique n'est pas suffisamment aplanie, la convocation d'une conférence nationale ne permettrait pas la normalisation de la pratique politique et la démocratisation à Madagascar. Tant que des prisonniers politiques croupissent toujours en prison ou sont encore en détention et tant que les médias sont encore muselés par le régime de facto, l'arène politique n'est pas encore bien préparée. La Conférence sera vouée à l'échec si elle vise à renforcer le statut actuel du régime de facto ou à attirer de nouveaux alliés politiques dans son giron.

Nous soutenons fermement une conférence nationale si elle contribue à la résolution de la crise politique. Nous la soutenons si elle traite l'ordre du jour déjà identifié dans les Accords de Maputo et d'Addis-Abeba et dans le communiqué de Pretoria. Nous accorderons notre soutien à une telle conférence si elle répond aux critères suivants:

Elle doit être inclusive: tous les principaux mouvements politiques et les autres forces vives de la Nation doivent être représentés,
Elle doit être conduite dans l'esprit et le cadre du processus de la SADC et doit concourir à la mise en œuvre des accords,
Elle ne doit pas avoir un ordre du jour ou une feuille de route préconçu(e) qui n'a pas fait l'objet d'un accord négocié par toutes les principales parties prenantes et qui a déjà été déterminé avant la Conférence,
La situation politique doit être suffisamment normalisée par le biais de mesures favorisant la création d'un climat de confiance permettant la participation des dirigeants politiques et des Mouvances, sans aucune contrainte ou restriction.
Nous restons attachés au processus de médiation initié par la SADC et le Président Chissano. Par conséquent, nous ne sommes pas disposés à accepter toute suggestion qui pourrait compromettre ce processus. Nous serons prêts à y participer à la seule et unique condition d'être convaincus que la Conférence en question constituera un appui et une consolidation du processus de la SADC. Nous ne sommes pas rigides au sujet des dispositifs procéduraux. Mais nous sommes pleinement conscients de l'importance des procédures pouvant générer la légitimité d'un accord. Nous sommes donc tenus de rester intransigeants sur le principe que les procédures appropriées et de nature démocratique doivent toujours être respectées. Une conférence mal conçue peut anéantir tous les progrès réalisés jusqu'ici. Par conséquent, nous recommandons une éventuelle conférence nationale s'inscrivant dans le processus de médiation, et dont la tenue ne peut être effectuée sans accord mutuel.

SEM Marc Ravalomanana

Chef de file de la Mouvance Ravalomanana

17 juillet 2010

AUCUN bois de rose n'a été trouvé lors des recherches effectuées à l'usine de bois de Marc Ravalomanana hier à Sambaina

La pêche a été moins bonne hier pour les éléments de la présidence dépéchés à Sambaina à la recherche de cache de bois de rose à l'usine de bois de Marc Ravalomanana.
Ni les plongeurs des sapeurs-pompiers qui ont ratissé les cinq bassins situés dans l'enceinte de l'usine, ni les élements du ministère de l'Environnement qui ont creusé sous une carcasse de camion semi-remorque n'ont rien trouvé.

Une satisfaction finalement pour les éléments de l'ancien président présents sur place conduits par Fetison Ratoko Andrianirina qui n'ont cessé de crier aux caractères illégaux de l'opération malgré la présence des huissiers durant la fouille qui a duré quatre heures.
Ratissage
« Nous avons eu le devoir de vérifier les informations obtenues auprès de notre informateur. Des informations qui ont déjà permis de mettre la main sur une importante cargaison de bois de rose hier (ndrl : mardi) », déclare Harry Rahajason, directeur de la communication de la présidence de la Transition.

C'était vers 14 heures que les plongeurs des sapeurs pompiers d'Antananarivo déjà présents sur le lieu depuis mardi soir ont commencé leur ratissage. Le bilan a été finalement une première déception pour les journalistes arrivés sur le lieu et qui n'ont eu à photographier que deux bois ronds d'eucalyptus remontés par les plongeurs.

Après quelques minutes de palabres entre les éléments de la présidence et les juristes assistés par l'avocat du groupe Tiko Hanitra Razafimanantsoa, la fouille dans l'enceinte de l'usine a pu commencer vers 15 heures.

Comme l'a déjà annoncé le communiqué de la présidence diffusé mardi soir, c'était sous une carcasse d'un semi-remorque que les recherches ont commencé.

Les informations ont, en effet, indiqué que des bois de rose étaient enterrés sous cette carcasse. Une deuxième déception finalement car au bout de trois mètres de trou creusé en présence de Fetison Rakoto Andrianirina et maitre Hanitra Razafimanantsoa, aucun bois n'a été trouvé.

Même si aucune cargaison n'a été retrouvée hier, les objets déjà saisis sur les lieux mardi feront encore l'objet d'une longue procédure.
La présidence a, en effet, déjà trouvé un important stock de bois de rose sur le lieu et qui sont déjà transportés dans un camp militaire à Betongolo le soir même.

Les journalistes et les avocats de Tiko n'ont donc eu droit qu'à une visite guidée des endroits où ils ont été trouvés. Mais Maître Hanitra Razafimanantsoa soulève déjà le caractère illégal de la procédure qui a été faite sans l'aval du propriétaire des lieux.
« Puisqu'il n'y a pas eu résistance, ceux qui ont fait la perquisition n'avaient pas le droit le forcer les portes fermées », explique-t-elle en ajoutant que la statue en bois de rose trerouvée sur le lieu a été offerte par l'empereur du Japon à l'ancien président Marc Ravalomanana et doit être réstituée à son propriétaire. Affaire à suivre.

Mahefa Rakotomalala
Date : 15-07-2010

Bois de rose : la HAT remise au centre de la polémique

madonline.com


Malgré la grande opération de communication autour de la saisie de bois de rose dans l’usine de menuiserie de Tiko à Sambaina, la HAT n’échappe pas aux critiques. L’opposition, par la voix de l’ancien président Albert Zafy, demande à ce que lumière soit faite sur la cargaison ramenée des Comores. La société civile n’est pas en reste, avec les chefs traditionnels qui dénoncent la violation de la loi comme des us et coutumes par les trafiquants.


Albert Zafy a remis la HAT au centre de la polémique sur le trafic autorisé de bois de rose. L’ancien président dénonce l’utilisation du pouvoir par les dirigeants actuels ou leur entourage pour exploiter et exporter des bois de rose. « J’ai des gens dans la région de SAVA… qui ont des renseignements, des documents écrits, des vidéos, des témoignages », clame l’ancien président. « Si les responsables locaux prennent une mesure, il y a des ordres qui viennent d’en haut », dénonce-t-il. Albert Zafy désigne sans hésitations ceux qui sont derrière ces trafics au grand jour : « ceux qui dirigeant le pays ».

Malgré ces critiques, le chef de file de l’opposition à l’autorité de fait salue la décision du ministère de l’Environnement de dissoudre le task force chargé officiellement de lutter contre le trafic de bois précieux. « Les autorités envoient les éléments du task force et ce sont ces derniers qui aident les hors-la-loi » accuse Albert Zafy. L’ancien président interpelle directement Andry Rajoelina devant cette polémique qui ternit l’image de l’Etat. « C’est vous êtes qui êtes l’armée (sic), la police, la gendarmerie, la justice, et même le peuple, qu’est-ce que vous allez faire… Qu’en est-il des documents à propos de l’affaire Comores », a-t-il lancé.

Il n’y a pas que l’opposition qui charge la HAT sur le dossier des bois de rose. Le « tangalamena », chef traditionnel, Patrick Zakariasy s’indigne que les trafics de bois de rose se passent au su et au vu des autorités impuissantes. Il regrette que la localité d’Andevorano soit devenu une plaque tournante car le trajet des embarcations transportant les cargaisons illicites transgressent les interdits du lieu sacré qu’est l’embouchure, là où se rencontrent la mer, l’eau douce et la terre ferme. Il s’étonne de l’immobilisme des responsables locaux et des forces de l’ordre. « Ils auraient dû avoir des instructions de la part de leurs chefs hiérarchiques », soupçonne-t-il.

La HAT a réussi à détourner l’attention un moment en « débusquant » les bois de rose qui auraient été cachés à l’usine de Tiko. « Le seul endroit que l’on devrait voir du bois de rose actuellement est dans une menuiserie, il doit s’agir bien entendu d’un stock qui a été accumulé avec une autorisation légale », commente une source proche du dossier. Elle estime par contre que le fait de cacher ces stocks soulève des soupçons. Les forces de l’ordre dépêchées par la HAT, en l’occurrence les éléments de la Direction de la sécurité du territoire, n’ont pas trouvé d’autres rondins de bois de rose dans les jours suivant la première perquisition. Les fouilles sous la terre et dans un lac avoisinant l’usine ont été infructueuses.


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Le GTT INTERNATIONAL, collectif de la diaspora malagasy, dont le siège est à Genève (CH), poursuit un double objectif: la restauration de l'Etat de droit et le rétablissement de la Démocratie à Madagascar. Il prône et oeuvre pour la liberté d'expression, la prise de conscience citoyenne et la mise en place d'une vraie démocratie dont l'exigence première est la tenue d'un processus électoral inclusif, libre et transparent ".